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mardi 18 septembre 2012

Un papyrus évoque la femme de Jésus

Au cours d’un congrès international sur les études coptes qui s'est tenu à  Rome le 18 septembre 2012, l'historienne américaine Karen King, professeur à la Harvard Divinity School a fait sensation en dévoilant un ancien manuscrit faisant mention de « la femme de Jésus ».


Ce fragment de papyrus écrit en copte a été amené à Karen King par un collectionneur anonyme en décembre 2011. Ce document remonte au IVeme siècle de notre ère et mesure 3.8x7.6 cm. King pense qu'il s'agit d'une copie d'un Еvangile, probablement écrit en grec au IIeme siècle. Ce fragment contient ces commentaires :

        Pas pour moi. Ma mère me l’a donné vie…
        Les disciples dirent à Jésus,…
        …nier, Marie est digne de cela…
        …Jésus leur dit : ma femme…
        Laissez les gens méchants enfler…
        Quant à moi, j’ habite avec elle, afin de…
        …une image…

Bien sûr le sens de ce fragment doit être remis dans son contexte et ne prouve certainement pas que Jésus était marié, mais il sous-entend que Marie était sa femme. Il laisse entendre que la question se posait à l'époque, alors que "la tradition chrétienne a considéré comme acquis le fait que Jésus n’était pas marié", précise King.
Or, nous savons par l'Evangile de Philippe (55) que "La compagne du Fils est Myriam de Magdala. L’Enseignant aimait Myriam plus que tous les disciples, il l’embrassait souvent sur la bouche..."
Certes, un baisé ne prouve pas non plus que deux personnes vivent ensemble mais il témoigne d'une amitié pour le moins intime.
Même si les Evangiles n'en parlent pas, à l'époque il est vraisemblable qu'un homme de 30 ans soit marié. En revanche, d'un point de vue théologique, il n'est pas concevable que la Parole de Dieu s'incarne dans un être humain ordinaire, un Jésus homme, le Fils de Dieu avec sa fonction de Christ perdant alors tout son sens messianique. Seuls les adeptes d'une doctrine d'un dieu unique "super homme" pouvaient entretenir cette croyance.
King de poursuivre, "Dès le début même du christianisme, les chrétiens se sont opposés sur le fait de savoir s’il était préférable ou non de ne pas être marié, mais ce n’est que plus d’un siècle plus tard, bien après la mort de Jésus, qu’ils commencent à se référer à la position maritale de Jésus pour soutenir leur position."
Selon Olivier-Thomas Venard, professeur à l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem, cette affirmation doit être nuancée car "l’authenticité du manuscrit pose encore plusieurs questions. Surtout, on ne connaît pas sa provenance, ce qui rend toute interprétation historique difficile."
Si ce document est authentique et si Rome accepte de revoir sa doctrine, cela remettrait en question le rôle de la femme dans l'Eglise. Mais il faudrait un miracle pour cela !

vendredi 24 décembre 2010

Jésus-Christ : la prophétie s'est accomplie

25 décembre... Noël approche et bien que cette fête soit d'origine païenne (Perse puis reprise par les Romains), dans l'esprit de tous les Chrétiens elle est aujourd'hui indissociable de la commémoration de la naissance de Jésus-Christ.
La vie de Jésus est extraordinaire sur bien des plans. La question de ses origines, de sa motivation, de ses actes comme les conséquences religieuses et politiques qu’ont impliqué son engagement rendent le personnage atypique et très intéressant à étudier, même si plusieurs questions resteront sans doute à jamais sans réponses.
Voyons quelques unes des questions-clés qui restent ouvertes sur la vie de Jésus.

A voir sur YouTube : Jésus de Nazareth


Parole d'Evangile
Il y a tout d'abord la question de savoir s'il faut prendre la Bible au pied de la lettre comme "parole d'Evangile" ? Bien sûr un croyant vous dira qu'il s'agit de textes sacrés et qu'à ce titre ils ne souffrent aucune critique; en d'autres termes, c'est la parole de Dieu et nul ne peut en douter et ne peut la contester.
Que les croyants soient malgré tout tolérants et acceptent que certaines personnes puissent en douter. Car malheureusement, dans ce contexte des analyses critiques ont déjà démontré que le texte biblique se contredisait quelquefois. Nous y reviendrons.
Les découvertes scientifiques viendront confirmer cette idée mais également, parfois, renforcer le mystère.
Sur base de ces faits, il faut donc garder l'esprit critique et relativiser le sens des textes sacrés, plus encore quand ils sont dogmatisés par certains groupes religieux extrémistes ou sectaires.



Jésus, né de la volonté divine
Parmi les questions ouvertes il y a la naissance du Christ. Comment Marie fut-elle enceinte de Jésus ? La Bible parle de la visite d'un archange et d’une intervention divine.
Certes, tout est possible en invoquant une force occulte, surnaturelle ! Mais est-ce la vérité ou une manière mystique, une figure de style pour annoncer la venue d’un personnage que l’on veut démarquer du commun des mortels ?
Prétendre une origine divine à défaut de pouvoir le prouver a beaucoup d’implications et non des moindres : cela implique qu’il existerait une puissance surnaturelle et que sa volonté pourrait se matérialiser et influencer la vie des hommes. Cette puissance divine serait éternelle et omnipotente.
Enfin, la Bible parle de l’existence d’un seul Dieu. Ce concept remet en cause de nombreuses philosophies orientales que partagent des milliards de personnes.
Notons que ce concept de puissance supérieure ou de super-homme existe dans toutes les cultures et ce depuis l’aube des civilisations. Ce n’est pas pour autant qu’elle reflète une réalité. C’est souvent le reflet d’un manque de connaissances des phénomènes qui nous entourent.
Si on peut douter de la nature divine sur le plan scientifique – c’est le rôle de la science -, nous n’aurons probablement jamais la réponse.
Pour un croyant c’est par définition une histoire de foi, un fait sacré qu’il est offensant et sacrilège de remettre en question. Le débat n’aura pas lieu. Soit.
Pour les autres, comme saint Thomas, quand bien même Dieu se matérialiserait sous leurs yeux plus d’un refuseraient encore d’y croire…
Dieu et le libre arbitre
Pour un non croyant voire un agnostique, les raisons de ne pas « croire » en Dieu sont nombreuses dont la plus importante concerne notre libre arbitre.
En effet, qui décide de nos actions et de notre avenir : nous-même ou Dieu ? Sommes-nous libres de penser, de créer et d'agir, ou ne sommes-nous que l'instrument d'une puissance supérieure ?
Seuls face à ce dilemme et à l'inconnu lourds de sens, à défaut de réponse nous nous rassurons en estimant que nous maîtrisons notre destin.
Mais si la seconde réponse s'avère un jour exacte (et comme le sous-entendent certains récits bibliques), mieux vaut s'y préparer car l'explication risque de déplaire aux athées et, sans doute plus généralement, à nous petits humains orgueilleux, créatures éphémères et fragiles qui nous croyons encore au centre de l'Univers. A chacun d'apprécier.
Destin et prophétie
Si pour vous le terme « destin » ou « prédestinée » n’a pas de sens, alors vous êtes sans doute non croyant. Ce n’est pas pour autant que vous ne donnez pas un sens à votre vie.
En revanche, les prophètes soulèvent une question pertinente sur le don de prémonition et la destinée. L’Ancien comme le Nouveau Testament y font souvent référence pour expliquer la nature divine de Jésus et sa mission sur terre.
Sans entrer dans le débat de savoir si l’Ancien Testament annonçait ou non la mort et la crucifixion du Christ (rien ne le prouve), les Evangiles prétendraient que Jésus connaissait son son destin, sa mort sur la croix et sa résurrection, et l’aurait accepté comme étant la volonté du Père.



