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lundi 21 septembre 2015

Volkswagen a menti sur le taux de pollution de ses diesel

Scandale : Volkswagen (et donc également a priori certains modèles de chez Audi, Seat, Skoda) a menti sur les émissions polluantes de ses modèles diesel vendus aux Etats-Unis en installant un logiciel visant à tromper le contrôle anti-pollution, notamment concernant le Nox (dioxyde d'azote) connu comme facteur aggravant les maladies respiratoires. 11 millions de véhicules sont concernés.
L'amende peut coûter 18 milliards de dollars au constructeur allemand.

Rappelez-vous le scandale de VW à propos des émissions de C02. A l'époque M.Piëch, directeur de VW n'avait pas apprécié cette parodie. Aujourd'hui VW a menti sur le taux de NOX... Ceci dit, VW n'est pas le seul à mentir aux consommateurs...


La question est maintenant de savoir si les modèles vendus en Europe ont fait l'objet des mêmes bidouilles et si c'est le cas, comment le fisc va récupérer l'argent des bonus-malus faussement calculés. On peut supposer qu'il se tournera vers le constructeur. Mais si la taxe est payable annuellement, un jour ou l'autre il est possible que les clients la payeront.
Selon les experts, les moteurs Porsche ne seraient pas concernés ni ceux des Golf VII de 2 litres car ils respectent déjà la norme Euro 6.
Ceci dit, 90% des véhicules diesel ne respectent pas la norme Euro 6 selon le rapport du 14 septembre 2015 de la fédération européenne Transport & Environnement. Parmi les marques concernées il y a Mercedes, Renault, Opel et quelques autres ainsi que BMW qui pourtant est l'entreprise européenne qui fait le plus d'efforts dans ce domaine.
Alors VW ? Bientôt un nouveau logo ? Bien mal acquis ne profite jamais. 
So VW ? Bald ein neues Logo ? Nie unrechtmäßig erworbenen Gewinne.
So VW ? Soon a new logo ? Never ill-gotten profits :-(


dimanche 15 juin 2014

Le scandale du marché parallèle des déchets high-tech

Nous connaissons tous le problème de l'obsolescence programmée. Un jour où l'autre l'un de nos appareils électroniques tombe en panne et se pose la question de sa réparation ou de sa mise à la poubelle.
Depuis le début des années 1990, le choix est vite fait. Pour des produits valant moins de 1000€ à l'état neuf et arrivés au terme de la période de garantie, souvent la réparation auprès du service après vente de la marque coûte soi-disant trop cher quand on ne vous annonce pas que c'est simplement impossible.
A regret, on place donc l'appareil défectueux dans un centre de recyclage et on achète un nouvel appareil, plus performant et peut-être même moins cher. Et le cycle recommence.
Même principe pour les articles démodés et amortis des entreprises. Après une vérification sommaire, certains sont mis en vente auprès du personnel. Si personne n'en veut, ils partent soit en déchetterie soit en Afrique ou en Asie s'ils sont encore en bon état où ils sont revendus pour quelques dollars.
La seconde vie de nos déchets high-tech
Du moins c'est la filière théorique que doit suivre tout produit high-tech déclassé ou mis en déchetterie et c'est ce que tout le monde croit.
Car peu de personnes ont jusqu'à présent suivi l'appareil défectueux qu'elles avaient mis en déchetterie ou dans un centre de recyclage.
Greenpeace a effectué cette expérience en Angleterre avec une vieille télévision dans laquelle ils ont placé un traceur GPS. Quelle ne fut par leur surprise de constater qu'au bout de plusieurs semaines, leur TV qui devait en théorie être recyclée via la filière du fabricant s'est retrouvée sur un marché local... au Ghana !
Greenpeace a eu de la chance de la retrouver mais doublement car si la TV avait été défectueuse, elle se serait retrouvée parmi les milliers d'autres déchets démantelés sur une décharge publique au Ghana en train de polluer les terres et les eaux !
Le reportage suivant décrit toute cette filière exploitée par nos entreprises européennes pour contourner les lois. Le constat est édifiant et consternant.
Heureusement, dans cet immense marché de dupe qui profite à des industriels sans scrupules, il y a tout de même un petit espoir, c'est la seconde vie de nos appareils high-tech : le recyclage et l'obsolescence reprogrammée.

vendredi 7 juin 2013

L'espionnage au quotidien : PRISM

Les journaux anglosaxons The Guardian et le Washington Post du 7 juin 2013 ont révélé une affaire d'espionnage des citoyens à l'échelle internationale : le programme PRISM.
Selon Edward Snowden, un analyste américain employé par Booz Allen Hamilton, un sous-traitant de la National Security Agency (NSA), et aujourd'hui en fuite, des géants du web tels que Google, Microsoft, Facebook, YouTube, Yahoo, Skype, Apple et bien d'autres font l'objet d'espionnage ainsi que des citoyens américains et étrangers !

Extrait d'une présentation PowerPoint de la NSA divulguée par Edward Snowden.

Vous avez un compte sur Yahoo, Hotmail (Live Mail) ou Gmail, vous communiquez par e-mail et avez une liste de contacts, vous communiquez par GSM, êtes actifs sur Facebook, communiquez votre position GPS ou tchater sur Skype ? Sachez que dorénavant l'Oncle Sam vous écoute et vous lit ! C'est écrit noir sur blanc dans une présentation PowerPoint de la NSA.
Le scandale PRISM révèle au grand jour les activités obscures voire illégales des services d'espionnage américains sous le couvert du Congrès.
Edward Snowden aurait téléchargé ces données sensibles en août 2012 pendant qu'il travaillait chez le fabricant d'ordinateurs Dell, Inc. C'est fin 2012 que Snowden prit contact avec Glenn Greenwald, journaliste américain au quotidien The Guardian et lui remit une partie de ses fichiers.
En divulguant des documents secrets, Edward Snowden risque 30 ans de prison pour violation de secrets d'états, atteinte à la sécurité nationale et divers autres chefs d'accusation.
Edward Snowden cherche actuellement un pays d'accueil n'ayant aucun accord d'extradition avec les Etats-Unis. La Russie ne s'y oppose pas.
Violation de la Constitution américaine
La révélation de ce projet fait scandale car Internet est emblématique de notre liberté d'expression. Et à ce titre, PRISM comme d'autres programmes d'espionnage serait en violation avec la Constitution américaine.
En effet, contrairement aux démocraties européennes, la constitution des Etats-Unis dispose du 1er amendement qui interdit au Congrès d'adopter des lois limitant la liberté d'expression, de religion, la liberté de la presse ou le droit à s'assembler pacifiquement.
Le 4eme amendement précise également que les métadonnées récoltées par la NSA notamment sont protégées (elles ne peuvent pas être collectées sans mandat qui ne sera délivré qu'avec des présomptions sérieuses) mais en revanche il n'exclut pas l'espionnage des émails, messages instantanés et autres tchats sur les réseaux sociaux.
Bref, les activités de la NSA sont en violation avec la Constitution et ses responsables auront du mal à justifier la collecte massive de données privées, même après les évènements du 11 septembre... !
En parallèle se greffe la question sensible de la sécurité des agences de renseignements qui semblent incapables de contrôler l'activité de leur propres employés !
Le président Obama a dit clairement le 7 juin 2013 qu'il connaissait ce projet qui existe depuis 2006, du temps de Bush dont le père avait lui-même signé la loi du PATRIOT Act en 2001 qui étendait le pouvoir de surveillance électronique du FBI.
Il déclara également à propos d'Internet et de la collecte des émails par la NSA : "cela ne s'applique pas aux citoyens américains ou aux personnes vivant aux Etats-Unis". Affaire à suivre.

