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Publié le 20/06/2022 à 09:14 par papilacabane Tags : sur mer france coup chez cadre cadeau benin vie société divers pouvoir

Le mandat d’Emmanuel Macron pris en étau entre la Nupes et le RN Les élections législatives ont livré un verdict inédit, dimanche 19 juin, privant, de loin, le président de majorité absolue à l’Assemblée, au profit de la Nupes, première force d’opposition, et d’une percée historique du Rassemblement national. Après la défaite de nombreuses figures macronistes, dont plusieurs ministres, un remaniement gouvernemental est attendu prochainement. Il montrera avec qui Emmanuel Macron est prêt à composer pour sauver son quinquennat.

Lecture en 3 min.

Le mandat d’Emmanuel Macron pris en étau entre la Nupes et le RN

 

 

Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, battu dans son fief du Finistère ; Christophe Castaner, chef des députés LREM, défait sur sa terre des Alpes-de-Haute-Provence ; Amélie de Montchalin, ministre de la transition écologique, dépassée dans l’Essonne ; la tout juste ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, coiffée au poteau par le RN dans le Pas-de-Calais… Les visages de ces poids lourds de la macronie ont été les premiers à illustrer, dimanche 19 juin, l’échec cinglant subi par la majorité sortante au second tour des élections législatives.

« Nous sommes loin de ce qu’on espérait », a dû reconnaître le ministre du budget Gabriel Attal, sur le plateau de TF1à l’annonce des premiers résultats. Cinq ans après avoir déferlé triomphalement sur le Palais-Bourbon, la vague macroniste s’est brisée : avec 230 à 240 députés selon les estimations à l’heure de notre bouclage, c’est un scénario bien sombre pour la coalition macroniste Ensemble ! (LREM, MoDem, Horizons, etc.), première en nombre de sièges, mais très loin des 289 nécessaires à l’obtention de la majorité absolue. Emmanuel Macron dispose ainsi de la plus petite majorité de la Ve République pour un président tout juste élu.

Même l’addition des sièges macronistes avec ceux des Républicains (62 à 68 sièges) pourrait rester sous ce seuil. La droite – LR, UDI, DVD – réalise son pire score depuis 1958. Moins encore que les 101 députés de 2017 qui, à l’époque, constituait déjà un record. Malgré tout, les survivants de la droite parlementaire pourraient trouver leur salut dans l’absence de majorité absolue, en soutien d’Emmanuel Macron pour peser dans l’hémicycle et dans l’arbitrage de ses principales réformes. Une position stratégique qui pourrait créer, au vu des premières déclarations de la soirée, des nouvelles divisions chez LR.

La composition de la nouvelle Assemblée nationale « va nous imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages, pour trouver la stabilité nécessaire pour agir », a concédé Gabriel Attal. « On composera avec tous ceux qui veulent faire avancer le pays, la main est tendue », a confirmé dans la foulée la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire.

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale, bien sûr, est la première responsable du camouflet infligé à la majorité sortante, mais aussi à Emmanuel Macron lui-même, qui s’était impliqué personnellement dans la campagne. Avec 165 à 175 sièges, la gauche sera la première force d’opposition au Palais-Bourbon. Au sein de la coalition, La France insoumise se taille comme attendu la part du lion en nombre de sièges, loin devant ses alliés socialistes, écologistes et communistes. Mais la principale surprise concerne sans doute le Rassemblement national, qui, avec 80 à 85 députés, réalise un score très élevé, supérieur aux prévisions et aux propres espérances du parti de Marine Le Pen lui-même. Il referme ainsi la tenaille qui a sévèrement amputé le camp macroniste.

Pour la première fois depuis 1986, unique scrutin législatif de la Ve République organisé à la proportionnelle, l’extrême droite disposera d’un groupe à l’Assemblée nationale. Alors que les députés RN n’étaient que huit en 2017, aucun cadre du parti n’osait envisager un tel coup de force après le premier tour, malgré leur qualification déjà record dans 208 circonscriptions. Se posant depuis la présidentielle comme « première opposante » à Emmanuel Macron, Marine Le Pen, réélue avec plus de 60 % des voix dans le Pas-de-Calais, prendra la direction du groupe parlementaire, avant d’abandonner définitivement celle du RN à l’automne.

L’importante incertitude de l’entre-deux-tours, qui a permis à la participation de résister (54 % d’abstention environ, en léger recul par rapport au premier tour mais en hausse par rapport au second tour de 2017), débouche sur une Assemblée plus éclatée que jamais. Jean-Luc Mélenchon lui-même, dans son discours, a admis que l’on retrouvait à l’issue de ces législatives les trois blocs de l’élection présidentielle, « dans des proportions similaires ».

« Une situation totalement inattendue et inouïe », a commenté le chef de La France insoumise. De fait, l’issue du scrutin jette un voile d’incertitude sur le déroulement du quinquennat. Sans attendre, les membres de la Nupes ont voulu enterrer sans délai le programme d’Emmanuel Macron. « La retraite à 65 ans a sombré ce soir », a réagi l’Insoumis Alexis Corbière, tandis que le président du RN, Jordan Bardella, accusait Emmanuel Macron de « s’être fait lui-même président minoritaire ».

Avant le scrutin, déjà, des voix macronistes s’inquiétaient du « bazar »à venir au Palais-Bourbon. Désormais, le président pourra-t-il sauver son mandat, ou la composition de l’Assemblée va-t-elle geler toute possibilité de réforme ? Le remaniement gouvernemental, qui devrait intervenir dans les prochains jours, apportera sans doute une partie de la réponse, montrant avec qui Emmanuel Macron est prêt à s’entendre.

