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Recherchermerci à vous. olivier barde-cabuçon
Par Anonyme, le 10.04.2023
sacrée bonne femme. la version "bad ***" de marilyn, excessive. qu'est ce qu'elle m'a plu... http://chez-ra ou
Par chez-raoul, le 13.04.2020
ça donne envie de le lire
Par Anonyme, le 09.08.2018
merci pour vos commentaires élogieux !
si je puis me permettre, vous devriez insérer des sauts de paragraphe
Par Anonyme, le 11.06.2017
many thanks for the review of my book. merci beaucoup. http://www.mil larcrime.com.c enterblog.net
Par sam millar, le 22.04.2016
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Date de création : 30.03.2011
Dernière mise à jour :
23.01.2025
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Marqué dans son enfance par la collaboration de son père et les années de guerre dont il tira un excellent roman autobiographique (Le Petit Parisien suivi de Notre Après-Guerre), Dominique Jamet fait partie des grandes plumes éditoriales françaises des années 70/80.
Se consacrant à la littérature de manière privilégiée ces dernières années, on lui doit récemment Un Traître, roman inspiré d'une histoire vraie, relatant le parcours d'un brillant diplômé d'HEC, qui optera pour la collaboration totale dans sa ville et deviendra le chef d'un gang armé par les nazis assimilé à une espèce de Gestapo française.
Sans fascination aucune pour le personnage mais sans le juger autrement que par les faits, l'auteur de Un château sur le table restitue parfaitement le climat de cette époque troublée en évitant tout manichéisme. Les actes de son jeune homme indigne parlent d'eux-mêmes. Tous ses choix sont frappés du sceau de l'erreur historique, puis du sceau de l'horreur hystérique quand non content de jouer les traducteurs germanophiles à la Kommandatur il diligente peu à peu les descentes chez les particuliers soupçonnés de Résistance et laisse émerger sa part d'ombre au fil d'interrogatoires de plus en plus musclés, ponctués de séquences de torture forcément barbares, auxquelles il finit par prendre goût.
Capable d'interdire violemment à ses sbires de violenter pour le plaisir une demoiselle suspectée de bienveillance avec les maquisards, on le retrouve quelques lignes plus loin dans la posture du forcené qui par pure conviction politique infligera d'autres douleurs à la même ingénue, jugées tolérables celles là car légitimées par son aveuglement pro hitlérien.
Puceau incapable de sentiments puisque castré émotivement par une mère possessive qui lui passera tous ses caprices (ses parents étaient résolument pétainistes), ce Lucien Lacombe de papier ira jusqu'au bout de sa logique, rejoignant les dernières troupes qui fuiront vers l'Allemagne à la Libération. Condamné à mort par contumace, au terme de pérégrinations le conduisant dans le Nord de l'Europe après la reddition des forces de l'Axe, il trouvera son salut en échouant finalement chez sa mère qui le recueillera clandestinement pendant vingt ans.
Confiné dans un espace réduit, il restera ainsi pendant vingt ans sans sortir, emprisonné auprès du seul amour de sa vie, reprenant ses études et développant des théories scientifiques plus ou moins fumeuses entre deux ruminations sur son passé collabo. Jusqu'à ce que le hasard frappe à la porte et ne le livre enfin à la justice des hommes...
Dans un style dépouillé, Un Traître se classe parmi les meilleures oeuvres explorant avec acuité notre passé le moins reluisant, aux côtés de La Cliente de Pierre Assouline, Intelligence avec l'ennemi de Alice Kaplan, Le Voyage d'Automne de François Dufay, Itinéraire d'un salaud ordinaire de Didier Daeninck, La Longue Traque de Gilles Perrault et Heureux comme Dieu en France de Marc Dugain.
A l'heure de la résurgence de certaines tentations réactionnaires, il n'est pas inutile de mesurer à quel point une frange de nos concitoyens a pu sombrer dans l'abject. Ce qu'ils ont écrit, dit ou fait est indélébile. Et imprescriptible.
Merci à tous ces auteurs de nous rappeler le sens de ces mots/maux là !