Le data mining
L'espionnage est presque aussi vieux que le monde et notamment depuis que les armées s'affrontent et que les industriels s'enrichissent.
Aujourd'hui grâce à Internet, aux réseaux digitaux et aux satellites, pratiquement plus aucune activité privée ne peut rester à l'abri des regards indiscrets bien longtemps. Tout le monde est connecté à Internet, communique via le web ou son smartphone, transmet des données sur la toile et ce à travers toute la planète 24 heures sur 24.
Le "data mining" consiste à rechercher des informations dans des bases de données au sens large. C'est un outil de prospection visant à trouver des structures originales et des corrélations informelles entre des données. Il permet de mieux comprendre les liens entre des phénomènes en apparence distincts et d'anticiper des tendances encore peu discernables.
Volume de données numériques
transitant à travers le monde
et vers les Etats-Unis. 
Doc TeleGeography/Google.
Pour la NSA et autres NGA, parmi les milliards d'informations anodines échangées chaque seconde à travers les réseaux (près de 125 terabits par seconde dont 16% à destination des Etats-Unis) il y a quelques messages transmis par des terroristes et autres fauteurs de troubles; ce sont ces messages, ces numéros de téléphones et ces individus que les services d'espionnage civiles et militaires essayent d'identifier.
Mais pour y parvenir, à défaut de cibler leur objectif et de connaître le motus operandi de ces suspects, la NSA est obligée de ratisser large et donc d'espionner toutes les communications, y compris celles des résidants étrangers et les réseaux sociaux, et c'est là que le bât blesse.
Car jusqu'à preuve du contraire les messageries et les réseaux sociaux sont des outils multimédia destinés au public, des lieux réputés pour leur liberté d'expression. A ce titre ils doivent rester ouverts - bien sûr dans le respect de la vie privée - et ne surtout pas faire l'objet d'activité d'espionnage, au grand dam de ce que pense la NSA !
Puisque tous les citoyens font potentiellement l'objet de suspicions de la part des Etats-Unis, que fait l'Europe ? Il est temps que le Parlement européen s'oppose à ce genre de pratiques criminelles et adopte lui aussi son 1er amendement interdisant toute limitation de la liberté d'expression !
L'affaire Snowden est devenue une affaire diplomatique et est loin d'être terminée.

Edward Snowden. Source AFP/Guardian.
Dernières nouvelles
Le 4 juillet 2013 le Parlement européen a chargé les députés de la Commission des libertés civiles de "mener une enquête sur les programmes de surveillance conduits par les Etats-Unis". Plusieurs auditions sont prévues au cours des prochains mois et un rapport public devrait clôturer cette enquête.
Le 2 août 2013, la Russie a accordé l'asile politique à Edward Snowden.
En août 2013, Edward Snowden a remis "en main propre" entre 15000 et 20000 documents au quotidien britannique The Guardian. Au bout de plusieurs mois de décryptage, le quotidien britannique révéla que les Européens espionnaient autant que les Américains !
En effet, The Guardian s'est notamment référé a un rapport daté de 2008, de l'agence britannique GCHQ concernant ses contacts européens. L'agence fait part de "son admiration concernant les capacités techniques" des services de renseignement extérieur allemand. Elle précise également que la DGSE française dispose "d'un avantage compte tenu de ses relations avec une société de télécommunications, qui n'est pas nommée". Quant à l'agence britannique, elle aurait joué "un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement".
En d'autres termes, selon The Guardian, Londres, Paris et Berlin espionnent ensemble et avec le même zèle que la NSA !
Le 25 août 2013, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a déclaré que les documents d'Edward Snowden ont révélé que la NSA a également pénétré dans le système de l'ONU pendant l'été 2012. La quantité de communications décryptées en trois semaines serait passé de 12 à 458.
Der Spiegel cite également un autre rapport interne selon lequel la NSA aurait surpris les services secrets chinois en train d'espionner les communications de l'ONU en 2011. 
Le journal affirme également que la NSA surveillait l'Union européenne après son déménagement dans de nouveaux bureaux à New York en septembre 2012 et détenait des plans de ses locaux.
Le 21 octobre 2013, parmi les documents de la NSA transmis par Edward Snowden, le quotidien espagnol El Mundo a révélé une liste de pays coopérant directement avec la NSA. Parmi ceux-ci on retrouve des petits pays européens inattendus comme les Pays-Bas, le Luxembourg ou la Suisse...


Le premier ministre Luxembourgeois Jean-Claude Juncker et le ministre des affaires étrangères avaient nié cette coopération. Ceci confirme les révélations du général Keith Alexander, patron du renseignement américain qui affirmait le 9 octobre 2013, devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, que les informations obtenues par Washington provenaient de "données fournies par des partenaires européens".
La NGA, l'agence d'espionnage du
Pentagone a signé un contrat
avec Google Earth.
Le 25 octobre 2013, Snowden a révélé que la NSA espionnait les communications GSM des chefs d'états, notamment de la chancelière allemande Angela Merkel depuis 2010 (qui apprit qu'elle était sous surveillance depuis 1999), de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, de certains ministres français, italiens et grecs ainsi que des fonctionnaires des institutions européennes.
Le président Obama a assuré que les Etats-Unis fourniront à leurs alliés européens toutes les "informations" qu'ils réclament sur les activités d'espionnage électroniques.
Dans les documents de la NSA, on découvrit même une liste de pays coopérant directement avec la NSA. Parmi ceux-ci on retrouve des petits pays européens inattendus comme les Pays-Bas, le Luxembourg ou la Suisse...
L'affaire des écoutes a fait beaucoup de bruits en Allemagne qui est très sensible sur le sujet. Et pour cause. Ce pays a connu les méthodes d'espionnage Est Allemands de la Stasi...
Suite à ces révélations, l'Europe est restée timorée et n'a pas interdit aux Etats-Unis d'arrêter d'espionner les citoyens européens. Mais quand on apprend que Berlin et Paris n'agissent pas différemment des Etats-Unis, on sait a présent pourquoi.
Le 25 octobre 2013, une étude du Parlement européen publiée en 2013 révèle que le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Suède et bientôt les Pays-Bas, sont engagés dans la collecte et l'analyse d'importants volumes de données. On comprend mieux pourquoi les réactions européennes sont restées timorées !
Cette étude de cette 75 pages révèle notamment que la surveillance des communications existe depuis des décennies, et que la quantité de données est très vaste. Elle affirme que les programmes actuels "vont largement au-delà de ce qui était auparavant appelée la surveillance ciblée ou l'assemblage non-centralisé et hétérogène de formes de surveillance". Elle note qu'en Europe, le Royaume-Uni est le seul pays à se rapprocher de l'ampleur du programme de la NSA.
Cette étude révèle également que le GCHQ utilise un système de "réduction massive du volume" qui enlève 30% des données dénuées de pertinence telles que les téléchargements en peer-to-peer.
Les enregistrements des appels téléphoniques, les informations qui figurent dans les e-mails et les points d'entrées sur Facebook sont conservés pendant trois jours, alors que l'heure, la date, l'auteur et l'emplacement du contenu - les métadonnées - sont stockés pendant 30 jours.
Les mêmes activités de surveillance ont lieu en France qui occupait en 2010 le cinquième rang dans le monde en matière de collecte des données après les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël et la Chine.
Enfin, selon cette étude, il y a de fortes présomptions indiquant que plusieurs, voire la totalité de ces États membres, échangent les données interceptées avec des services de renseignement étrangers, à savoir la NSA : "A un niveau très pragmatique, la surveillance à grande échelle semble avoir de fortes limitations et n'est certainement pas essentielle pour la prévention du crime".

