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dimanche 15 juin 2014

Le scandale du marché parallèle des déchets high-tech

Nous connaissons tous le problème de l'obsolescence programmée. Un jour où l'autre l'un de nos appareils électroniques tombe en panne et se pose la question de sa réparation ou de sa mise à la poubelle.
Depuis le début des années 1990, le choix est vite fait. Pour des produits valant moins de 1000€ à l'état neuf et arrivés au terme de la période de garantie, souvent la réparation auprès du service après vente de la marque coûte soi-disant trop cher quand on ne vous annonce pas que c'est simplement impossible.
A regret, on place donc l'appareil défectueux dans un centre de recyclage et on achète un nouvel appareil, plus performant et peut-être même moins cher. Et le cycle recommence.
Même principe pour les articles démodés et amortis des entreprises. Après une vérification sommaire, certains sont mis en vente auprès du personnel. Si personne n'en veut, ils partent soit en déchetterie soit en Afrique ou en Asie s'ils sont encore en bon état où ils sont revendus pour quelques dollars.
La seconde vie de nos déchets high-tech
Du moins c'est la filière théorique que doit suivre tout produit high-tech déclassé ou mis en déchetterie et c'est ce que tout le monde croit.
Car peu de personnes ont jusqu'à présent suivi l'appareil défectueux qu'elles avaient mis en déchetterie ou dans un centre de recyclage.
Greenpeace a effectué cette expérience en Angleterre avec une vieille télévision dans laquelle ils ont placé un traceur GPS. Quelle ne fut par leur surprise de constater qu'au bout de plusieurs semaines, leur TV qui devait en théorie être recyclée via la filière du fabricant s'est retrouvée sur un marché local... au Ghana !
Greenpeace a eu de la chance de la retrouver mais doublement car si la TV avait été défectueuse, elle se serait retrouvée parmi les milliers d'autres déchets démantelés sur une décharge publique au Ghana en train de polluer les terres et les eaux !
Le reportage suivant décrit toute cette filière exploitée par nos entreprises européennes pour contourner les lois. Le constat est édifiant et consternant.
Heureusement, dans cet immense marché de dupe qui profite à des industriels sans scrupules, il y a tout de même un petit espoir, c'est la seconde vie de nos appareils high-tech : le recyclage et l'obsolescence reprogrammée.

samedi 16 février 2013

L'invasion des carpes sauteuses

Si vous passez un jour au sud de Chicago et naviguez sur la rivière Wabash en Indiana ou Spoon en Illinois notamment, attendez-vous à un spectacle impressionnant ! En effet, vous y verrez des centaines de carpes argentées bondir hors de l'eau jusqu'à 3 mètres de hauteur, au point que certaines retombent dans les embarcations à la plus grande joie des pêcheurs et des touristes !

*

Cette carpe argentée Hypophthalmichthys molitrix est une espèce importée de Chine qu'on retrouve également au Canada. Elle fut peut-être introduite par la colonisation naturelle du bassin du Mississippi, par des lâchers d’individus ou peut-être par accident.
Dans tous les cas et comme d'autres espèces, aujourd'hui elle envahit dangereusement l'Amérique du Nord. Elle n'est pas la bienvenue car elle se nourrit des aliments des espèces endémiques et tend à proliférer au détriment des autres espèces.
La carpe argentée est présente en Europe. On la retrouve dans nos étangs, nos lacs et nos rivières. En général les carpes de nos régions sautent hors de l'eau jusqu'à la queue (des bonds de 50 cm) pour se débarrasser de leurs parasites, par jeu ou après un copieux repas.
Dans le cas de cette espèce asiatique, les scientifiques ignorent pourquoi elle se comporte ainsi. Elle est peut-être perturbée par les vibrations des moteurs qui la rend agressive et point qu'elle a déjà blessé des touristes.
Pour plus d'informations

mardi 17 février 2009

Le "Dutch" et les Khmers rouges face à leurs juges

Trente ans après la chute du régime des Khmers rouges, ce 17 février 2009 un tribunal cambodgien a ouvert le procès des responsables des atrocités commises par ce régime communiste qui coûta la vie à près de deux millions de Cambodgiens, soit un quart de la population, entre 1975 et 1979.Le tortionnaire Khmer rouge 'Dutch' au premier jour de son procès.
Le procès du Dutch
Le premier tortionnaire jugé est le fameux "Dutch", Kang Kek Ieu, âgé de 66 ans, ancien directeur du centre de détention Tuol Sleng S-21 de Phnom Penh où quelque 14000 opposants à la révolution maoïste ont été torturés et tués.
"Dutch" est accusé d'avoir été le principal bourreau du régime de Pol Pot.
Dès l'ouverture du procès, "Dutch" qui fut un ancien professeur de mathématiques a demandé pardon à ses victimes.
Mais pour les Cambodgiens qui ont survécu à ce génocide et pour les familles des victimes, les paroles ne suffiront pas; il faut une justice. S'il est condamné, Kang Kek Ieu risque la réclusion à perpétuité.
Pour plus d'information sur ce génocide, consultez sur ce blog l'article Génocide Khmer rouge : vers une justice.

dimanche 17 août 2008

En marge des JO, la Chine torture les animaux

En marge des JO de Pékin, les restaurants de la capitale chinoise rivalisent d'imagination pour séduire les 7 millions de visiteurs attendus pendant les JO : ormeau en forme de bateau avec des rames d'asperges, battes de baseball en mini-épis de maïs, paniers de nouilles en forme du "nid d'oiseau", surnom du stade olympique de Pékin...Animal dépecé vif agonisant. Document R.A.G.E.
Mais sous ces airs festifs et vertueux l'air ne fait pas la chanson...
N'oublions pas qu'à côté de la violation des Droits de l'Homme, la torture des animaux existe toujours en Chine et en Asie du sud-est ainsi que le montre ce reportage insoutenable nous montrant comment on peut dépecer un animal vivant en Chine ! Âmes sensibles s'abstenir... Ces tortures perdurent depuis des années et rien ne semble changer !
Un représentant de l'agence de voyage China International Travel Service (CITS) a déclaré que les visiteurs seraient peut-être choqués par certains aliments consommés en Chine mais qu'ils devaient "franchir le fossé culturel et les considérer avec l'esprit ouvert". Qu'en pensez-vous ?
Personnellement, comme d'habitude dirais-je, ce Chinois se voile la face et défend son mode de vie sans même le remettre en question.
Devant de telles tortures infligées aux animaux, si je le pouvais, je mettrais illico la Chine au ban de la société jusqu'à ce qu'elle se décide à bannir ce genre de barbaries, sinon que mort s'en suive ! A croire qu'en Chine "culture" rime avec "torture" et "dictature" !
Changer les mentalités
En voyant ces images, rien ne sert de réagir au premier degré car le problème ne va pas se résoudre en boycottant à 3 ou 4 les restaurants chinois de votre quartier !
Toute la Chine est près de chez vous ou dans votre habitation car dans beaucoup de domaines ils commencent à remplacer le "Made in Japan" : dans les composants de votre TV ou PC, dans les jouets, dans les vêtements, dans votre voiture, dans votre nourriture, même dans vos actions ou fonds de pension gérés par votre banque, votre assureur (Axa, Dexia, ING, etc., sont présents en Chine !) ...Seuls vous ne pouvez pas vous battre contre un tel dragon.
Changer les mentalités asiatiques est un travail de longue haleine qui commence sur les bancs d'école. A défaut, cela passe par l'instauration de nouvelles lois et, plus compliqué encore, par la surveillance de leur bonne application sur le terrain. Or peu de lois de protection des animaux existent en Chine ou leur contrôle est souvent factice.
Quand on sait comment certains de nos fermiers traitent leurs animaux envoyés à l'abattoir alors que nos pays disposent de lois de protection et font payer des amendes aux contrevenants, on se rend compte combien le chemin sera long pour les Chinois...
On ne peut donc que remplir des pétitions, notamment celles proposées par le réseau libre R.A.G.E. et demander à nos chefs d'Etats et autres politiques d'aborder la question lorsqu'ils iront en Chine ou recevront un officiel chinois en visite officielle.
Ailleurs, les ONG peuvent également avertir les médias et signaler les abus. A force d'en parler, les Chinois les plus sages devront bien poser la question à leurs compatriotes sanguinaires. Cela se fait déjà, car il existe des associations écolo et de protection des animaux en Chine, la liste est longue, mais le changement de mentalité et de coutumes est lent, trop lent.

