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LACTALIS

Publié le 30/09/2024 à 11:25 par papilacabane Tags : prix sur bonne base france annonce cadre carte

Lactalis réduit sa collecte de lait et laisse sur le carreau des centaines d’éleveurs Lactalis réduit sa collecte de lait et laisse sur le carreau des centaines d’éleveurs

 

Siège social du groupe agroalimentaire Lactalis à Laval (Mayenne), le 22 mai 2024. LAETITIA NOTARIANNI / AFP

 

C’est un choc pour les producteurs de lait. Le groupe français Lactalis, numéro un mondial des produits laitiers (Président, Lactel, Galbani…), a annoncé, mercredi 25 septembre, qu’il allait réduire sa collecte. Le projet était connu depuis des mois ; le PDG Emmanuel Besnier en avait en effet informé, en février dernier, l’Unell, qui fédère plusieurs organisations de producteurs travaillant pour le géant laitier. Mais son ampleur et sa mise en œuvre devaient encore être précisées ; c’est donc désormais chose faite.

À partir de fin 2024, le groupe, dont le chiffre d’affaires a dépassé les 28 milliards d’euros en 2022, entamera une réduction des volumes de 450 millions de litres de lait sur les 5,1 milliards de litres qu’il collecte chaque année dans l’hexagone. Première étape de ce plan qui s’étale jusqu’en 2030 : le retranchement, d’ici à 2026, de 160 millions de litres de lait dans les « zones est et sud des Pays de la Loire ».

700 à 900 producteurs touchés

Le groupe se refuse à donner davantage de précisions mais les Deux-Sèvres, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique et la Vendée seraient concernés. 272 producteurs ne verraient pas leur contrat renouvelé. Un chiffre que ne confirme pas Lactalis. À terme, entre 700 et 900 éleveurs pourraient être touchés et pas uniquement dans l’ouest de la France. En effet, le contrat qui liait Lactalis avec la coopérative Unicoolait, en Moselle, ne devrait pas être prolongé en 2030, ce qui représente 160 millions de litres de lait.

Au-delà des économies réalisées sur les collectes de lait – les zones ciblées l’ont notamment été car elles sont à faible densité laitière ou trop excentrées de l’usine de production - la multinationale assure avoir pris cette décision afin de mieux valoriser le prix du lait payé aux producteurs avec lesquels elle continuera de travailler.

En effet, elle rappelle que 30 % du lait collecté est transformé en ingrédients industriels, essentiellement de la poudre de lait, destinés au marché international. Cette production étant soumise à l’évolution de cours mondiaux, le groupe souligne que leur volatilité empêche une bonne valorisation du lait. L’entreprise opère donc un tournant stratégique pour se concentrer sur les produits de grande consommation français (fromage, yaourt), qui sont « moins sujets aux aléas des marchés mondiaux », précise-t-elle dans un communiqué.

Rentabiliser davantage la collecte

Selon une porte-parole de Lactalis, cette réduction de la production et de la vente de poudre de lait pourrait donc s’accompagner « en temps voulu »,d’une révision de la formule contractuelle qui permet de fixer le prix du lait payé aux producteurs français. Celle-ci dépend de plusieurs éléments : la proportion de lait transformé en produit de grande consommation vendu en France et à l’étranger et la proportion de lait transformé en ingrédients industriels – les fameux 30 % qui vont donc se rétracter.

Mais dans quelle mesure le géant laitier changera-t-il sa formule pour intégrer cette nouvelle donne ? La question reste, pour l’instant, sans réponse. Tout comme la manière dont à l’avenir il équilibrera ses approvisionnements entre les productions de lait françaises et étrangères.

Pour la FNPL, la Fédération nationale des producteurs de lait, qui est membre de la FNSEA, derrière cette annonce de réduction de la collecte se cache la « volonté du groupe de proposer davantage aux consommateurs français des produits à base de lait importé ». Pour appuyer son argumentaire, la FNPL fait allusion à la décision du Conseil d’État, en 2021 : saisi par Lactalis, il avait annulé le décret rendant obligatoire la mention de l’origine du lait sur les produits laitiers vendus en France.

De son côté, l’Unell dénonce « la méthode », à savoir « l’absence de concertation ». L’Unell pensait que Lactalis lui présenterait des objectifs de réduction par bassin et, qu’à partir de ce cadre, elle pourrait identifier les producteurs qui veulent travailler pour une autre entreprise, car plusieurs laiteries en manque de lait sont à la recherche d’éleveurs. « Lactalis n’a pas eu la décence de discuter pour trouver des solutions : ils sont arrivés avec des zones définies dans lesquelles ils rayent de la carte tous les producteurs », dénonce Yohann Serreau. L’entreprise, elle, assure que les « modalités d’accompagnement » feront l’objet de discussions.