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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
07.02.2025
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Présidentielle américaine 2024 : Kamala Harris, l’espoir démocratique
Lucile Schmid Lucile Schmid
La politique offre rarement de bonnes surprises. Ce qui se passe aux États-Unis est un contre-exemple. Lorsque Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat, en juillet, le monde entier l’a vu défier la mort avec sang-froid. Qui aurait parié sur les chances des démocrates de revenir dans la course ? Joe Biden venait de rater un débat télévisé avec lui, et les images de Donald Trump triomphant face à la mort semblaient un coup de grâce.
En trois petites semaines, la situation s’est retournée. De Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, à l’acteur George Clooney, en passant par de grands donateurs, les voix se sont multipliées pour que Joe Biden renonce. Frappé par le Covid-19, ayant commis plusieurs lapsus remarqués au dernier sommet de l’Otan – en appelant le président Zelensky, Poutine –, il a fini par annoncer son retrait. Quant à Kamala Harris, sa vice-présidente, dont il n’avait jamais fait grand cas, elle est devenue une candidate légitime en quelques jours. Au soutien de Joe Biden, elle a ajouté celui des Obama, d’Hillary Clinton, de l’ensemble des personnalités fidèles aux démocrates.
Le choix de Tim Walz, gouverneur du Minnesota comme colistier, a renforcé la dynamique. Cet ancien professeur et entraîneur de l’équipe locale de football américain, défenseur de l’école publique, chasseur mais partisan d’une régulation des armes à feu, a une personnalité complémentaire de Kamala Harris, ancienne procureure générale de Californie. Ils ont en commun la défense des droits, du dossier sensible de l’avortement ou de l’accès aux services publics, à la santé et au logement.
La candidate Kamala Harris n’a plus rien de commun avec la vice-présidenteeffacée qu’elle était. Son rire ravageur a résonné à la convention d’investiture démocrate de Chicago. Et Tim Walz semble avoir trouvé le bon qualificatif – « weird »,c’est-à-dire bizarre – pour parler de Donald Trump et de son colistier J. D. Vance. Bien sûr, cela ne préjuge pas des étapes à venir d’une campagne éclair de deux mois et demi et du résultat de novembre. Mais cela mérite que l’on en tire quelques enseignements.
D’abord, le retrait de Joe Biden a pu avoir lieu par un mélange complexe entre le cheminement intime de celui-ci, et des pressions publiques venues d’horizons très différents, de personnalités en vue aux donateurs, en passant par des figures du parti. C’est la continuité entre la société et le monde politique, et l’envie de poursuivre un même objectif – gagner l’élection, mais surtout faire barrage à un Donald Trump en roue libre – qui a permis d’ouvrir une perspective. Si le Parti démocrate était resté en vase clos, Joe Biden n’aurait pas renoncé.
Ensuite, la loyauté de Kamala Harris à Joe Biden a été un atout essentiel, pour que la décision de retrait soit possible du côté du président, pour que l’union derrière elle se fasse, et pour maîtriser le rythme d’une campagne éclair. Lorsque la politique est souvent réduite à un jeu machiavélique où la trahison serait la meilleure chance de succès, ce qui vient de se passer aux États-Unis raconte une autre histoire. La loyauté a été la condition pour que Kamala Harris trouve enfin son espace politique.
Enfin, la capacité à prendre des risques, à se projeter dans le futur, a été déterminante. Ne pas rejouer le duel entre Biden et Trump, tenir compte des évolutions d’une société où une majorité d’électeurs se disent aujourd’hui indépendants, ne pas céder à la tentation du clivage, de la conflictualité et de la polarisation, a aussi été essentiel.
Trois enseignements qui peuvent être féconds pour la démocratie, pour nos démocraties.