mardi 2 octobre 2007

La Corée du Sud fait un pas vers la Corée du Nord

Le Président sud-coréen Roh Moo-Hyun a très symboliquement franchi à pied la ligne de démarcation démilitarisée séparant les deux Corée, illustrant une volonté de réconciliation avec Pyongyang, où il été accueilli ce 2 octobre 2007 par son homologue Kim Jong-Il dans le cadre du deuxième sommet de l'histoire entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.Le Président sud-coréen Roh Moo-Hyun a symboliquement franchi à pied la zone démilitarisée séparant les deux Corée, illustrant une volonté de réconciliation avant le sommet intercoréen qui débute le 2 octobre à Pyongyang. Document AP.
"Je traverse cette ligne interdite en tant que président", a-t-il lancé dans un message télévisé diffusé peu avant sa traversée. Ce geste est une première pour un chef d'Etat sud-coréen.
Les deux hommes se sont serrés la main lors d'une cérémonie à laquelle assistaient des centaines de personnes.
"Notre histoire douloureuse nous rappelle l'importance de la paix", a déclaré le Président sud-coréen dans un communiqué diffusé à son arrivée. "Le temps est venu pour le Sud et le Nord de se donner la main pour écrire une nouvelle page d'histoire pacifique", a ajouté Roh Moo-Hyun.
Le temps de la reconciliation
Le temps de la reconciliation serait-il arrivé ? Quand on voit l'état de délabrement de la Corée du Nord et le niveau de vie de sa population comparés à la prospérité et le boum économique que connaît la Corée du Sud, il faut espérer qu'un jour prochain les deux pays accepteront pleinement de collaborer, voire idéalement de reformer une seule nation.
En tout cas le Président Kim Jong-Il de la Corée du Nord a déjà signifié plus d'une fois son intention de collaborer avec toutes les bonnes volontés, que ce soit avec la Corée du Sud ou d'autres pays.
Un peuple, deux nations
La Corée du Nord et la Corée du Sud sont en froid depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, le Nord étant devenu pro communiste, le Sud pro occidental, les deux nations ayant connu une évolution opposée. Comme d'autres pays divisés par une politique, une langue ou une religion, les familles nord et sud-coréennes ont été séparées durant près de 50 ans. Parade du régime totalitaire de Corée du Nord.
Aujourd'hui, la Corée du Nord est l'une des rares dictatures communistes. Le peuple survit avec très peu de moyens financiers et techniques. Il meurt pratiquement de faim dans l'indifférence générale.
Seule l'armée à la solde de la dictature s'offre les moyens de conduire une guerre moderne et a développé une industrie nucléaire de pointe.
Le taux de croissance de la Corée du Nord est de 1.6% (2006) pour un PIB de 1800$ seulement par habitant contre 24500$ pour la Corée du Sud ! (il est de 33000$ en Belgique).
Si les Etats-Unis ne veulent pas d'un nouveau front en Corée, aucun pays ne semble vraiment décidé non plus à vouloir aider les Nord-coréens à prendre le chemin de la démocratie car le régime militaire ne présage rien de bon. Toute annonce d'ouverture est donc saluée et suivie avec intérêt.
La riche Corée du Sud a tout intérêt à renouer avec son ancien ennemi de cinquante ans et l'aider à se démocratiser et se moderniser pour accroître son potentiel économique, à l'image de ce que fit l'Allemagne avec la RDA.
Certes, actuellement Roh Moo-Hyun ne souhaite pas en priorité discuter des droits de l'homme mais s'intéresse avant tout aux ressources minières du Nord. Mais avec le temps, le régime du Nord devra s'assouplir s'il veut continuer à ouvrir ses frontières (il a déjà permis à des familles de se réunir et à ouvert une ligne de chemin de fer avec le sud) et commercer avec ses voisins, la Chine, la Russie et le Japon.
La Corée du Sud accuse une croissance économique de 5.8 % et est le deuxième fournisseur de la Chine, derrière le Japon, devançant Taïwan et l'Union européenne.
Dans un pays trois fois plus grand que la Belgique vivent plus de 49 millions d'habitants dont 11 millions dans la capitale Séoul qui est située à 45 km de la Corée du Nord. 49% des Coréens sont chrétiens dont 13% sont catholiques, 47% sont bouddhistes.
MARGIN: 0px; CURSOR: handEn deux générations, à l'image du Japon, la Corée du Sud s'est littéralement épanouie et s'est spécialisée dans l'exportation. Mis à part les produits agricoles et les cosmétiques, qu'elle réserve au marché intérieur, elle fabrique des produits de haute technologie ou faisant l'objet d'une très forte demande.
Spécialisée dans les produits industriels et grands publics, nous connaissons tous quelques marques sud-coréennes : Hyundai (navires, automobiles KIA, écrans plats), Daewoo (automobile), Samsung (GSM, matériel informatique et vidéo), Pontus (PC portable), Hyojeong (violons), LG electronics (téléphone, matériel informatique, téléviseurs et électroménager), etc.
A l'étroit dans son pays et recherchant toujours de nouvelles ressources et débouchés, le Sud ne demande qu'à s'étendre vers le Nord.
Des visées politiques
La rencontre de Pyongyang survient alors que la Corée du Nord progresse sur la voie de sa dénucléarisation dans le cadre d'un accord international signé par les deux Corée, les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie, le 13 février 2007 à Pékin.
Signe de sa bonne volonté, le gouvernement communiste a procédé à la fermeture mi-juillet de son principal site nucléaire, accepta de déclarer tous ses programmes nucléaires et de démanteler toutes ses installations existantes. Il y aura bien sûr des compensations économiques.
Mais si important soit-il en terme d'image, les analystes doute de la réelle portée de ce face à face convoqué à la demande du Président sud-coréen dont le mandat s'achève fin 2007.
La tenue de ce sommet à deux mois d'une élection présidentielle, alors que le président Roh est en chute libre dans les sondages, a fait naître des soupçons sur les intentions du parti Uri au pouvoir (centre gauche) accusé de vouloir faire un "coup" politique et médiatique à travers cette entrevue.
Si les visées politiques ne sont pas exclues, en soi l'enjeu de cette visite reste louable. Seul l'avenir nous dira quelles sont les véritables intentions des uns et des autres.

dimanche 30 septembre 2007

L'art des rizières rend hommage à Hokusai

Depuis 1993, la ville d'Inakadate, située dans la préfecture d'Aomori, au nord du Japon, organise chaque année un concours artistique pour le moins étonnant, la variante japonaise du "Crop Art" anglo-saxon.
Durant la culture (19 juillet 2007)
Durant la récolte (30 septembre 2007)

Des artistes de grand talent transforment le temps d'une saison les rizières en gigantesques fresques agricoles. Nous en avions déjà discuté au mois de juillet.
Le 30 septembre 2007, quelque 900 volontaires ont commencé les récoltes annuelles de riz, le thème de cette année ayant été les illustrations du célèbre Katsushika Hokusai, auteur de la "Grande vague" et des "36 vues du Mont Fuji" parmi d'autres chefs d'oeuvre, que les fermiers ont reproduites grâce à quatre variétés de riz.
D'autres images sont présentées sur le site de la ville d'Inakadate.

