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lundi 20 juillet 2020

lectures estivales

 En vacances je lis très peu de BD, rattrapant mon retard de livres sans images, mais comme cette entrée est programmée...
Je dis régulièrement du bien des prod d'un ami éditeur, Mister Black & White, tout en notant les réserves de certains d'entre vous quant au principe de beaux livres pas donnés
C'est pour cela que je me fais toujours un plaisir d'évoquer les prod moins onéreuses,  comme cette merveille : les Lucky Luke en noir et blanc
Moins de 1000 exemplaires, grand format, dos rond, des bonus...pour 39€

Cet épisode est parmi les très bons du duo mythique
 Bonheur de cette version en noir et blanc
 Il était hyper bon Morris
 
 Parmi les bonus on trouve des repros de planches et des analyses avec documents rares
 
 Il y a déjà 5 titres parus
Et regardez les prochains!...miam
 Tant qu'à lire sur la BD, Presstalis ayant provoqué un arrêt quasi complet de la distribution de magazines dans  ma région, je n'ai plus de casemates par exemple
Je me rattrape en continuant cette mouture des cahiers
 et surtout La Revue Dessinée que je lis depuis le 1er toujours avec le même intérêt
De quoi tenir quelques heures de lecture

mercredi 4 mars 2020

Le Juge

 les Editions, amies, Black & White ne font pas des livres pour toutes les bourses, mais il y en a qui sont complètement abordables.
Le très bon , et sous estimé, Abraham Stone de Joe Kubert, Les bouquins incontournables de Thierry Martin (Hors Cadre, Dernier Souffle et les Enveloppes à venir) et...l'intégrale de Lucky Luke en noir et blanc
Une merveille
Je sais que Le Juge est prévu, même si je ne crois pas que ce soit le prochain (qui arrive très prochainement)
Moi je l'aime énormément ce Lucky Luke
Un peu moins que les Rivaux, mais dans mon peloton de tête quand même

Superbe illue de Morris
 Une vieille couv, extra, que je découvre et qui est le prétexte initial de cette entrée
 la couv la plus connue...
 avec un hommage qui tue par le grand Denis Bodart!

vendredi 30 novembre 2018

Du Franco Belge...Noir et blanc

 La découverte de cette image, hommage à Morris par Olivier Schwartz, m'a donné envie d'évoquer deux livres
J'ai lu cette aventure, par Yann et Schwartz, en pré pub dans l'hebdo Spirou, et le lire par tranches, chaque semaine, m'avait juste laissé voir le talent du dessinateur, et un scenar sympa, mais sans plus
 Je ne suis pas fan de tout ce que fait Yann depuis des années, et je connais pas Schwartz. Juste un Gringo Locos qui m'avait bien accroché, mais c'est tout
Il a un trait, évidemment, de l'école Chaland, et cette série lorgne un tantinet sur Gil Jourdan, mais elle a clairement son ton propre
 Schwartz gère aussi bien les scènes calmes que l'action de son trait que je qualifierais plus de "ligne souple et propre" que de ligne claire
 
 J'ai vraiment redécouvert cet album en noir et blanc
 Je mentionne d'autant plus facilement cette version grand luxe, ci dessous, de nos amis de chez Black and White, qu'il me semble que sitôt sortie elle sera épuisée en un rien de temps, donc pas de copinage excessif puisqu'aucun besoin de coup de pouce à ce genre de beaux livres

Je crois que Dupuis sort aussi sous peu, si ce n'est fait, une version n et b également, à prix très abordable, mais pas sur le même format (BW publie les planches au format planches originales)
 Là où un peu de copinage revient, c'est que celui ci est dispo, toujours chez BW, mais que pour moi cette série est à soutenir car, contrairement, à la très grande majorité de la prod de cet éditeur, les Lucky Luke ont un plus grand tirage (950) et un prix très accessible (39) pour un album en n et b et plein de bonus couleur
Le trait de Morris est une merveille. Si ce volume, sans Goscinny, est en dessous du niveau du sommet qu'est Les Rivaux... il est tout de même superbe
 
 
 De passage chez BW chez pu découvrir ce premier volume d'une série que, bizarrement, je ne connaissais que de nom. Très très bel album (et encore une fois, pas de pub copain car épuisé, si je ne me trompe pas)
 Je ne peux conclure sans un vrai racolage actif car grande fut ma surprise de découvrir que malgré son prix raisonnable (gros pavé à 45€) l'intégrale n et b de cet album est encore dispo!!
C'est un incontournable.Ceux qui l'ont sont ravis mais malheureusement il semble que Joe Kubert parle peu au grand public (mais beaucoup aux dessinateurs)

vendredi 6 octobre 2017

Lucky Luke de Lucky Luke!!!

