Organiser une conférence sur le climat aux Emirats arabes unis, septième pays producteur pétrolier dans le monde… Rassembler cent quarante chefs de gouvernement et des milliers de négociateurs au chevet d’une atmosphère en surchauffe, alors que des conflits, en Ukraine et au Proche-Orient, embrasent des zones entières et fracturent les opinions de la plupart des pays… Réfléchir aux moyens de diminuer les énergies fossiles au moment où les économies occidentales, frappées par l’inflation, sont minées par la morosité. A partir de jeudi 30 novembre et jusqu’au 12 décembre, à Dubaï, les 198 parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques vont faire face à un enchevêtrement d’enjeux contradictoires pour résoudre un défi planétaire : limiter le réchauffement climatique.

« Les COP ont des défauts, elles ne vont pas assez loin et n’influencent pas assez le réel, mais la situation serait encore pire sans elles », résume Jean Jouzel, paléoclimatologue, ancien vice-président du groupe 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui sera présent au sein de la délégation française.