vendredi 28 septembre 2007

Le général Than Shwe en vente sur eBay

Des artistes danois ont manifesté leur condamnation de la répression menée par le régime militaire birman en mettant de façon ironique le Président Than Shwe, le "généralissime" chef de la junte, en vente sur le site d'enchères eBay.
"Général à vendre" indique l'annonce rédigée par Surrend, le collectif artistique de Jan Egesborg, qui a fixé la mise à prix à un million de dollars.
"Nous savons que les généraux peuvent être encombrants à vivre avec", précise les auteurs de la description de l'article, affichant une photographie du chef de la junte.
"Ils ont tendance à prendre du poids après de nombreuses années au pouvoir, et ils s'habillent toujours d'uniformes militaires. C'est certainement le cas pour Than Shwe, que nous proposons au plus offrant".
"En raison de son caractère imprévisible et soupe-au-lait, nous conseillons au futur propriétaire de l'attacher à la fin d'une journée de travail", poursuit l'annonce.
Jan Egesborg et sa compagne Pia Bertelsen avaient fortement irrité la junte en juillet dernier, en parvenant à publier une fausse publicité dans un journal birman, dont le texte lu à l'envers accusait Than Shwe d'être un "meurtrier".
Ainsi que nous l'avons évoqué dans un autre article, rappelons que la junte militaire tente depuis le 26 septembre 2007 de réprimer un vaste mouvement de protestation initié voici près de 2 mois par les moines suite à plusieurs augmentations importantes des prix. Au moins treize personnes, dont un journaliste japonais et deux moines, ont déjà été tuées au cours des émeutes et des centaines d'autres ont été blessés ou arrêtés.
Notons qu'il va de soi que l'annonce devrait être retirée du site assez rapidement, le règlement d'eBay stipulant qu'on ne peut pas vendre un bien qu'on ne possède pas, ni plus une personne. L'annonce a été déposée sur eBay le 24 septembre 2007.

jeudi 27 septembre 2007

Les douleurs de l'enfantement au Japon

Le webzine Japan Today rapporte que plusieurs hôpitaux japonais ont refusé d'admettre une jeune femme d'origine étrangère aux urgences, alors qu'elle venait de donner naissance à son bébé à son domicile de Tsé, situé dans la Préfecture de Mie, évoquant des "difficultés de communication et de traitement", ont déclaré les autorités gouvernementales ce 27 septembre 2007.
Le badge que les femmes enceintes peuvent porter dans les transports en commun japonais pour inciter les usagers à leur céder leur place.La jeune femme âgée d'une vingtaine d'années dont la nationalité n'a pas été divulguée ne parlait pas japonais et n'avait jamais consulté un docteur de la maternité auparavant, selon les autorités de la préfecture.
Les ambulanciers sont venus à son domicile à sa requête en août 2006. Ils ont constaté qu'elle avait donné naissance à son bébé sans assistance et qu'il était encore attaché au cordon ombilical. Ils ont de suite emportés la mère et le bébé et ont cherché un hôpital pouvant assurer des soins intensifs au nouveau-né. Ils ont cherché durant deux heures avant d'en trouver un car les hôpitaux consultés les ont à chaque fois rejetés. Un an après les faits, les autorités ont assuré que la jeune maman et son bébé sont en bonne santé.
Enquête sur la Zen attitude
L'affaire divulguée seulement aujourd'hui, fut découverte suite à une enquête ouverte par le gouvernement de Tsu à propos d'une série de problèmes relatifs aux services de soins d'urgence accordés à des femmes enceintes à travers tout le pays, le gouvernement s'inquiétant par ailleurs de la baisse de la natalité.
Pour comprendre ce problème d'accès aux soins élémentaires, il faut savoir qu'au Japon, aucun patient ne peut être admis dans un hôpital s'il n'a pas été enregistré au préalable, ce qui est également vrai chez nous, à la différence qu'au Japon on refuse même les cas d'urgence ! Et c'est autant valable pour les Japonais que pour les étrangers.
Que les autorités japonaises nous expliquent tout de même comment on peut anticiper un cas d'urgence...
De plus, les maternités japonaises ne sont pas couvertes par le système de santé national et, comme en Europe, elles sont souvent en manque d'effectif, et de ce fait le personnel est toujours très occupé. Mais cela ne justifie pas qu'ils refusent de prendre en charge un cas d'urgence.
Mais ce n'est pas le seul cas de ce genre car le même jour, MSN Japon rapportait l'histoire d'une autre jeune femme enceinte qui avait dû attendre 3 heures avant d'être transférées aux urgences !
Ces exemples scandaleux en deviennent pathétiques et risquent un jour de compromettre la survie d'un nouveau-né.
Cette mentalité véritablement criminelle exige un changement d'organisation du système du santé japonais car cela concerne également n'importe quelle femme étrangère qui se verrait sur le point d'accoucher au Japon. Autant savoir.
Et après ça, il faudrait garder une "Zen attitude" !

