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vendredi 18 décembre 2015

La fracture Nord-Sud en chiffres

Voici quelques chiffres qui en disent long sur les soi-disant "bonnes intentions" de l'Occident - les membres du G-20 pour être précis - à vouloir réduire la fracture "Nord-Sud". Une enquête édifiante. A méditer.
Selon le PNUD, les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.
Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépassent le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1.2 milliard d'habitants.
Les 225 personnes les plus riches ont un revenu annuel équivalent à celui de 47% de celui des individus les plus pauvres de la planète, soit 3 milliards de personnes en 2005. Il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grandes fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars US) pour donner à toute la population du monde l'accès aux besoins de base et aux services élémentaires : soins de santé, alimentation, éducation
Selon la Banque Mondiale, la dette totale des pays en développement s’élevait à environ 2527 milliards de dollars en 2001 dont 20% de dettes privées non garanties. Ces pays remboursent chaque année plus de 200 milliards de dollars.
Les réductions ou annulations de dettes consenties aux pays du tiers-monde représentent moins de 2% de l’ensemble de leurs dettes.
L’ensemble des aides publiques au développement atteint 45 milliards de dollars par an.
L’Afrique subsaharienne dépense quatre fois plus d'argent pour rembourser sa dette que pour toutes ses dépenses de santé et d’éducation.
En réévaluant 5% de ses réserves d'or, soit 2.1 milliards de dollars, le FMI pourrait assurer l'éducation de l'Afrique subsaharienne durant 10 ans.
En vendant ou réévaluant un quart de ses réserves d'or, le FMI pourrait annuler la totalité des dettes contractées par les pays pauvres très endettés (PPTE) envers son institution.
A titre de comparaison, tant aux Etats-Unis que dans l'Union Européenne, la dette publique dépasse 5500 milliards de dollars.
Le déficit commercial des Etats-Unis bat tous les records avec 420 milliards de dollars en 2005 du fait des importations, notamment avec la Chine, alors que l'Allemagne présente un excédant à l'exportation de 80 milliards de dollars (et 14 milliards de dollars pour l'U.E.).
Dans le monde les dépenses militaires s’élèvent à 780 milliards de dollars chaque année et les dépenses en publicité atteindraient 1000 milliards de dollars (1998).

mercredi 30 avril 2014

Le fisc aura accès au registre des comptes en banque

Dans le cadre de la levée du secret bancaire, depuis avril 2011 la Belgique a décidé de créer au sein de la Banque Nationale un point de contact central (PCC) pour rassembler les informations des clients ayant un compte auprès d'une banque établie sur le territoire belge.
L'objectif de ce projet est de permettre à l'administration fiscale de mener des enquêtes auprès des banques si elle soupçonne une fraude de la part d'un contribuable.
Désormais les banques sont tenues de transmettre au PCC les numéros de compte courant et d’épargne ainsi que l’identité de leur titulaire, de même que les contrats (prêts à tempérament, emprunts hypothécaires, etc.). 
Rappelons que selon une étude de l'ULB réalisée en 2010, la fraude fiscale coûte chaque année 150€ par mois à chaque belge.
Après quelques années de laxisme, depuis 2012 le fisc a durci ses contrôles et demandé un accès à plus de 20000 comptes.
A partir du 1er mai 2014 le fisc aura officiellement accès à ce registre central.
Tous les comptes
Quels sont les comptes concernés ? L’obligation de communication porte sur les comptes ayant existé à n’importe quel moment de l’année civile concernée. Cette obligation permet ainsi au fisc de suivre l’évolution d’un compte sur sa durée ou de retrouver la trace d’opérations ponctuelles qui sont effectuées dans le cadre de montages fiscaux.
Toutefois, les banques ne sont pas tenues de communiquer les transferts effectués par leurs clients (dépôts, retraits ou virements) ni les soldes des comptes. Autrement dit, le fichier ne comporte aucune information chiffrée sur la situation financière de son titulaire.
Cette décision a un effet rétroactif. En effet, les informations relatives à 2010, 2011 et 2012 furent transmises au plus tard le 1er février 2014 ; celles relatives à 2013 le 31 mars 2014. A partir d'aujourd'hui, le fichier est tenu à jour.
Le fisc ne devra donc plus s’adresser à toutes les banques pour savoir si la personne suspectée y détient ou non un compte.
Notons que cet effet rétroactif a fait bondir les avocats jugeant cette décision illégale. Mais quand la raison d'Etat s'en mêle, il est difficile de s'y opposer.
Accès aux données
L'accès est toutefois réservé à certains fonctionnaires de l'administration fiscale et le fichier ne sera consulté que si le contribuable ne collabore pas avec le fisc.
Les informations du registre ne pourront toutefois être accessibles qu'à deux conditions :
- lorsque le fisc soupçonne une fraude
- pour connaître la situation financière d’un contribuable afin que l’État puisse recouvrer l’impôt
Une procédure très stricte devra être suivie, avec obligation d’avertir d’abord le contribuable.
Protection et piratage
Espérons que ces données soient bien protégées des hackers. On peut en douter quand on lit les dernières notes internes du SPF qui évoquent des failles dans la sécurité informatique des logiciels du Ministère des Finances.
Bienvenu dans le monde digital...
Pour plus d'information, consultez l'article publié dans Trends.be.