Mais dans ce cas les paroles du Christ contredisent les paroles des prophètes et la question se pose de savoir qui a tord et qui a raison… une question ouverte à laquelle je laisse aux exégètes chrétiens (voire juifs et musulmans) le soin de répondre.
Quoi qu'il en soit, ces contradictions découvertes dans la Bible jettent un doute sur sa cohérence, la fiabilité des auteurs et finalement sur la véracité historique des textes sacrés.
L’engagement de Jésus
Chacun et quelle que soit sa religion ou sa philosophie doit reconnaître que la crucifixion du Christ (pour être précis, un acte auquel seuls les Chrétiens croient), celle d’un homme honnête et bon emprunt de spiritualité, laisse un goût amer d'injustice.
Par ailleurs on peut se demander ce que gagne un homme intelligent à se sacrifier en sachant qu’il va engendrer des guerres de religions et des martyrs.
Si la foi déplace des montagnes, elle peut également faire couler le sang, et à ce titre il n’est pas établi que ses principes valent mieux qu’un engagement politique ou un programme militaire obéissant à des règles démocratiques. Mais le débat est ouvert et la réponse est loin d’être binaire.



Nous ignorons quasiment tout de l’enfance et de l’adolescence de Jésus. Pendant près des trente premières années, la vie de Jésus est passée sous silence (on parle de sa vie cachée). Que pensa l’enfant puis le Jésus adolescent face aux injustices, aux violences et autres scandales dont il fut témoin ? Qu'elle fut son éducation ? Que pensa-t-il de sa religion ?
Son intervention au Temple durant 3 jours où il répondit à Marie qu’il devait s’occuper des « affaires de son Père » présageait que Jésus avait déjà conscience de sa mission divine à 12 ans.
Son caractère « rebelle » sinon révolutionnaire et sa mission spirituelle seront confirmés une fois adulte lors de son intervention à la synagogue (« la prophétie est accomplie ») et plus tard même violemment contre les marchands du Temple et les pharisiens.
Sur les plans historiques et religieux, si le peuple d’Israël attendait un Messie qui les délivrerait de l’esclavage et des envahisseurs, Jean le Baptiste comme Jésus leur annonça non pas la venue d’un chef de guerre mais la fin de leur « captivité dans le péché », que « le royaume des cieux était ici et maintenant ».
Mais pour éviter tout malentendu, Jésus annonça à ses disciplines et au public qu’il « apportait non pas la paix sur la terre… mais une épée », « Je suis venu vous apporter la division entre l’homme et son père, la mère et sa fille, dans la maison … ».
Il les rassura néanmoins sur leur destin en précisant que celui qui quittait « tout en son nom recevrait le centuple », « la vie éternelle », que « les derniers seraient les premiers… », etc.
Bref Jésus leur offrait à tous un royaume spirituel fait d’amour et de compassion, mais il sous-entendait clairement qu’il apportait aussi les guerres idéologiques et de religions, loin des attentes du peuple !
Nul doute que ses propos énigmatiques conduisirent à une certaine incompréhension y compris parmi les intellectuels et furent à l’origine de son calvaire.
Les pouvoirs de Jésus
Ensuite vient la question des « pouvoirs » de Jésus et des miracles qu’il accomplit.
Ces faits troublants soulèvent une autre énigme pour la Science. Après des décennies de minutieuses recherches par les exégètes, les historiens des sciences, les géologues, les médecins et des recherches historico-culturelles notamment, on ne peut plus invoquer la naïveté du public ou des erreurs de jugement pour expliquer les miracles réalisés par Jésus.
Mais faute de récits scientifiques, nous ignorons ce qui s’est exactement passé à l’époque de ces actes et nous ne le saurons probablement jamais. Nous pouvons seulement recouper certains récits avec des événements historiques mais ils ne nous apportent que des indices, aucune preuve.



Faute de preuves, il faut donc les considérer comme des anecdotes qui viendront alimenter les points de vue des protagonistes. Mais l'Eglise n'est pas de cet avis et considère les miracles comme une réalité, des preuves irréfutables et indispensables pour soutenir le message de la foi.
La résurrection
Enfin vient la question fondamentale de la résurrection, la clé de voûte de la foi chrétienne.
Sans entrer dans le débat des prophéties ou des miracles évoqués plus haut, Jésus serait à la fois plongé dans l'instant présent, il vécut comme un homme, et dans l’éternité, capable de violer toutes les lois de la nature y compris celle de la biologie et plus généralement de la physique.
Ces concepts dépassant notre entendement, on peut en déduire que la Science n’aura jamais le dernier mot et moins encore la réponse concernant la nature de Jésus ou celle de Dieu.
Toutefois, à force de se poser des questions et de chercher une explication rationnelle à toute chose, la Science est en mesure d’expliquer des notions qui voici quelques siècles à peine étaient encore du ressort de la métaphysique (par ex. l'origine de l'Univers, les origines de l'homme, etc).
Aussi, un jour peut-être comprendrons-nous la véritable nature du temps, la raison d'être de l'Univers, quant à celle de Jésus... Dieu seul le sait.
Jésus, Fils de Dieu
Nous savons que les paraboles de Jésus sont typiques du style narratif de l’époque, comme aujourd’hui on se raconte des histoires pour faire passer un message ou faisons référence à des allégories de la réalité pour expliquer des notions complexes.
Jésus faisait référence au Père et à Dieu et parfois même il prétendait être le « Fils de Dieu », y compris durant la passion, ce qui lui vaudra d’être condamné à la peine capitale.
Précision importante, Jésus n’a jamais déclaré être de nature divine ou Dieu lui-même. En revanche, il n’a jamais rectifié les paroles de ses disciplines et notamment lorsque Thomas l’appelle « Seigneur et Dieu » (Jean 20,28). Pourquoi, que faut-il en conclure ? Si Jésus lui-même n'a pas abordé la question, bien malin celui qui serait capable d'y répondre.
L’interprétation des textes
Parmi les multiples questions que soulèvent la vie de Jésus, il y a la question de savoir ce qui signifient les paroles du Christ comme : "ne me touche pas, je ne suis pas encore monté vers mon Père" dit-il juste après sa résurrection, "le Père m'a envoyé" dit-il a ses disciples ou encore "maintenant je vais quitter le monde et aller vers le Père". Que voulait exactement dire Jésus ?
On peut interpréter ces paroles au second degré et y voir un projet purement spirituel. Mais dans ce cas ce projet est intangible, irréel, virtuel. Quand aux paroles "je serai avec vous chaque jour jusqu'à la fin des temps", au second degré on peut y voir l’idée que son esprit restera parmi nous, concrètement qu’il restera dans nos mémoires.
Comme nous le dirions aujourd’hui, seule une personne très proche de vous, éprise de compassion pour autrui ou à l’extrême, une personne déconnectée de la réalité, un fou ou un exalté parlerait ainsi…
Mais on peut douter de cette interprétation connaissant la vie du personnage. On pourrait donc considérer les paroles de Jésus au premier degré. Ont-elles plus de sens ?
Dans ce cas, cela sous-entend effectivement que Jésus ne parlait et n’agissait pas en son nom propre, qu’il accomplissait une volonté divine. Cette signification est logique, conforme au discours que voulut transmettre Jésus et les prophètes avant lui.
Quant à la nature extraordinaire ou divine de Jésus, c'est un autre débat et je crains malheureusement que personne n'ait la réponse.