lundi 24 septembre 2007

Birmanie : quand les moines luttent sans violence

Depuis le 19 août 2007, les bonzes du Myanmar, ex-Birmanie, ont organisé silencieusement un mouvement de protestation à Rangoon (Yangon), l'ancienne capitale du pays, Manifestation pacifique de bonzes birmans à Rangoon, le 18 septembre 2007. Document Reuters.contre la junte militaire, après l'augmentation brutale de 66% du prix de l’essence, de 100% de celui du diesel, de 200% de celui des transports en commun, ainsi que du prix des biens de premières nécessités, des décisions impopulaires qui affectent sévèrement la population de ce pays pauvre d'Asie du Sud-Est. Un officiel s'est contenté d’expliquer que l’Etat "devait faire partager aux consommateurs son fardeau".
Très mécontents, les 21 et 24 septembre 2007 les moines ont exhorte le public à se joindre aux protestations contre le "despotisme militaire" du pays. "Pour bannir le mauvais régime ennemi du sol birman pour toujours, les masses unies doivent avancer main dans la main avec les forces unies du clergé", a précisé l'Alliance des moines birmans.
Au cours des manifestations, la population a brandi des pancartes contre le pouvoir et scandé des slogans réclamant la liberté d'expression et la démocratie.
D'une manifestation de 200 bonzes au départ, nous en sommes un mois plus tard à une manifestation pacifique de plus de 15000 moines auxquels se sont joints plus de 100000 personnes ! Dans certaines villes, les rues sont bondées de manifestants sur plusieurs kilomètres. Le phénomène a pris une ampleur exceptionnelle, que l'on n'a plus connu depuis les émeutes de 1988.
Des moines en lutte contre la dictature
Il nous paraît étonnant de voir des moines manifester et d'autant plus dans un pays aussi fermé et répressif que la Birmanie.
Manifestation pacifique de bonzes Birman à Mandalay, le 21 septembre 2007. Document AP.
En effet, depuis que la junte est au pouvoir, cela fait 45 ans (1962), des camps d'internement et de travaux forcés ont été ouverts dans tout le pays pour réprimer les intellectuels et tous ceux qui essayent de s'opposer au régime militaire.
Aujourd'hui, la Croix Rouge n'a même pas accès aux prisons et les journalistes trop curieux sont "persona non grata" et expulsés du pays. Le régime n'hésite pas à emprisonner des dissidents à vie où à les laisser mourir quand il ne les assassine pas.
Dans ce contexte, les moines ont toujours été à la pointe de la contestation en Birmanie. Ils sont appréciés du peuple et respectés non seulement parce que tous les hommes ont été moines durant leur adolescence, mais leur communauté représentent pratiquement le dernier mouvement démocratique encore organisé dans le pays.
Ils sont également aux côtés de la population quotidiennement et connaissent bien leurs problèmes. Il est donc naturel que les moines la représentent et manifestent en son nom.
Par ailleurs, sur le plan économique, personne ne peut accepter que dans un pays potentiellement riche (ils ont des minerais, du pétrole, du gaz, des bois précieux sans parler du pavot), 50% du budget du pays soit consacré à l'armée, que le pays soit désorganisé et que les despotes au pouvoir et leur famille s'enrichissent sur le dos de la population.
La fille du Président Than Shwe par exemple, portait ostenciblement un collier serti de diamants lors de son mariage, fait qui n'a pas manqué d'être critiqué alors que la population vit sous le seuil de pauvreté.Document SIPA.
Quant à l'action politique du Président, Than Shwe peut bien croupir quelques années en prison pour l'assassinat ou les tentatives d'assassinats prémédités de Daw Aung San Suu Kyi, U Tin Oo, et leur entourage, tous membres de la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD).
Actuellement l'opposante birmane Daw Aung San Suu Kyi est toujours assignée à résidence depuis pratiquement 17 ans, alors que son parti avait remporté des élections importantes en 1990 avec 80% des voix, mais la junte n'a jamais reconnu les résultats. En 1991, la dissidente reçut même le prix Nobel de la Paix, mais le gouvernement en place est resté sourd aux appels de la population et de la communaté internationale.
Voilà dans quel contexte se déroulent ces manifestations. Le fait qu'elles restent non violentes rendent ses partisans d'autant plus respectables et leur message plus lourd de sens, signe de la détermination des manifestants.
Soutiens et revendications
Dans un communiqué rendu public par l'Alliance des moines de Birmanie le 23 septembre 2007, malgré la mousson, les moines ont promis de continuer à manifester, jusqu'à ce que le gouvernement militaire, qu'ils considèrent comme l'ennemi du peuple, quitte le pouvoir.
En parallèle, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, a salué les moines bouddhistes qui ont fait une halte devant son domicile. Elle était visiblement très émue devant leur action et leur soutien à sa cause.
A en juger par la taille de la manifestation du 24 septembre, l'Alliance a le soutien du peuple et notamment des habitants de Mandalay, la deuxième ville du pays et le coeur spirituel du bouddhisme birman, où vivent la plupart des 500000 moines que compte le pays.
Les moines ont également le soutien de la communauté internationale, notamment des Etats-Unis et de la France, de célébrités, et l'ONU est en voie de leur emboîter le pas. Les moines ont donc toutes les raisons de poursuivre leur action. Embarras du gouvernement
Devant l'ampleur de la situation, le gouvernement est embarrassé car les généraux au pouvoir ne veulent pas donner l’image d’un régime en conflit avec le clergé bouddhiste, la plus haute autorité morale du pays, mais ne veulent pas non plus passer pour des faibles.
les moines manifestant dans les rues, supportés par les civils. Documents Mizzima news/AP.Toutefois, le gouvernement a menacé ce 24 septembre 2007 de "prendre des mesures" contre les moines et l'a répété clairement sur les radios et dans la presse sur un ton qui ne laisse rien présager de bon.
Immédiatement, le Dalaï Lama, leader spirituel tibétain, autorité morale du bouddhisme et symbole politique de premier plan, a apporté son "plein soutien" aux moines manifestant à Rangoon et appelé la junte militaire à ne pas faire usage de la force.
Dans un pays où les moines sont très respectés, la junte cherche à éviter l’insurrection et temporise pour le moment. Démentant vouloir décréter l’Etat d’urgence, elle affirme vouloir régler la situation dans le calme.
Ainsi, le 5 septembre à Pakokku, situé 500 km au nord-ouest de Rangoon, les forces de l’ordre avaient tiré en l'air pour disperser plus de 300 moines. Au moins dix bonzes avaient alors été arrêtés et trois blessés dans des ratonnades à coup de cannes de bambou. Mais depuis le 10 septembre, des policiers ont été chargés de surveiller les monastères, et ce n'est certainement que le premier signe d'une intimidation croissante.
Le risque de répression
Les moines et la population sont très courageux de défier les autorités car ils prennent de gros risques en s'opposant ainsi à la junte militaire et ses 400000 soldats qui, rappelons-le, ont déjà réprimé des manifestations par le passé en n'hésitant pas à tirer à balles réelles sur les manifestants, faisant plus de 3000 morts en 1988, sans oublier que des milliers d'autres personnes sont en train de mourir dans les camps et dans les prisons.
Jusqu'à présent, le gouvernement n'a pas fait usage de la force contre les moines, mais on peut craindre que l'armée intervienne bientôt pour "sauver la face" et faire respecter son autorité.Le Président et dictateur birman Than Shwe.
Quand la politique ou le pouvoir est remis en question, la robe cannelle ou le drapeau blanc peut rapidement se souiller de sang. N'oublions pas que nous en avons eu de tristes exemples à Tiananmen en 1989 (3000 morts) et au Tibet en 1949 (1.2 millions de morts), sans parler des exactions commises par les régimes tyranniques qui sévissent ou ont sévit un peu partout dans le monde, où les contestations se sont toujours soldées par des milliers de morts.
Sachant qu'aujourd'hui il y a une lutte de pouvoir entre Than Shwe, le Président, et Maung Aye, le Chef des Armées, la bonne fin des manifestations actuelles est loin d'être assurée.
C'est pourquoi il est important que la communauté internationale supporte l'opposition au régime et fasse pression sur le gouvernement, notamment via les sanctions de l'ONU, afin qu'il modère sa politique et permette à l'opposition de s'exprimer librement et, idéalement, d'accéder au pouvoir. Espérons que la raison l'emporte sur les intérêts personnels, mais c'est un voeux pieux.
Dernières (tristes) nouvelles
26 septembre 2007 : suite aux nouvelles manifestations, la junte est intervenue violemment pour réprimer les manifestants, comme on pouvait s'y attendre. On dénombre 13 tués.
Au moins neuf manifestants ont été tués au cours des émeutes, dont deux moines et un journaliste japonais de l'agence de vidéo et photo APF, des dizaines d'autres moines ont été frappés à coup de crosses, une femme a été blessée ainsi que 31 membres des Forces de sécurité. Ils s'ajoutent aux trois moines et au civil tués ainsi qu'à la centaine de blessés de la veille. "Les protestataires ont lancé des briques, des bâtons et des couteaux en direction des forces de sécurité, donc les forces de sécurité ont été acculées à procéder à des tirs de sommation", a affirmé la télévision officielle, contrôlée par la junte.
Les manifestants qui ne se sont pas enfuis ont été appréhendés et jetés en prison. La junte surveille également une dizaine de pagodes.
Les autorités ont décidé de mettre l'opposante Daw Aung San Suu Kyi en prison ainsi que le comédien Zanganar.
Les émeutes du 26 septembre 2007. Document Moemaka Media/EPA.
2 octobre 2007 : les manifestants ne courent plus les rues, faute de combattants. En effet, de sources officieuses, suite aux émeutes, le régime militaire détiendrait 1700 prisonniers dans un campus.
Il y aurait eu 200 morts et plus de 6000 arrestations. Beaucoup de personnes auraient été arrêtées suite aux photographies prises par les policiers durant les émeutes.
Les villes sont en état de siège. Les rues sont bouclées par la police, les commerçants continuant leur travail mais sous surveillance policière. Le CICR est interdit de séjour.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une déclaration exigeant un assouplissement du régime birman mais elle n'est pas accompagnée de sanctions. L'ONU a demandé à Than Shwe de faire preuve de "la plus grande retenue", de libérer toutes les personnes arrêtées lors de la répression des manifestations et de relâcher Aung San Suu Kyi ainsi que tous les prisonniers politiques.
Le Conseil des Droits de l’Homme a également demandé au régime militaire "d’assurer l’accès à l’information des médias pour le peuple du Myanmar". "Les autorités birmanes ne doivent plus croire que leur isolement auto-imposé les empêche de rendre des comptes", avait averti en ouverture de la session Louise Arbour, Haut commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme.
Quant au rôle de la société Total en Birmanie, selon une information belge, il serait loin de celui qu'on pense : Total joue le jeu de la dictature pour conserver ses parts de marché en redistribuant notamment une partie de ses bénéfices à la junte ! Plusieurs pays ont souhaité prendre des sanctions contre la société.
6 octobre 2007 : A l'initiative d'Amnesty International, plus de cent mille personnes ont manifesté contre le régime militaire birman dans plus de 30 capitales du monde, notamment à Wellington, Canberra, Bruxelles, Paris, Londres, New York,... Le régime détient toujours un bon millier d'opposants dont une majorité de moines bouddhistes.
12 octobre 2007 : Quatre dissidents pro-démocrates dont une femme ayant un jeune enfant ont été emprisonnés par la junte. Des témoins exilés à Bankgok, en Thaïlande, pays frontalier avec la Birmanie, déclarent que les prisonniers feraient l'objet de maltraitance, de torture et de privation de sommeil.
Entre-temps, l'ONU et l'Europe continuent leurs actions diplomatiques, alors que nous savons bien qu'il ne sert à rien de discuter avec Than Shwe qui prétend toujours conduire son pays vers la démocratie...
On peut déjà s'attendre à ce que les sanctions occidentales aient peu d'effet si ce n'est d'agacer encore un peu plus Than Shwe et ses sanguinaires acolytes.
L'Europe n'a plus investi en Birmanie depuis plusieurs années, tandis que l'Inde et la Chine ont tout intérêt à garder le contact avec leur voisin pour des raisons économiques mais aussi géopolitiques. S'il y avait une nation avec laquelle l'ONU devrait discuter, c'est bien la Chine.
De gros nuages noirs planent donc toujours au-dessus du Myanmar qui ne demande qu'à vivre en paix et en toute liberté.
Pour plus d'information, vous trouverez sur le site du "Nouvel Obs" un compte-rendu heure par heure (plus ou moins à jour et complet) des manifestations en Birmanie. Consultez également les blogs Burma et Burma Digest.

