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RechercherDerniers commentairesmerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
23.01.2025
484 articles
Dan Chaon est devenu au fil de ses romans et nouvelles un auteur en vogue des deux côtés de l’Atlantique. Publié par Albin Michel, son nouvel opus, Une douce lueur de malveillance, nous arrive en cette rentrée littéraire précédé d’une flatteuse réputation qu'il n’usurpe pas, disons le tout de go.
Son récit éclaté est de ceux qui marquent, autopsiant une Amérique malade de sa violence séculaire et de ses névroses récurrentes à travers une galerie de personnages trainant leur mal de vivre dans un perpétuel hiver de sentiments nauséeux. Figure centrale du récit, Dustin est un psy marié et père de deux garçons, hanté par l’assassinat de ses parents quand il était enfant, massacre commis par son frère ainé adoptif qui croupit depuis une vingtaine d’années en prison pour ce quadruple meurtre, car non content d’avoir trucidé ses parents adoptifs, Rusty a supprimé durant la même nuit sanglante son oncle et sa tante. C’est du moins la version qui la conduit derrière les barreaux, sur la foi des témoignages de Dustin et de ses cousines, orphelins confiés aux bons soins (formule consacrée et néanmoins toute relative) de leur grand-mère.
Alternant séquences passées et présentes, Chaon s’attache au quotidien tourmenté de Dustin, dont la femme se meurt d’un cancer sous nos yeux quand il ne se remémore pas sa jeunesse endeuillée, soignant du mieux possible ses patients parmi lesquels un drôle d’ex-flic persuadé d’avoir repéré les agissements d’un tueur en série conservant ses victimes étudiantes un certain temps avant de les balancer dans une rivière, à la barbe de forces de l’ordre incapables de soupçonner que ces noyades éparses relèvent en fait de la même série homicide. Tandis que Rusty goûte à sa liberté retrouvée et tente de prendre contact avec Aaron, fils cadet de Dustin passablement porté sur l’usage de drogues en tous genres, se dessine le portrait choral d’une famille décomposée sur laquelle plane cette fameuse lueur de malveillance soulignée par le titre français du roman.
Dès lors, le lecteur transformé en boule de flipper se retrouve balloté entre l’enquête menée par Dustin et son patient et la recherche en filigrane de la vérité sur les meurtres commis par Rusty, perdant pied et repères entre les souvenirs des uns et le ressenti des autres, comme pour mieux souligner l’aspect relatif de cette fameuse vérité.
Placé à la fois dans la tête de Dustin et celle des autres protagonistes, fort d’un parti narratif qui aurait cependant gagné à se dispenser d’afféteries visuelles à la mode split screen comme de décalages en pleine phrase relevant du procédé gratuit alourdissant le propos, on s’embarque vers une destination inattendue, Chaon demeurant maitre de ses coups de théâtre au terme d’une fiction désespérée qu’on pourrait plus ou moins situer quelque part entre Le chant du bourreaude Norman Mailer et De Sang Froidde Truman Capote et qui en dit long sur le perpétuel état névrotique de l’Amérique.
Que le Picabo River Book Club et les éditions Albin Michel soient ici remerciés pour m’avoir permis de m’y plonger en avant-première...