 Ok oui c'est du copinage, car les Editions Black and White ne me sont pas inconnues, pour avoir donné des p'tits coups de mains pour certains livres... mais cela n'empêche pas un peu d'objectivité que diable! 
Déjà, leurs livres sont superbement réalisés, et une grande partie de la prod me parle bien.
Souvent, il s'agit de livres rares, à peu d'exemplaires, donc pas forcément accessibles à toutes les bourses. D'ailleurs celui qui se cache à droite de la photo en est un, de livre rare : une édition de repro de planches originales des 8èmes aventures de Spirou made in Tome et Janry. La Frousse aux Trousses. Superbe! Et bon sang que ce Janry est un bon encreur!
Exemple :
 
Mais revenons à nos moutons/cow boys
Certains livres de ces éditions BW sont très abordables (comment, j'en vois qui n'ont pas encore le Hors-Cadre de Thierry Martin ou le Abraham Stone de Joe Kubert!?!)
Aujourd'hui...c'est vraiment Noël en octobre!
Morris était un génie du dessin (et Goscinny du scénario) Les Rivaux de Painful Gulch est probablement l'un des albums les plus réussis du duo (mais il y en a quelques autres quand même). Morris a trouvé son trait mais il n'est pas encore en pilotage automatique, l'histoire est très drôle, pleine de trouvailles...
Bref, une pépite
Alors avoir l'album en plus grand (cf photo), avec des bonus et surtout...en noir et blanc!!! Le pied!!!
Ah oui, j'oubliais...le prix...39€!!!
 Parmi les bonus, quelques planches sont reproduites en fac similé, à partir des originaux (plaisir de voir de près le travail de Morris, et de comparer)
 Une merveille
Et dire qu'il m'aura fallu cette version  noir et blanc pour observer une évidence, alors que j'ai décortiqué le trait de Morris de long en large...l’influence apparente d'un autre génie de la BD, us cette fois, sur le jeune Morris : Harvey Kurtzman!
Influence relativement faible sur les tout premiers tomes, quasi disparue sur les derniers, mais claire ici, sur la finition enlevée de Maurice de Bevere

Je ne prends pas le temps de le (re)lire en détail, je fais cette entrée dès réception de la bête, car d'une part il n'y a pas tant d'exemplaires que ça (950) et je vois sur leur site que les premiers ont des bonus potentiels, alors...foncez!!!
Pour plus d'infos sur ce livre à la très fière allure (avec son beau dos rond), c'est
Pour commander et voir tous les autres livres, c'est aussi sur le site BW

lundi 4 janvier 2016

Le 9ème Art de Morris

Grosse entrée pour attaquer l'année
Sur un sujet non comics (quoi que)
 Dès la fin de ce mois, les chanceux qui iront à Angoulème, même après le festival, pourront admirer une expo rare, celle des planches de Maurice de Bevere, dit Morris. Cette année sera l'année Lucky Luke puisque le cow-boy fête ses 70 ans. Quelques photos de la préparation de l'évènement
 
 
 Jusque là les réels hommages ne furent pas légion. Malgré un gros succès Morris est toujours resté, en terme d'analyse d’œuvre par exemple, dans l'ombre de Franquin, Hergé et autres Uderzo. C'est injuste car s'il ne s'est consacré qu'à un personnage toute sa vie son apport en terme de dessin/narration/influence est du même niveau, je pense, que Uderzo. Personnellement j'ai découvert la BD Franco-Belge avec Tintin mais je ne suis pas un fan de Hergé. J'étais (et reste) fan de Franquin avant tout. J'ai découvert l'apport de Uderzo plus tard, et celui de Morris encore plus tard.
Voici l'un des seuls ouvrages consacrés à Morris. Je me souviens nettement l’avoir acheté quand j'avais 15 ou 16 ans, attiré (déjà) par le tas de docs inédit et de cuisine interne...
 en particulier ce fascinant jeu de style/reprise entre Giraud et Morris. Un régal