Le laptop XO à 399$ : offrez-en un et achetez-en un

La fondation OLPC qui gère le projet "One Laptop Per Child", l'ordinateur portable bon marché destiné aux pays pauvres, annonce que les premières machines seront commercialisées dès Noël 2007.

Le prix n'est pas tout à fait de 100$ comme l'annonçait Nicholas Negroponte il y a deux ans, mais plutôt de... 399$, mais il comprend 2 laptops XO dont un sera envoyé aux enfants des pays en voie de développement dont les gouvernements ont signé l'accord de partenariat.
Un contrat portant sur un million de laptops XO a été validé cette semaine, a affirmé un porte-parole de Quanta Computers.
La firme taïwanaise estime être capable de produire entre 5 et 10 millions de machines par an. A ce rythme, le prix de l'OLPC pourrait bien descendre jusqu'aux 100$ annoncés, a indiqué Quanta. La firme reconnaît également qu'elle espère une légère commission sur les ordinateurs qu'elle produira. "OLPC est une organisation sans but lucratif, mais Quanta est un fabricant contractuel, une entreprise. Nous ne pouvons ne pas prendre une commission sur les portables", a déclaré son porte-parole.
La production devrait débuter en octobre, les premières unités devant être livrées début novembre. Les objectifs initiaux de production sont pour le moment de 40000 unités. Cet objectif devrait doubler, puis tripler pour satisfaire la demande.
L'offre "Give 1 Get 1" est valable à partir du 12 novembre mais ne sera proposée que durant une période limitée. Si vous avez envie de faire une bonne action, c'est le moment d'indiquer votre e-mail afin que le système vous rappelle vos bonnes intentions en temps et heure. Dans certains pays, l'offre est encouragée par une déduction fiscale.

dimanche 23 septembre 2007

GoogleNET vise une infrastructure globale

Le 3 mars 2006, Eric Schmidt, président et directeur de Google, admettait au cours d'une conférence de presse qu'il voulait faire de Google "une entreprise de 100 milliards de dollars [...], à vous de juger si c'est 100 milliards en capitalisation boursière ou en chiffre d'affaire", disait-il en plaisantant. Sachant que le géant américain estime qu'il fera un chiffre d'affaire supérieur à 30 milliards de dollars à la fin de cette décennie (il était de 3.87 milliards de dollars en 2007), cette annonce était audacieuse, mais ne devait pas être prise à la légère.
Google investit dans le câble transocéanique
Pour monter son entreprise léviathan, Google devra non seulement investir beaucoup d'argent dans ses systèmes informatiques mais également contrôler l'apport en oxygène de sa nouvelle société : la bande passante, sans laquelle il n'est même concevable de commencer.
En effet, dans un réseau global et d'autant plus de nos jours où les services multimédias sont légions et les clients de plus en plus demandeurs, les entreprises comme les particuliers ne peuvent plus se contenter du faible débit des modems ou des connexions ordinaires sur paires torsadées en cuivre.
Prenons un simple exemple. Si aujourd'hui 100 utilisateurs utilisent chacun une bande passante de 10 kbps, un câble de 1 Mbps suffit. Mais compte tenu de la croissance et des nouveaux services multimédias, à terme la capacité de ce câble déjà toute juste aujourd'hui, sera insuffisante.
Aux dernières nouvelles, le monde des télécom devra bientôt compter sur Google qui compte bien investir dans le business du cablage transocéanique, utilisant une technologie lui permettant de relier les différents pays du monde à des vitesses de l'ordre du terabits par seconde (Tbps).
Selon des rumeurs rapportées notamment par CommsDay, Google va tirer un nouveau câble sous-marin transpacifique appelée Unity. Selon CommsDay, le système de cablage multi-terabit sera géré conjoitement par Google et un autre opérateur. Google aura accès à un câble de fibre optique à prix coûtant, lui offrant un avantage financier très important sur ses rivaux tels que MSN et Yahoo, un système lui assurant potentiellement de pouvoir travailler à égal avec les fournisseurs d'accès d'Asie derrière leur gateways internationaux, améliorant considérablement le confort des services Internet à travers toute Asie Pacifique.
Les routes transpacifiques
Alan Mauldin, expert de ce secteur auprès de la société de recherche et de métrologie TeleGeography, pense que ces discussions et contrats préliminaires sont le présage de quelque chose de tangible. Mais quel que soit l'objectif de Google, il note que les discussions elles-mêmes tournent autour de la bande passante. Cable de fibre optique.
La fibre optique qui fut iventée par le Dr Charles Kao de ITT, est très performante. Le premier câble de cuivre transpacifique tiré dans les années 1960 était capable de supporter 91 communications téléphoniques simultanées. Aujourd'hui, un câble équivalent en fibre optique est capable de supporter 200 000 communications ! Les opérateurs ont déjà tiré plus de 160 millions de kilomètres de câbles en fibre optique dans le monde !
Les routes numériques transpacifiques sont parmi les plus fréquentées et les plus cher au monde. La différence de prix entre les routes transpacifiques et transatlantiques sont les mêmes que la différence entre une liaison sur fibre optique et sur une paire de fils en cuivre.
Grâce à l'activité en pleine croissance de l'Asie et l'augmentation du commerce entre l'Asie et les Etats-Unis, la demande de routes transpacifiques a explosé : entre mi-2006 et mi-2007, le trafic Internet sur ces routes a augmenté de 41%, selon TeleGeography.
Actuellement, ces routes ont une capacité de 3.3 Tbps, mais elles sont très cher. Comme n'importe quel client, Google doit payer beaucoup d'argent pour acheter de la bande passante. Si d'autres câbles sont en train d'être installés, s'il existe également un câble transpacifique Crossing-1 ainsi qu'un câble entre le Japon et les Etats-Unis, cela ne résoud pas le problème de Google qui a un appétit insatiable pour la bande passante.
La compagnie de Mountain View compte beaucoup sur ses ressources implantées en Inde, en Chine et en Corée du Sud dans son expansion globale. Elle a également parié beaucoup d'argent dans la vidéo et envisage de grands projets pour offrir encore plus de services Internet aux utilisateurs, Google Earth, Maps, Blogger et autre Finance n'étant que quelques exemples des produits proposés. Toutes ces applications requièrent de la bande passante, et beaucoup de bande passante. A terme, des bruits courent selon lesquels Google proposerait même un système de paiment concurrent de Paypal et de celui des banques.

Carte des câbles sous-marins opérationnels en 2007. Document TeleGeography.