Des paroles aux actes
Quoiqu’il en soit, à la fois homme et super-homme (qui d’autre est capable de réaliser des miracles ?) si on en juge par ses paroles et ses actes, en soi la nature de Jésus reste mystérieuse.
En dire plus est une affaire de foi ou de science, deux visions antinomiques du sujet.
Jusqu'à preuve du contraire la Science n'a jamais pu résoudre l'énigme de Dieu et personne n'a pu concilier science et religion si ce n'est pour essayer de prouver que l'une des parties se trompait, en vain...
Mais une chose est sûre, à travers la Bible, l’action humaniste de Jésus a laissé un souvenir impérissable dans la mémoire collective et dans le monde chrétien depuis plus de 2000 ans. Ses paroles et ses actes permettent aujourd'hui à des milliards de personnes d'y puiser des idées pour conduire leur vie.
La blague du jour : le club de Jésus
- Le père à son fils : fiston, tu sais que ton club est toujours ouvert ?
- Le fils : Quel club ? De quoi parles-tu ?
- Le père : Rappelle-toi, le club dont tu me parlais, celui que tu fondas sur Terre il y a 2000 ans. Un visiteur m'a dit qu'il était toujours ouvert et on prétend qu'ils te prennent pour un dieu !
- Le fils : Tout ça pour quelques sermons et une résurrection. Décidément ces humains croient encore aux anges !
Pour plus d’informations
La Bible face à la critique historique

lundi 13 septembre 2010

Pédophilie: l'omerta règne dans l'Eglise catho belge

Suite aux scandales révélés par le pédopsychiatre Peter Adriaenssens, président de la commission d'enquête pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, plus de 500 dossiers de pédophilie ont été ouverts. Parmi ces victimes, 13 personnes se sont suicidées... Sans cette commission, personne ne l'aurait appris ! Voici le rapport.
L'omerta règne-t-elle au sein du clergé belge ? L'Eglise catholique de Belgique est-elle au-dessus des lois au point de refuser l'assistance aux personnes en danger ?
Comment le clergé peut-il supporter une telle immoralité ? Serait-il plus près de dieu que des hommes et aurait-il perdu de ce fait toute humanité au point de refuser de se plier à la justice des hommes ?
A entendre les principaux évèques de Belgique, l'Eglise ne veut pas s'excuser pour les actes de pédophilie commis par les membres de sa congrégation ! Elle nous répond qu'il s'agit d'affaires individuelles pour lesquelles la hiérarchie n'a pas à demander pardon.
Pour sa part le cardinal Danneels a répondu "Ce serait trop facile"... Ah bon ? Et pourquoi ? Serait-ce honteux de s'excuser ? Le Pape lui-même n'a pas encore pris position, ce que déplore Monseigneur Léonard. A croire que tout va bien !
En fait seul Peter Adriaenssens a présenté ses excuses aux victimes qui se sont adressées à la Commission.
Que se passe-t-il dans l'Eglise ? Fait-elle un bloquage psychologique sur la pédophilie et autres abus sexuels au point de refuser de faire un geste même symbolique ? Même les chefs d'Etats sont capables de demander pardon pour des actes qu'ils n'ont pas commis, en Allemagne, en Angleterre, au Japon... !
L'Eglise a-t-elle perdu toutes ses références sociales et humaines, coincée dans son droit canonique et ses règles dogmatiques ? Frères, pères et monseigneurs, redescendez sur terre ! Il est temps de vous rappeler que vous restez soumis aux lois des hommes !
Actions concrètes
L'archevêque André-Joseph Léonard, primat de Belgique reconnaît que "les mois passés ont été très difficiles pour l'Eglise et pour nous. Nous sommes tout à fait décidés à affronter d'une nouvelle manière ce problème", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Tout cela nous a fait mal. Il n'est pas facile de sortir d'une telle crise. [...] Des erreurs du passé, nous souhaitons tirer les leçons nécessaires", a-t-il ajouté.
Parmi les (rares) mesures positives envisagées par le clergé, un centre serait créé avant la fin de l'année, pour "écouter les questions des victimes, rétablir leur dignité et les aider à guérir de la souffrance qu'ils ont endurée", a-t-il poursuivi.
Certes, mais que compte faire concrètement l'Eglise de ces pédophiles ? Rappelons que 90 abuseurs sont toujours en vie.
L'Eglise va-t-elle indemniser les victimes ? L'Eglise américaine l'a fait et a payé des milliards de dollars aux victimes. Mais il y a peu de chances que Rome agisse de la sorte.
Comment l'Eglise ou les congrégations auxquelles appartiennent ces religieux vont-elles dorénavant réagir face à de tels actes ? Les abuseurs seront-ils dénoncés immédiatement ? C'est à ce sujet que la société civile veut des réponses ! Des actions concrètes...
Que l'Eglise prenne ses responsabilités et juge ses membres selon le droit canonique est une chose mais elle ne pourra pas échapper à la justice des hommes. En tout cas, c'est le point de vue que vont défendre les sénateurs qui dans les prochains jours vont discuter au Parlement des mesures à prendre, car il en faut !
Bon dieu, tout fout le camp ! Décidément il est le loin le temps où je croyais en la bonne parole et la moralité des curés... Je ne me reconnais plus dans cette religion de plus en plus éloignée de mon quotidien.
Dernières nouvelles
14 septembre 2010 : Suite aux commentaires publiés dans les médias, l'évèque Arpigny s'est excusé pour les faits de pédophilie commis dans l'Eglise, bref ce n'est que sous la pression que l'Eglise réagit ! C'est scandaleux !
Quant aux indemnisations, outre la question de la prescription, les religieux ne sont responsables que devant leur congrégation, pas devant l'Eglise. Affaire à suivre, oui mais en justice !
16 septembre 2010 : En visite à Edimbourg, en Ecosse, le pape Benoît XVI n'a pas éludé la question et a fait son mea culpa devant la presse. Le Souverain Pontife s'est dit "sous le choc" des révélations sur les abus. "L'autorité de l'Eglise n'a pas été assez vigilante", demandant "une juste peine" pour les coupables des sévices. Et d'ajouter, l'Eglise n'a "pas été suffisamment rapide et ferme pour prendre les mesures nécessaires".