Les ministres battus, Amélie de Montchalin, Brigitte Bourguignon, mais aussi la secrétaire d’État à la mer Justine Benin, battue dans la deuxième circonscription de Guadeloupe, devront être remplacés. Parmi les éclaircies dans le sombre ciel macroniste, plusieurs ministres ont à l’inverse été réélus largement : Gérald Darmanin, Damien Abad, Olivier Dussopt et Gabriel Attal.

Élisabeth Borne, elle, a été élue dans la 6e circonscription du Calvados, mais de peu (52 %), dans une circonscription pourtant supposée facile. La première ministre pourra-t-elle conserver Matignon sur ce seul critère ? « Emmanuel Macron devra changer de premier ministre », a décrété la LR Rachida Dati dans la soirée. Une chose est certaine, à l’image de cette injonction : adversaires déclarés ou alliés potentiels, personne ne fera de cadeau à Emmanuel Macron, qui ressort affaibli de ces législatives, deux mois seulement après sa propre réélection.

Abstention : « La fracture la plus préoccupante est générationnelle » Abstention : « La fracture la plus préoccupante est générationnelle »

 

« Dans le régime de la Ve République, de nombreux Français pensent que les députés n’ont aucun pouvoir. » Thierry Thorel/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

 

La Croix: En recul par rapport au record observé lors du second tour des élections législatives de 2017 (57,36 %), l’abstention touche une nouvelle fois plus d’un électeur sur deux. Que signifie cette désaffection ?

Antoine Bristielle :Dans toutes les élections, hormis l’élection présidentielle, il y a une montée structurelle de l’abstention depuis les années 1970. Les citoyens ont tendance à considérer les élections intermédiaires comme des élections de second ordre. Le 24 avril 2022, au soir du second tour de l’élection présidentielle, le taux d’abstention s’élevait à 28,01 %. Deux mois plus tard, ce taux s’élève à 54 % selon les dernières estimations des instituts de sondages.

Dans le régime de la Ve République, de nombreux Français pensent que les députés n’ont aucun pouvoir. Dans les faits, on ne peut pas donner tort aux citoyens de concevoir l’Assemblée nationale comme une chambre d’enregistrement lorsque le président de la République dispose d’une majorité absolue. Pourtant, ces législatives sont la seule chance pour celles et ceux qui sont en opposition avec la ligne gouvernementale de marquer leur désaccord. Et si le débat sur l’orientation du pays ne se fait pas au moment de l’élection, cela pourrait avoir lieu dans la rue avec des mouvements sociaux spontanés tels que les gilets jaunes.

Comment interprétez-vous la désertion des jeunes, dont plus de deux tiers se sont abstenus au premier tour des législatives ?

A. B. : La première fracture, et sans doute la plus préoccupante, est générationnelle. Chez les plus de 70 ans, la déperdition d’électeurs entre la présidentielle et les législatives n’est que de huit points, quand elle est de 27 points chez les 18-24 ans. Cette désertion des jeunes a une conséquence majeure : le poids électoral des anciennes générations lors de ces législatives est bien plus important que leur poids démographique réel.

En outre, il ne faut pas croire que les jeunes de 2022 auront un comportement plus participationniste quand ils auront 40-50 ans, car ils ont grandi dans l’idée que l’action politique est incapable de changer la donne. Les chances que ces jeunes se remettent à voter en vieillissant sont d’autant moins élevées qu’ils évoluent dans une société individualisée où il n’y a plus de déférence par rapport aux partis politiques.

Sur quelles formations politiques l’abstention a-t-elle le plus pesé ?

A. B. :Paradoxalement, alors que leur électorat faisait partie des plus démobilisés, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont bien résisté lors du premier tour des élections législatives, le premier se hissant en tête grâce à la Nupes, la seconde faisant une percée historique. Jean-Luc Mélenchon a su faire appel aux jeunes pour obtenir bien plus que les 17 députés qu’il comptait jusqu’à présent. De son côté, Marine Le Pen a élargi son implantation électorale dans le pays.

C’est d’autant plus troublant que seuls 50 % des électeurs ayant voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle se sont déplacés au premier tour des législatives, contre 61 % des électeurs d’Emmanuel Macron. C’est un paradoxe qui devrait être un motif d’inquiétude pour la majorité présidentielle.

Si aucun parti n’a la majorité absolue à l’Assemblée nationale, des concessions extrêmement importantes devront être faites entre les différents groupes parlementaires. Nous n’y sommes plus habitués mais la Ve République peut fonctionner également dans ces conditions. Ces tractations entre groupes parlementaires et arrangements divers ne seront pas forcément bien perçus par les Français. Le risque est que ces bisbilles politiciennes paraissent totalement déconnectées de la vie réelle.

Quelles peuvent être les pistes de refondation démocratique ?

A. B. :Il ne faut pas jouer avec les initiatives participatives. La Convention citoyenne pour le climat avait été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Mais ses débouchés concrets avaient généré une immense frustration dans la société. Le Conseil national de la refondation (CNR) ne pourra pas être un artifice destiné à asseoir les mesures voulues par le président de la République, sous peine d’en délégitimer le fonctionnement. Sans réforme démocratique majeure permettant de renouer un lien de confiance entre les représentants et les représentés, fort est à parier que la légitimité des décisions prises par des institutions récoltant un aval populaire aussi faible sera davantage remise en question dans les années à venir.

RETROUVEZ les résultats du 2nd tour des élections législatives 2022, commune par commune