jeudi 30 janvier 2014

Google rachète Nest Labs pour 3.2 milliards de dollars

Google a annoncé le rachat de Nest Labs, une société américaine spécialisée dans les thermostats et autres détecteurs de fumée pour la somme de 3.2 milliards de dollars (2.3 milliards d'euros) payés cash. Le rachat doit encore être validé par l'autorité de régulation et ne sera effective que d'ici quelques mois.
Des rachats en série
En fait, pour la petite histoire, Nest a été fondée en 2010 par Tony Fadell et Matt Rogers qui ont fait partie de l'équipe à l'origine de l'iPod d'Apple début 2000. On ne s'étonnera donc pas de retrouver le thermostat Nest sur l'Apple Store US.
Après avoir acheté DoubleClick pour 3.24 milliards de dollars en 2008 et Motorola pour 12.5 milliards de dollars en 2012, Nest est la troisième plus grosse acquisition de Google.
Viennent ensuite YouTube racheté en 2006 pour 1.65 milliards de dollars et la société israélienne WAZE spécialisée dans la cartographie et la navigation GPS rachetée en 2013 pour 1 milliard de dollars.
Le rachat de Nest est donc très important pour le géant d'Internet. Mais cette somme n'est pas grand chose pour Google qui dispose de plus de 50 milliards de dollars en caisse !
Les terminaux connectés
On peut se demander quel rapport il y a entre le géant des services Internet et une société d'électronique ?
Nous savons que Google a pour slogan officieux "Don't be Evil" (Ne soyez pas malveillant) et a pour principal objectif de rendre les informations accessibles et utiles. Sous une apparence anodine, ce rachat renforce cet objectif.
Fadell nous donne un indice : "Avec l'aide de Google, Nest Labs sera encore mieux positionné pour concevoir des produits simples, intelligents, qui rendent la vie plus facile à la maison et qui ont un impact sur le monde.", a-t-il déclaré lors d'une interview il y a deux semaines.
En effet, Nest ne propose pas de simples thermostats mais des périphériques basse tension connectés par Wi-Fi et qu'on peut donc configurer à distance à partir d'un smartphone.
Le système Nest est également couplé avec le GPS de la voiture et est compatible avec la plupart des installations de chauffage.
Mais ce n'est pas tout. Ce dispositif est intelligent et anticipe votre activité car il enregistre vos plages de présence et d'absence.
Enfin, ce système permet d'évaluer votre consommation au cours des 10 derniers jours et peut imprimer des états mensuels.
Voilà l'idée géniale où les smartphones deviennent les accessoires indispensables de la domotique !
De plus, comme Apple ou Amazon, Google veut cerner les habitudes de consommation des utilisateurs d'Internet.
Selon les analystes du bureau Kantar WorldPanel, l'acquisition de Nest fait partie de cette stratégie.
On peut imaginer que Google veut établir le profil de ses clients en leur proposant de nouveaux produits connectés et déterminer ensuite lesquels seront les plus séduisants et, sur le plan financier, ceux qui offriront le meilleur retour sur investissement. Car le but de Google est de faire des bénéfices.
Bien que le secret soit bien gardé, selon The Verge, Nest vendrait entre 40000 et 50000 terminaux tous les mois !
Aujourd'hui, on compte environ 900 millions d'appareils mobiles connectés. Selon les analyses du cabinet McKinsey, d'ici à 2025 les appareils connectés représenteront un marché de 2700 à 6200 milliards de dollars dont un cinquième pour le marché américain, Cisco parle de 2 milliards d'utilisateurs potentiels et d'un marché de 3000 milliards de dollars.
C'est un gâteau gigantesque et séduisant dont toutes les sociétés du secteur technologique voudraient bien grignoter quelques parts, d'autant plus qu'il est créateur d'emplois.
Google a donc trouvé le moyen de monétiser l'utilisation d'Internet dont il participe d'ailleurs au développement de l'infrastructure, tout en récoltant et commercialisant des informations sur ses clients. La boucle est bouclée.
Maintenant on comprend pourquoi Google a fait l'acquisition de Nest Labs.


PS. Google poursuit ses emplettes et a annoncé l'acquisition de DeepMind Technologies, une jeune startup spécialisée dans l'intelligence artificielle. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé mais pourrait être de 400 millions de dollars selon Re/code relayé par le Wall Street Journal.

mercredi 11 septembre 2013

iPhone 5S et 5C: un iPloof ?

Ce mardi 10 septembre 2013, Tim Cook, CEO d'Apple a présenté ses très attendus iPhone 5S et 5C. Quoi de neuf ?
Techniquement, l'iPhone 5S est équipé d'un lecteur d'empreintes digitales, il est doté d'un écran de 4" Retina (un LCD à haut contraste d'une définition de 326 ppi) et d'un processeur A7 tirant profit d'une architecture 64 bits. Il est deux fois plus rapide que l'iPhone 5. Son autonomie a également été portée à 10 heures en pleine utilisation.
L'iPhone 5S dispose d'une puce M7 capable de détecter les mouvements. Il supporte la 4G, LTE, Bluetooth et Wi-Fi, dispose d'un APN de 8 mégapixels avec filtres et un nouveau flash intégré ainsi que d'une caméra frontale HD, le tout sous iOS 7.
L'iPhone 5C est comparable mais dispose d'une puce A6 et de coques multicolores en polycarbonate (ce n'est pas du métal). Mais ils sont vendus au prix fort : 199$ pour le 5C combiné à un abonnement de 2 ans aux Etats-Unis et pas moins de 599 €pour le modèle de 32 GB en Europe ! Le 5S sera vendu sans contrat à partir de 699€.


Vulnérabilité du système biométrique
C'est tout ? Ben oui, il n'y a rien d'original. Même le système biométrique Touch ID est discutable. En effet, même protégé il ouvre une vulnérabilité potentielle et présente une atteinte à la privacité des données dans la mesure où le système doit stocker votre empreinte quelque part. Or il s'agit d'une information personnelle.
Tim Cook jure que le système est crypté et qu'il ne stocke pas d'information biométrique hors du mobile. Mais après le scandale Echelon et PRISM de la NSA nous savons tous que les sociétés américaines ne sont pas à une violation des lois près ! Qui va lui faire confiance ?
En plus ces iPhone sont en plastique ! Et ces couleurs criardes sont censées plaire à qui ? Apple croit sans doute qu'ils plairont à de jeunes teenagers fortunés ? Même aux Etats-Unis aucun parent n'offre un iPhone à un enfant de 10 ans (histoire de rassurer les parents, beaucoup d'enfants ont leur premier GSM vers 11 ans et ce n'est pas un smartphone) ! Quant aux adultes, je les imagine mal pianoter sur un iPhone rose, jaune ou vert pomme !

*

Des fautes de design bien malheureuses
Outre ce manque évident d'innovation et ce goût pour le moins douteux, des petits malins ont déjà trouvé les détails qui tuent. Quand vous changez la coque, le mot iPhone est caché ! Mais un bug a également été trouvé : le dos de la coque affiche le mot "non" que certains ont interprété comme suit : Faut-il acheter cet iPhone 5C : "non" !
Si cela a été rapporté par de mauvaises langues dirions-nous, les businessmen ne sont pas plus optimistes.


Apple dévisse en bourse
Alors qu'on s'attendait à quelques percées technologiques, nous avons assisté à tout le contraire !
Ainsi, hier en bourse de New York l'action d'Apple (AAPL) côtée à 506$ avait déjà reculé de plus de 2%, aujourd'hui elle a encore reculé de 5.8% à 467$ sur le Nasdaq. Des dizaines de millions de dollars se sont ainsi volatilisés en l'espace de 48 heures !
L'action a chuté de près de 15% depuis 2013 et de plus de 30% sur un an ! Bref les analyses financiers n'accordent plus beaucoup de crédit à Apple et son manque chronique de créativité depuis la disparition de son mentor...


Tim Cook aurait-il perdu tout contact avec la réalité ? Apple continue de perdre des parts de marché avec moins de 14% contre 39% pour Samsung, moins de 5% pour Lenovo, LG et ZTE, leurs concurrents se partageant les 32% restant.
A force de se moquer du public, Apple va-t-il faire le iPloof ?
Entre nous, quand on connaît le réseau de relations qu'a tissé Apple avec Microsoft, Google, Intel et toutes les startups de la Silicon Valley qui innovent plus que jamais dans les technologies OLED, le graphène et l'intelligence artificielle, face à Samsung et autre LG, on aurait pu imaginer qu'Apple nous présente un smartphone de nouvelle génération, ultra plat, avec un écran flexible et nettement plus intelligent. C'est décevant de voir ce manque d'imagination de la 1ere entreprise au monde en terme d'image !

vendredi 6 septembre 2013

MIG21 pour un meilleur contrôle du risque en finance

Princeton Financial Systems (PFS) une succursale de State Street Corp., division Global Exchange, annonce le lancement de la dernière version de son logiciel MIG21® dédié à la compliance et au contrôle du risque dans le domaine financier. 


