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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour : 23.01.2025
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BRONSTEIN DANS LE BRONX : TROTSKI À L’ASSAUT DE L’AMERIQUE

Publié le 11/12/2024 à 18:14 par lesartsausoleil
BRONSTEIN DANS LE BRONX : TROTSKI À L’ASSAUT DE L’AMERIQUE

Sous la plume alerte du grand Robert Littell qui à près de 90 ans (il les aura le 8 janvier prochain) n’a rien perdu de sa verve bien au contraire, Bronstein dans le Bronx (paru chez Flammarion dans une traduction de Cécile Arnaud) nous invite à revivre par un frais matin de janvier 1917 l’arrivée de Lev Davidovitch Bronstein dit Léon Trotski dans le port de New York en compagnie de sa petite famille pour le moins illégitime ; étape américaine d’un exil itinérant qui depuis son évasion d’une prison sibérienne lui a valu de parcourir l’Europe avant de s’embarquer pour les Etats-Unis.

Accueilli par les autorités locales de manière toute particulière puisque son interlocuteur sur place n’est alors rien moins qu’un certain John Edgar Hoover, futur grand patron indéboulonnable du FBI et farouche chasseur de rouges devant l’éternel s’il en fut, Trotski doit montrer plus ou moins patte blanche afin d’obtenir l’autorisation de séjourner dans ce temple du capitalisme incarné qu’est New York, pour y vivoter au gré des articles qu’il va fourbir au profit de confidentielles publications du cru.

Bien décidé à répandre la bonne parole révolutionnaire sur tout le territoire américain malgré les mises en garde du jeune Hoover, Trotski emménage dans le Bronx avant de se lancer à la conquête bolchévique de Manhattan, croisant sur sa route métropolitaine toute une galerie de fervents adeptes de son discours marxiste végétant dans l’attente d’un hypothétique Messie, susceptible de les mener vers une improbable révolution prolétarienne à quelques encablures de Wall Street.

Entre meetings politiques, clubs de jazz et gaudriole, alors que de l’autre côté de l’Atlantique bruissent les prémisses de la révolution d’Octobre et que perdure le premier conflit mondial, Trotski s’essaie à éveiller autant qu’à enflammer les consciences des ouvriers new yorkais tout en courant le guilledou, dialoguant avec sa conscience prenant la forme du propre père de l’auteur dans un joli méli-mélo d’anecdotes et de pure fiction que Littell assemble avec une drôlerie permanente.

Un peu comme si cet intermède presque hors du temps se jouait des années plus tragiques à venir en leur adressant un facétieux pied-de-nez, tout au long des 240 truculentes bonnes pages de ce clin d'oeil à l'Histoire en forme d’un Il était une fois Trotski en Amérique méritant vraiment le détour.