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mercredi 6 novembre 2019

Encore des achats Franco Belges?!

 J'ai acheté, et lu, trois nouveautés et une "vieillerie" alors je me suis dit que, une fois de plus, je pouvais vous tenter, et vous inciter à cesser de mettre autant d'argent de côté.
3 superbes livres
Le premier, dessiné par Christian Rossi, est captivant.
La 1ère guerre mondiale, des snipers amérindiens (mais si!) une fiction dans la fiction, ou pas...
Je suis volontairement évasif car je pense des interprétations diverses possibles
A relire sous peu, c'est certain.
Le dessin de Rossi est vraiment excellent, narratif, sans la "frime" que je trouvais à West. Un peu de Toth, beaucoup de Rossi

 la couv de ce western est redoutablement efficace
Je pense que ce one shot va cartonner

 Je vois que bien des avis sur le net incitent à l'acheter, pour le dessin surtout. Moi je l'ai presque aimé malgré le dessin. J'exagère mais de prime abord l'aspect léché, esthétique et très beau du trait me faisait hésiter (ne collant pas, a priori, à mon idée du genre/western)
Erreur, car la lumière des planches de Paul Gastine créée un contraste très intéressant avec la noirceur d'un scénario, simple mais malin, qui m'a captivé. 
La maitrise graphique est assez sidérante, et seules quelques rares cases au rough poussé plus qu'au dessin fini me font dire qu'il semble s'agir de 100% numérique (sacrément maitrisé si c'est le cas)


Ambiance on ne peut plus opposée pour le dernier Davodeau
Il n'est pas seul au scénar, et Joub s'occupe de la (très belle) colo  


 Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis attaché à tout ce que Davodeau fait, mais c'est le cas. depuis de nombreuses années
Il y a meilleur que lui au dessin, il y a des tics narratifs évidents, mais ça fonctionne chez moi, et je réponds à chaque livre
Il est un poil plus âgé que moi mais chaque sortie colle avec des sentiments du moments, réels ou potentiels
Ici c'est la "crise" de la cinquantaine, que je vois encore assez floue mais quand même...
je rentre dans le livre et ne le lâche plus
Pour être sur de l'énorme apport de Joub ...


Enfin, ce livre date de 1968, pour la parution initiale, et cette réédition est de l'an dernier
Une merveille!
Tilleux, après avoir beaucoup dessiné, s'était tourné vers plus de scenar; Follet était déjà un grand pro
Une BD à l'ancienne, rude, carrée, référencée, marine, et quelle maestria du noir et blanc!!
René Follet est un géant!!

 Je n'ai pas trouvé la version grand format en fac similé mais celle ci reste magnifique, tirée des films mais avec 5 planches (manquantes dans la 1ère édition) en fac similé 
Sur celle ci on voit le haut en fac similé et le bas tiré du film
 La version Dupuis, avant que l'imbécile mode des sondages de lecteurs ne fasse cesser ce qui aurait pu devenir une série
 Follet détestait les couleurs de l'époque (pas de sa main)
On comprend que le noir et blanc est supérieur, pour le moins

 Un hommage, plus récent, du dessinateur à son scénariste
A vos porte monnaie?

vendredi 14 octobre 2011

Les ignorants


 Encore un grand cru pour Etienne Davodeau. Ok, l’image est facile, mais vraie

Je suis assez peu objectif car j’aime tout ce que nous propose cet auteur, mais là quand même, c’est la classe. L’auteur de BD ne connait pas grand-chose au vin. Son voisin vigneron n’a jamais lu de BD. Les deux mondes vont se mêler et chacun va s’enrichir (intérieurement). Et le lecteur en apprend au moins autant.

Davodeau est un roublard et sait comment présenter le réel pour le rendre encore plus intéressant qu’il ne l’est déjà (narrations parrallèles, croisée, éllipses...). Il parle vrai, sans « niaiserie contemplative » ni pédagogie appuyée. Le lecteur est dans les vignes, puis près de la table à dessin, en festival, chez les éditeurs, imprimeurs, vignerons… On a clairement l’impression de passer quelques heures (de lecture) avec des copains. Amusant de côtoyer des auteurs, et instructif de vivre un moment avec des pros du vin qui aiment autant leur métier/vie que les auteurs aiment le leur.

Comme toujours avec Davodeau le trait est purement au service du récit. Il est parfaitement maitrisé, mais pas tape à l'oeil. Il suggère parfois plus qu'il ne montre. l'oeil du lecteur complète et c'est l'une des grande force du 9ème art que de s'appuyer sur le vécu et l'histoire de celui qui lit. On se prend à imaginer le livre en couleurs, pour profiter de ces tons qui paraissent merveilleux, mais le lavis est beau aussi et force également à utiliser l'imagination.
Le ramage vaut le plumage et, encore une fois, le nouveau Futuropolis présente un très beau livre.