vendredi 3 septembre 2010

Facebook de Jésus

Si Jésus avait eu un compte sur Facebook, il aurait pu ressembler à celui-ci. Cliquez sur l'image et commencez par le bas. Un document plein d'humour préparé par DigitalMarmelade.

lundi 25 mai 2009

La Scientologie devant les tribunaux

L'Eglise de Scientologie est appelée sur le banc des accusés en France, deux adeptes ayant porté plainte pour escroquerie.
Les enjeux du procès
Le procès en cours peut-il donner un coup d'arrêt à la Scientologie ? Si on peut établir l'escroquerie (et au cours d'autres procès l'exercice illicite de l'art de guérir, établir les violations de la vie privée et autres abus), démontrer comment la Scientologie instrumentalise ses adeptes, la justice va pouvoir condamner les personnes physiques et les personnes morales, les associations sans but lucratif ayant commis ces infractions, mettant aussi hors-la-loi et hors-circuit tout un mode de penser, tout au moins en France et plus tard peut-être en Belgique, une décision qui peut aller jusqu'à l'interdiction et la dissolution du groupement.
Si l'Eglise de Scientologie est condamnée en droit français, et en particulier la personne morale, cela aura des répercutions très négative pour la secte au niveau international car la jurisprudence aura un effet sur le droit européen.
Dans son aspect judiciaire, certains pays sont intéressés par l'issue de cette procédure.
Car il n'y a pas uniquement que des personne physiques qui risquent d'être condamnées. Si la France condamne la personne morale, cela incitera d'autres pays à engager des procédures contre la Scientologie, notamment la Belgique.
Dernières nouvelles
Le parquet a requis la dissolution des deux principales structures françaises de l'Eglise de Scientologie. Le jugement est attendu le 27 octobre 2009.

dimanche 9 novembre 2008

Guerre de religions à coups de poings et de cierge

Si Jésus-Christ a demandé de "nous aimer les autres les autres", nous avons visiblement préféré l'adage "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais", si nous en jugeons par la rixe qui s'est produite à Jérusalem.L'entrée de la Basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
En effet, des popes grecs orthodoxes et des prêtres arméniens en sont venus aux mains dimanche 9 novembre 2008 dans la basilique du Saint-Sépulcre de la vieille ville de Jérusalem, un des hauts lieux de la chrétienté, a constaté une photographe de l'AFP.
La police israélienne est intervenue pour séparer les deux camps. Certains des prêtres ont utilisé des cierges comme gourdins tandis que d'autres tentaient d'arracher les soutanes de leurs rivaux. Les raisons de cette bagarre entre ecclésiastiques n'a pas été précisée.


Guerres de religions
Cette bagarre illustre une fois de plus les très anciennes rivalités existant autour du contrôle du Saint-Sépulcre où, selon la tradition chrétienne, Jésus-Christ a été crucifié et mis au tombeau.
Les célébrations au Saint-Sépulcre sont réglées très précisément pour justement éviter des frictions entre les représentants des différentes Eglises qui se partagent chaque centimètre carré de ce site sacré.
Les règles de la cohabitation ont été établies en 1852 par les Ottomans et régissent très strictement les rites et événements se déroulant au Saint-Sépulcre. Toute modification du statu quo est impossible, notamment des heures des messes et des processions.
Pour éviter tout conflit, les clés de la Basilique sont depuis sept siècles entre les mains de deux familles musulmanes. Malheureusement des bagarres entre communautés chrétiennes ou musulmanes s'y produisent chaque année.
Comme le disait un journaliste, le miracle dans tout ça c’est qu’on ne déplore aucun blessé sérieux. La police israélienne a par contre interpellé les religieux les plus endiablés !
Voilà une bien triste représentation des faiblesses humaines et de quelques "péchés capitaux" : l'orgueil, l'avarice, la colère et l'envie !