La version MIG21 7.4 dont il existe des versions web (eMIG21 et MIG21 Web) incorpore les changements imposés par la directive UCITS IV entrée en vigueur en 2011 et tient également compte des fonds non UCITS (dérivés, hedge, etc).
La classification des biens a été revue et fait à présent appel à une simple fonction standard. La vitesse d'exécution et les performances des calculs d'exposition au risque ont également sensiblement été améliorés.
MIG21 permet d'optimiser et d'automatiser les contrôles de conformité des investissements avant ou après transaction, d'améliorer l'administration des aspects légaux, les prospectus et les guides internes d'investissements ainsi que la résolution des diagrammes de flux (validation des fonds, contrôle de NAV par la compliance, détection des erreurs de NAV, etc).
Au coeur de MIG21
Un moteur de règles flexible complété par des données financières et légales ainsi que des outils de gestion fournissent à l'expert toute une série d'options d'audits du processus d'investissement. 
Ainsi, grâce au module LawCards® le programme est capable d'inclure très rapidement de nouvelles juridictions légales et de s'adapter aux nouvelles règles sans frais ni délai.
En effet, le coût administratif a significativement été réduit grâce à des automatismes et un contrôle permanent renforcé.
L'interface web permet autant aux employés des départements de compliance que des clients d'obtenir en quelques clics de souris des statuts et des rapports sur la gestion des titres, leurs valeurs, les politiques d'investissements, les ratio légaux, contractuels, internes, des informations sur les gestionnaires de fonds ainsi qu'un suivi complet des éventuelles brèches et de leur résolution parmi d'autres données.
Aujourd'hui MIG21 est notamment utilisé dans les banques luxembourgeoises et demeure sans rival.


Vu la puissance et l'intérêt de cet outil très ergonomique dans un secteur où la règlementation se renforce tous les jours, MIG21 a été adopté par de grands noms du secteur financier dont sept parmi les dix plus grandes banques dépositaires, des gestionnaires de biens et de fonds, de fonds alternatifs et des assureurs pour citer Allianz, BNP PAM, Citi, ComInvest, Caseis, Commerzbank, Crédit Suisse, HSBC, la Société Générale, State Street, UBS, Union Investment,Ikano, Warburg Invest, etc.
Point de vue technique, MIG21 est géré par une base de données Oracle. Le programme est écrit en langage C# et en Java. Il tourne sur les plates-formes Windows XP, 2003 et Windows 7. Le prix de la licence dépend du volume.
Pour plus d'informations
Consultez la présentation de MIG21 Web sur le site d'UBS.

lundi 22 juillet 2013

AIFMD : les nouvelles contraintes pour le monde financier

C'est le 22 juillet 2013 que les 27 Etats membres de l'Union Européenne transposent la Directive AIFM sur la gestion des fonds alternatifs (Alternative Investment Fund Managers Directive, AIFMD) dans leur législation.
Une prise de conscience
La crise financière de 2007 (crise des liquidités, notamment le scandale des subprimes aux Etats-Unis) et les résultats des enquêtes ultérieures des autorités (Congrès, IRS notamment) ont mis en évidence le peu de scrupules des banquiers, des gestionnaires de fonds alternatifs comme des commerciaux ainsi que le manque de communications envers les investisseurs, bref le manque de contrôles et de transparence des systèmes financiers et l'extrême complexité de certains produits proposés à la clientèle.
Le législateur a donc tiré les leçons de cette crise majeure dont nous ressentons encore tous les effets : les licenciements restent nombreux dans le secteur bancaire et dans les PME (en moyenne chaque année une banque licencie du personnel au Luxembourg), les marchés financiers sont instables et la croissance dans la zone Euro est quasi nulle.
C'est pour répondre à l'exigence du G20 d'encadrement de l'ensemble des produits et acteurs du secteur financier que la Directive AIFM a été publiée et votée.

Définitions
Un fonds alternatif est défini comme toute personne légale dont les affaires financières habituelles sont gérées par un ou plusieurs fonds d'investissements alternatifs.
Un fonds d'investissement alternatif est tout investissement collectif qui ne répond pas à la norme européenne UCITS (comprenant les SICAV, SICAF et FCP, donc excluant compagnie holding, institut supranational, banque centrale nationale, etc) et qui lève un capital déposé par des investisseurs en accord avec une politique prédéfinie et dans l'intérêt de l'investisseur.
Un produit dérivé est un instrument financier reposant sur des valeurs mobilières ou sur des indices de marché (contrats à terme, options sur taux, indices, valeurs, etc) qui permettent soit d'atténuer les conséquences d'une évolution défavorable d'un marché, soit d'amplifier l'effet d'un investissement en anticipant une variation attendue.
AIFMD est une directive européenne qui vise à renforcer UCITS. Elle vise à réguler la gestion des fonds alternatifs à travers l'Union Européenne en introduisant un cadre harmonisé centré sur la protection des investisseurs et la transparence.
Le texte final de la Commission européenne ne sera publié qu'en décembre, avec un peu de retard sur le planning.
Délais supplémentaires
Le Luxembourg et l'Irlande comptent parmi les premiers Etats à implémenter la Directive afin d'aider leur industrie. Pendant ce temps, l'autorité française (AMF) a publié ses guides à l'intention des entreprises souhaitant se conformer à la directive AIFM.
Quelques mois supplémentaires sont accordés aux gestionnaires de fonds du fait qu'ils doivent revoir leurs accords, les ressources attribuées à chaque juridiction et définir un partenaire dépositaire, une première dans la gestion des hedge funds.
De la même manière, la Commission européenne peut accorder un délai supplémentaire à tout Etat devant transposer la Directive dans son cadre légal.
AIFMD en quelques mots
Dans les centaines de pages que comprend AIFMD les recommandations suivantes sont notamment décrites :
- l'introduction de règles sur la gestion des affaires,
- les informations relatives à la connaissance des clients (KYC, KII) dans le domaine de la commercialisation des produits financiers,


