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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
31.01.2025
10705 articles
C’est une création gigantesque et résolument historique qu’a proposée Thomas Jolly en ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, vendredi 26 juillet. « Claque aux obscurantistes », pour la députée écologiste Sandrine Rousseau ; « propagande woke » pour la députée européenne d’extrême droite Marion Maréchal : le spectacle que le metteur en scène a voulu comme celui d’une « humanité partagée » en forme d’ode à la différence fait encore couler quantité d’encre.
Celle de la presse étrangère, notamment, qui l’a qualifié de « brillant et émouvant » (BBC), d’« uppercut aux déclinistes » (Le Soir), ou de « Spectacle pour l’éternité » (Frankfurter Allgemeine Zeitung). Un tableau en particulier, « Festivité », a suscité la polémique. Dès 21 h 57 vendredi, Marion Maréchal, s’adressant à « tous les chrétiens du monde » qui se seraient « sentis insultés »,s’est émue sur X (ex-Twitter) d’une « parodie drag-queen de la Cène ».
Très vite, sur les réseaux sociaux, des internautes s’interrogent : faut-il vraiment voir, derrière ce nouveau tableau figurant la DJ féministe et activiste LGBTQ + Barbara Butch – auréolée d’une sorte de couronne d’étoiles, et attablée au milieu de drag-queens –, une parodie de la Cène, le dernier repas du Christ ? Certains jugent que la référence au célèbre tableau de Léonard de Vinci est indéniable. « Mauvais goût », « christianophobie », « provocation » résonant comme une « humiliation pour l’Église »– voire « faute diplomatique » contre « tous les pays chrétiens » ayant afflué pour participer à la compétition mondiale… La polémique s’embrase.
La Conférence des évêques dénonce des « scènes de dérision et de moqueries du christianisme »Devant l’ampleur du tollé, la Conférence des évêques de France (CEF) décide, le lendemain matin, de publier un communiqué pour dénoncer – sans les nommer alors précisément – « des scènes de dérision et de moquerie du christianisme ».Tout en évoquant aussi « de merveilleux moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués » lors de la cérémonie d’ouverture, elle assure de sa proximité « ceux qui ont été blessés par l’outrance et la provocation »de certaines séquences. « Nous souhaitons qu’ils comprennent que la fête olympique se déploie très au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes »,écrivent-ils.
Dans la presse, Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne et délégué de l’Église catholique en France pour les JO de Paris 2024, assure s’être lui-même « senti profondément blessé ». Au-delà du giron des tenants d’un christianisme identitaire, le tollé polarise au sein des communautés chrétiennes. D’un côté, des fidèles font valoir le cadre français du « droit au blasphème », et veulent défendre la liberté artistique et le parti pris du metteur en scène Thomas Jolly – à qui certains ont d’ailleurs publiquement demandé « pardon » pour l’intervention des évêques. D’autres, à l’opposé du spectre, réclament des « messes de réparation » pour tourner la page de ce qu’ils jugent être un « affront ».
Une émotion partagée à l’internationalL’émotion a aussi largement gagné l’étranger, provoquant notamment des réactions indignées aux États-Unis – pays qui accorde une place centrale au cadre de la liberté religieuse. Des évêques locaux très médiatisés, à l’instar de Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester, ont ainsi fustigé une parodie ne faisant pas « honneur » à un pays ayant envoyé « tant de missionnaires »dans le monde. Parmi les dernières grandes réactions internationales, le Conseil des Églises du Moyen-Orient a lui aussi émis, dimanche 28 juillet, une déclaration déplorant « la moquerie des mystères du christianisme et de ce qui est sacré pour des milliards de personnes » lors de la cérémonie.
Pour Isabelle Saint-Martin, directrice d’études à l’École pratique des hautes études, spécialiste des relations entre le christianisme et les arts visuels à l’époque contemporaine, les vives réactions suscitées par cette séquence à l’étranger s’expliquent. «La Cène de Léonard de Vinci est devenue, en Occident, un archétype de l’histoire de l’art. Elle a été copiée, parodiée, reprise d’innombrables fois dans l’art mais aussi dans la publicité, souligne la chercheuse. Mais son utilisation dans le cadre d’un événement international interroge, parce qu’une partie du public peut ne pas avoir le référentiel nécessaire à resituer cette œuvre dans le très long mouvement dans lequel elle s’inscrit désormais. »
Cène, ou « Festin des dieux » sur le mont Olympe ?Il convient de noter cependant que tout le monde ne voit pas dans ce passage de la cérémonie une réécriture de la Cène. Rapidement, des internautes soulignent sa ressemblance avec le Festin des dieux de Jan Harmensz van Bijlert (1635), représentation des dieux de l’Olympe qui célèbrent autour d’un banquet le mariage de Thétis et Pélée. Devant Apollon, couronné au centre, danse Bacchus-Dionysos.
Interrogé sur BFMTV à ce sujet dimanche matin, Thomas Jolly a lui-même affirmé que la Cène n’était « pas(son) inspiration », soulignant l’arrivée, un peu plus tard, d’un Philippe Katerine justement grimé en Dionysos, « dieu de la fête, du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve ». Une prise de position qui semble pourtant prendre le contre-pied de ce que commentait Damien Gabriac, l’un des quatre auteurs du récit de la cérémonie, à l’antenne de France Inter samedi 27 juillet.
La scène n’est pas la seule à avoir fait réagir. Le chant du révolutionnaire Ah ! Ça ira par une Marie-Antoinette décapitée dans l’encadrure d’une fenêtre de la Conciergerie où elle fut emprisonnée, notamment, a choqué certains spectateurs et éditorialistes. Jean-Luc Mélenchon la « critique » sur son blog, estimant que « l’humiliation des condamnés sera toujours de trop ». La tête de file des Insoumis n’a pas aimé davantage la « moquerie sur la Cène chrétienne », sans « entrer dans la critique du blasphème».
Il va sans dire, en tout cas, que la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 aura marqué les esprits, de ses détracteurs autant que des autres.