En adhérant au consortium, Google vise deux objectifs : des prix de gros pour ses besoins en bande passante, peut-être également un traitement préférentiel, et la possibilité de partager les coûts et les risques associés à la possession d'un câble sous-marin.
En effet, comme cela s'est produit dernièrement au Bangladesh chez un opérateur local, Google n'est pas à l'abri d'un acte de malveillance et de vandalisme, même à plusieurs centaines de mètres sous l'océan. Actuellement, la coupure de ce câble indien qui supporte une bande passante de 577 Mbps a occasionné une perte sèche de 70000$ par heure à l'opérateur, celui-ci ayant dû temporairement basculer son système sur un backup beaucoup plus lent. Quelques jours de coupure représentent des millions de dollars de manque à gagner.
Mais quand bien même Google aurait tiré son câble, il lui faudra encore patienter quelques années pour exploiter toute sa capacité. En attendant, si vous êtes ingénieur télécom avec une spécialité dans l'optique, Google engage !
Et pourquoi pas un opérateur Google ?
Avec le recul, on constate que Google suit la même stratégie que Dee Hock développa avec VISA. Google a de l'ambition et semble se rendre compte qu'il doit travailler comme des petites entités unies dans un consortium, avec des responsabilités et des propriétés équitablement partagées. De ces petites entités, au final il ne restera à Google que des ressources partagées, des "bonnes pratiques" et par dessus tout un ensemble de principes de guidance, exactement ce qu'a fait VISA. L'organisation sera parfaite lorsqu'il y aura une synergie entre Google.org, l'antenne philantropique, et Google.com.
A terme, on peut supposer qu'avec toute sa fortune, Google deviendra synonyme d'une certaine organisation économique et d'activités sociales où il n'y aura plus de concurrence et des biens en quantités illimitées, l'avantage d'être milliardaire et de contrôler l'essentiel des activités sur Internet.
Antenne USB 2.0 Wi-Fi 54G Linksys WUSB54GP (30 €). Un réseau sans fil
Alternativement, un réseau mondial sans fil est envisageable et nous savons par l'actualité que Google travaille également sur le Wi-Fi, proposant une liaison sans fil sur tout le territoire des Etats-Unis, les chanceux ! Le WiMAX, ce Wi-Fi haut débit fait également de plus en plus parler de lui.
A terme, "backhaul" et "backbone" seront simplement ajoutés au coeur de l'organisation GoogleNET. Et tant qu'à faire, en exploitant une telle infrastructure, Google est en bonne voie de devenir un opérateur mondial de téléphonie.
Comme par hasard, en Europe également, la France envisage de tendre un câble transpacifique, selon CommsDay.
Toute cette activité est propice aux spéculations sur le rôle des uns et des autres dans la mesure où le partenaire de Google n'a pas encore été identifié. Celui-là en tous cas doit avoir les reins solides pour assumer les premières factures, mais c'est certainement pour mieux gagner le pactol d'ici quelques années.
Il ne fait aucun doute qu'investir dans Google (GOOG) et son partenaire sont une très bonne affaire sur le long terme.
Pour plus d'information sur Google, consultez également l'article Google entrait en bourse il y a 3 ans.

vendredi 14 septembre 2007

Un GPS a permis d'arrêter un voleur de raisins

Le webzine Japan Today rapporte que la police de Tokyo a placé un traceur GPS dans des caisses de fruits pour localiser un individu qui volait régulièrement des caisses de raisins sur le marché de gros d'Ota Ward.Traceur GPS 'Trackerstick'.
Selon la police, l'homme âgé de 40 ans, identifié comme étant Kazuo Nakamura, travaillait comme manutentionnaire sur le marché central de fruits. Il avoua avoir volé un total de 121 caisses de raisins, valant environ 2200 € (350000 yen), à deux occasions au mois de mai.
Le marché ayant subit des vols répétés depuis la fin de l'année dernière, la police a placé un traceur GPS de poche (c'est-à-dire un GPS équipé d'un module d'émission) à l'intérieur de quelques caisses afin de localiser le voleur, qui fut pris au piège.
Nakamura a expliqué à la police qu'il vendait les fruits à son compte pour gagner un peu d'argent afin de donner une meilleure éducation à sa fille. Comme quoi l'éducation peut être une notion relative !
Quand on vous disait que le GPS servirait bientôt à toutes sortes d'applications, en voici une de plus, quoique prévisible.
Arrêtons-nous quelques instants sur cette technologie, les GPS étant très appréciés du public et en particulier des automobilistes et autres randonneurs.
Les GSM/traceurs GPS
Le traceur GPS tel le Globalsat TR-101 ou le Trackstick présenté ci dessus, a ceci d'avantageux sur la caméra de surveillance, qu'il conduit directement la police au domicile du voleur !
A court terme, ce sont les secteurs de l'automobile et de la sécurité qui profiteront de cette technologie. En effet, le traceur GPS permet déjà aux sociétés de transport de localiser leur flotte de camions ou leurs avions dans le monde. Nous venons de voir qu'il permet de localiser un objet volé ou une personne isolée.
Bientôt le traceur GPS préviendra l'automobiliste de la présence d'un piéton, du risque de collision où l'aidera à trouver une place de parking notamment.
Le secteur privé n'a pas été oublié. Depuis avril 2007, tous les nouveaux GSM vendus au Japon sont équipés d'un traceur GPS avec puce SiRF-Star III et peuvent donc potentiellement localiser les individus (par ex. le GSM Sanyo A5520SA ou le Fontastic PT-9, destinés aux enfants, Wonde Proud Technology SPT-100, etc).
Miniaturisation aidant et à une époque où l'insécurité augmente, l'avenir se dirige résolument vers l'intégration du traceur GPS dans les GSM et autres mobiles. Ceci dit, une mise au point s'impose.
Il y a traceur et traceur...
Ne confondez pas les combinés GSM/traceurs GPS avec les GSM/GPS classiques. Et dans ce domaine, même les revendeurs participent à cette confusion.
En effet, un combiné GSM/GPS utilise un récepteurs GPS comme le Benefon twig et le PDAPhone ASUS P535.
Aperçu du logiciel FindYou/Findme utilisé sur un PocketPC conjointement avec un GPS et un GSM GPRS.Quant aux GPS soi-disant "traceurs" de la série Explorist de Magellan, ils permettent juste de tracer votre itinéraire mais ne sont pas des émetteurs GPS.
Même chose pour les Smartphones (Nokia Symbian Série 60, i-mate SP5m, Motorola Q, Qtek 8300, etc) qui en plus de la fonction GSM classique peuvent être équipés d'un kit GPS de géolocalisation "Mobile 7" de Route 66. Mais il ne s'agit pas d'un traceur GPS.
Pour transformer un GPS en véritable traceur, il doit disposer d'un logiciel spécifique capable d'enregistrer les positions GPS et les réémettre, via un GSM incorporé, vers un système capable de les interpréter.
Aujourd'hui cette solution est réservée aux professionnels mais commence à se démocratiser. Elle passe par exemple par une combinaison assez lourde alliant un GPS ordinaire combiné à un GSM supportant la technologie GPRS (General Packet Radio Services) et un ordinateur (PC, Pocket PC, PDA, etc) muni d'un logiciel de géolocalisation tel FindYou/FindMe dont le portail GPSPassion a effectué une revue en 2004.
Pour plus d'information sur cette technologie, consultez l'article sur le système GPS, le site GeoPointer qui propose des solutions GPS pour les GSM Nokia et Sony Ericsson ainsi que les sites Alpha Surveillance et Trackstick qui proposent des traceurs GPS.