- la politique de rémunération des gérants de fonds alternatifs (qui s’appliquent aux gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs, y compris les hedge funds, les fonds de capital investissement et les fonds immobiliers ou real estate),
- la transparence des informations et l'accès aux pays tiers,
- la création d'un passeport européen pour la gestion ou la distribution des fonds alternatifs sur base transfrontalière. Ce passeport sera supervisé par l'autorité européenne de supervision des marchés (ESMA),
- les procédures d’agrément et le programme d’activité (une clarification du régime des agréments),
- les conséquences de la directive sur les fonds cotés et les dérivés,
- la règlementation européenne EMIR (la déclinaison européenne du G20 en matière de dérivés),
- le Dodd Franck Act (DFA, promulgué en juillet 2012 aux Etats-Unis) comporte des dispositions ayant probablement des impacts affectant les sociétés de gestions de fonds étrangères mais il existe des exceptions,
- les mesures fiscales qui impactent le secteur d’activité de la gestion d’actifs (les investisseurs en OPCVM ou via des mandats),
- les accords de coopération prudentielle et fiscale avec les régulateurs des gestionnaires offshore pour la distribution de fonds en Euro,
- la taxe européenne sur les transactions financières.
AIFMD devrait donc rassurer un peu plus les investisseurs.
Une Directive consensuelle ?
Selon certains experts de la profession, l’accord sur la Directive AIFM s’est fait avec réticence et son champ d’application s'en trouve limité. Bien que la gestion des fonds alternatifs soit réglementée en Europe, cette dernière est relativement souple sur son application.
La problématique du statut des dépositaires reste également à l'état d'ébauche et ce point devra être mis à l’ordre du jour de la future Directive UCITS V.
En revanche, la création de l’ESMA est une réelle avancée qui permettra à terme d'offrir à ce superviseur européen les moyens de réaliser ses ambitions afin d’acquérir une autorité reconnue au niveau mondial. A cet effet l'ESMA propose des guides à l'intention des acteurs du secteur financier.
Bref, la Directive AIFM constitue la première étape d'un parcours qui est loin d’être achevé.
Car ne soyons pas dupe, chaque crise fut suivie de nouvelles lois et de nouvelles "bonnes actions", mais à chaque fois les banquiers ont trouvé de nouvelles astuces pour contourner les lois et grossir leurs bénéfices au détriment des investisseurs...
Alors AIFMD, une directive consensuelle ou un trompe l'oeil ? L'avenir le dira.
Pour plus d'informations
Règlementations européennes sur les investissements alternatifs, UE
AIFMD Practical Guide, RBC IS
AIFMD, ALFI
Crise financière:les impacts réglementaires (Finmarkets)

mardi 1 janvier 2013

Bâle III: vers de nouvelles règles pour les banques

Suite à la crise financière de 2007 (crise des subprimes), sous l'impulsion du Comité de Stabilité Financière (FSB) et du G20, les accords de Bâle III publiés le 16 décembre 2010 vont désormais renforcer le système financier mondial. Mais ne nous réjouissons par trop vite car le calendrier de mise en oeuvre prévoit des jalons en 2012, 2015 et 2019 seulement.


L'ampleur de la crise financière a trouvé son origine dans la mauvaise gestion financière des différents acteurs su secteur financier, dans la croissance excessive des produits dérivés notamment et une qualité de fonds propres insuffisante pour couvrir les risques éventuels.
Bâle III : Principales mesures
Malgré un manque de visibilité sur les caractéristiques définitives de certaines mesures, ces nouvelles règles auront des impacts significatifs sur les banques. Voyons quelles sont ces mesures.
1. Amélioration de la qualité des fonds propres
Bâle III vise à améliorer la qualité des fonds propres des établissements bancaires pour renforcer leur capacité à absorber des pertes.
Cela passe notamment par une part prédominante du Tier 1 (common equity) : actions ordinaires et titres hybrides et une harmonisation et une simplification du Tier 2 (les fonds propres complémentaires).
• Augmentation de capital et politique de distribution de dividendes restrictives tant que le ratio minimal de fonds propres de base ne sera pas respecté.
• Incitation à l’émission d’instruments convertibles en actions et conversion de ces instruments dès que le ratio de fonds propres d’une banque tombe en dessous d’un seuil prédéfini.


2. Renforcement du niveau des fonds propres
Comme la crise financière l’a illustré, le secteur bancaire a besoin d’une quantité croissante de fonds propres.
Dans ce contexte, le Comité de Bâle a proposé le relèvement des exigences en fonds propres.
• Rétention des profits et limitation des distributions de dividendes pour faire face à des exigences supplémentaires en fonds propres.
• Ciblage d’un niveau de 9% pour le ratio de « Core Tier One » pour faciliter la gestion de la politique de distribution en période de stress.
• Mise en place d’une politique de gestion des fonds propres permettant d’atteindre à moyen terme un ratio de solvabilité compris entre 13% et 15% afin d’anticiper d’éventuelles exigences complémentaires au titre du Pilier 2 (un processus de surveillance prudentielle).
• Incitation à se séparer de certains actifs consommateurs de fonds propres, tels que les titres de participation minoritaires.
3. Maîtrise de l’effet de levier
Bâle III introduit un nouveau ratio de capital visant à maîtriser la croissance des bilans.
Ce ratio ne pondère pas les actifs détenus en fonction des risques auxquels ils exposent la banque.
• Réduction de l’activité de prêt des banques.
• Forte incitation à se séparer des actifs à faible marge.
• Probabilité de devoir maintenir un niveau de ratio supérieur au seuil défini par les régulateurs sous la pression du marché et des agences de notation.
4. Amélioration de la gestion de la liquidité
Introduction d’un ratio de liquidité à court terme (LCR) et à long terme (NSFR)
Maintien en permanence d’un stock d’actifs de très haute qualité (et généralement moins rentables) permettant de supporter une crise de liquidité pendant 30 jours
Le ratio NSFR devrait remédier aux asymétries de financement et inciter les banques à recourir à des ressources stables pour financer leurs activités.
Affectation aux différents éléments du bilan (actifs, passifs et hors bilan) d’un pourcentage correspondant à leur degré de stabilité estimé a l’horizon d’un an.
Diversification des sources de financement afin de réduire toute dépendance à un type particulier de ressources (ex : dépôts à vue).
Détention d’un montant élevé de ressources à moyen terme (d’une maturité supérieure à un an).
5. Couverture des risques du portefeuille de négociation
Revue des activités du portefeuille de négociation au regard des nouvelles contraintes de capital.
Réduction du volume des transactions entre institutions financières du fait d’une hausse de la charge de capital.
Amélioration de la gestion et du contrôle du risque de contrepartie.

mercredi 7 novembre 2012

Obama est réélu président des Etats-Unis

Barack Obama a gagné les élections présidentielles américaines de 2012 avec 270 grands électeurs de préférence contre 206 pour Mitt Romney.


Yes ! Ouf, il en fallut de peu mais nous voilà rassurés, Obama peut sereinement poursuivre et asseoir sa politique dans le long terme et relever de nouveaux défis.
Notons toutefois que le décompte des votes est toujours en cours en Floride. Nous ne reconnaîtrons le résultat définitif que dans quelques jours.
Ceci dit, à l'étranger, les premières réactions se sont déjà fait entendre, notamment celle du président du Conseil de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, qui déclara ce mercredi être "très heureux de la réélection du président Barack Obama."


La grâce retrouvée
Malgré qu'Obama ait perdu ses principaux conseillers à partir de 2010, que la cote financière des Etats-Unis ait été dégradée, que les pauvres soient encore plus pauvres, il a mené à bien de nombreux programmes dont celui de l'assurance-santé et la guerre contre Ben laden, et ses convictions n'ont pas changé, ce qui globalement a renforcé son autorité et joué en sa faveur.
Son programme électoral de 2012 est tout aussi crédible, car fidèle à l'image de l'homme qu'il est réellement derrière la caméra.
En effet, bien plus social et moral que celui de son adversaire, le programme d'Obama est cohérent et rigoureux sur les plans économique et financier, chiffres et méthodes à l'appui, et accorde une place de choix aux questions sociales et de société qui touchent la plupart des Américains. C'est sans doute ce dernier point qui a rallié à lui les électeurs indécis des swing states et redonné espoir aux Américains.