Présentation Powerpoint de la NSA expliquant l'importance de la surveillance d'Internet, notamment des grands journaux en ligne, des messageries et des réseaux sociaux. Notez au-dessus du document la mention "TOP SECRET//COMINT//REL TO USA, AUS, CAN, GBR, NZL". Ceci indique que cette présentation fait partie d'un document top secret concernant le renseignement international (COMINT) relatif aux "Five Eyes", les Etats-Unis, l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni et la Nouvelle Zélande.
Le 31 octobre 2013, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a reconnu que certaines pratiques avaient "été trop loin", justifiant l'espionnage pour lutter contre le terrorisme notamment. Mais il confirma que le Président "procédera à un réexamen de ces pratiques" et que "cela n'arrivera plus à l'avenir".
Le 1 novembre 2013, malgré les bonnes intentions de Washington, l'Allemagne et le Brésil ont déposé à l’ONU un projet de résolution sur les libertés individuelles. Le texte a été soumis à la Commission des droits de l’homme de l’assemblée générale. Il ne mentionne aucun pays en particulier mais il vise clairement les Etats-Unis. Il prône la mise en place de mécanismes de supervision pour garantir la transparence de l’Etat au niveau de la surveillance des communications. "Pour obtenir le consensus, la proposition devra nécessairement être flexible quant aux limites de l’espionnage", estime Paulo José, du Centre de recherche en relations internationales de l’Université de São Paulo. "Il est indéniable que le poids de l’Allemagne va pouvoir apporter une plus grande légitimité à la résolution pour qu’elle soit approuvée", ajoute-t-il.
Le 7 novembre 2013 eut lieu la 8ème audition de l'enquête de la Commission des libertés civiles du Parlement européen. Des députés européens et des experts ont discuté des programmes nationaux d'espionnage et du rôle du contrôle parlementaire des services de renseignement au niveau national.
Le 4 décembre 2013 le Washington Post révéla que "la NSA recueille près de 5 milliards de communications par jour émises par les GSM à travers le monde", selon des documents top secrets et des interviews de responsables américains de l'espionnage. Cette activité "permet à la NSA de pister les déplacements des individus - et de cartographier leurs relations - en utilisant des méthodes qui étaient inimaginables jusqu'ici".
La NSA récolte ces données en se connectant directement sur les backbones (câbles intermédiaires à haut débit reliant les bâtiments) qui relient les différents réseaux mobiles dans le monde et collecte "incidemment" des données de géolocalisation de citoyens américains suspects.
L'intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre le GSM et l'antenne-relai la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de "retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes", explique le quotidien. C'est ce qu'on appelle le "data mining". 
Le volume de données enregistrées et stockées par la NSA atteindrait 27 terabytes, soit deux fois le volume de l'ensemble du contenu de la bibliothèque du Congrès !
J'espionne, tu espionnes, il espionne...
Finalement, l'affaire PRISM est bien tombée; elle a fait prendre conscience à tous les acteurs d'Internet que notre société est surveillée et que notre ordinateur ou notre GSM personnel est l'un de ses rouages. Ce n'est pas pour rien que le président des Etats-Unis utilise un GSM crypté !
Cette affaire révèle que l'espionnage se conjugue au quotidien. Mais ne soyons pas dupe en imaginant que l'affaire Snowden révèle une activité extraordinaire; en fait tout le monde espionne tout le monde, c'est vieux comme le monde !
Le reportage suivant nous rappelle que l'espionnage ne se limite pas au vol de dossiers comme jadis, mais s'étend à l'écoute des télécommunications, à la surveillance vidéo, à l'interception des e-mails et autres tchats... Bienvenu dans l'autre réalité.

lundi 13 septembre 2010

Pédophilie: l'omerta règne dans l'Eglise catho belge

Suite aux scandales révélés par le pédopsychiatre Peter Adriaenssens, président de la commission d'enquête pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, plus de 500 dossiers de pédophilie ont été ouverts. Parmi ces victimes, 13 personnes se sont suicidées... Sans cette commission, personne ne l'aurait appris ! Voici le rapport.
L'omerta règne-t-elle au sein du clergé belge ? L'Eglise catholique de Belgique est-elle au-dessus des lois au point de refuser l'assistance aux personnes en danger ?
Comment le clergé peut-il supporter une telle immoralité ? Serait-il plus près de dieu que des hommes et aurait-il perdu de ce fait toute humanité au point de refuser de se plier à la justice des hommes ?
A entendre les principaux évèques de Belgique, l'Eglise ne veut pas s'excuser pour les actes de pédophilie commis par les membres de sa congrégation ! Elle nous répond qu'il s'agit d'affaires individuelles pour lesquelles la hiérarchie n'a pas à demander pardon.
Pour sa part le cardinal Danneels a répondu "Ce serait trop facile"... Ah bon ? Et pourquoi ? Serait-ce honteux de s'excuser ? Le Pape lui-même n'a pas encore pris position, ce que déplore Monseigneur Léonard. A croire que tout va bien !
En fait seul Peter Adriaenssens a présenté ses excuses aux victimes qui se sont adressées à la Commission.
Que se passe-t-il dans l'Eglise ? Fait-elle un bloquage psychologique sur la pédophilie et autres abus sexuels au point de refuser de faire un geste même symbolique ? Même les chefs d'Etats sont capables de demander pardon pour des actes qu'ils n'ont pas commis, en Allemagne, en Angleterre, au Japon... !
L'Eglise a-t-elle perdu toutes ses références sociales et humaines, coincée dans son droit canonique et ses règles dogmatiques ? Frères, pères et monseigneurs, redescendez sur terre ! Il est temps de vous rappeler que vous restez soumis aux lois des hommes !
Actions concrètes
L'archevêque André-Joseph Léonard, primat de Belgique reconnaît que "les mois passés ont été très difficiles pour l'Eglise et pour nous. Nous sommes tout à fait décidés à affronter d'une nouvelle manière ce problème", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Tout cela nous a fait mal. Il n'est pas facile de sortir d'une telle crise. [...] Des erreurs du passé, nous souhaitons tirer les leçons nécessaires", a-t-il ajouté.
Parmi les (rares) mesures positives envisagées par le clergé, un centre serait créé avant la fin de l'année, pour "écouter les questions des victimes, rétablir leur dignité et les aider à guérir de la souffrance qu'ils ont endurée", a-t-il poursuivi.
Certes, mais que compte faire concrètement l'Eglise de ces pédophiles ? Rappelons que 90 abuseurs sont toujours en vie.
L'Eglise va-t-elle indemniser les victimes ? L'Eglise américaine l'a fait et a payé des milliards de dollars aux victimes. Mais il y a peu de chances que Rome agisse de la sorte.
Comment l'Eglise ou les congrégations auxquelles appartiennent ces religieux vont-elles dorénavant réagir face à de tels actes ? Les abuseurs seront-ils dénoncés immédiatement ? C'est à ce sujet que la société civile veut des réponses ! Des actions concrètes...
Que l'Eglise prenne ses responsabilités et juge ses membres selon le droit canonique est une chose mais elle ne pourra pas échapper à la justice des hommes. En tout cas, c'est le point de vue que vont défendre les sénateurs qui dans les prochains jours vont discuter au Parlement des mesures à prendre, car il en faut !
Bon dieu, tout fout le camp ! Décidément il est le loin le temps où je croyais en la bonne parole et la moralité des curés... Je ne me reconnais plus dans cette religion de plus en plus éloignée de mon quotidien.
Dernières nouvelles
14 septembre 2010 : Suite aux commentaires publiés dans les médias, l'évèque Arpigny s'est excusé pour les faits de pédophilie commis dans l'Eglise, bref ce n'est que sous la pression que l'Eglise réagit ! C'est scandaleux !
Quant aux indemnisations, outre la question de la prescription, les religieux ne sont responsables que devant leur congrégation, pas devant l'Eglise. Affaire à suivre, oui mais en justice !
16 septembre 2010 : En visite à Edimbourg, en Ecosse, le pape Benoît XVI n'a pas éludé la question et a fait son mea culpa devant la presse. Le Souverain Pontife s'est dit "sous le choc" des révélations sur les abus. "L'autorité de l'Eglise n'a pas été assez vigilante", demandant "une juste peine" pour les coupables des sévices. Et d'ajouter, l'Eglise n'a "pas été suffisamment rapide et ferme pour prendre les mesures nécessaires".

