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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
31.01.2025
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D’un point de vue militaire, le saillant de Koursk ne sert pas à grand-chose. D’une superficie de quelques centaines de kilomètres carrés, ce bout de territoire russe conquis par l’Ukraine lors d’une opération transfrontalière surprise ne recèle ni objectif stratégique ni localité d’importance. Sa bourgade la plus peuplée, Soudja, ne compte que 5 000 âmes. Dénuée de relief, la campagne alentour n’est pas une position défensive forte. C’est pourtant un affrontement d’ampleur qui semble se préparer dans la zone.
Selon des responsables américains et ukrainiens, la Russie aurait rassemblé dans cette région pas moins de 50 000 soldats, dont jusqu’à 10 000 combattants nord-coréens, en vue d’une opération visant à rejeter les Ukrainiens de l’autre côté de la frontière dans les mois qui viennent. En face, les forces ukrainiennes sont estimées entre 20 000 et 30 000 hommes, parmi lesquels des unités particulièrement aguerries, dont l’expérience avait permis la capture surprise de ce territoire durant l’été.
Le déclenchement de cette opération le 6 août a sans conteste été la grande surprise de l’été 2024, pour les observateurs du conflit. Si des incursions impliquant quelques centaines d’hommes avaient déjà été lancées de l’autre côté de la frontière russe, c’était la première fois qu’une force de plusieurs milliers d’Ukrainiens s’y élançait, avec l’objectif d’occuper le terrain. En quelques jours, l’armée de Kiev s’est emparée de plus de 1 000 kilomètres carrés, galvanisant le moral de la population ukrainienne, et brisant au passage le tabou de l’inviolabilité du territoire de la Russie, pourtant puissance nucléaire.
Objectifs manquésL’assaut devait également poser un dilemme à Vladimir Poutine : faut-il soustraire des forces à son offensive en cours dans le Donbass pour éteindre l’incendie de Koursk, ou l’ignorer, avec les risques politiques que cela comporte ? Las, Moscou n’a pas mordu à l’hameçon, et s’est contenté de stabiliser la situation sans redéployer de troupes.
Plus problématique : les soldats ukrainiens du Donbass commencent à reculer à un rythme croissant, car plusieurs unités envoyées dans la région de Koursk y tenaient auparavant la ligne. Et contrairement aux espoirs de Kiev, la démonstration faite de la possibilité de porter le combat en Russie ne convainc pas Washington d’autoriser les frappes de missiles de croisière sur le territoire russe. Pour nombre d’analystes, l’offensive de Koursk apparaît de plus en plus comme une fausse bonne idée.
Depuis, l’armée russe aurait repris près de la moitié du territoire initialement conquis par l’Ukraine. Désormais, elle entend reprendre le reste. « Le saillant de Koursk a pris dernièrement une importance politique étonnante aux yeux de Moscou et de Kiev, constate l’analyste militaire finlandais Emil Kastehelmi. La Russie a déclaré qu’elle ne négociera pas avant d’avoir repris la zone. Elle veut certainement être dans une meilleure position pour négocier quandDonald Trump prendra ses fonctions en janvier. »
En face, les Ukrainiens ne semblent pas décidés à lâcher le terrain. « C’est étrange vu le peu de valeur stratégique de la zone,poursuit Emil Kastehelmi. Peut-être qu’ils comptent sur un échange futur de territoire, ou qu’ils tiennent à continuer de montrer qu’ils peuvent se battre sur le territoire russe. Mais je pense qu’ils devraient plutôt se concentrer sur ce qui a un effet sur le terrain plutôt que dans l’espace informationnel. » Selon lui, les unités ukrainiennes de qualité déployées dans le saillant de Koursk pourraient offrir un renfort précieux à celles qui tentent d’endiguer l’avancée russe dans le Donbass.
Baptême du feu pour les Nord-CoréensPour les Ukrainiens, le combat qui s’annonce face aux troupes russes et coréennes s’annonce difficile. Si les Ukrainiens ont établi des défenses, l’absence de relief et de tissu urbain complique la tâche, selon plusieurs analystes militaires. Seule une route de ravitaillement principale relie le territoire ukrainien à la ville de Soudja. Et pour la première fois, ils affrontent au combat les soldats de Kim Jong-un.
La Corée du Nord offre un appui matériel important à la Russie. Depuis le début de la guerre, Pyongyang aurait fourni des millions d’obus à Moscou. Kim Jong-un a récemment ordonné la « production de masse » de drones explosifs, selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA. Des obusiers M1989 Koksan de fabrication nord-coréenne auraient également été observés en transit en Russie, faisant craindre leur emploi en Ukraine.
Cet apport d’armement se double aujourd’hui d’un soutien humain. Selon le renseignement sud-coréen, les troupes nord-coréennes seraient « déjà employées dans des opérations de combat » dans la région. Une première mise à l’épreuve pour ces combattants présents sur le sol russe depuis la fin du mois d’octobre dans le cadre d’un accord de défense noué cet été par Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Bien qu’elle ne soit pas indispensable à cette contre-offensive, leur participation permet de libérer des troupes russes pour la poursuite des assauts dans la région du Donbass.
Vu de Moscou et Pyongyang, ce baptême du feu dans une région russe permet de tester l’emploi de ces soldats sans expérience du combat, mais aussi les réactions occidentales – qui restent verbales à ce jour. Le résultat de ce « test » aura assurément des conséquences sur la suite de l’engagement de la Corée du Nord, qu’il s’agisse du nombre d’hommes déployés ou de leur envoi au combat sur le territoire ukrainien. Une action dont la portée symbolique, géopolitique et juridique serait plus lourde encore.