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LES CLASSES POPULAIRES

Publié le 18/11/2021 à 08:54 par papilacabane Tags : prix sur vie france monde chez bleu automne pouvoir
Les « classes populaires », électorat aux intérêts divergents À cinq mois du premier tour, les candidats se disputent un électorat très large, et aux intentions de vote très diverses.

À Jean-Luc Mélenchon la promesse d’un smic à 1 400 € net et le blocage des prix des biens de première nécessité. À France/eric-zemmour-actu-info" target="_self">Marine Le Pen l’augmentation de 200 € par mois du pouvoir d’achat des ménages et la TVA réduite sur le carburant et l’énergie. Cet automne, le gouvernement distribuait un «France/eric-zemmour-actu-info" target="_self">chèque énergie », puis une «indemnité inflation ». Cinq mois avant la France/Presidentielle-2022-gauche-confrontee-transformation-classes-populaires-2021-11-08-1201184276" target="_self">présidentielle, les candidats déclarés ou putatifs multiplient les gestes vers les classes populaires. Difficile de prétendre représenter un électorat au spectre aussi large et flou.

« La figure tutélaire de l’ouvrier du monde industriel est devenue très minoritaire, rappelle Thierry Pech, directeur du laboratoire d’idées progressiste Terra Nova. Il reste des points communs aux classes populaires : des ressources économiques, un capital culturel et une protection statutaire plus faibles que les autres. Cela ne suffit pas à faire une identité commune. »Derrière les catégories socioprofessionnelles « ouvriers » et « employés » se cache une forte hétérogénéité de revenus, d’emplois, d’éducation et d’origines.

«Les responsables politiques font leur marché dans ce grand ensemble qui représente près de 50 % des actifs, et sélectionnent les catégories qui les intéressent pour dérouler leurs idées », tacle Thierry Pech. Si les politiques peuvent à souhait dessiner leurs « classes populaires », c’est que le vocable englobe autant de profils que d’intérêts divergents. Habitants de quartiers sensibles, jeunes ruraux éloignés des centres d’activités, retraités à faibles pensions : une même vulnérabilité peut cacher des envies et des solutions aux antipodes. « Pour peser sur l’action politique et les débats, il faudrait que ces catégories puissent s’unir, pose Olivier Masclet, maître de conférences en sociologie à l’université Paris-Descartes (1). Mais elles ont autant de raisons de s’associer que de se diviser. »

Le chercheur distingue trois « strates » populaires : une France de la précarité, dans la ruralité ou les grands espaces urbains ; une France stable, mais modeste, qu’un accident de la vie peut faire dégringoler ; des personnes dotées de « petits moyens », parfois propriétaires. « L’hétérogénéité de ces mondes se traduit par une grande dispersion des appartenances politiques et des intentions de vote, complète Thierry Pech. Sans compter qu’une partie non négligeable s’abstient ou ne s’inscrit même pas sur les listes électorales. »

Sous le dernier quinquennat, le mouvement des gilets jaunes et les mobilisations contre la réforme des retraites auraient pu présager d’une convergence d’intérêts depuis longtemps disparue. « Une population totalement émiettée depuis les années 1970 s’est soudain mobilisée : les travailleurs pauvres du secteur privé, ouvriers, employés, indépendants », analyse Jérôme Sainte-Marie, président de l’institut de sondage PollingVox. Un « bloc populaire » selon le politologue (2), mis en lumière par le Covid-19 et ses précieux travailleurs en « première ligne ».

Paradoxalement, la crise sanitaire aurait surtout fait retomber le soufflé politique.« On sort d’une période de dépolitisation massive et d’anesthésie sociale, constate Jérôme Sainte-Marie. La fonction redistributive de l’État a fait baisser le niveau de conflictualité sociale du pays. La cote du président est remontée : il n’y avait plus urgence à s’opposer frontalement au pouvoir. »

Pour la présidentielle, le sondeur prévoit un « vote populaire pour l’essentiel dans le courant nationaliste, (…) fort d’un sentiment d’exploitation et de déclassement. » Au premier tour en 2017, Marine Le Pen avait réalisé ses meilleurs scores chez les employés (32 %) et les ouvriers (37 %). Cinq plus tard, dans l’enquête électorale Ipsos pour le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès, la représentante du RN et France/eric-zemmour-actu-info" target="_self">Éric Zemmour pointent en tête chez les employés (respectivement 20,2 % et 14,2 %) et les ouvriers (32,7 % et 15,8 %).

(1) La France d’en bas ? Idées reçues sur les classes populaires, Le Cavalier bleu, 2019.