Thèmes

sport sur moi france place coup jeux sport fond société nuit annonce message bleu belle

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· CULTURE (65)
· L'ACTUALITE (62)
· JARDIN (80)
· LA LECTURE (114)
· HUMEUR,HUMOUR ! (47)
· LES SCIENCES (85)
· RELIGION (64)
· HISTOIRE DE LA FAMILLE (47)
· PRIER (70)
· POESIE (62)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· MILLARDAIRES
· SAINT JOSEPH ,PERE.PAR LE PAPE.
· lES EMIRATS ARABE UNIS
· FORUM DE DAVOS
· LA VAGUE VERTE

· LA TURQUIE
· ALLOCATIONS FAMILIALES
· ELECTIONS AMERICAINES
· ELECTIONS
· AVEC MACRON ?
· LES PARASITES
· MARITAIN
· 1200MILLARDS DE DOLLAR SUR LES INFRASTRUCTURES
· LAFILIERE
· LE CORAIL

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "papilacabane" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour : 31.01.2025
10705 articles


OUVERTURE DES JEUX PRALYMPQUES

Publié le 29/08/2024 à 08:04 par papilacabane Tags : sur moi france place coup jeux sport fond société nuit annonce message bleu

Ouverture des Jeux paralympiques 2024 : songe d’une nuit d’été parisienne

Les rayons du soleil inondent l’Obélisque dont la pointe dorée semble en fusion. Sur le vaste plateau entourant le monument emblématique de la place de la Concorde à Paris, danseurs valides vêtus de stricts complets sombres et handicapés en costumes colorés se croisent au son du piano de Chilly Gonzales. Mais se voient-ils seulement ?

La gestuelle saccadée des premiers contraste avec l’exubérance des seconds dont la liesse ne parvient pas à déjouer l’agressivité qui règne encore. Même si quelques regards s’échangent furtivement autour de Chris and the Queens juché sur un piano pour entonner une version électro de Non, je ne regrette rienimmortalisé par Édith Piaf.

Menés par leur chef, le très enthousiaste Jean-Christophe Spinosi, les musiciens de l’Ensemble Matheus sont aussi de la fête, dans Flat beat,le titre de Quentin Dupieux, alias Mr Oizo quand il troque sa caméra de cinéaste pour la table de mixage du compositeur…

De la discorde à la concorde

Le public - 15 000 personnes au bas des Champs-Élysées et 35 000 sur la place de la Concorde – bat des mains au rythme des basses et s’accorde au tempo des danseurs. Des vivats de joie et d’admiration frémissent au passage de la patrouille de France qui survole les Champs-Élysées vers le Louvre, lâchant un panache bleu blanc rouge.

Chorégraphiée par le Suédois Alexander Ekman, cette séquence d’ouverture – à vrai dire peu exaltante – évoque la discorde, premier acte d’un parcours en quatre temps menant du conflit à l’entente, de l’opposition à cette concorde si difficile à atteindre.

Interprétée par 140 danseurs dont 16 artistes handicapés, la soirée entend, selon son concepteur, le metteur en scène Thomas Jolly, dénoncer les paradoxes de notre société. Elle qui se veut inclusive mais ne considère ni n’intègre suffisamment les personnes différentes, handicapées en particulier.

168 délégations internationales

Le message touche Christiane Heinemann-Lindt, 69 ans, venue de Hambourg avec son mari : « Depuis que je suis petite, c’est mon rêve d’assister à une cérémonie olympique. Et il y a 2-3 jours, je me suis rendu compte que les billets n’étaient pas si chers, alors avec mon mari, nous en avons pris sur un coup de tête. Comme j’ai moi-même une paralysie au mollet gauche, ça me réchauffe le cœur que les personnes handicapées soient célébrées, acceptées. » (1)

Le prélude dansé annonce la parade, du bas des Champs-Élysées à la Concorde, des 168 délégations internationales regroupant 4 400 sportifs : par ordre alphabétique, trois athlètes afghans ouvrent le ban, suivis des représentants de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Allemagne…

L’équipe française menée par ses porte-drapeaux, le triathlète Alexis Hanquinquant et la championne paralympique du 400 m à Rio, Nantenin Keïta, compte, elle, 150 athlètes sur les 240 de la délégation – les sportifs dont les épreuves sont programmées dès le jeudi 29 septembre ne pouvant être de la fête.

Les épaules couvertes d’une cape tricolore à la traîne interminable, le DJ Myd assure la toile de fond musicale (laissant Joe Dassin et ses Champs-Élyséessaluer l’arrivée des Français !), tandis que les équipes des réfugiés ou celle de l’Ukraine reçoivent les chaleureux encouragements du public.

Quelques tableaux marquants

Longue, très longue, baignée d’effets lumineux virtuoses au kitsch assumé, la cérémonie aura compté quelques moments à la mesure du décor somptueux de la capitale enveloppée par la nuit d’été. Ce furent les arabesques tendres et sinueuses des danseurs handicapés assaillis par des valides en quête de poésie, au son de la chanson Myability (Ma capacité) de Lucky Love, lui-même privé de son bras gauche.

La Marseillaise symphonique qui s’ensuivit prenait, elle, des accents de bande originale à la Disney d’une désarmante naïveté. Moins sirupeuse cependant que l’interminable Ritournelle de Sébastien Tellier plus tard dans la soirée…

Ce fut aussi le solo d’un danseur sur une seule jambe et des béquilles, usant de ces dernières comme d’un accessoire esthétique et technique, mimétiquement adopté par ses comparses pour imiter sa grâce paradoxale. Jusqu’à se muer en avirons sur le plateau transformé en rivière vaporeuse…

Ce fut enfin l’arrivée de la flamme portée par le nageur Florent Manaudou pour ouvrir le dernier tableau du spectacle en forme de réunification. Une célébration commune des corps valides et des corps handicapés, tous désormais vêtus de couleurs, sur le rythme inexorable du Boléro de Ravel, alors que le flambeau passait de mains en mains.

Il ne restait plus qu’à gagner les Tuileries où la vasque dessinée par Mathieu Lehanneur attendait le retour du feu olympique : un astre dans la nuit et les enroulements sensuels de Daphnis et Chloé de Ravel pour accompagner son envol. Avant un final endiablé et acidulé qui transformait la scène en toile éclaboussée par les élans d’une « action dancing » terriblement efficace. « Wahou !, s’exclame, des paillettes dans les yeux, un petit garçon d’une dizaine d’années. J’ai tellement aimé les feux d’artifices ».

(1) Les témoignages ont été recueillis sur place par Vinciane Joly et Capucine Licoys