dimanche 25 novembre 2007

Lutter contre les violences à l'égard des femmes

Nous commémorons ce 25 novembre 2007, la Journée mondiale de lutte contre les violences à l'encontre des femmes, symbolisée par un "Ruban banc" que portent les hommes.
La campagne du "Ruban blanc" est née à l'initiative d'hommes de l'Ontario et du Québec, au Canada, suite à un drame survenu le 6 décembre 1989 où un misogyne armé d'un révolver s'était introduit à l'Ecole Polytechnique de l'Université de Montréal et avait tiré sur 14 femmes en criant "Je hais les féministes", avant de se donner la mort.
Depuis cet événement, chaque année, les hommes du monde entier célèbrent ce triste anniversaire en arborant publiquement un ruban blanc symbolisant leur désir de mettre fin à la violence à l'encontre des femmes.
Porter un ruban blanc, c’est s’engager publiquement à :
- ne jamais se rendre coupable de violence à l’égard des femmes
- ne jamais fermer les yeux sur ou cautionner cette violence
- ne pas chercher d’excuses aux agresseurs
- ne jamais se dire "les femmes l’ont bien cherché"
- convaincre les hommes violents de chercher de l'aide.
La douleur silencieuse des femmes
A travers les ONG, les personnes sensibilisées par ce problème veulent attirer l’attention des hommes violents et des autorités sur la violence envers les femmes, un phénomène que trop de gouvernements ne considèrent pas encore comme une affaire publique mais strictement privée, qui se règle "en famille" et à l'abri des regards !
Cette violence à l'encontre des femmes est en effet un phénomène généralisé voire banalisé qui touche une large proportion de femmes dans le monde.
S'il est surprenant qu'Amnesty International ne soutienne pas directement cette journée, en Belgique, l'ONG dénonce les violences et les viols en particulier contre les femmes en République démocratique du Congo.
Il faut également dénoncer les violences physiques et psychologiques dont sont victimes les femmes dans les pays animistes, musulmans et hindous (excision, viol, lapidation, réclusion, immolation, brûlures au vitriol, etc) et les atteintes à leurs libertés.
Plus près de chez nous, citons également le traitement scandaleux dont sont victimes les domestiques dans les ambassades et autres lieux privés du chef de patrons sans scrupules, conduisant ces femmes à l'état d'esclaves modernes.
Sans oublier la traite des êtres humains et des femmes en particulier à des fins sexuelles, une autre forme d'esclavage et de violence qui se pratique partout dans le monde.
Enfin, dans nos démocraties soi-disant respectueuses des droits de l'homme, la violence conjugale concerne une femme européenne sur cinq !
Heureusement, dans plusieurs pays cette violence gratuite n'est plus considérée comme du domaine privé et les affaires ne sont plus classées sans suite. Mais parfois, comme en Belgique, cette décision n'a été prise que très récemment. Quand les femmes osent dire "non" à leur partenaire et portent plainte, les auteurs sont poursuivis au pénal.
Ainsi, en Belgique 3700 dossiers sont ouverts chaque année pour des faits de violence conjugale. En France, tous les 3 jours une femme meurt sous les coups de son partenaire !
Charia et démocratie
Le Coran.
Non seulement il faut changer les mentalités des hommes envers les femmes en éduquant notamment les plus jeunes au respect de l'autre (la violence commence déjà chez les enfants), mais il faut également créer les lois adéquates et les faire respecter.
Or ce second principe est inapplicable dans les pays musulmans. Il existe environ 1.3 milliards de musulmans dans le monde dont 15 millions en Europe.
Dans les pays musulmans, la femme n'a pas d'existence légale en raison de l'application de la Charia, la "loi coranique" - qui n'a rien d'une loi mais d'un ensemble d'interprétations juridiques et éthiques - qui prime sur toute loi civile.
La Charia, c'est ce que dit le Coran, le prophète, et son interprétation n'est jamais transcrite sous forme de texte juridique, ce qui ajoute à la difficulté d'obtenir des jugements impartiaux ou basés sur la jurisprudence.
Dans ces conditions, un pays musulman ne peut pas devenir démocratique et respecter les droits humains fondamentaux. Pour y parvenir il doit devenir un Etat laïque, ce qu'une majorité de pays ont compris - 120 pays en l'an 2000, soit 62.5% des pays représentés à l'ONU - notamment la Turquie, mais chacun sait que cela ne garantit pas le respect des droits de l'homme.
Le symbole du Taj Mahal
Mais même dans les pays musulmans, on peut changer les mentalités et éduquer les gens. Ainsi, en Egypte (90% de musulmans) et en Zambie (24-49% de musulmans et hindous), plus de 90% des femmes considèrent qu'il est normal qu'elles soient battues pour au moins une raison.Le Taj Mahal
C'est donc aux ONG de sensibiliser la population et les autorités sur l'importance de lutter contre cette violence à l'égard des femmes et à chacun de nous de dénoncer les abus, comme par exemple ce commentaire déplacé publié sur le site Extreme center.
Les musulmans violents à l'égard de leur femme et tous ceux qui considèrent que la femme n'a aucun droit et leur doit obéissance, devraient prendre exemple sur Mumtaz Mahal, ce musulman indien du 17e siècle qui aimait tellement son épouse Shah Jahan, qu'à la mort de celle-ci, il lui rendit hommage en construisant le palais du Taj Mahal, l'une des Sept merveilles du monde.

vendredi 16 novembre 2007

Le mot "religion" fait son entrée au PC chinois

Dans son Bulletin N°473 du 16 novembre 2007, Eglises d'Asie, l'agence des Missions Etrangères de Paris (MEP), rapporte qu'au cours du 17e congrès du Parti communiste chinois qui s'est tenu du 15 au 21 octobre 2007, le mot "religion" a fait son entrée dans les statuts du Parti pour la première fois depuis 1921. L'événement mérite d'être souligné.
Le 17e congrès du PC chinois en 2007. En principe, les citoyens chinois jouissent de la liberté de croyance religieuse et de culte. L’État protège les activités religieuses et défend les droits et les intérêts légitimes des groupements religieux et philosophiques.
Plusieurs cultes sont pratiqués en Chine et rassemblent plus de 100 millions d'adeptes : le bouddhisme, le taoïsme et l’islam sont les plus répandus, auxquels il faut ajouter le catholicisme, le protestantisme, le chamanisme, la religion orthodoxe, la religion Dongba, etc.
Mais jusqu'à ce jour, le PC chinois qui compte plus de 73 millions de membres, est un parti athée par définition et ne s'occupe pas des affaires religieuses.
Or, dans l'organe du Parti communiste on peut lire au paragraphe 19 du "Programme général" : "Le Parti s'efforce d'appliquer pleinement ses principes de base en matière religieuse, et il fait appel à la contribution des croyants en matière de développement économique et social". C'est affirmation est une véritable révolution culturelle !
Auparavant, précise la même source, ce paragraphe appelait uniquement au développement des relations entre communistes et minorités ethniques sur des principes d'égalité, de solidarité, d'harmonie mutuelle et à leur développement économique, ainsi qu'à la formation de cadres au sein de ces groupes.
Le secrétaire général du Parti, Hu Jintao, qui assume également le poste de président de la République populaire de Chine, a affirmé la volonté du Parti d'"appliquer pleinement ses principes fondamentaux en matière religieuse et d'utiliser le rôle positif des personnalités religieuses et des croyants pour promouvoir le développement économique et social du pays".
Selon un évêque "officiel" interrogé par l'agence Ucanews (l'Union des Catholiques d'Asie) et qui a souhaité garder l'anonymat, le rapport de Hu Jintao illustre le fait que la politique du Parti communiste reste "constante, sans véritable changement"; néanmoins, le Parti "presse les croyants de participer au développement du pays", alors qu'auparavant il considérait les religions comme une source d'instabilité, y compris celles qui inscrivaient leur action dans le cadre des réglements fixés par le Gouvernement chinois.
Pourtant, l'évêque regrette que "le manque d'unité entre l'Eglise 'officielle' et l'Eglise 'clandestine' altère la stabilité; ainsi plus d'efforts doivent être réalisés en ce sens".
Selon le directeur de l'Administration d'Etat pour les Affaires religieuses, Ye Xiaowen, cette introduction du terme "religion" dans les statuts du Parti prouve que le Parti communiste chinois est "sincère et capable d'instaurer des mesures en matière de liberté religieuse", a-t-il déclaré, une liberté qui, par ailleurs, est inscrite dans la Constitution de la République populaire de Chine.
Un journaliste catholique travaillant pour un quotidien continental estime que le rapport de Hu Jintao, met en exergue la religion afin de mieux souligner l'apport des religions au "maintien de l'harmonie sociale", selon la devise actuelle du régime.
Mais tout le monde ne partage pas ce sentiment. Selon certains observateurs, l'introduction du terme "religion" dans les statuts du PC chinois pourrait laisser présager une volonté de contrôle plus étroit sur les activités religieuses en Chine.
En effet, le 24 octobre dernier, un article du Wen Wei Po, quotidien de Hong-Kong proche du gouvernement chinois, identifiait le Vatican comme la troisième "force étrangère", après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui s'immisce dans les affaires intérieures de la Chine et de Hong-Kong par le biais de porte-parole, de groupes d'experts et de fondations.