vendredi 3 août 2007

Hitachi propose un caméscope DVD Blu-ray

Comme annoncé voici deux semaines, la société japonaise Hitachi vient de confirmer la commercialisation fin août au Japon d'une nouvelle génération de caméscopes grand public capables d'enregistrer des séquences en haute définition sur DVD au format Blu-ray, le format concurrent du HD-DVD de Toshiba.L'un des deux nouveaux caméscopes Hitachi haute définition au format DVD Blu-Ray. "Pour la première fois au monde, nous proposons un caméscope qui permet de filmer une heure de vidéo en pleine haute définition, soit une image de 1080 lignes de 1920 points, sur un disque Blu-ray", a souligné Hitachi dans un communiqué.
Hitachi a déjà développé les logiciels DSP adéquats, une unité de lecture/écriture de DVD Blu-ray et des disques spécifiques de 8 cm pour remplacer la technologie actuelle, dans laquelle les images sont enregistrées sur un DVD traditionnel ou un disque dur. Ces disques simple face, simple couche (BD) seront fabriqués par sa filiale Hitachi Maxwell.
Le capteur CMOS de 5.3 megapixels est associé à un processeur de compression AVC supportant les formats H.264 et MPEG-4, compatible avec le format MPEG-2 qui est utilisé pour les enregistrements en basse résolution.
Hitachi insiste sur le fait qu'à surface identique, le format Blu-Ray offre l'avantage de multiplier par 5 la durée des séquences stockées sur DVD et d'offrir une meilleure qualité d'image.
Le modèle DZ-BD70, le plus petit, permet d'enregistrer en haute définition, une heure de vidéo en résolution 1920x1080 pixels ou deux heures en 1440x1080 pixels sur un disque de 8 cm. Le modèle DZ-BD7H a une capacité 4 fois plus élevée et est livré avec un disque dur de 30 GB.
Critiques
Hitachi n'est pas à son coup d'essai et a déjà mis au point un DVD Blu-ray de 100 GB à 4 couches. De son côté TDK a démontré au début de cette année que ce standard pouvait supporter jusqu'à 33 GB par couche et 6 couches, portant la capacité totale du support à environ 200 GB.
Sans vraiment le dire, le nouveau disque proposé par Hitachi est d'une capacté ridiculement faible : le disque mesure 8 cm de diamètre au lieu des 12 cm du DVD Blu-ray standard. La capacité sera donc limitée à 7 GB par couche au lieu des 23.3 GB par couche que contient un disque Blu-ray de 12 cm. Ceci explique la durée limitée à 1 ou 2 heures de l'enregistrement.
Ce dont ne précise pas non plus Hitachi, c'est la robustesse des têtes optiques. Ainsi que Sony en fit la malheureuse expérience en 2005, jusqu'à présent le système d'enregistrement est incapable de supporter les mouvements rapides de l'utilisateur, Sony ayant fini par remplacer son système de stockage sur DVD par un disque dur. Outre le problème de capacité, ce n'est peut-être pas sans raison que le second caméscope est équipé d'un disque dur. Attendons donc de voir les premiers essais de ce matériel avec de l'acheter.
Toutefois, sachant que les cartes-mémoires au format CF ou SD sont capables de stocker 8 GB d'information sinon quatre fois plus, qu'il existe des disques durs de grande capacité (>30 GB), on voit mal l'intérêt d'un tel format, qu'Hitachi qualifie lui-même d'hybride.
La technique homodyne d'Hitachi.Enfin, parmi les inconvénients du Blu-ray, bien que cela ne se pose pas dans ce cas ci, il faut également savoir que la relecture d'un DVD Blu-ray multicouche pose problème. L'intensité du rayon laser s'affaiblit en traversant chaque couche, et c’est un signal très faible qui est renvoyé au détecteur après un aller-retour dans 6 couches successives. Comme dans les anciens enregistreurs VHS, si on force les trop grandes capacités (durées), la qualité des images s'en ressent.
Pour résoudre ce problème, les ingénieurs d'Hitachi ont modifié la structure optique du détecteur afin de créer deux signaux retour. C'est la technique de détection dite homodyne représentée ci-dessus. Selon Hitachi, elle permet de multiplier la sensibilité du détecteur par un facteur 10.
Marché
Hitachi prévoit une production totale de 20000 caméscopes par mois pour les deux premiers modèles commercialisés au Japon. Ces caméscopes sont proposés au Japon au prix d'environ 1000 à 1200 €. La commercialisation à l'étranger est prévue pour octobre 2007.
 La surface irisée d'un DVD. Document TDK.
Rappelons que le DVD Blu-ray est un support créé par Sony et destiné à remplacer les traditionnels DVD.
Les appareils au format Blu-ray sont déjà nombreux. On les retrouve dans les lecteurs/enregistreurs de DVD, les caméscopes, les consoles de jeu (PS3) et les ordinateurs. Cette reconnaissance par Hitachi constitue une bonne nouvelle pour Sony, qui tente d'imposer le format Blu-ray comme standard auprès des éditeurs et des sociétés d'enregistrements vidéos en haute définition, au détriment du format HD-DVD.

mardi 31 juillet 2007

Génocide Khmer rouge : vers une justice

L'ancien Khmer rouge Kang Kek Ieu, alias "Dutch", ancien directeur du centre de torture Tuol Sleng S-21 de Phnom Penh au Cambodge, a été inculpé ce 31 juillet 2007 de crimes contre l'humanité et écroué par un tribunal parrainé par l'ONU.Kang Kek Ieu en 2007. Les juges "ont inculpé Kang Kek Ieu, alias Duch, de crimes contre l'humanité et l'ont placé en détention provisoire", a annoncé le tribunal cambodgien dans un communiqué.
"Dutch" qui est aujourd'hui âgé de 65 ans, est le premier ancien responsable Khmer rouge à être détenu et écroué par un tribunal au Cambodge.
Revenons sur cette période très sombre de l'Histoire et de la montée au pouvoir du régime Khmer rouge.
Naissance des Khmers rouges
Comme beaucoup d'étrangers, Pol Pot, de son vrai nom Saloth Sar, ainsi que d'autres intellectuels bourgeois cambodgiens feront leurs études en France dans les années 1950, avant de rallier l'idéologie communiste et de rentrer au pays.
Sous le régime de Sangkum, les mouvements révolutionnaires communistes et autonomes seront réprimés, les forçants à prendre le maquis en 1962.
C'est à cette époque que parallèlement au parti communiste en place naît un parti communiste autonome. Celui-ci adopte l'idéologie du "Vietcong", le Front national pour la libération du Viêt Nam, et fonde les principes de la gestion politique de la population et de la répression policière que les Khmers rouges appliqueront par la suite.
Pol Pot en 1994.Vers 1964, ce parti d'opposition soutint les forces communistes vietnamiens dans leur guerre contre les États-Unis. En 1968, ils lancèrent la lutte armée et seront rejoints par des intellectuels en butte à des persécutions politiques.
Pol Pot, qui signifie "Grand frère numéro un", sera secrétaire général du comité central des Khmers rouges à partir de février 1963. Le régime de Pol Pot, qui ferait des nationalistes maoïstes des enfants de coeur, sera encouragé dans son action par l'ancien dirigeant Norodom Sihanouk en exil, le Nord-Viêt Nam et la Chine.
Le génocide Khmer rouge
la répression commenca en 1975, lorsque la ville de Phnom Penh fut vidée et sa population envoyée dans les coopératives pour travailler et être rééduquée afin de détruire toute idée de propriété privée.
Le 17 avril 1975, les rebelles du Front Uni National du Kampuchéa (FUNK) envahissent la capitale, organisent des élections fictives et instaurent une nouvelle dictature très répressive, le "Kampuchéa Démocratique", PDK, qui sera au pouvoir entre avril 1975 et janvier 1979.
Durant ce régime particulièrement violent, près de deux millions de personnes, soit près d'un tiers de la population, ont été exécutées ou sont mortes de faim ou d'épuisement au travail.
La 'carte des crânes' exposée au musée de Tuol Sleng, à Phnom Penh, au Cambodge.
C'est là qu'intervient "Dutch". Il dirigea la prison S-21 de Tuol Sleng, située au centre de Phnom Penh, où environ 16000 hommes, femmes et enfants furent torturés avant d'être exécutés.
Aujourd'hui, la prison a été transformée en musée en mémoire du génocide Khmer rouge, où les visiteurs peuvent se recueillir ou méditer devant la "carte des crânes" et de nombreux autres fosses communes remplies de fémurs ou de crânes.
En 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge, provoquant l'effondrement du régime de Pol Pot. Le pays est réorganisé. En 1989, le territoire passe sous contrôle de l'ONU et un régime relativement stable revient au pouvoir dans les années 1990. Le roi Norodom Sihanouk, redevenu chef d'Etat abdique pour la seconde fois en 2004 au profit de son fils cadet Norodom Sihamoni.
Aujourd'hui le tissu socio-économique du Cambodge est vagabond, le système éducatif a été détruit par les Khmers rouges, la justice est médiocre et l'économie souffre d'une corruption généralisée. Bref, le pays est instable et dépend de l'aide internationale. Seuls les secteurs du tourisme et du textile rapportent des devises au pays.
Un procès qui traîne depuis 28 ans
C'est dans ce contexte que l'ONU a organisé ce tribunal au Cambodge. Les frais de justice et d'organisation de ce procès ont coûté à ce jour plus de 56 milliards de dollars. Mais compte tenu de la désorganisation du pays, la justice est très lente. Ta Mok en 2003.
Ainsi, Pol Pot est décédé en 1998 sans être inquiété. Son bras droit, Ta Mok, Ek Chhoeun de son vrai nom, surnommé le "Boucher" pour les massacres et les purges sanglantes qui lui sont attribuées, était le deuxième ex-cadre du régime Khmer rouge. Il avait renversé Pol Pot du pouvoir en 1997 et l'avait placé en résidence surveillée. Il était ainsi devenu le dernier chef Khmer rouge.
Ta Mok, qui fut arrêté en 1999 et inculpé pour génocide et crime contre l'humanité, devait comparaître en 2007. Malheureusement, il mourut d'un infarctus à 80 ans, le 21 juillet 2006 sans avoir été jugé.
D'autres anciens tyrans Khmers rouges vivent toujours librement au Cambodge, parmi lesquels l'ancien bras droit de Pol Pot, Nuon Chea, âgé de 80 ans, l'ex-chef d'Etat Khieu Samphan âgé de 76 ans et titulaire d'un doctorat à la Sorbonne. Il fut le chef de la diplomatie cambodgienne après 1979 auprès de l'ONU, et enfin Ieng Sary, ex-ministre des Affaires étrangère, âgé de 78 ans. Tous ont une santé précaire et risquent de ne jamais être inquiétés.
Cela fait 28 ans maintenant que les autorités cambodgiennes détiennent les témoignages des victimes et ce n'est que cette année que le premier ex-cadre Khmer rouge sera jugé.Le photoreporter cambodgien Dith Pran face au génocide Khmer.
Comme avec tous les dictateurs et leurs bras droits, les plaidoiries risquent de ressembler à un langage de sourd. En effet, les anciens cadres ont démenti toute responsabilité mais ont accepté de témoigner, sans préciser leur rôle auprès de Pol Pot. Seul le no. 2, Nuon Chea, a affirmé en 2006 n'avoir "aucun regret" et avoir agi "pour le bien du peuple".
Pour plus d'information, consultez le site Histoire du Cambodge.
Dernières nouvelles
Le procès du "Dutch" s'est ouvert le 16 février 2009.

