Thèmes

humour image merci femme roman vie neige automne art

Rechercher
Recherchez aussi :

Derniers commentaires Articles les plus lus

· HOLLYWOOD S’EN VA EN GUERRE : UNE PRIVÉE CONTRE LES NAZIS
· Jayne Mansfield 1967 : une éternelle gloire posthume
· Un Traitre de Dominique Jamet : une malsaine Occupation...
· RAGING BULL : UN UPPERCUTT AU COEUR SIGNE JAKE LA MOTTA
· « Occupe-toi d'Arletty ! » : un Gai Paris vert de gris

· PEREIRA ATTEND d'Antonio Tabucchi
· "LE CHINOIS" D'HENNING MANKELL : CRIMES POUR MEMOIRE
· L’ETE DE KATYA : QUAND TREVANIAN GOTHISAIT LE PAYS BASQUE
· UN PERE IDEAL : le gêne du tueur est il héréditaire ?
· LA TRILOGIE COSTE : LES TRES BONS ENGRENAGES D’OLIVIER NOREK
· UNE DOUCE LUEUR DE MALVEILLANCE : PLONGEE EN PSYCHE FATALE
· LA PENDUE DE LONDRES : CECI EST BIEN PLUS QU'UN FAIT DIVERS
· SYLVIA PLATH, CHRONIQUE D'UN SUICIDE ANNONCE
· LES NEUF CERCLES : ELLORY SUR LES TRACES DE JAMES LEE BURKE
· AMERICAN DESPERADO : SANGLANTE CONFESSION POUR CRIMINEL NE

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "lesartsausoleil" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour : 23.01.2025
484 articles


UN PERE IDEAL : le gêne du tueur est il héréditaire ?

Publié le 13/07/2011 à 20:19 par lesartsausoleil Tags : image merci femme roman vie neige automne

Après "Un Employé Modèle", les éditions Sonatine récidive en nous offrant un second opus signé Paul Cleave, néozélandais de talent qui tend à insuffler un sang neuf au thriller horrifique, le lecteur se faisant quant à lui un sang d'encre en dévorant ses variations sur un thème que l'on sait pourtant rebattu.

Soit Edward Hunter, un comptable heureux mari et père de famille, qui voit son bonheur domestique fondre comme neige au soleil de Christchurch, sa cité de Nouvelle Zélande, à quelques jours de Noël, quand sa femme est abattue froidement sous ses yeux par des braqueurs de banque.

Anéanti de douleur, et ce d'autant que son héroïsme suicidaire au cours du holdup n'est pas étranger à sa tragédie personnelle, Edward n'a plus qu'une idée en tête : se venger.

Mais Edward n'est pas un veuf ordinaire. La police et les médias n'ont pas oublié qu'il est le fils d'un serial killer, emprisonné à vie pour le meurtre de prostituées, avec lequel il a coupé les ponts depuis vingt ans. Dès lors, tout le monde se demande si coule dans ses veines l'ADN d'un tueur en puissance. Une question que Jack se pose lui aussi et à laquelle il va répondre de la plus dévastatrice des façons.

Avec un sens du rythme et de la mise en scène qu'un découpage en brefs chapitres rend encore plus nerveux, Paul Cleave ne nous laisse aucun répit, s'autorisant tous les excès visuels qu'une adaptation cinématographique aurait sans doute du mal à transposer à l'image, tant la violence déchaînée envers les « méchants » confine au gore le plus sauvage. Racontée alternativement du point de vue d'Edward, puis du flic chargé de l'enquête, l'intrigue explore en profondeur les racines d'un mal latent, à visages multiples.

Dont celui de ce géniteur entretenant une perverse relation père/fils. Lequel, s'il n'a pas le raffinement équivoque d'un Hannibal Lecter, exsude une telle dangerosité animale qu'on frissonne pour Edward, personnage à la destinée digne d'un drame antique ou d'un roman de Jim Thompson, à la merci de son passé refoulé remontant implacablement à la surface. Comme un démon intérieur redoutable, transformant la vendetta en catharsis sanglante et sans rémission.

Au point qu'on ne puisse plus lâcher ce bon pavé avant la dernière page et qu'on le repose presque assommé par autant de noirceur assumée.

 

Un roman idéal pour frissonner durant les longues soirées d'automne... car sa parution n'est prévue qu'en octobre. A retenir d'ores et déjà sur vos tablettes !