lundi 26 juillet 2010

WikiLeaks : les fuites et les scandales en ligne

Chef de file des faiseurs de scoop moderne, WikiLeaks a publié ce dimanche soir un dossier important sur la guerre en Afghanistan contenant plus de 91000 documents classifiés remontant à 2004, comprenant notamment des bavures de l'armée américaine et la confirmation que les services d'espionnage pakistanais (payés par les Etats-Unis) collaborent avec les Talibans !
Le journal britannique "The Guardian" qui a publié une partie des documents sur son blog (ainsi que le "New York Times" et "Der Spiegel") considère qu'il s'agit d'"un portrait dévastateur d'une guerre en train d'échouer". La publication de ces archives militaires a provoqué la colère de la Maison Blanche.
WikiLeaks ou les fuites en ligne
Déjà célèbre depuis quelques années dans le monde anglo-saxon, WikiLeaks est un cousin de Wikipédia.
Le site web a été créé en 2006 par "The Sunshine Press", une association sans but lucratif financée exclusivement par les dons "de défenseurs des droits de l'homme, de journalistes d'investigation, de technophiles et du grand public".
Grâce à un protocol sécurisé (HTTPS) et très simple d'emploi, chacun peut y déposer des documents confidentiels de façon anonyme, y compris des fichiers cryptés que des informaticiens se font forts de déchiffrer. Les informations sont ensuite vérifiées et recoupées avant d'être éventuellement publiées.
Le contrôle des sources et de l'information
Pour un journaliste d'investigation, la fiabilité des informations publiées reste le point faible de la méthode de travail de WikiLeaks.
En effet, comment WikiLeaks peut-il s'assurer de l'exactitude d'une information et de la fiabilité de sa source ? Quel expert va accepter de cautionner un document classifié sachant qu'il participe à une activité criminelle s'il collabore avec WikiLeaks ? Ou commence l'information et ou commence l'acte criminel ? Voilà autant de questions ouvertes.
Quant à publier des informations sous le prétexte de la "liberté d'expression" ou du "droit à l'information", dans un contexte aussi sensible c'est difficilement soutenable.
Les sujets
WikiLeaks s'intéresse à tous les sujets sensibles : "les banques corrompues, le système pénitentiaire américain, la guerre en Irak, la Chine, les Nations Unies..." précise Julian Assange, cofondateur du site.
Est-ce légal ? Comme nous l'avons dit, publier des informations classifiées que le gouvernement aurait préféré ne pas rendre publiques peut-être considéré comme une activité criminelle et punie comme tel.
A ce titre, un Etat peut juger que l'herbergeur viole la loi, notamment pour diffusion d'information à caractère privé, d'information secrète, portant préjudice à l'image d'une personne ou d'une entreprise ou carrément pour la fameuse "raison d'Etat", les motifs ne manquent pas... D'ores et déjà les Etats-Unis ont ouvert une enquête criminelle.
Des informations délocalisées
En pratique, bien malin celui qui pourra fermer le site WikiLeaks car comme ils le précisent eux-mêmes sur leur page d'accueil, WikiLeaks exploite un service multi-juridictionnel; les fichiers ont été intentionnellement distribués "partout", sur des dizaines de serveurs localisés aux quatre coins du monde.
Concrètement, si une autorité parvient à fermer un serveur ou même un domaine, un autre reprendra la relève immédiatement et continuera à publier des informations confidentielles que chacun pourra télécharger.
Certains de ces serveurs sont localisés en Scandinavie et en Belgique, où la protection des données n'est pas un vain mot.
C'est ici qu'on prend conscience de toute la puissance d'Internet... Good luck Uncle Sam !
La Belgique impliquée ?
Parmi les documents publiés par WikiLeaks, il y a plusieurs pages (ref. AFG20071128n1087) consacrées à l'armée belge et son intervention à Uruzgan notamment. Le Ministre belge de la Défense a démenti avoir envoyé des démineurs dans cette région fin 2007... Alors, la Belgique aurait-elle quelque chose à cacher ou WikiLeaks contiendrait-il des erreurs ?

lundi 25 mai 2009

La Scientologie devant les tribunaux

L'Eglise de Scientologie est appelée sur le banc des accusés en France, deux adeptes ayant porté plainte pour escroquerie.
Les enjeux du procès
Le procès en cours peut-il donner un coup d'arrêt à la Scientologie ? Si on peut établir l'escroquerie (et au cours d'autres procès l'exercice illicite de l'art de guérir, établir les violations de la vie privée et autres abus), démontrer comment la Scientologie instrumentalise ses adeptes, la justice va pouvoir condamner les personnes physiques et les personnes morales, les associations sans but lucratif ayant commis ces infractions, mettant aussi hors-la-loi et hors-circuit tout un mode de penser, tout au moins en France et plus tard peut-être en Belgique, une décision qui peut aller jusqu'à l'interdiction et la dissolution du groupement.
Si l'Eglise de Scientologie est condamnée en droit français, et en particulier la personne morale, cela aura des répercutions très négative pour la secte au niveau international car la jurisprudence aura un effet sur le droit européen.
Dans son aspect judiciaire, certains pays sont intéressés par l'issue de cette procédure.
Car il n'y a pas uniquement que des personne physiques qui risquent d'être condamnées. Si la France condamne la personne morale, cela incitera d'autres pays à engager des procédures contre la Scientologie, notamment la Belgique.
Dernières nouvelles
Le parquet a requis la dissolution des deux principales structures françaises de l'Eglise de Scientologie. Le jugement est attendu le 27 octobre 2009.