 Morris est un peu comme Mezières : il a une telle exigence dans sa volonté d'aller vers l'épure que beaucoup de lecteurs passent à côté (en dehors de la simple lecture divertissement j'entends). Franquin, tout génie qu'il soit, accroche également l'oeil du "profane" par sa profusion de détails. Morris non. Au contraire, certains lui reprochèrent son approche minimaliste de la couleur, son utilisation de la photocopie...alors que ces "excès" de repro ne furent pas si nombreux, que son dessin est génial dans le "less is more", et que son utilisation de la couleur est au moins aussi inventive (et narrative) que son trait
Voici enfin un ouvrage, chez Dargaud, qui lui rend hommage
Sorte de catalogue de l'expo il est au moins aussi bien que celui consacré à Eisner, dont j'ai parlé le mois dernier
 On y trouve une iconographie riche, des photos... des dessins des débuts comme celui ci
 oui celui ci. A noter que la vaste majorité des docs est tiré des originaux. Tout est visible, les retouches, les atteintes du temps, les indications de couleurs...
 Je reconnais que le trait de Moris des débuts (seul au dessin et scénario) influencé cartoon (il voulait pouvoir l'animer en dessin animé, dès ses débuts) me parle peu. Sous l'influence des ses amis de Mad, qu'il côtoyait en habitant aux USA un temps, il a évolué, passant d'un certain réalisme des textes à une parodie plus nette, et d'un trait cartoon à celui que l'on va lui connaitre ensuite. Dans l'entre deux, les influences de Kurtzman et Jack Davis sont là (on peut faire pire) cf l’album Phil Defer (Harvey Kurtzman n'est pas loin)
Voici le type de repro que nous avons, souvent en pleine et grande page. Une merveille. Morris était avant tout un narrateur, mais aussi un très bon dessinateur et un excellent encreur (dommage qu'il ne soit pas fait mention de ses assistants à ce sujet, dont le principal, je crois, fut Pascal Dabere)
 Le roi du pinceau
 Le bouquin fourmille d'infos et d'anecdotes, comme celle présentant la véritable fin de l'un des frères Dalton originaux, avant censure par Dupuis ( à droite la version publiée)
 On se souvient de certaines choses, on en apprend d'autres. L'apport important de René Goscinny est évoqué, (même s'il met très peu de jeux de mot dans Lucky Luke, Morris ne les appréciant guère), la cigarette qui disparait au profit d'un brin d’herbe lorsque Hanna Barbera touche au perso pour le dessin animé...
Les repro de planches entières permettent d'admirer le trait, l'encrage et l'approche globale
 Si Morris usait (et abusait par moment) de très grands aplats de couleurs uniques, ce qui devint l'une de ses marques de fabrique, ce n'était pas uniquement pour des raisons techniques (les auteurs faisaient le moins de couleurs différentes possibles car l'atelier repro décalait souvent le trait) Il voyait vraiment la couleur comme un élément de narration; Il a également prouvé sur les couv et de nombreuses illustrations qu'il était aussi très bon à la peinture
Ce dessin n'est pas dans le livre mais je le mets car Morris était avant tout un passionné de chevaux et c’est par ce biais qu'il a attaqué le western. Il fut l'un des meilleurs dans le domaine
Je ne pensais reprocher qu'une chose à ce très gros livre (grand format, 300 pages) : son titre. Pas mal de art of français copient bêtement cette expression us (the art of...) et ça sonne mal en français. Mais pour le coup on peut passer l'éponge en y voyant un clin d'oeil à Morris qui fut celui qui popularisa (sans toutefois l'inventer) l'expression 9ème art
 L'une des surprises du livre, côté textes, et de trouver des écrits de Jean Claude Menu. Le farouche opposant au 44cc (cartonné/couleur) adepte de l'art avant le business, est un grand fan de certains classiques et en particulier de Lucky Luke. Concilier exigence formelle, avant-gardisme et classicisme, c'est possible
Je ne m'étais jamais posé la question en terme d'influence mais en "travaillant"' sur cette entrée et surtout en lisant le livre, et pas mal d'albums de Lucky Luke récemment, je m'aperçois qu'il y a une influence du trait de Morris sur deux auteurs non anglophones de mes "chouchous" (en tout cas je vois une filiation) : Thierry Martin et Denis Bodart
Me goure-je?

Autre sujet :
 
Aie. Les reprises! Il faudrait des dizaines d'entrées à ce sujet. De Blake et Mortimer à Asterix les reprises de grands classiques sont légion. Luke ne fait pas exception. Je me garderai de juger, n'ayant lu aucune des aventures actuelles (j'ai déjà peu lu des albums qui furent dessinés par Morris mais pas scénarisés par Goscinny...). Je vois juste que Achdé fait, comme Conrad sur le Gaulois, un boulot très proche du trait du Maitre

Ce qui m’emballe bien plus, c'est l'idée de confier le personnage à des auteurs qui apportent leur univers, leur vision des choses. Comme certains Spirou et, surtout, le one shot de Larcenet sur Valerian. 
L'excellent Mathieu Bonhomme s'y collera cette année. Son style est plus réaliste et le livre devrait être beau

Que dire de celui que prépare Guillaume Bouzard!? On pourrait se dire que c'est comme faire dessiner Rahan par Ron Lim mais en fait non, c'est logique. Le gars est génialement drôle et son décalage va apporter quelque chose de détonnant. Moi cette planche, et cette demie page, ça me donne envie de vite voir la suite

Je me fais plaisir pour finir avec cette planche tirée, je crois, d'un journal Belge. Dupuis censurait beaucoup Morris, ou plutôt le bridait (de circonstance pour un western). Le passage chez Dargaud a un peu amélioré les choses (les nanas arrivent enfin dans les saloons) mais à l’occasion d'un entretien pour un journal Morris s'était lâché et avait mis dans un planche ce qu'il ne pouvait pas faire. Une image malheureusement en tout petit, mais jubilatoire
Vive Morris et sa géniale simplicité (réelle pour l'homme, apparente pour son dessin)