En le refermant on a envie de sortir, d’aller dans les vignes et, surtout, de se pencher sur ce Richard Leroy et de goûter son vin.

Après le Portugal de Cyril Pedrosa, voici mon 2nde livre de 2011.

jeudi 30 décembre 2010

Palmares 2010

Je crois que l'an dernier j'avais choisi 10 de mes lectures, franco belges uniquement, préférées
Je corse l'affaire pour 2010, avec 5 titres seulement, sans distinction d'origine, mais qui furent publiés en langue française en 2010.
Dur dur.

Adaptation superbe d'un roman superbe, avec un dessin superbe. Que dire de plus?

Je découvre un Zidrou merveilleux de sensibilité sans sombrer dans la guimauve, mais en surfant à la limite. Et un dessin d'un finesse exquise

Une BD coup de poing dans la figure. Une fin comme on n'en souhaite plus souvent, tout en la redoutant. Et un Benoit Springer à suivre de très près (depuis pas mal de temps déjà)

Suite et fin d'un livre en deux volets qui, un peu comme le Zidrou, passe parfois près du "rien à dire" mais reste toujours en état de grâce

Le quota US de l'année. Probablement aussi la BD de l'année. La perfection malgré (à cause de?) la froideur

Voilà.
Votre avis sur cette année BD?

Totalement hors sélection, car réedition, mais juste pour le plaisir de citer à nouveau cette sublime intégrale


Pour finir, faute d'album de lui paru cette année, je pique cette illu sur le blog de Thierry Martin, car elle va bien avec ma sélection de 5 livres, je trouve

 

samedi 20 mars 2010

Davodeau et sa Lulu

Beaucoup d'américains depuis un moment.
Changement de thème ce WE (même si je ne suis pas là, les bonheurs de la programmation de blog permettent tout :-) Du Français
Je suis un grand fan d' Etienne Davodeau, prince de la BD de l'intime, du social et des "vrais gens" Tout est à prendre chez lui, rien à jeter
Le livre 2, et dernier, de Lulu Femme Nue, est sorti chez Futuro. les 2 livres sont incontournables et indissociables. Lulu, la cinquantaine ordinaire, plaque mari et enfants, et s'accorde une pause de vie. Rien d'extraordinaire, mais un raconteur d'histoires comme Davodeau nous enchante de ces petits riens. La narration coule de source, le dessin, relativement minimaliste (quoi que) apporte tout ce qu'il faut, et la mise en couleur, jouant sur une gamme réduite a, pour moi, toujours été un très gros point fort de cet auteur. Une merveille. Laissez vous tenter par cette histoire, vous ne le regretterez pas (sauf si seules la SF et/ou l'Heroic Fantasy vous plaisent)



Le blog consacré à la réalisation de Lulu 2 sera malheureusement détruit dans peu de temps. Allez vite vous en mettre pleins les mirettes
C'est de ce blog que je sors ces exemples de ce qui est mon dada : le making of (sachant que l'auteur a déjà eu l'occasion, fort aimablement, de m'autoriser quelques copier/ coller lors de la sortie du livre 1)

Un exemple d'intégration intelligente et discrète de référence photo




Et les étapes complètes d'une case parmi d'autres




Etienne Davodeau travaille actuellement sur un projet (collectif) en lien avec les peintures rupestres, et sur un livre tourné vers l'art du vin. Vivement...

Retour aux USA dès lundi avec une semaine entière...Frank Miller!

mardi 3 février 2009

Angouleme


Ayez, 36ème édition terminée.

Comme d'hab beaucoup de choses, de bruit, de rencontres, d'attente, de monde, de joie, de retrouvailles...

Ce que j'en garderai, pêle mêle

-Un stand Scarce sympa à tenir avec Xav, pas mal de ventes (du dernier numéro) Et une très bonne compagnie : le stand de l'excellent mag L'INEDIT, de Tony Larivière, juste contre notre stand

-Des rencontres avec des "copains de forums". Toujours sympa de mettre un visage sur un nom/pseudo

-Des personnalités croisées, au stand Scarce ou ailleurs; Je pense à une autorité certaine en matière d'histoire de la BD, Patrick Gaumer, qui nous achète Scarce 71, en riant de nous entendre pester du fait de la faute d'orthographe sur la couv : cette faute ne sera que sur 50 exemplaires alors que TOUT le tirage de poche de son dictionnaire mondial de la BD note, en page de garde, "dictionnaire mondialE" !!!

