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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
02.03.2025
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QuestQuelle est la motivation de Trump de soutenir à ce point la Russie ?
Merci pour votre question. Donald Trump n’a jamais varié sur un point : il est fondamentalement hostile aux guerres auxquelles les Etats-Unis seraient mêlés dès lors que leurs intérêts ne sont pas directement menacés. Mais il cultive surtout, depuis ses premiers pas en politique, en 1987, une aversion pour tout ce qui renvoie à l’architecture de sécurité mise en place par les Etats-Unis, principalement en Europe avec l’OTAN. Il considère, en effet, que les Etats-Unis se sont « fait avoir » en garantissant la sécurité des Européens, alors que le consensus qui prévalait à Washington avant lui défendait l’analyse opposée, la paix garantissant la suprématie économique américaine selon ce point de vue.
Donald Trump se défend d’être aligné sur la Russie, bien évidemment, mais le sort de l’Ukraine constitue un obstacle à un réalignement des Etats-Unis qui jetterait à bas les alliances et leurs implications financières et militaires, un obstacle à l’abandon du multilatéralisme, du droit international et de ses contraintes en matière de respect des frontières et des souverainetés, alors qu’il voudrait que les grandes puissances impériales puissent exprimer librement leurs desseins prédateurs (Groenland, Panama, voire Gaza…).
Il semble considérer qu’il y aura toujours moyen de s’accorder entre sphères d’influence aux dépens des « petits » et des « faibles », alors qu’on peut estimer au contraire que les frictions sur les pourtours de ces zones d’influence, en l’absence de la moindre règle du jeu, feraient de la guerre et de l’instabilité des constantes au bénéfice de personne.
SVBEn Europe, le soutien à Zelensky et la condamnation des propos et de l'attitude de Donald Trump et de JD Vance ont été quasiment unanimes. Mais qu'en est-il aux Etats-Unis ? Et ailleurs dans le monde ?
Merci pour votre question. Un clivage très net sépare désormais les démocrates, outrés par le sort réservé à Volodymyr Zelensky, et les républicains sur la question ukrainienne, du fait du poids de Donald Trump. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas si longtemps le camp républicain était le plus hostile à la Russie, un héritage de son antisoviétisme viscéral. Lorsque Volodymyr Zelensky était reçu au Congrès, il y a encore quelques mois, il recevait un accueil chaleureux et bipartisan.
Le sénateur Lindsey Graham et son ancien collègue Marco Rubio, l’actuel secrétaire d’Etat, sont les exemples les plus aboutis de ce retournement de veste et de cet alignement, toute honte bue, sur les positions de Donald Trump, qui traite son homologue ukrainien de « dictateur »sans avoir la moindre réserve ou critique à l’égard du maître du Kremlin. C’est ainsi que le président républicain de la commission des forces armées du Sénat, Roger Wicker, qui avait publié sur les réseaux sociaux la photo de sa rencontre, dans un cadre bipartisan, avec Volodymyr Zelensky, quelques heures avant sa réception à la Maison Blanche, l’a effacée après l’algarade.
Il reste des poches de résistance conservatrice à ce réalignement trumpiste, mais on les trouve principalement dans la presse (Wall Street Journal, National Review) ou encore chez d’anciens membres de la première administration Trump, comme ses anciens conseillers à la sécurité nationale, H. R. McMaster ou John Bolton. Il sera intéressant de voir dans les sondages comment l’électorat républicain réagit à ces derniers événements, s’il suit sans réserve Donald Trump, ou bien si une partie reste hostile à un rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine, qui va bien au-delà de la « fatigue » majoritaire chez les conservateurs, envers le soutien militaire à l’Ukraine.
Gilles Paris