Voici la version française de ce discours.

Le meilleur reste à venir
Mais mieux que cela c'est l'idéal d'une Amérique démocratique, multi ethnique, ouverte au monde et progressiste qui a gagné les élections, bref une partie de l'American Dream qui est préservée même si elle fait de moins en moins rêver et si l'Amérique n'est peut être plus le modèle idéal de société.
Mais il vaut toujours mieux être démocrate et avoir l'esprit ouvert que républicain et ploutocrate quand on veut préserver des principes démocratiques comme l'égalité sociale, la fraternité et la liberté et faire de son pays une grande nation.
Mais Obama reste optimiste et clairvoyant quand il déclara cette nuit dans son discours de remerciement, "le meilleur reste à venir".

Résultat provisoire des élections du 7 nov 2012. Les résultats de Floride ne sont pas encore connus.


Ceci dit, les choses sérieuses vont commencer et Obama n'a pas encore gagné la partie. Il sait que les Républicains du Congrès (Chambre des représentants) sont majoritaires et donc tout aussi puissants que lui sinon davantage et feront tout pour ignorer ses projets de lois et ne pas voter ses budgets. Mais restons optimistes, le Sénat reste aux mains des Démocrates.
La falaise fiscale où la grande menace sur l'économie
Dans l'immédiat, Obama doit faire face au défi de la "falaise fiscale" qui attend tous les Américains le 1 janvier 2013 (l'échéance des allègements fiscaux décidés sous l'ère Bush qui, à défaut d'accord au Congrès conduira à une augmentation de 4% des impôts sur les revenus au sens large).
Républicains et Démocrates savent qu'ils devront trouver des compromis au risque de plonger les Etats-Unis dans la récession, concrètement une nouvelle crise socio-économique majeure. Cela conduirait probablement à une nouvelle décote de la notation financière des Etats-Unis, une situation qui serait encore plus dramatique car elle aura non seulement un impact sur tous les acteurs du secteur financier, mais également sur l'activité des PME et des particuliers en quête de crédits mais par effet domino sur l'économie mondiale également selon Fitch.
Dernière nouvelle
Suite au décomptage des votes en Floride, l'état qui ferma le plus tard ses bureaux électoraux, il apparaît au 10 novembre 2012 que Barack Obama a devancé Mitt Romney avec un avantage de 27000 électeurs seulement.
A l'échelle de l'Union, Obama conforte son leadership avec 332 Grands électeurs contre 206 pour Romney.

samedi 18 août 2012

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Les plupart des annonces sont disponibles en différentes langues et peuvent parfois être customisées en fonction d'une zone géographique ou d'une langue (en français, en anglais, pour la Belgique, la France, les USA, etc).


Le paiment s'applique en fonction de l'accord que vous avez accepté : par exemple lorsque le client clique sur le lien et passe commande.
Votre commission est exprimée soit en pourcentage (variant de 3% à 50% selon le programme) soit au forfait (par ex. 0.5€, 10€) par clique ou par vente. Certains programmes tels CJ proposent également des ventes de masse ou promotionnelles très motivantes.
Les conditions générales ou les termes d'utilisation sont disponibles dans les détails du produit du programme d'affiliation.
Enfin, chaque programme partenaire vous donne accès à une série complète de rapports d'activités. Vos gains peuvent être enregistrés dans différentes devises et payés par chèque ou versés sur un compte selon votre pays de résidence et les paramètres de votre compte (par ex. à partir de 100€, chaque mois, etc).


Enfin certains hébergeurs de blogs refusent les fenêtres pop up publicitaires. Votre blog peut donc être bloqué par l'hébergeur et être inaccessible sur Internet pour cette seule raison.
Précisons toutefois que ce contrôle est effectué par des robots. Il suffit parfois d'avertir l'hébergeur que votre blog ou site web a été bloqué par erreur pour que votre site soit à nouveau disponible.
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vendredi 18 mai 2012

Facebook : devriez-vous acheter des actions ?

C'est aujourd'hui vendredi 18 mai 2012 que l'on peut acheter des actions de Facebook. La demande dépendra du prix, mais il est encore trop tôt pour s'hasarder à donner un avis quelconque. Les premiers indicateurs suggèrent que l'action peut valoriser la société entre 70 milliards de dollars et 110 milliards de dollars. Si la valeur la plus basse est considérée, il est évident que cela devient beaucoup plus intéressant que si elle vaut 36% de plus. Mais il est fort à parier que le prix sera élevé.
A 38$ l'action, la valorisation de Facebook est de 104 milliards de dollars, la valeur la plus élevée jamais atteinte par une compagnie américaine offerte en bourse.
Dans un article publié récemment, le fameux Jim Cramer de CNBC disait qu'il ne faut pas s'inquiéter du prix aussi élevé de cette société. “Avec 800 millions d'utilisateurs, un business modèle aussi fantastique et des tonnes de revenus, Facebook mérite une valeur gigantesque,” dit Cramer. “Elle croît réellement vite et se fait beaucoup d'argent. Donc ne vous débarrassez pas d'un parfum qui pourrait bien être une réelle aubaine.”
Il ne fait aucun doute que Facebook est une entreprise extrêmement riche. Et toute bonne affaire s'achète à n'importe quel prix. Cette offre est considérée comme l'affaire de l'année et certains la considère même comme l'affaire du siècle.
Avec un tel matraquage médiatique, on peut estimer que le prix de l'action va exploser et que les premières souscriptions à un prix raisonnable seront très difficiles à obtenir.
Dans un article publié dans Forbes, un expert a prédit que la demande sera supérieure à l'offre d'un facteur 4 pour 1.
Le cours va bondir le premier jour de trading, mais à moins qu'il y ait énormément d'investisseurs ou une nouvelle information, il est peu probable que le grand public puisse acheter des actions lors de la première séance.
A long terme, la valeur de Facebook, comme de toute action, dépend des revenus de l'entreprise, et plus encore de ses estimations de revenus futurs.
Etant donné que Facebook est une entreprise privée, seuls quelques employés internes bien placés savent combien vaut leur compagnie et quel est son réel potentiel. Pour le premier semestre 2011, ses bénéfices oscillaient entre 500 millions et un milliard de dollars.
Quant aux bénéfices futurs, Facebook est certainement en tête des réseaux sociaux et ses adhérents peuvent lui fournir de nouveaux revenus de différentes façons.
Acheter ou pas ?
Si le planning est respecté et que Facebook entre en bourse cette semaine, ce n'est pas pour autant qu'on pourra répondre à cette question.
A en juger par l'hystérie des médias, nous pouvons établir deux prédictions que ne renieront pas les experts de Wall Street.
D'abord, le prix de l'action vaudra plus qu'elle ne vaut. Ensuite il est peu probable que l'investisseur privé, vous et moi, ait la moindre chance d'acheter des actions avant quelques jours.
En effet, à 6h GMT, donc avant l'ouverture de la séance à Wall Street, le prix de Facebook (FB) était déja estimé à 38$ par action et les brokers ont déjà investi plus de 420 millions de dollars cela augmente encore.
Donc attendons quelques semaines que l'hystérie soit passée et que le marché ce soit calmé.
Dernières nouvelles
Au cours de la première séance, le prix de FB a varié entre 38$ à l'ouverture et 38.23$ à la fermeture, soit un gain de 23 cents ! Quelques semaines plus tard le cours moyen oscillait autour de 33$... Une belle chute pour les premiers investisseurs !


