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RechercherDerniers commentairesmerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
23.01.2025
484 articles
Auteur « maison » révélé par Sonatine depuis plusieurs saisons, R.J. Ellory a le chic pour trousser à chaque nouvel opus de passionnantes histoires criminelles, sans lien entre elles, ce qu'il est coutume d'appeler un « loner » par opposition aux sagas feuilletonnesques. Dont celle de Dave Robicheaux initiée par James Lee Burke dont il est régulièrement question sur ce blog. Ce n'est pas un hasard si à titre d'illustration, c'est ce dernier qui vient à l'esprit en la matière puisque Les Neuf Cercles de R.J. Ellory (à paraître le 02 octobre chez Sonatine Editions) se déroulent entre le Mississipi et des contrées de Louisiane qui rappellent, et pas qu'un peu, le Sud cher au "Faulkner du roman noir".
Du reste, le traducteur a cru bon de franciser une localité que les fans de Burke connaissent bien et pour cause, évoquant ainsi la paroisse de la Nouvelle Ibérie en lieu et place de New Iberia... Mais ce sont bien les mêmes décors qui viennent à l'esprit et des odeurs similaires, à ceci près qu'Ellory n'est pas poétiquement au diapason de Burke et que le roman ne regorge pas autant de descriptions incandescentes d'une nature pourtant omniprésente, préférant s'attarder sur celle plus exubérantes encore de la jungle d'un Vietnam en flammes, où son héros a laissé plus que ses illusions.
Difficile au demeurant de ne pas se surprendre à comparer celui-ci à Dave Robicheaux, car ce sont deux flics. Pareillement touchés par la guerre. Pareillement revenus de tout ou presque. Et pas indemnes. Si Dave Robicheaux au fil des romans de Burke apparaît comme un croisé moderne, perpétuellement en lutte contre le Mal, y compris celui tapi au fond de lui, mélange de violence et d'autodestruction qu'il a cru combattre fut un temps par l'alcool et dont il a fini par en désapprendre l'habitude chez les alcooliques anonymes; John Gaines se tient quant à lui relativement sobre. Capable de lever le coude à l'occasion mais sans addiction soulignée. Ce qui rapproche cependant ces deux hommes du peuple, au sens noble du terme, c'est l'adversité qui leur fait face, à savoir un univers de corruption personnifié par des puissants, de ces familles qui règnent sur la contrée depuis plusieurs générations et qui cumulent vices cachés et fausses vertus publiques avec une similarité confondante.
On se sent donc en terrain familier avec John Gaines lorsque l'intrigue déroule son implacable logique, plantant le décor en 1974 dans une petite ville tranquille du Mississipi, Whytesburg, où la découverte inopinée d'un corps miraculeusement conservé dans la boue, réouvre des plaies mal cicatrisées. Ce cadavre est en effet celui d'une jeune fille disparue vingt ans plus tôt sans laisser de traces, à la faveur d'une journée ordinaire, terme tragique d'une partie de campagne entre jeunes gens de soi disant bonne famille. L'autopsie révèle qu'elle a été assassinée par strangulation mais sans être abusée sexuellement et, horreur suprême, que son cœur a disparu, remplacé par une petite boite contenant un serpent se mordant la queue. Gaines se retrouve confronté à une pratique semblant relever du vaudou louisianais, qu'il connait assez bien pour avoir été élevé du côté de la Nouvelle Orléans. Entre une mère à charge atteinte d'un cancer en phase terminale et son trauma vietnamien à fleur de mémoire, Gaines mène une existence plutôt solitaire, se consacrant pleinement à sa charge et s'estimant volontiers redevable de la vérité auprès de cette vie brisée trop tôt et de ses proches. Sa persévérance et son opiniatreté auront elles raison de la part d'omerta qui couvre pudiquement certains faits appartenant au passé ? Ellory décide que oui, Gaines faisant resurgir des démons enfouis et des mensonges tus au fur et à mesure que son enquête progresse, déclenchant des drames en série, certains protagonistes de l'affaire ayant apparemment tout intérêt à ce que l'on ne remue pas davantage la boue dans laquelle le corps reposait jusqu'alors.
Dans un style vif et inspiré, Ellory nous entraine dans les cercles d'un enfer dantesque qui n'a rien de post mortem, faisant sien l'adage selon lequel « l'enfer, c'est les autres ». Sur terre et non au ciel. Des autres qui auraient les moyens de museler la justice pour se consacrer à leurs turpitudes en toute impunité.
A moins qu'un soldat de la vérité, incorruptible et douloureusement marqué par l'épreuve du feu, en quête moins de rédemption que de repos de l'âme, ne vienne rebattre ce jeu de cartes truquées. Et faire triompher la loi. Une note d'espoir auquel le lecteur adhère d'autant plus aisément que Gaines dégage une réelle empathie, au point qu'on aimerait égoïstement le retrouver tôt ou tard dans une nouvelle aventure. Fût-ce au détriment de sa paix intérieure, peut être enfin retrouvée...