Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est gillon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est gillon. Afficher tous les articles

mardi 11 octobre 2022

Bat-Gillon

 


Je n'ai fait que deux entrées sur le fantastique Paul Gillon?!

Vite, un prétexte pour une troisième : ce géant a dessiné une histoire courte, publiée par Glenat dans les années 80, sur ..Batman!

Quelle curiosité!

En voici deux pages

Très étonnant, avec un traitement totalement réaliste à la Gillon, qui du coup créé une sorte de malaise, une ambiance "cosplay", mais c'est beau



A l'opposé thématique, voici une couv du Club des 5!


Depuis mes dernières entrées sur lui j'ai acheté quelques-uns de ses livres. Je reste assez dubitatif sur les histoires, pas toujours emballé par la colo, mais les pages...que c'est beau!

Il travaillait en très grand format mais pour la réduction, ce qui fait qu'il n'y a pas de grosse déperdition, et son sublime travail d'encrage est là, quasi intact, qu'il utilise la plume, le pinceau, le feutre ou autre chose (seul importe le résultat, pas l'outil disait-il) 

C'est superbe, vivant, enlevé, plein d'ambiance, de textures...

Exemples mélangés













Enfin, si le lien fonctionne toujours, voici une passionnante, même si trop courte, entrevue de Gillon dans son atelier

lundi 31 juillet 2017

Jérémie...and friends

 Quand j'ai vu passer l'info concernant ce livre il y a quelques mois, j'ai passé mon tour, estimant que j'avais trop de livres, que je dépensais trop...Puis un certain Philippe Poirier a insisté (sur FB) alors j'ai hésité, et dernièrement encore un autre Philippe (Fadde, auteur de l’indispensable livre sur Jean Frisano) a également insisté, cette fois, dans les com de ce blog, sous cette entrée, alors j'ai craqué
Et bon sang que j'ai bien fait!
C'est une merveille, qui reprend 160 pages (donc tout) du travail de l'immense Paul Gillon pour Pif Gadget, entre 1968 et 73
Il y a eu des versions couleurs
 Cette fois c'est en bleu que cela sort. Initialement surpris par cette idée, je me suis souvenu que l'impression sepia du chef d’œuvre de Will Eisner, A Contract with God, était une idée brillante
L'oeil s'habitue tellement que, pour ma part, j'ai lu du noir et blanc
Les récitatifs ne font pas "old school", il sont parfaits et laissent le regard se perdre dans la beauté des dessins
On pense bien sur à l'approche narrative de Hal Foster et, plus encore, au trait d'Alex Raymond, mais Gillon a son style a lui, affiné sur sur cette série

  Gillon était un virtuose absolu. Ses décors sont somptueux, la gestuelle des personnages, le choix des angles de vue, la vie qui fourmille, l'encrage de fou au pinceau (qui permet en grande partie la vie précitée), tout est beau
Il travaillait au format grand aigle il me semble (75/106) ce qui permettait des geste amples, un trait aérien, qui reste à la repro (même si un livre encore plus grand aurait été encore mieux)
Un peu de "vrai noir et blanc" pour le plaisir
 
 Le travail d'édition de AAAPOUM  est excellent, avec un bon choix de papier, de couv, biseautage original des angles...et en bonus de bons commentaires et des repros de bouts de planches originales qui semblent être au format d'origine

Foncez sur leur site, ici, pour le cas où il reste des exemplaires de cette intégrale, pas chère et limitée à 500 ex
Je ne sais plus quel site ou blog mettait en ligne des comparaisons n et b/couleur, mais j'en avais pris quelques exemples, qui vous donnent un bon aperçu du niveau du Maestro

 
 
 
 Je ne nierais pas l'aspect promo évident de ce qui vient maintenant, mais à la lecture de ce bel ouvrage j'ai pensé à celui ci, sorti chez BW et toujours dispo, que j'ai aidé à faire venir en France : un autre géant, une autre série méconnue, une autre intégrale exclusive, un tirage limité, un trait magique, du noir et blanc...un rapprochement évident
 
 

mercredi 15 janvier 2014

Paul Gillon


Je n’aurais pas la prétention d’écrire que je connais bien l’œuvre de l’un de nos géants de la BD,
Paul Gillon (1926-2011) mais le Monsieur est trop important pour le passer sous silence sur un blog très axé encrage (au moins pour un maigre survol que voici). Gillon était en effet sous une (très) bonne influence, celle d’Alex Raymond (re)connu, entre autres, pour le rendu de ses dessins (Williamson en est l’héritier direct). Réalisme, académisme maitrisé, utilisation de photos tout en gardant son style…tout vient de Raymond en ce sens.
L’œuvre est colossale, Gillon ayant produit énormément, pour tout support (strips/journaux, revues féminines,  revues de BD, albums…) Une constante : le grand format de réalisation (en moyenne compter70/90 cm pour une planche)
Une preuve éclatante de l’influence Raymond (qui digérait à sa sauce un jeu de n et b à la Caniff) sur ce strip
 Un exemple de travaux sur la mode/illu
 

Idem (Raymond) sur des planches aux références photos évidentes mais intégrées

Un réalisme poussé des décors, mais toujours lisible
 
j'aime autant (si ce n'est plus) quand son économie de trait est à l'avenant d'une simplicité narrative
Comme chez beaucoup d'auteurs le rough n'est quasi lisible que par lui, mais instructif
Enfin, je suis friand de ce genre de chose : une illu en cours d'encrage: On retrouve la "méthode Mézières" d'un crayonné succinct fini à l'encre



Maintenant pour être honnête je me dois de dire que si j’ai lu du Gillon, je ne possède aucun de ses livres chez moi ! La faute à des histoires qui ne me parlent pas, un dessin parfois trop académique à mon goût en terme d’objet final (réduction, colorisation...) des travaux de commande qui me laissent froids malgré le sujet (La Survivante) et des histoires de fin de carrière sans aucun intérêt à mes yeux (les scénar de Malka sur l’ordre de Cicéron par exemple) Cela n’enlève rien à l’importance de ce dandy chic de la BD qui en a dessiné de fort belles pages et dont le talent apparait surtout à la vision des originaux ou, au moins, de repro n et b