Mon conseil
Quand acheter ? Personne ne pouvant prédire l'avenir, à vous de décider quand acheter, combien d'actions et à quel moment les vendre.
Avant tout garder la tête froide, je veux dire décidez-vous seulement après avoir basé votre opinion sur des prévisions et des données aussi fiables que possible. Après tout c'est votre argent.
Ensuite vous devez avoir conscience que vous risquez de perdre de l'argent si vous ne surveillez pas le cours de l'action régulièrement; en effet d'un jour à l'autre la cotation peut chuter de 20% ou même davantage. Etes-vous prêt à prendre ce risque ?
Une chose est sûre, à ce jour Facebook ne vend aucun produit, uniquement des annonces sur son propre système. Son avenir dépend à la fois de la bonne volonté de son CEO d'écouter son conseil d'administration, de la bonne santé de ses affaires et des projets envisagés.
Le principal facteur qui peut influencer le chiffre d'affaire de Facebook est le nombre de clients - ceux qui paient ses services pour publier des annonces - et le nombre d'utilisateurs actifs - nous, les "produits" du point de vue des clients -. Si Facebook perd de gros clients (comme récemment GM), il y a un risque que le prix de l'action chute.
En revanche, si Facebook envisage d'acquérir d'autres entreprises ou s'intéresse à d'autres marchés porteurs, l'action pourrait rapidement progresser.
C'est pourquoi ce type d'action est très instable et peut être chaotique (comme Apple le fut et d'autres). Aussi, avant d'acheter, suivez l'évolution du marché sur quelques mois, lisez les analyses financières concernant FB et n'investissez dans cette société que si les indicateurs sont positifs.
A priori rien n'indique que l'action va chuter, sauf peut-être à court terme. Autrement dit, l'action a toutes les chances de gagner quelques pourcents voire davantage dans les prochains mois.
Ceci dit, n'achetez jamais d'actions lorsque le prix atteint un sommet, c'est déjà trop tard pour espérer faire de gros bénéfices.
Ensuite, une fois en possession de vos actions FB, en raison de son instabilité suivez son cours chaque jour ou au moins une fois par semaine pour éviter les mauvaises surprises. Et je suis persuadé qu'il y en aura; ce sont les risques inhérents à ce type de produit.
Quand vendre ? Difficile à dire car nous ne possédons aucune donnée historique, autre qu'un prix de 38$ à l'ouverture. Cela dépend également du niveau de risque que vous acceptez de prendre (conservatif en bon père de famille - si cela a un sens en bourse - ou joueur et agressif).
Vendez quand votre bénéfice net est substantiel, par exemple lorsque vous avez gagné quelques dizaines de pourcents. Plus ? Peut-être et même beaucoup plus, qui sait. Vendez aussi lorsque le cours de l'action chute de disons -10%. Perdre plus serait stupide car nous ignorons l'avenir. Bonne chance !
Vais-en acheter ? Non. J'ai investi dans des produits plus fiables mais je garde un oeil sur le cours de FB car a priori le deal semble intéressant, d'autant que Facebook ne va disparaître de la scène d'aussitôt.

lundi 19 mars 2012

Fortis condamnée à payer 50000€ à une cliente

La banque BNP Paribas Fortis a annoncé lundi qu'elle va faire appel de sa condamnation par le tribunal de première instance de Bruxelles à verser des dommages et intérêts de 50000€ à une cliente pour lui avoir donné de mauvais conseils en investissement.
Le jugement, prononcé fin février dernier, concerne des faits qui remontent à l'année 2006. La cliente de Fortis avait à cette époque placé 430000€ dans Easy Fund, une assurance-vie de la barnche 23 couplée à des fonds d'investissements. Fortis Banque a agi en tant qu'intermédiaire. Par la suite, il est apparu que le capital de départ avait fortement diminué.
Le tribunal a estimé que la banque n'avait pas suffisamment expliqué les risques à sa cliente, mère célibataire, qui avait pourtant un profil défensif : "La banque lui a vendu un produit d'assurance qui comportait un risque élevé de perte en capital".
Pour le juge, cela constitue un mauvais conseil, inadapté au profil de la cliente.
Précisons que la plupart des produits de la branche 23 ne sont pas à capital garanti. Autrement dit c'est le client qui supporte les risques. Dans ce cas d'espèce, la cliente a perdu au total 100000€.
L'avocat de la demanderesse, Me Geert Lenssens, a qualifié ce jugement de "précédent de taille" car "des dizaines de milliers de personnes ont souscrit en Belgique à des assurances-vie de la branche 23 auprès de banques et d'assurances." Le présent jugement pourrait donc faire jurisprudence.
A terme, on espère qu'une décision du Parlement européen permettra de mieux protéger les clients ayant un profil défensif.