jeudi 19 février 2009

Allen Stanford fraude pour 8 milliards de dollars

On apprend ce 19 février 2009 que le financier américain Robert Allen Stanford est soupçonné d'avoir orchestré une fraude portant sur plus de 8 milliards de dollars !Le milliardaire Allen Stanford.
La société Stanford International Bank, établie dans le paradis fiscal d'Antigua aux Antilles, promettait à ses clients des taux de rendement à deux chiffres pendant 15 ans, soit beaucoup plus que ne pouvaient offrir les banques traditionnelles.
Les sociétés détenues par le milliardaire qui se fait appeler Sir Stanford auraient des clients dans 140 pays, et des actifs pour 50 milliards de dollars.
Motivée par le gel des actifs exigé par la justice américaine, au Vénézuela, le gouvernement de Carcaras va prendre le contrôle de la filiale vénézuélienne de Stanford Bank.
A l'image de Bernard Madoff ou Merrill lynch, cet escroc prétendait aussi travailler dans l'intérêt de ses clients ! A l'heure qu'il est aucun épargnant vénézuélien ne peut retirer son argent de cette banque, des sommes représentant parfois les économies de toute une vie...
La police ignore où se trouve Allen Stanford.
Document AP.
Encore un scandale financier de plus, une affaire de gros sous concernant un paradis fiscal !
Ca suffit ! Je ne sais pas où l'on va, mais on y va ! Si les ministres des Finances du G20 et l'OCDE ne réagissent pas, demain se sont toutes les banques qui seront fragilisées par les opérations frauduleuses montées par ce genre d'individu sans scrupules dans les paradis fiscaux !
Il est temps qu'une organisation supranationale réorganise tout ce trafic avant que nos économies s'évaporent également dans la nature ! Messieurs les banquiers, cela vous concerne aussi !
Pour plus d'information consultez vos journaux habituels.

mercredi 18 février 2009

Questions à la une : les paradis fiscaux

A voir sur La Une (RTBF) ce 18 février 2009 à 20h20 : "Questions à la une : on ira tous au paradis…"
Vous comprendrez comment, à travers le secret bancaire, les banques aident leurs clients à frauder le fisc en facilitant l'évasion fiscale vers Monaco, le Panama, le Grand Cayman, Antigua et d'autres paradis fiscaux.
NB. Dans le lien indiqué, consultez également les commentaires de certaines internautes bien placés auprès du ministère des Finances belges. Ils ne font que confirmer les propos tenus dans le reportage.
Quand l'éthique est bafouée
Les banques européennes respectent soi-disant un "code de bonne conduite européen", un code d'éthique qui doit en théorie éviter ce genre de pratiques frauduleuses.
Or si vous posez la question à un banquier, rien n'est plus simple que d'éluder la taxe européenne parmi d'autres impôts. Rendement garanti : au moins 20%.
Comme l'explique le reportage suivant filmé en caméra cachée dans une banque installée au Luxembourg - la filiale de Fortis pour dire clairement les choses - , il leur suffit de créer en votre nom une société off-shore qui sera gérée par la filiale ou la succursale off-shore de cette banque !
Vous voulez ensuite retirer de l'argent ici en Belgique ou au Luxembourg ? Pas de problème. Ce n'est qu'une question administrative. La banque de droit luxembourgeois vous proposera une carte bancaire anonyme dite "Primo" et le tour est joué.
Bien sûr toutes ces opérations doivent se faire discrètement et si vous voulez éviter des ennuis avec le fisc, mieux vaut ne pas porter sur soi ou avoir à son domicile des papiers relatifs à l'existence de ce compte off-shore...