mardi 6 novembre 2007

Témoignage : Dans l'enfer de l'Opus Dei

Depuis sa création en 1928 en Espagne par Mgr Escrivà de Balaguer, l'Opus Dei a conservé une image sulfureuse de puissance financière de l'Eglise, d'une secte de fanatiques religieux sans scrupules, calculateurs et faisant preuve de prosélitisme, un peu à l'image de l'Eglise de Scientologie, mais dans un version doctrinale qui a reçu le support de l'Eglise avec des papes comme Jean XXIII et Jean-Paul II qui n'y voyaient rien de mal !
Pourtant cette secte catholique a fait l'objet de scandales. Elle est puissante et inquiétante, tant par la multiplicité de ses ramifications que par le traditionalisme autoritaire qui la caractérise.
En effet, contrairement à ce que prétendent encore certains Catholiques, les adeptes de l'Opus Dei sont endocrinés, subissent des sacrifices volontaires, développent l'esprit de pénitence, autant de règles archaïques qui sont le quotidien des membres de l'"Œuvre de Dieu".
Plusieurs ouvrages favorables à cette secte ont été publiés, que les mouvements catholiques ou chrétiens intégristes n'ont pas manqué de mettre en exergue pour flatter leur égo et tromper les profanes. Mais les mentalités évoluent et les esprits critiques ne sont pas dupes.
Depuis plusieurs années quelques témoignages d'anciens adeptes, de journalistes et même de théologiens viennent renforcer les critiques à l'encontre de cette secte.
Treize ans de calvaire
Le livre "Dans l'enfer de l'Opus Dei" de Véronique Duborgel paru chez Albin Michel en octobre 2007 apporte un témoignage de plus contre l'Opus Dei. Le constat est édifiant et même révoltant.
Après avoir vécu 13 ans sous la dominance d'un mari sectaire et sous l'emprise de la secte, Véronique a réussi à s'enfuir et à briser la loi du silence pour dénoncer la nature véritable des activités de cette secte.
Deux exemples sont révélateurs. Quand Véronique s'est plainte à l'Opus Dei que son mari l'a battait, on lui répondit "chacun doit porter sa croix !". Quand elle refusa une décision de l'Opus Dei à propos des enfants, ont la "priva de dessert le samedi après-midi", ce qu'ils appellent la mortification corporelle, etc. Sans parler que les jeunes sont enrolés, que dis-je, endocrinés dans des clubs de l'Opus Dei dès 14 ans et une fois majeurs doivent donner une partie de leur salaire à l'organisation. Pour Véronique, la somme s'élevait à environ 400 € par mois.
Jusqu'à ce jour de mars 1996 où elle décida de rompre et où "l'Œuvre" se retourna contre elle. Toutefois, elle ne fut pas inquiétée et ne subit aucune pression avant la publication de son livre car l'organisation n'en su jamais rien.
A travers son témoignage accablant et stupéfiant, ce sont les coulisses d'un monde secret et opaque que nous pénétrons.
On peut se plaindre à juste titre de l'attitude de certaines sectes modérées - du moins en Europe - comme les Témoins de Jéhovah, mais ce n'est rien comparé à l'Opus Dei. C'est un véritable exemple d'une Eglise dans l'Eglise où l'obéissance et le châtiment vont beaucoup plus loin que ce que nous pouvions imaginer, sans parler du Pouvoir de l'argent.
Ce témoignage confirme ce qu'avaient déjà écrit en 2006 le théologien et journaliste allemand Peter Hertel et ses collègues dans leur livre commun "Opus Dei : Enquête au coeur d'un pouvoir occulte".
L'Opus Dei comprend environ 85000 membres dans le monde, dont 60% résident en Europe. Aussi étonnant que cela soit, son effectif augmente chaque année. Cette secte tisse son réseau en politique, dans l'économie et la finance, de Paris à Tokyo, de Londres à Manille et de Bruxelles à Panama.
Grâce à ses oeuvres collectives et ses fondations qui lui servent de paravent, l'Opus Dei s'est infiltré dans les Monarchies, dans l'Union Européenne et aux Nations Unies notamment, sans oublier son assise au Vatican où elle occupe désormais de nombreux postes clés. Vade retro, Satanas !