vendredi 5 août 2011

Un vendredi noir pour les bourses mondiales

Ce jour est classé « vendredi noir » par les financiers. En effet, aux quatre coins du monde, les bourses sont dans le rouge depuis plusieurs semaines consécutives, jusqu'à 10 semaines à Paris.
Les raisons de cette perte de confiance et de cette volatilité des marchés sont multiples : c’est d’abord la dette américaine et la défiance des Républicains vis-à-vis du président Obama qui jeta un vent de panique sur les marchés.
Ensuite la dette de la Grèce qui risque toujours de s’étendre à d’autres pays européens, le taux de chomage aux Etats-Unis (qui finalement est en baisse) et de manière plus globale les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale et quelques rumeurs sont autant de facteurs qui ont précipité la chute des valeurs sur les places boursières.
Jeudi dernier la Banque Centrale Européenne (BCE) avait pris deux mesures exceptionnelles pour rassurer les marchers financiers dont le rachat d'obligations publiques et une aide aux banques pour éviter que la crise financière se propage à l’Italie, à l’Espagne et à d’autres pays européens.
Malheureusement, les réactions ne se sont pas fait attendre et cela fait plusieurs semaines maintenant que les places boursières sont en chute, de Wall Street à Sidney en passant par Londres. La plus forte chute a été enregistrée en Amérique du sud avec une baisse de 5.72% à Sao Paulo.
En une semaine les marchés ont perdu plus de 12% de leur valeur, entraînés dans leur chute par les valeurs bancaires. Certaines actions sont retombées à leur valeur de septembre 2010.
Depuis le 21 juillet Wall Street a perdu 1300 points et est revenu à son niveau du 9 décembre 2010 !
Hier, Wall Street terminait la séance en baisse de 4.31%. Durant la nuit Hong Kong a chuté de 4.29%, Tokyo de 3.72% et à l’ouverture le CAC 40 accusait encore une baisse de 3.07%… et cela continue.
Tous les indices tentent à conclure que nous assistons à un vendredi noir et aucune annonce ne vient actuellement apaiser les marchés, que du contraire.
Les plus pessimistes pourraient même dire que la crise repart de plus belle mais l'économie s'est améliorée depuis deux ans. Ce qui en revanche est probable c'est que nous assistons soit à un krach, nous le verrons dans les prochains jours, soit au pire si le phénomène perdure ... à une nouvelle récession (mais pour laquelle les conditions ne sont pas encore remplies).
Une Europe désaccordée
Après l'Irlande, depuis quelques mois on nous annonce que les gouvernements de la Zone euro doivent venir en aide à la Grèce, à l'Italie et à l'Espagne. Qui sera le suivant se demandent les spéculateurs ? Il y a également 17 ministres des finances qui doivent accorder leur diapason et tout cela ne vient pas rassurer les marchés.
Enfin, les chefs d'Etats ont fini par avouer que l'état de la Grèce reste préocccupant et le président Sarkozy d'insister sur le fait que les actions faites envers la Grèce doivent être exceptionnelles, sous-entendant que l'Europe ne le fera pour aucun autre Etat. Si d'un point de vue économique c'est excat (l'Europe et donc chacun de nous va financièrement aider la Grèce durant 10 ans !), ce n'est pas rassurant non plus... Bref, les marchés ne savent plus quoi penser tant que l'Europe ne parle pas d'une voie unie et donne des indices forts en faveur d'une sortie de crise.
Petit soulagement, en fin de journée certaines actions sont reparties timidement à la hausse, mais pour combien de temps...
Perte de confiance
Tout marché financier fonctionne sur base d'informations (nous connaissons tous l'effet des rumeurs sur le cours des actions par exemple). Faute d'information et de nouvelles macro-économiques, actuellement les investisseurs sont dans l'incertitude d'où la volatilité des titres côtés en bourse.
Revers de la médaille, ce phénomène profite aux spéculateurs tels les Hedge funds (des sociétés d'investissements qui misent sur la baisse des cours...) qui en investissant en masse (des centaines de millions d'euros chaque jour) sont en mesure d'influencer les marchés...
Questions qui valent leur pesant d'or : que font l'Europe, les gouvernements du G20 et la BCE pour rassurer les investisseurs et limiter les spéculations ? A part réduire le taux des emprunts, les réponses se font attendre... Quelles sont les mesures d'austérités envisagées, quelle réforme de la gouvernance européenne envisage-t-on, quand règlementerons-nous l'action des Hedge Funds ?
Et c'est cela le plus alarmant pour les investisseurs : la perte de confiance à la fois du public et des entrepreneurs envers la faculté des états d'endiguer le phénomène.
Tant que les indices des marchés sont négatifs, personne ne voudra investir en bourse et par conséquent les banques hésiteront également à prêter aux entreprises, et l'effet boule de neige allié à la crise des dettes souveraines ne va qu'accentuer la crise.
Rappelons enfin que l'économie européenne est la première éconmie mondiale. Autrement dit, si l'Europe est en crise ou si l'euro s'écroule, tous les marchés s'écrouleront car l'économie américaine comme chinoise par exemple ne vivent qu'à travers les exportations vers l'Europe.
Il est donc urgent que l'Europe et les politiciens nationaux (sans lesquels l'Europe ne peut pas agir) se décident sur les actions durables à mener et informe le public pour nous rassurer.
Vous avez des actions ? La sagesse vous conseille de les garder. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

vendredi 1 juillet 2011

Mise en oeuvre de la Directive UCITS IV

La Directive UCITS IV (Undertakings for the Collective Investment In Transferable Securities) adoptée par le Parlement européen le 13 janvier 2009 et est entrée en vigueur le 1er juillet 2011.
Le but d'UCITS IV est de mettre à jour l’actuelle Directive 85/611/EEC en modernisant le cadre réglementaire afin de favoriser la distribution des fonds UCITS entre les Etats membres de l'Union Européenne en :
- assurant une protection adéquate aux investisseurs à travers une information transparente, plus cohérente, correcte et compréhensible au regard des évolutions de marchés,
- maintenant la compétitivité de l'industrie des fonds grâce à l'adaptation du cadre réglementaire du marché,
- ouvrant la voie à des réductions de coûts, tout en conservant pour l'investisseur un produit d'investissement diversifié.
UCITS IV
La mise en oeuvre d'UCITS IV dans tous les Etats membres de l’Union Européenne marque le début d’une nouvelle phase passionnante pour le marché global des OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeur Mobilière comprenant notamment les SICAV et les fonds communs de placements).
Les gestionnaires d’investissement qui utilisent déjà cette structure très populaire ou souhaitent lancer des fonds de ce type auront à leur disposition une gamme d’options élargie grâce à cette dernière version de la directive.
Parmi les principaux changements, UCITS IV introduit les nouvelles règles suivantes :
- L’introduction des informations clés pour l’investisseur (Key Investor Information ou KII) obligatoires. Elles remplacent le prospectus simplifié jugé incompréhensible et indigeste et obligeront ainsi les gestionnaires d’investissement à créer une documentation plus spécialisée tout en améliorant la transparence des investissements.
- le passeport pour les sociétés de gestion permet de bénéficier d’une flexibilité accrue grâce à UCITS IV. Les gestionnaires peuvent à présent consolider le nombre d’entités juridiques actives en tant que sociétés de gestion et ainsi rationaliser leurs activités.
- L’introduction des structures d’OPCVM maître-nourricier vont aider de nombreux gestionnaires d’actifs à améliorer leur réseau de distribution afin de pénétrer de nouveaux marchés et secteurs.
- les nouvelles règlementations sur les fusions de fonds et
- les nouvelles règlementations sur les notifications
vont faciliter la distribution transfrontalière et la coopération entre autorité de réglementation et affecteront elles aussi le marché.
- Les nouvelles exigences de contrôle du risque et de compliance devraient également améliorer la réputation des OPCVM tout en renforçant leurs contrôles.
Ces nouvelles règles de gestion s’accompagneront probablement de nouveaux défis et offriront certainement de nouvelles opportunités aux gestionnaires d’investissement désireux de tirer avantage de la Directive UCITS IV.
Pour plus d'information
UCITS IV (finmarkets)
ALFI.

mardi 15 mars 2011

Vent de panique sur les marchés financiers

Au 15 mars 2011, suite à la situation catastrophique au Japon, un vent de panique souffle sur les marchés.
A Tokyo, les actions de l'opérateur Tepco ont dévissé de plus de 42%, l'indice Nikkei a chuté de 10.55%, le TOPIX de 9.47%. C'est la plus forte chute depuis octobre 2008 !
Les géants de l'électronique ou de l'automobile on vu leur cote chuter de 7 à 11% : Panasonic (-11,27%), Sony (-8,86%) et Toyota (-7,40%).
La Bourse de Hong Kong a terminé en baisse de 2.86%, Shanghai de 1.41%, Sydney de 2.11%, Séoul de 2.40% et Singapour de 2.49%.