Les Belges et le fisc
Le ministère belge des Finances estime qu'un belge sur dix fraude le fisc et disposerait d'un compte au Luxembourg. Si c'est vrai, par extrapolation on peut imaginer que la plupart des chefs d'entreprises fortunés ainsi que les stars ont un compte off-shore.
Bien sûr ils ne l'avoueront jamais... d'autant moins que ce compte numéroté est souvent mis au nom d'une autre personne de confiance (sa femme voire même une autre société par exemple) qui a tout intérêt à se taire car elle tire de plantureux avantages de cette situation !
Un secret bancaire bien gardé
Actuellement, il existerait 80 paradis fiscaux dans le monde dont plusieurs en Europe (Monaco, Jersey, Lichtenstein et Andorre) sans parler des pays où le secret bancaire est inscrit dans la constitution (Luxembourg) ou appliqué scrupuleusement (Autriche et Belgique). A quoi sert-il ? Ce secret bancaire est notamment mis à profit pour aider les clients souhaitant frauder le fisc !
La Belgique traque donc en théorie les gros fraudeurs mais étant donné le secret bancaire, elle ne communique aucune information aux pays étrangers, qui de se fait ne coopèrent pas non plus ! Le secret demeure et le serpent se mord la queue.
Un paradis... réservé aux gens fortunés
Toutes les grandes banques que vous connaissez (Dexia, Fortis, HSBC, ING, etc) sont représentées dans les paradis fiscaux, évidemment souvent sous d'autres enseignes.
Si vous avez de l'argent, ces paradis fiscaux sont donc à votre portée.
Vous" signifie-t-il que vous et moi pouvons en bénéficier ? Pas vraiment. En effet, les produits permettant d'éluder le fisc ne s'adressent pas aux salariés ordinaires ni même aux petites professions libérales qui peinent à trouver des clients. Pas plus qu'au petit directeur d'une PME qui travaille avec moins de 10 personnes et travaille 60 heures par semaine pour gagner à peine plus que vous (4000-10000 € brut/mois). Dans le monde du travail, tous ces "petits" profils de travailleurs représentent la majorité des emplois.
Ce ne sont pas ces éventuels petits fraudeurs que le Fisc recherche en priorité mais ceux à qui s'adressent les banquiers indélicats.
Qu'on ne se trompe pas de débat : dans tous les cas les banquiers parlent bien de personnes fortunées (suffisamment riches en tout cas pour perdre cent mille ou 1 million d'euros sans que cela n'affecte leur train de vie) et donc de produits financiers uniquement accessibles aux plus riches, aux grands chefs d'entreprises notamment.
L'évasion fiscale en chiffres
Combien de banques proposent des services facilitant l'évasion fiscale ? Pour fixer l'étendue de la fraude fiscale (car c'est bien l'objectif que vise sciemment le client : éluder le fisc), sachez que Fortis gère indirectement pas moins de 400 filiales off-shore, la Dexia une quarantaine !
Or, rien qu'au Luxembourg, il existe plus de 150 banques. Faites le calcul... Au bas mot, il existe plus de 5000 banques off-shore et autant de moyens offerts aux plus riches pour dissimuler leur argent.
Ces banques brasseraient quelque 11000 milliards d'euros, soit 11 fois le budget de la Belgique ! Rien que pour la Belgique, on estime que l'évasion fiscale représente au moins 30 milliards d'euros par an.
Que font nos ministres des Finances européens pour lutter contre cette fraude ? Ils sont impuissants et écoeurés devant ces pratiques car il n'y a aucun contrôle ! Devant les faits, plutôt que de perdre la face devant le public, aucun d'eux ne souhaite discuter du sujet avec les journalistes.
Car à défaut de pouvoir attraper les "gros poissons" (les chefs d'industries notamment), les contrôleurs des contributions se rabattent sur des proies plus faciles, celles qui ne pas protégées par leurs relations, les plus petits fraudeurs; ce sont souvent des personnes physiques (du salarié ou du pensionné ayant quelques économies à la profession libérale) et les directeurs des petites PME qui tous aimeraient bien ne pas donner 55% de leur bas de laine au Fisc...
En fait le problème de l'évasion fiscale concerne avant tout les grosses fortunes et les banques mettant des produits fiscaux à leur disposition. Sachant cela, la solution passe obligatoirement par une décision à l'échelle mondiale, impliquant l'OCDE notamment, tous les pays membres devant exiger la fin des paradis fiscaux ou leur inscription sur une liste noire...
Les présidents Obama et Sarkozy en ont parlé récemment. Rien ne les empêche de faire des rêves éveillés. Mais il y a un pas entre les idées et la réalité. Appliquer ces beaux principes à l'échelle mondiale est sinon illusoire, du moins peu réaliste voire illégal et dangereux.
Des riches influents
En effet, essayer d'interdire légalement les paradis fiscaux constitue un obstacle à la libre circulation des capitaux.
De plus, dans le monde exclusif des grandes fortunes, les riches veillent jalousement sur leur magot et leurs privilèges. Ils ont des relations et sont influents.
Tout à un prix, tout s'achète même la confiance aveugle des politiciens. La preuve, tous les ministres de Jersey sont de grosses fortunes et aucun d'eux ne va cracher dans la soupe...
Pire, certains sont en relation avec des hommes d'affaires influents. Les banques travaillant les unes avec les autres sur base de la confiance, si leur empire financier vacille, c'est tout un pan de l'économie qui risque de chuter, et par effet domino tout un système socio-économique qui peut s'écrouler, entraînant une crise majeure (comme celle que nous avons connue dans les années 1930 et celle de fin 2008 est loin d'être terminée...).
Des paradis fiscaux plus transparents
Bien malin ou plutôt dépourvu d'intelligence celui qui voudrait fermer ou bânir les paradis fiscaux du jour au lendemain. Plus malin sera celui qui essayera de négocier un accord ou d'édicter de nouvelles règles...
En effet, depuis octobre 2008 l'OCDE comme l'Europe font pression sur les banques et les Etats appliquant le secret bancaire afin qu'ils adoptent de nouvelles règles de bonne gouvernance, concrètement qu'ils offrent plus de transparence.
Petit à petit, les membres du G20 espèrent que les banques et pays concernés rentreront dans le circuit classique, et qu'un jour ou l'autre des pays comme le Lichtenstein (35000 habitants pour un PNB de... 1.2 milliards de $US !) ne seront plus sur la liste noire. Est-ce viable ?
En tous cas c'est un scénario qu'essayent d'appliquer l'Administration américaine ainsi que la Commission européenne avec un certain succès, même si les résultats sont encore timides. Mais l'essentiel n'est-il pas d'avancer.
Réactions
19 février 2009 : Il n'a pas fallu longtemps. Au lendemain de la diffusion de l'émission, une enquête parlementaire a été ouverte. Comme si nos ministres et autres sénateurs ne connaissaient pas le dossier. Pour qui nous prennent-ils ?
Ou sont-ils à ce point naïfs de croire que les banquiers sont au-dessus de tout soupçon et que tout le monde accepte sans réagir de payer jusqu'à 55% de taxes sur son salaire ou jusqu'à 80% de taxes sur ses revenus (notamment sur les droits de succession au 2°) ?
Tous les pays européens sont concernés. Dans leur bureau feutré et à l'abri des regards indiscrets, aucun banquier ne refusera d'aider un client. Enfin, nous verrons jusqu'où ira cette enquête et les Eurocrates de bonne volonté.
Dernières nouvelles
Mi-mars 2009 : à 3 semaines de la réunion du G20, il semble que tous les pays européens garantissant le secret bancaire n'aient pas envie de recevoir un blame de leurs confrères respectueux des "bonnes pratiques" et de figurer sur la liste noire des paradis fiscaux...
Ainsi au Luxembourg, Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget a confirmé qu'il maintiendra le secret bancaire mais qu'il était "prêt à discuter des moyens pour améliorer la coopération internationale dans la lutte contre les délits fiscaux".
Andorre s'est également engagé à faire de même d'ici le mois de novembre et le Liechtenstein va entamer des négociations avec l'Allemagne et le Royaume-Uni en vue d'accords bilatéraux d'échange d'informations. La Suisse doit également annoncer des "mesures concrètes" à ce sujet. Jersey a multiplié les accords d'échanges d'informations et devait conclure un accord avec la France.
Enfin, la Belgique a annoncé qu'elle allait supprimer son secret bancaire en 2010 avec les pays de l'Union européenne, puis progressivement avec les autres pays.
En parallèle, la Belgique a travaillé sur d'autres moyens pour lutter contre l'évasion fiscale, notamment sur les produits pétroliers. Ainsi, il y a quelques années la Belgique fixa une nouvelle loi concernant la vente des carburants à bas prix; c'est ainsi qu'en concertation avec les groupes pétroliers, on ne voit plus de pompes à essence "produit blanc" sur le territoire belge.
Avril 2009 : l'enquête parlementaire auprès du ministère des Finances n'a rien donné, comme si le Fisc refusait de parler, de peur sans doute d'avouer son impuissance à juguler le problème.
Bref, ne nous voilons pas la face : derrière les beaux discours, les règles et la vitrine transparente des banques, la fin des paradis fiscaux est loin d'être annoncée.