lundi 1 octobre 2007

L'Eglise de Scientologie sur le banc des accusés

Une instruction judiciaire sur les activités de douze membres de l'Eglise de Scientologie (que nous appelerons la Scientologie) a été ouverte en Belgique en 1997 suite au dépôt de diverses plaintes allant de l'escroquerie à l'exercice illicite de l'art de guérir en passant par des violations de la vie privée et autres abus. Le procès devrait s'ouvrir prochainement à Bruxelles. Le verdict sera très important pour l'avenir de la Scientologie en Europe.
Critique
Symboles de l'Eglise de Scientologie.On dit beaucoup de choses sur la Scientologie. On la considère comme un mouvement religieux, un mouvement sectaire, une organisation pseudoscientifique, une organisation plus ou moins humanitaire, une organisation criminelle, un contre-pouvoir, etc. Où est la vérité ? La Scientologie est-elle une association exceptionnelle ou banale ?
De l'avis de tous les enquêteurs belges, français ou allemands qui ont étudié cette organisation, jusqu'à l'infilter durant plusieurs mois, la Scientologie n'est surement pas banale pour des raisons à la fois historiques, considérant son mode de fonctionnement et le nombre de controverses dont elle continue de faire l'objet.
Rien qu'à travers son nom, l'Eglise de Scientologie joue sur les deux tableaux : la science et la religion, deux concepts qui conduisent notre vie avec plus ou moins d'importance.
Mais la Scientologie n'est pas une science; elle utilise des méthodes pseudoscientifiques et un langage qui se veut scientifique.
La Scientologie prétend également être une religion, avec un dogme, des écritures, une hiérarchie, etc. Or, fondée en 1954 par Ron Hubbard, un écrivain de science-fiction et un ancien militaire, cette organisation présente tous les critères d'un commerce très lucratif et d'une association de personnes très peu respectueuses des législations.
Les libertés d'association, de pensée et de religion
En Belgique comme en France ou au Luxembourg, la Scientologie a du mal à se faire reconnaître. Récemment, pour se défendre, elle a fait valoir un arrêté des droits de l'homme d'avril 2007, dans lequel l'Etat russe a été condamné sur base de la liberté religieuse. Or la Scientologie devrait savoir que chaque Etat est souverain et que le droit russe ne s'applique donc pas en Belgique, comme le droit belge ne s'applique pas en France ou au Luxembourg.
Quand bien même une convention internationale assure la liberté de pensée et de religion, cela ne suffit pas pour garantir le libre excercice de ces libertés. Le pouvoir exécutif doit savoir quels en sont les limites et comment sont elles respectées. Ainsi, au niveau de la pratique, une organisation doit permettre à ses adhérents de pouvoir en sortir et ne pas les harceler.
Document Sablon.
De même, la Convention des droits de l'Homme reconnaît la liberté d'association et d'expression, mais elle précise également qu'on ne peut pas restreinte la liberté.
Or dans les deux cas, il est notoirement connu que la Scientologie ne respecte aucune de ces libertés fondamentales : les personnes n'ont pas le choix, tout est prévu, il faut suivre les procédures, les cours d'endocrinement, les stages, etc. Si une personne s'écarte du chemin balisé par les gourous, elle est mise en garde, punie, etc. Si elle essaye de quitter la secte, elle fait l'objet de harcelement.
La Scientologie embrigade ses membres, les endocrine, les intimide et les isole du monde extérieur. En d'autres termes, les libertés d'expression et de pensée sont encadrées dans un schéma. Ce n'est pas vraiment le sens que le législateur a donné au mot liberté.
Hormis les actes criminels ou simplement répréhensibles, la question des libertés est vraiment fondamentale et porte ses griefs sur tous les mouvements à tendance sectaire et nous avons vu que les Témoins de Jéhovah tombent encore trop souvent dans ce travers, raison pour laquelle ils sont également considérés comme un mouvement sectaire.
Le procès
Au cours des nombreuses enquêtes ouvertes tant en Belgique qu'en France à l'encontre de tous les mouvements à tendance sectaire, y compris des enquêtes parlementaires, les enquêteurs ont pris conscience qu'il existait une hiérarchisation des problèmes de secte.
Parmi tous ces mouvements, après plus de 10 ans d'enquêtes, ils ont confirmé que l'Eglise de Scientologie représentait le problème le plus sérieux.
Le but du procès intenté actuellement en Belgique contre la Scientologie n'est pas celui de la secte. Il consiste à confronter la somme de procédures judiciaires et de condamnations et de voir comment l'Etat peut poursuivre les personnes morales ou les personnes physiques à l'origine des activités d'enrichissement ainsi que les différents types de dérapages pouvant avoir un suivi devant les tribunaux afin de dégager les lignes de force du mouvement.
Dans le cadre du procès en cours, ce qui intéresse le procureur et les enquêteurs judiciaires est de savoir si les faits déposés au cours de la procédure pénale appartiennent au passé ou si la Scientologie a modifié son comportement au fil du temps et s'est en quelque sorte assagie et alignée avec la législation. La défense attend des preuves, alors que la Scientologie se fonde sur des écrits auxquels personne ne peut toucher. L'évolution de la Scientologie paraît donc a priori "cosmétique", les idées exprimées par Ron Hubbard n'ayant probablement pas subi de changements.
Concrètement, la question est notamment de savoir si c'est le fidèle qui a mal compris le message et s'est trompé ou si la personne morale est condamnable pour atteinte aux libertés, enrichissement, abus de confiance, etc. Dans le second cas, cela peut causer de gros problèmes à la Scientologie. Le risque, à terme, zqt de décrédibiliser totalement la Scientologie et de voir l'émergence de plusieurs courants de Scientologie. Si le concept de secte est valide, on se trouve devant un méga exemple avec la Scientologie.
Dans le fatras de contre-vérités qui existent également, la justice devra distinguer ce qui s'applique au domaine judiciaire.
La procédure actuelle est longue et complexe, les textes faisant références à des lois aussi disparates que le Code Napoléon, le droit civil, le droit commercial ou le droit pénal.
Les enquêtes ont duré plus de 10 ans, au cours desquelles il a fallut discerner ce que relève du droit commun, de la pratique illégale de la médecine, des détournements d'argent, de la violation de la vie privée, d'abus de confiance, etc.
La procédure a également été longue, non pas que les enquêtes ont été difficiles, mais les témoins ont alimenté les dossiers avec de nouvelles plaintes ce qui a reporté les conclusions de l'enquête, la justice voulant être sûr d'avoir un panel complet de la réalité judiciaire.
Les enjeux du procès
Le procès en cours peut-il donner un coup d'arrêt à la Scientologie ? A partir du moment où les arguments et les faits sont validés, si on peut établir l'escroquerie, l'exercice illicite de l'art de guérir, établir les violations de la vie privée et autres abus, démontrer comment la Scientologie instrumentalise ses adeptes, la justice va pouvoir condamner les personnes physiques et les personnes morales, les associations sans but lucratif ayant commis ces infractions, mettant aussi hors-la-loi et hors-circuit tout un mode de penser, tout au moins en Belgique, une décision qui peut aller jusqu'à l'interdiction et la dissolution du groupement.
Le plus gros enjeu ce procès est l'implantation de la Scientologie en Europe, dans la mesure où l'organisation est installée à Bruxelles qui est capitale de l'Europe.
Si l'Eglise de Scientologie est condamnée en droit belge, et en particulier la personne morale, cela aura des répercutions très négatives pour la secte au niveau international. La jurisprudence aura un effet sur le droit européen.
Voici quelques années, les gouvernements eurent l'idée de mettre en place un observatoire européen des phénomènes sectaire. Faute des moyens, jusqu'à présent on s'est reporté sur les organismes nationaux et notamment sur les enquêtes parlementaires.
Le verdict belge aura certainement un impact à l'étranger. Dans son aspect judiciaire, certains pays sont intéressés par l'issue de la procédure. Car il n'y a pas uniquement que des personnes physiques qui risquent d'être condamnées. Si la Belgique condamne la personne morale, cela incitera d'autres pays à engager des procédures contre la Scientologie.
Pour plus d'information et une revue complète du sujet, consulter l'article consacré à la critique de la Scientologie.