Malgré l'injection de plus de 200 milliards d'euros sur les marchés financiers nippons, le recul des bourses asiatiques c'est rapidement répercuté sur les marchés européens.
En Europe les sociétés d'assurance (AXA) et d'électricité d'origine nucléaire (EDF) ont perdu de 3 à 4% tandis que les actions des sociétés investissant dans les énergies alternatives ont progressé : EDF éolien de +3.5%, Aerowatt de +6%.
New York a perdu 1.73%, Paris 2.51%, Bruxelles 3.05%, Londres 1.38% et Francfort 3.19%.
Enfin, l'EuroStoxx 50 a reculé de 2.08% et l'EuroFirst 300 a cédé 2.07%.
Si vous avez encore des actions, ne les vendez pas, c'est trop tard; vous allez perdre de 5 à 10%. Si vous pouvez patienter, attendez quelques mois en espérant que la situation se rétablisse.
Bien sûr les conseilleurs ne sont pas les payeurs...

dimanche 13 mars 2011

Japon : le prix de la reconstruction et l'esprit Zen

Pour évaluer le prix de la reconstruction après les conséquences catastrophiques du séisme du 11 mars 2011 au Japon, nous pouvons essayer de comparer cette situation à deux précédents : Kobe et Katrina.
Le séisme de Kobe de 1995 fit 5373 victimes, il a fallut reconstruire 200000 logements. Les dégâts matériels furent évalués à plus de 1.2 milliards de dollars (100 milliards de yens).
Le cyclone Katrina qui frappa la Louisiane en 2005 fit 1337 morts et 500000 personnes furent évacuées. La reconstruction coûta 15 milliards de dollars répartis sur 3 ans.
Ici, nous sommes dans une situation encore plus complexe et dramatique combinant les deux types de catastrophes, à laquelle s'ajoute le risque nucléaire à la Three Miles Island. La facture risque d'être très élevée.
En fin de journée à Tokyo (13h30 GMT) le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano déclarait que la reconstruction aller "se chiffrer en dizaines de milliards de dollars".
Bilans économique et financier
Outre les milliers de victimes humaines (environ 19000 morts et disparus), les innombrables dégâts aux infrastuctures publiques, des milliers de moyens de transports ont été détruits : des voitures, des camions, des bâteaux de pêche, de plaisance, des navires militaires, des avions civils, des avions de chasse, des trains, y compris des lignes de communication (routes, réseau ferroviaire, réseau électrique), sans parler des pertes matérielles dans les boutiques de milliers de commerçants.


Si les assurances vont se tourner vers l'Etat, dans tous les cas les victimes ne seront jamais indemnisées en totalité et une bonne partie de la population devra soit attendre l'aide des ONG ou prendre à sa charge les réparations urgentes.
Crise ou croissance ?
Le Japon subit actuellement une crise économique sans précédent avec une dette monumentale qui atteint 200% du PIB (contre 102% en Belgique, 83% en France, à peine 14% au Luxembourg et 11% aux Etats-Unis en 2010). L'agence de cotation Standard and Poors a d'ailleurs récemment abaissé la cote de la dette japonaise, estimant que son déficit se maintiendra dans les années à venir.
Pour sa part l'agence Moddy est plus sereine et a déclaré le 11 mars que le séisme ne devrait pas engendrer une dégradation de la note qu'elle attribue à la dette japonaise.
Ceci dit, les destructions provoquées par le tsunami vont peser différemment sur l'économie d'une ville à l'autre. Ainsi la préfecture de Tohoku par exemple produit 8% du PIB nippon alors que celle de Kanto qui abrite Tokyo produit 40% de la richesse du pays.
La raffinerie Cosmo Oil à Ichihara située à l'est de Tokyo a cessé de fonctionner. Elle produisait jusqu'à 30% de la production électrique nationale. Ajoutée aux 11 centrales nucléaires qui ont été arrêtées, selon le ministre du Commerce le Japon se voit temporairement privé de 25% de sa production d'électricité.
Wolfgang Leim, économiste chez Commerzbank a déclaré à l'AFP que "le PIB pourrait baisser de nouveau légèrement au premier trimestre".
Néanmoins, à moyen terme, comme cela s'est produit après le séisme de Kobe, la reconstruction pourrait générer un surcroît d'activité du fait que la population aura tendance à renouveler les biens perdus ou endommagés, ce qui boostera l'économie nipponne, en particulier les secteurs du bâtiment, de la sidérurgie et des télécommunications.
Ainsi en 1995, l'indice Nikkei avait chuté de 21% dans les 5 mois suivant le séisme de Kobe mais s'était rétabli aussi vite. Le PIB du Japon avait augmenté de 1.9% puis de 2.6% en 1996 alors que la croissance moyenne du pays était de 1.5%. Entre 1995 et 1996, la consommation a progressé de 2.2% selon Takuji Okuba, économiste à la Société Générale.
En attendant, le pays va subir non seulement un important impact socio-économique mais également financier, la bourse de Tokyo accusant déjà un ralentissement sensible de ses activités, comme ce fut le cas à l'époque de Kobe.

Bourse de Tokyo le 2 mars 2011. La chute moyenne est de 2.43%.

Par effet domino, les titres de sociétés filiales ou de sous-traitants de l'opérateur Tepco côtés sur d'autres marchés pourraient également subir une baisse sensible de la valeur de leur titre.
De façon générale, tous les titres des sociétés installées au Japon vont subir un recul (par ex. les sociétés d'électronique, d'automobile, robotique, etc).
Enfin, face à ces incertitudes certains investisseurs vont momentanément se retirer du marché, ce qui peut accenter la chute.
Depuis le 11 mars 2011, on constate que des prises de bénéfices ont déjà eu lieu sur les marchés européens, notamment sur les valeurs de l'assurance et de reassurance (chute jusqu'à 2.7% sur le marché français, Wall Street est encore hésitant) ainsi que dans le secteur industriel nucléaire.
Mais paradoxalement, si le gouvernement nippon vote un budget d'urgence comme il le fit en 1995, l'effet peut être finalement positif : à l'époque il eut pour conséquence d'augmenter de 0.3 points la croissance du PIB au deuxième trimestre et de 0.5 points au troisième trimestre. Peter Westaway de Petercam anticipe une réponse similaire de la part des autorités.


Indice de performance de la bourse de Tokyo le 14/03/2011.
Dernières nouvelles
21 mars 2011 : La Banque mondiale estime le prix de la reconstruction du Japon entre 122 et 235 milliards de dollars !
Les derniers chiffres citent une perte de 210 milliards de dollars pour l'économie japonaise.
En une semaine les indices TOPIX et Nikkei ont repris plus de 9% suite aux décisions du G20.
Ayant des relations au Japon, je souhaite beaucoup de courage aux rescapés,
私は生存者に若干の勇気を望みます.