samedi 21 juillet 2007

Inakadate ou l'art des rizières

Depuis 1993, la ville d'Inakadate, située dans la préfecture d'Aomori, au nord du Japon, organise chaque année un concours artistique pour le moins étonnant, la variante japonaise du "Crop Art" anglo-saxon.
L'art des rizières à Ianakdate.Des artistes de grand talent transforment le temps d'une saison les rizières en gigantesques fresques agricoles. Les différentes tonalités sont obtenues en mélangeant deux variétés de riz, la variété locale tsugaru-roman à feuilles verts pâles avec la variété kodaimai à feuilles jaunes-pourpres.
Les visiteurs ont ainsi déjà eu l'occasion d'admirer des reproductions d'estampes traditionnelles japonaises ainsi que des illustrations de Mona Lisa ou de dragons parmi d'autres sujets.
Cette année, le thème du concours est la reproduction des fameux dessins du célèbre Katsushika Hokusai, auteur de la "Grande vague" et des "36 vues du Mont Fuji" parmi d'autres chefs d'oeuvre. Les artistes ont le choix du thème, Hokusai ayant réalisé quelques 30000 dessins. Les fresques seront visibles jusqu'à la moisson de septembre.
Pour plus d'information, consultez le site Pink Tentacle ainsi que la gallerie du Japonais Masa.

mardi 17 juillet 2007

Les tribulations de Google en Chine

Décidément Google n'éprouve pas les mêmes facilités pour conquérir le marché chinois que le reste du monde. Le Quotidien du Peuple chinois reprend une information du journal Beijing News (en chinois) révélant qu'une nouvelle polémique vient de surgir au pays de l'Empire du Milieu à propos du droit d'utilisation de la marque déposée Google™ en version chinoise, à savoir "Gu ge" !
En effet, Google pourrait être contraint de céder son nom pour des raisons de droits. Il se trouve qu'une société pékinoise, Beijing Guge Science and Technology Co, dont le nom de société "Guge" a été déposé au Tribunal de Commerce de Pékin le 19 avril 2006, a porté plainte contre le géant des moteurs de recherche sur Internet. "Nous voulons que Google change de nom commercial, et les poursuite seront arrêtées sans demander de compensations", a déclaré Tian Yunshan, secrétaire de la compagnie Guge, à l'agence Reuters. La plainte a été acceptée par le tribunal du district de Haidian le 29 juin.
L'entreprise Google, située en Californie à Mountain View, a déclaré en avril 2006 que la section Chine de Google modifierait son nom chinois original pour celui de "Gu Ge", qui signifie en chinois "le chant de la récolte", afin d'attirer encore plus d'utilisateurs dans le second plus grand marché en ligne du monde.
Selon Beijing News, Google aurait déposé son nom le 12 avril 2006, donc une semaine avant l'entreprise chinoise. Toutefois, Guge utilisait déjà son nom commercial en mars 2006, avant que la société ne soit opérationnelle et que sa raison sociale soit officiellement enregistrée.
Selon Chine-Informations, Google a déposé le nom de sa société chinoise en novembre 2006, donc bien après la société de Beijing.
Dans tous les cas, cette confusion des noms perturbe l'activité de la société Guge. Selon son secrétaire, la société est très fréquemment dérangée depuis quelques mois par des coups de fil destinés à Google. La direction de Guge estime que leur société a été créée avant celle de Google et est donc propriétaire de ce nom. La décision appartient maintenant à la justice chinoise.
Pénétration d'Internet dans les foyers
La Chine dénombrait 162 millions d'internautes fin juin 2007, soit un taux de pénétration de 9% de la population, 100 nouveaux abonnés s'enregistrant toutes les minutes, d'après les données gouvernementales de la CNNIC. Par comparaison, les Etats-Unis comptaient 211 millions d'internautes soit les deux-tiers (70%) de la population tandis que l'Europe comptait 322 millions d'internautes soit un peu moins de la moitié (40%) de la population, selon le site Internet WorldStats.
Le marché chinois
Ce n'est donc pas pour rien que Google s'intéresse au marché chinois. Google est une société multinationale de 10000 salariés qui, grâce à Internet, a fait un chiffre d'affaires de 3.87 milliards de dollars au 30 juin 2007, en hausse de 58% par rapport à la même période de 2006 !
Quartier général de Google à Mountain View, en Californie.Avec un marché potentiel de 162 millions d'internautes, Google et ses partenaires ne vont pas abandonner un filon si prometteur.
Selon une information du DCCI (Data Center of China Internet) rapportée par l'Atelier, grâce à la forte croissance du nombre d'internautes, la Chine devrait connaître un grand essor du e-commerce cette année. Il faut savoir que les dépenses totales en ligne des internautes chinois se sont élevées à 276 milliards de yuans (26.4 milliards d'euros) en 2006 et devrait atteindre 364 milliards de yuans (34.8 milliards d'euros) en 2007, soit connaître une hausse de 24%. Par comparaison, avec 12.5 milliards de dollars de revenus en 2006, Microsoft fait presque figure de parent pauvre !
Un site de e-commerce comme Taobao, de la société chinoise Alibaba, a réalisé au cours des 6 premiers mois de l’année, un chiffre d’affaires supérieur à 15.7 milliards de yuans (1.5 milliards d'euros), soit presque autant que durant toute l’année 2006 ! En 2008, ses revenus seront équivalents à ceux générés par la publicité sur les grandes chaînes de télévision américaines, ABC, CBS et NBC, qui amassent chacune environ 2 milliards de dollars de revenus annuels. Mais ce n'est encore rien comparé aux revenus du e-commerce qui dans certains secteurs sont trente fois plus élevés.
Fin juin 2007, Taobao comptait près de 40 millions de comptes utilisateurs, une croissance de 80% par rapport à la même période de 2006.
Face à de tels chiffres, comme beaucoup d'autres entreprises, on comprend que Google et ses partenaires ne soient pas insensibles au potentiel de gains offert par le plus grand marché du monde !