jeudi 11 décembre 2008

L'ancien patron du Nasdaq fraude pour $50 milliards

Bernard Madoff, ancien patron de la Bourse américaine du Nasdaq devenu conseiller en investissement a été arrêté par le FBI et le parquet de New York pour avoir monté une fraude portant sur 50 milliards de dollars, rapporte le New York Times du 11 décembre 2008.Bernard Madoff, président de Madoff Investment Securities photographié en 1999 à New York. Document Photo/The New York Times, Ruby Washington.
Madoff été arrêté jeudi puis libéré en attendant son procès contre une caution de 10 millions de dollars.
Les autorités soupçonnent Madoff d'avoir mis en place une "pyramide financière" (un "schéma de Ponzi") via une société parallèle frauduleuse spécialisée dans les produits dérivés (des titres dont la valeur fluctue mais qui ne requièrent aucun ou peu de placement initial et dont le règlement de la valeur nette d'inventaire s'effectue à une date future) où des rémunérations élevées mais fictives étaient offertes aux clients qui lui confiaient leur argent.
Agé de 70 ans, le financier risque 20 ans de prison et 5 millions de dollars d'amende s'il est reconnu coupable.
D'après un communiqué des autorités, Bernard Madoff aurait révélé à ses employés mercredi qu'il "était fini, n'avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars".
Le communiqué précise que le 7 janvier 2008, il avait déclaré à la SEC (Securities and Exchange Commission), la police de Wall Street, que sa société de conseil en investissement, servait entre 11 et 25 clients pour un montant total de 17 milliards de dollars qui lui avaient été confiés en gestion. Mais nous verrons que Madoff a escroqué beaucoup plus de clients que cela.
Exposition des investisseurs
Ces "clients" sont en fait des banques, des fonds d'investissements et des investisseurs privés qui ont été dupés par ce business man sans scrupules.
Parmi les plus gros investisseurs affectés par l'escroquerie Madoff, selon le "New York Times" la société de conseil en hedge funds Fairfield Greenwich Group aurait investi 5.8 milliards d'euros dans les fonds Madoff.
Le fonds espagnol Optimal-Santander serait exposé pour 2.33 milliards d'euros. Neue Privat Bank à Zurich, Reichmuth et d'autres banques suisses seraient exposées pour 4 milliards d'euros.
En Angleterre, HSBC, l'une des plus grandes banques au monde, serait exposée pour environ 730 millions d'euros (1 milliard de dollars), la banque d'Ecosse RBS serait exposée pour 445 millions d'euros et Man Group plc pour 260 millions d'euros.
En France, Natixis serait exposée pour 450 millions d'euros, BNP Paribas serait exposée indirectement pour 350 millions d'euros à travers des transactions sur des hedge funds et le Crédit Mutuel pour 90 millions d'euros.
Au Japon, Nomura Holdings à Tokyo serait exposée pour 225 millions d'euros et Aozora pour 101 millions d'euros.
En Belgique la Dexia serait exposée indirectement pour 85 millions euros et Fortis entre 800 millions et 1 milliards d'euros (c'était vraiment pas le moment !). Quelques banques installées au Luxembourg seraient également exposées.
Parmi les clients privés victimes de cet escroc, figurent le propriétaire de l'équipe de baseball des New York Mets Fred Wilpon, l'ancien propriétaire de l'équipe de football américain de Philadelphie, the Philadelphia Eagles, Norman Braman ainsi que la fondation Elie Wizel et le réalisateur Steven Spielberg.
Selon plusieurs journalistes, certaines personnes y ont perdu toute leur fortune ou les économies de toute leur vie ! S'il est acquis que Madoff aurait escroqué quelque 8000 investisseurs privés, des indiscrétions venues de banques espagnoles font penser que Madoff aurait sans doute escroqué... 3 millions de personnes ! Nous ne le saurons sans doute jamais car rares sont les investisseur grugés qui vont s'en venter, encore moins se faire connaître du fisc !
Certains investisseurs privés ont déjà été obligés de vendre tous leurs biens, mais vraiment tout, pour éviter de se retrouver à la rue.
De l'argent qui rapporte (trop) gros
Comment procédait Madoff ? Selon la SEC, Madoff avait toujours obtenu de forts retours sur investissements en utilisant des fonds frais apportés par de nouveaux clients. La méthode est simple et rappelle l'affaire frauduleuse (mais d'un montant deux cents fois moindre) montée par un certain Jean-Pierre Van Rossem en 1991...
Wall Street.
Madoff proposait de doubler le capital de ses clients en 10 ou 20 ans. L'argent qu'il recevait de ses nouveaux clients était reversé comme bénéfice aux anciens souscripteurs... Même lorsque les fonds étaient fermés, Madoff acceptait encore de nouvelles souscriptions !
Intéressés à titre d'experts par le rendement extraordinaire des fonds Madoff, des financiers américains ont analysé sa gestion de portefeuilles et constaté qu'il n'a jamais été plus de 4 mois en négatif en 11 ans !
Si vous comptez parmi ces clients peu informés du métier, vous n'y verrez sans doute rien d'anormal... Mais gardez votre sens critique en éveil. Quel investisseur un tant soit peu moral ou connaissant l'évolution des marchés financiers accepterait un tel deal sans se poser de questions ?
En pratique, une telle gestion est impossible. Même le meilleur gestionnaire de fonds ou trader ne peut y parvenir car les marchés financiers sont par nature fluctuants et imprévisibles à long terme du simple fait de la conjoncture, sans parler des rumeurs et du comportement chaotique de certains titres. Personne ne peut donc obtenir un tel rendement et durablement sans tricher.
Une escroquerie au nez de la SECLa SEC "est apparue totalement surprise" à l'annonce de l'arrestation du gestionnaire, selon le "New York Times". "Malgré ces clignotants au rouge, les hedge funds (des fonds spéculatifs à haut risque) ont continué de faire la promotion des fonds de Madoff auprès d'autres fonds ou portefeuilles", écrit le journal.
Mais c'est oublier que la nièce de Bernard Madoff, Shana, s'est mariée avec un ancien fonctionnaire de la SEC, Eric Swanson, qui a pu influencer le comportement des autorités. Cela reste à démontrer et c'est sans doute ce que fera l'inspecteur général de la SEC, David Kotz.
A ce sujet, un témoin-clé sera Harry Markopolos, un spécialiste des produits dérivés qui alerta la SEC en 1999 et de nouveau en 2005, mais dont l'audition a été reportée pour "raison de santé".
Des rédemptions massives
Comment Madoff a-t-il perdu cet argent ? En fait Madoff a été victime de ce qu'on appelle des "redemptions" (rachats) ou ventes de titres massives.
Si en soi et au coup par coup tous les gros investisseurs et les traders le font tous les jours pour des centaines de millions de dollars ou d'euros sans prendre de risques, lorsque tous les investisseurs vendent en même temps leurs titres, le gestionnaire n'ayant pas couvert toutes ses positions (car passé un certain montant cela devient matériellement impossible) il se retrouve dans l'impossibilité de payer tous ses clients, n'ayant jamais eu 50 milliards de dollars en caisse !
Qui est pris qui croyait prendre... dit un proverbe bien connu, mais dans cette version moderne capitaliste qui fait la part belle à l'économie de marché, tous les investisseurs sont perdants.
Que sont devenus ces 50 milliards de dollars ? On en retrouve une partie investi dans l'immobilier, aux Etats-Unis et sur la côte d'Azur, mais l'essentiel se serait volatilisé. D'aucun considèrent déjà que Madoff est le plus grand escroc né au XXe siècle ! Affaire à suivre.
Dernières nouvelles
21 février 2009 : L'agence CYA rapporte que le juriste Irving Picard, chargé de la liquidation des biens de l'escroc, a indiqué au tribunal que "Nous n'avons pas de preuves qu'il y ait jamais eu achat de titre pour les clients". Cette déclaration suggère que le montage a été frauduleux dès le démarrage de cette entreprise de conseil en investissement. Actuellement environ 650 millions de dollars soit 1.3% de la somme a été récupérée.
Mais l'affaire Madoff a fait beaucoup de mal. Ainsi que l'explique le reportage suivant, trente ans après avoir pris sa pension, un Californien de 90 ans est obligé de retravailler en faisant de la promotion dans une grande surface pour boucler ses fins de mois. Il gagne 10$ de l'heure et travaille 30 heures par semaine. Il a perdu 700 000$ en confiant naïvement son argent à Madoff. Mais il reste optimiste et compte bien remonter la pente. Chapeau bas.
13 mars 2009 : Devant le tribunal de New York, Madoff a plaidé coupable de 11 chefs d'inculpation. Il risque 150 ans de prison.
Dans l'attente de son procès, Madoff a été incarcéré sous le matricule 61727-054 au Centre correctionnel métropolitain qui jouxte le tribunal. L'avocat de Madoff a interjeté appel de la décision.
29 juin 2009 : Bernard Madoff a été condamné à 150 ans de prison ! Il a demandé pardon aux personnes qu'il avait escroquées. Madoff a décidé de ne pas faire appel de la sentence, a annoncé jeudi son avocat Ira Sorkin.
Voilà une très bonne chose. Mais 150 ans c'est idiot. Mieux aurait fallut le condamner aux travaux forcés à perpétuité.