-Une discussion informelle avec fabien Vehlmann, LE scénariste qui compte, avec entre autre l'excellentissime série Green Manor dessinée par le génial denis Bodart

-Bodart toujours dont j'ai pu admirer les travaux préparatoires grace à Tony Lariviere

-Bodart toujours, sur lequel nous avons dicertés avec un dessinateur que je ne connaissais pas et qui s'avère d'une gentillesse et d'un talent hors norme : Etienne SIMON (merci pour les dédicaces Etienne) qui signe aussi Yuio. Foncez sur son blog http://chairafauteuil.over-blog.com/

Un "conf" de 30 minutes très intéressante avec l'un de mes auteurs favoris, etienne Davodeau

-2nde rencontre (et, j'espère, pas la dernière) avec Arnaud Quere (dont je causais du 1er album chez Des ronds dans l'O, ici http://philcordier.blogspot.com/2008/11/le-paradis-darnaud-quere.html J'en profite pour lire la "suite" de Un Air de Paradis, appelée Mon copain Anne : une merveille, au moins aussi bien que le 1er, avec, bonus perso, la découverte de beaucoup de points communs entre nous (le talent artistique en moins pour moi) et une connaissance commune (ravi d'avoir, peut être, retrouvé Laurent P.)


Bref, vivement Angoulème 2010!

mercredi 12 novembre 2008

La Lulu de DAVODEAU



Etienne DAVODEAU est un auteur qui sort de l’ordinaire.
Je me considère comme quelqu’un d’assez ouvert, côté BD, et aux goûts variés, comme ce blog, je l’espère, en atteste.
En matière de « Franco Belgerie » je me régale autant devant le côté « grand écran » à la Zorro du Scorpion de Marini et Desberg, ou le Ben Hur de Mitton, que face au coup de point dans la figure que peut nous asséner Tardi avec son génial Putain de Guerre chez Casterman.
Mais très rares sont les auteurs dont j’achète TOUS les livres sans même les feuilleter en librairie. Il y a Larcenet, Rabaté, Chabouté (depuis peu), Pedrosa (depuis 3 Ombres qui m’a bouleversé) et...Etienne Davodeau.
Tous ses livres sont intéressants, à un niveau ou un autre, selon la sensibilité du lecteur. Il s’agit, à mon sens, plus d’un écrivain qui dessine que d’un dessinateur qui scénarise.
On sent, comme chez le maître Will Eisner, une parfaite symbiose entre Davodeau scénariste et Davodeau dessinateur. C’est, tout simplement, un « raconteur » au sens noble du terme.
Les mauvaises gens m’avait beaucoup plu, Rural m’avait emballé (les 2 sont chez Delcourt) et son appropriation de l’histoire de Kris sur Un homme est mort était éblouissante.
Il franchi, pour moi en tout cas, un cap avec son dernier livre : Lulu Femme Nue (chez Futuro) C’est un retour à plus de fiction, mais en conservant cet « œil social » qui lui est propre.
Lulu est une quarantenaire qui, après une énième déconvenue professionnelle, lâche (provisoirement ?) mari et enfants pour se perdre (ou se retrouver) quelques jours. Je n’en dirai pas plus (et je suis très mauvais pour parler des histoires).
Je suis un homme de 35 ans plutôt bien dans sa vie. J'ai donc, sur le papier, peu de points communs avec Lulu :- ) Et pourtant l’identification a pris, et impossible de lâcher ce livre avant la fin. J’ai maudit, deux secondes, l’auteur pour nous imposer une attente et n’avoir la fin de l’histoire que dans un autre volume (en cours de réalisation).
Ce livre est magnifique. Etienne Davodeau fait preuve de finesse, de sensibilité, avec une palette d'émotions aussi large que celles des splendides couleurs. Le tout avec une lisibilité parfaite et une narration aussi complexe en théorie que simple en pratique.

Assez parlé, voici quelques images. Ce blog étant plutôt « axé technique », vous verrez ici une case couleur, un crayonné et, surtout, une comparaison crayon/encre. Davodeau écrit avec son crayon, son dessin est donc « lâché », rapide, instinctif, avec un encrage « ligne claire » à l’avenant. Le noir et blanc est toujours d’une efficacité redoutable. Le dessin n’est pas « beau » il est juste. Mais lorsqu’il ajoute de la couleur, comme sur cette histoire, le niveau monte encore d’un cran (les paysages sont à tomber)
Précipitez vous sur Lulu, je doute que vous soyez déçu
Ces illu sont tirées d’un blog créé par l’auteur pour tenir le lecteur informé de l’évolution du tome 2. (http://lulufemmenue.blogspot.com/)
Elles sont reproduites ici avec son aimable (et appréciée) autorisation












Enfin, voici un scan de planche du tome 1, qui atteste, mieux que mes mots, de la qualité du travail de cet auteur complet.