Les trois hommes se sont aussi retrouvés dans un plaidoyer commun pour que le futur vaccin contre le Covid-19 soit un « bien commun de l’humanité», sujet aussi abordé jeudi midi par le pape François dans son tweet quotidien.

Que l’argent de l’Europe « ruisselle jusqu’aux familles »

Le rôle de l’Europe a aussi été évoqué, Jean-Yves Le Drian soulignant l’importance du plan de relance européen qui « bouleverse les règles culturelles ».

Le cardinal Parolin a, de son côté, souligné « la forte exigence » que ces financements très importants « ruissellent jusqu’aux familles ».

Les responsables des diplomaties françaises et vaticanes ont aussi longuement évoqué la situation en Afrique, se réjouissant que la catastrophe sanitaire redoutée n’ait pas eu lieu mais partageant une même préoccupation sur les conséquences de la crise sur le plan alimentaire.

Inquiétude devant les menaces contre les chrétiens du Sahel

Dans la ligne de l’entretien téléphonique d’avril dernier entre Emmanuel Macron et le pape, et alors que Jean-Yves Le Drian doit prochainement se rendre sur le continent, France et Saint-Siège ont rappelé l’« avancée » du moratoire sur la dette des pays les plus pauvres acté par le G7 et auquel la Chine devrait participer.

→ À LIRE. Afrique/Afrique-45-millions-personnes-menacees-famine-selon-lONU-2020-01-16-1201072244" target="_self">Afrique : 45 millions de personnes menacées par la famine, selon l’ONU

La crise au Sahel a aussi été l’occasion d’un long développement, le ministre plaidant, ainsi que l’avait souhaité le pape dans son discours au corps diplomatique, pour l’action de la France qui essaye d’apporter une réponse qui ne soit pas que sécuritaire, notamment en coordonnant mieux les actions militaires avec le travail des humanitaires.

De son côté, le Saint-Siège a redit son inquiétude sur la persécution des minorités chrétiennes dans la région.

Préoccupation partagée face à l’annexion des territoires palestiniens

Enfin, Jean-Yves Le Drian et ses homologues ont évoqué la question du Moyen-Orient où la France vient de décider d’apporter un important soutien financier aux écoles catholiques.

Si le ministre français a parlé de la situation libanaise, redisant son soutien aux nécessaires réformes dans le pays, le principal sujet a toutefois été le projet d’annexion par Israël d’une partie des Territoires palestiniens, qui préoccupe autant à Paris qu’à Rome où l’on reconnaît la nécessité d’une pression internationale plus forte sur cette question.

Si Mgr Gallagher s’était déjà exprimé sur le sujet fin mai, la France appelle de ses vœux une prise de parole forte du pape.