lundi 31 mars 2008

Vargas : "l'art" de faire crever les chiens (rappel)

En 2007, un homme qui se dit "artiste" a fait crever un chien dans une salle d'exposition et compte réitirer son geste lors d'une Biennale culturelle qui se déroulera en 2008 au Honduras !
N'oubliez pas de signer la pétition contre l'exposition de ce malade nommé Guillermo Vargas Habacuc. A ce jour la pétition compte déjà plus de 1.6 millions de signatures et se complète de dizaines de signatures chaque seconde.
Plus d'information dans cet article.

mercredi 22 août 2007

Vargas : "l'art" de laisser crever les chiens !

Le blog Analog relate qu'un homme qui se prétend un "artiste" a attaché un chien au mur d'une salle d'exposition dans une galerie d'art et l'a laissé mourir de faim devant les visiteurs insensibles à son agonie ! Vous avez bien lu, cet homme a laissé crever un chien volontairement !Photo G.Vargas
Cet homme s'appelle Guillermo Vargas Habacuc et vit au Costa Rica. Cela s'est produit fin 2007 dans la galerie d'art "Centro Nacional de la Cultura" (CENAC).
L'homme dit avoir demandé à des enfants de capturer un chien errant qu'il a baptisé sadiquement "Natividad" (Navitité). Il l'a ensuite attaché à un mur de la salle d'exposition jusqu'à ce que mort s'en suive.
Le comble, l'animal est mort de faim devant une enseigne écrite avec des croquettes pour chiens !
L'homme prétend avoir créé une oeuvre artistique sur la fragilité et la misère dans laquelle (sur)vivent tous les chiens en montrant ostensiblement un chien crever de faim dans la salle s'exposition, certains visiteurs ayant toutefois demandé futilement que le chien soit libéré.
Sur son blog, cruellement intitulé "El Perrito Vive" (le petit chien vivant), Vargas admet sans honte que le chien est mort le lendemain de sa présentation, que dis-je, de son sacrifice, mais prétend que le pauvre animal était "persécuté" (sic!) par les autres habitants et aurait de toute façon été tué. De plus, il était malade et ne s'alimentait plus. Photo G.Vargas.
Tout ce qu'il fit Vargas, confesse-t-il sur son blog, est de montrer publiquement comment crève un chien afin que tous sachent dans quelles conditions misérables ils vivent.
Voilà comment un soi-disant artiste lutte pour défendre les chiens !
Où est la notion d'art dans la mort d'un être vivant ? Il y a quelque chose qui m'échappe...
Comment peut-on pousser la cruauté si loin et obtenir le support d'une galerie d'art et même des visiteurs dans un pays soi-disant civilisé ? Comme les parents et les professeurs peuvent-ils prétendre éduquer leurs enfants et promouvoir des valeurs nobles comme l'amitié ou l'amour quand on présente de telles horreurs et un spectacle aussi terrifiant dans un "centre culturel" ? Comment dans ces conditions apprécier dans la même galerie d'art des oeuvres artistes de Michel Ange ou de Rembrandt ?
Photo G.Vargas.Ce malade n'a pas seulement tué un animal domestique mais il a organisé une démonstration sadique avec l'accord du centre culturel et du public ! N'aurait-il pas pu tout simplement publier un article sur le statut des chiens errants ou en parler avec une autorité concernée par le sujet ? De quel talent artistique se revendique Vargas ?
L'acte de cet "artiste" est doublement choquant quand on sait qu'il va renouveller son geste ! En effet, Guillermo Vargas Habacuc a été sélectionné pour représenter le Costa Rica à la prestigieuse "Bienal Centroamericana Honduras 2008" où il compte répéter son "expérience", qui n'est que torture, assassinat et humiliation dans le soi-disant intérêt de l'art !
Mais pour le responsable de la biénnale, "il est hors de question que la Biennale censure de quelque manière que ce soit un artiste". Et de préciser, ces artistes ont été choisis selon le jury sur base "d'oeuvres de grandes qualités et la cohérence excellente entre idée et sa représentation". A chacun de juger !
Signer la pétition
La voix du peuple consiste aussi à dénoncer la barbarie des êtres humains...
Voici le lien vers la pétition visant à s'opposer à la présence de Vargas à cette Biennale. Maintenant, laissez votre conscience décider si la cause le mérite ou non.
NB. Vous pouvez également porter plainte contre le contenu immoral du blog de G.Vargas en complétant un DMCA et en l'envoyant au service "Abuse" de Google (les gestionnaires du serveur Blogger sur lequel se trouve le blog de Vargas). Toutes les requêtes correctement complétées sont prises en compte.
Suite aux nombreuses plaintes, l'e-mail de la Biennale (bienalcostarica@gmail.com) n'est plus valide.
Dernières nouvelles
La pétition qui contenait en 2008 déjà plus de 2 millions de signatures a été envoyée au président du Costa Rica.
L'association italienne OIPA a annoncé que l'artiste a présenté des excuses publiques et promet qu'il ne parlera plus de la mort de cet animal comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art.
Sous la pression populaire Guillermo Vargas Habacuc a retiré les images faisant scandale de son blog "El Perrito Vive".
Les organisateurs de la Biennale, s'inquiétant de cette mauvaise publicité, ont demandé des explications à cet homme et ont remis en cause la légitimité de sa présence à l'exposition.
Franco Frattini, le vice président de la Commission Européenne a envoyé une lettre d'indignation aux médias, demandant entre autres que les portes de l'Europe restent close à ce soi-disant artiste.
L'histoire n'est pas terminée
Même en Europe, n'oublions pas qu'il existe toujours des actes de cruauté envers les animaux qu'il s'agisse de chiens, de chats, de chevaux, de vaches, de taureaux, de porcs ou encore d'ours maltraités : en Bulgarie, en Espagne, en Hongrie, en Moldavie, au Portugal, en Roumanie, en Serbie, en Turquie sans parler de réglementations bafouées en Suisse, en France, en Belgique ou ailleurs.