lundi 24 septembre 2007

Birmanie : quand les moines luttent sans violence

Depuis le 19 août 2007, les bonzes du Myanmar, ex-Birmanie, ont organisé silencieusement un mouvement de protestation à Rangoon (Yangon), l'ancienne capitale du pays, Manifestation pacifique de bonzes birmans à Rangoon, le 18 septembre 2007. Document Reuters.contre la junte militaire, après l'augmentation brutale de 66% du prix de l’essence, de 100% de celui du diesel, de 200% de celui des transports en commun, ainsi que du prix des biens de premières nécessités, des décisions impopulaires qui affectent sévèrement la population de ce pays pauvre d'Asie du Sud-Est. Un officiel s'est contenté d’expliquer que l’Etat "devait faire partager aux consommateurs son fardeau".
Très mécontents, les 21 et 24 septembre 2007 les moines ont exhorte le public à se joindre aux protestations contre le "despotisme militaire" du pays. "Pour bannir le mauvais régime ennemi du sol birman pour toujours, les masses unies doivent avancer main dans la main avec les forces unies du clergé", a précisé l'Alliance des moines birmans.
Au cours des manifestations, la population a brandi des pancartes contre le pouvoir et scandé des slogans réclamant la liberté d'expression et la démocratie.
D'une manifestation de 200 bonzes au départ, nous en sommes un mois plus tard à une manifestation pacifique de plus de 15000 moines auxquels se sont joints plus de 100000 personnes ! Dans certaines villes, les rues sont bondées de manifestants sur plusieurs kilomètres. Le phénomène a pris une ampleur exceptionnelle, que l'on n'a plus connu depuis les émeutes de 1988.
Des moines en lutte contre la dictature
Il nous paraît étonnant de voir des moines manifester et d'autant plus dans un pays aussi fermé et répressif que la Birmanie.
Manifestation pacifique de bonzes Birman à Mandalay, le 21 septembre 2007. Document AP.
En effet, depuis que la junte est au pouvoir, cela fait 45 ans (1962), des camps d'internement et de travaux forcés ont été ouverts dans tout le pays pour réprimer les intellectuels et tous ceux qui essayent de s'opposer au régime militaire.
Aujourd'hui, la Croix Rouge n'a même pas accès aux prisons et les journalistes trop curieux sont "persona non grata" et expulsés du pays. Le régime n'hésite pas à emprisonner des dissidents à vie où à les laisser mourir quand il ne les assassine pas.
Dans ce contexte, les moines ont toujours été à la pointe de la contestation en Birmanie. Ils sont appréciés du peuple et respectés non seulement parce que tous les hommes ont été moines durant leur adolescence, mais leur communauté représentent pratiquement le dernier mouvement démocratique encore organisé dans le pays.
Ils sont également aux côtés de la population quotidiennement et connaissent bien leurs problèmes. Il est donc naturel que les moines la représentent et manifestent en son nom.
Par ailleurs, sur le plan économique, personne ne peut accepter que dans un pays potentiellement riche (ils ont des minerais, du pétrole, du gaz, des bois précieux sans parler du pavot), 50% du budget du pays soit consacré à l'armée, que le pays soit désorganisé et que les despotes au pouvoir et leur famille s'enrichissent sur le dos de la population.
La fille du Président Than Shwe par exemple, portait ostenciblement un collier serti de diamants lors de son mariage, fait qui n'a pas manqué d'être critiqué alors que la population vit sous le seuil de pauvreté.Document SIPA.
Quant à l'action politique du Président, Than Shwe peut bien croupir quelques années en prison pour l'assassinat ou les tentatives d'assassinats prémédités de Daw Aung San Suu Kyi, U Tin Oo, et leur entourage, tous membres de la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD).
Actuellement l'opposante birmane Daw Aung San Suu Kyi est toujours assignée à résidence depuis pratiquement 17 ans, alors que son parti avait remporté des élections importantes en 1990 avec 80% des voix, mais la junte n'a jamais reconnu les résultats. En 1991, la dissidente reçut même le prix Nobel de la Paix, mais le gouvernement en place est resté sourd aux appels de la population et de la communaté internationale.
Voilà dans quel contexte se déroulent ces manifestations. Le fait qu'elles restent non violentes rendent ses partisans d'autant plus respectables et leur message plus lourd de sens, signe de la détermination des manifestants.
Soutiens et revendications
Dans un communiqué rendu public par l'Alliance des moines de Birmanie le 23 septembre 2007, malgré la mousson, les moines ont promis de continuer à manifester, jusqu'à ce que le gouvernement militaire, qu'ils considèrent comme l'ennemi du peuple, quitte le pouvoir.
En parallèle, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, a salué les moines bouddhistes qui ont fait une halte devant son domicile. Elle était visiblement très émue devant leur action et leur soutien à sa cause.
A en juger par la taille de la manifestation du 24 septembre, l'Alliance a le soutien du peuple et notamment des habitants de Mandalay, la deuxième ville du pays et le coeur spirituel du bouddhisme birman, où vivent la plupart des 500000 moines que compte le pays.
Les moines ont également le soutien de la communauté internationale, notamment des Etats-Unis et de la France, de célébrités, et l'ONU est en voie de leur emboîter le pas. Les moines ont donc toutes les raisons de poursuivre leur action. Embarras du gouvernement
Devant l'ampleur de la situation, le gouvernement est embarrassé car les généraux au pouvoir ne veulent pas donner l’image d’un régime en conflit avec le clergé bouddhiste, la plus haute autorité morale du pays, mais ne veulent pas non plus passer pour des faibles.
les moines manifestant dans les rues, supportés par les civils. Documents Mizzima news/AP.Toutefois, le gouvernement a menacé ce 24 septembre 2007 de "prendre des mesures" contre les moines et l'a répété clairement sur les radios et dans la presse sur un ton qui ne laisse rien présager de bon.
Immédiatement, le Dalaï Lama, leader spirituel tibétain, autorité morale du bouddhisme et symbole politique de premier plan, a apporté son "plein soutien" aux moines manifestant à Rangoon et appelé la junte militaire à ne pas faire usage de la force.
Dans un pays où les moines sont très respectés, la junte cherche à éviter l’insurrection et temporise pour le moment. Démentant vouloir décréter l’Etat d’urgence, elle affirme vouloir régler la situation dans le calme.
Ainsi, le 5 septembre à Pakokku, situé 500 km au nord-ouest de Rangoon, les forces de l’ordre avaient tiré en l'air pour disperser plus de 300 moines. Au moins dix bonzes avaient alors été arrêtés et trois blessés dans des ratonnades à coup de cannes de bambou. Mais depuis le 10 septembre, des policiers ont été chargés de surveiller les monastères, et ce n'est certainement que le premier signe d'une intimidation croissante.
Le risque de répression
Les moines et la population sont très courageux de défier les autorités car ils prennent de gros risques en s'opposant ainsi à la junte militaire et ses 400000 soldats qui, rappelons-le, ont déjà réprimé des manifestations par le passé en n'hésitant pas à tirer à balles réelles sur les manifestants, faisant plus de 3000 morts en 1988, sans oublier que des milliers d'autres personnes sont en train de mourir dans les camps et dans les prisons.
Jusqu'à présent, le gouvernement n'a pas fait usage de la force contre les moines, mais on peut craindre que l'armée intervienne bientôt pour "sauver la face" et faire respecter son autorité.Le Président et dictateur birman Than Shwe.
Quand la politique ou le pouvoir est remis en question, la robe cannelle ou le drapeau blanc peut rapidement se souiller de sang. N'oublions pas que nous en avons eu de tristes exemples à Tiananmen en 1989 (3000 morts) et au Tibet en 1949 (1.2 millions de morts), sans parler des exactions commises par les régimes tyranniques qui sévissent ou ont sévit un peu partout dans le monde, où les contestations se sont toujours soldées par des milliers de morts.
Sachant qu'aujourd'hui il y a une lutte de pouvoir entre Than Shwe, le Président, et Maung Aye, le Chef des Armées, la bonne fin des manifestations actuelles est loin d'être assurée.
C'est pourquoi il est important que la communauté internationale supporte l'opposition au régime et fasse pression sur le gouvernement, notamment via les sanctions de l'ONU, afin qu'il modère sa politique et permette à l'opposition de s'exprimer librement et, idéalement, d'accéder au pouvoir. Espérons que la raison l'emporte sur les intérêts personnels, mais c'est un voeux pieux.
Dernières (tristes) nouvelles
26 septembre 2007 : suite aux nouvelles manifestations, la junte est intervenue violemment pour réprimer les manifestants, comme on pouvait s'y attendre. On dénombre 13 tués.
Au moins neuf manifestants ont été tués au cours des émeutes, dont deux moines et un journaliste japonais de l'agence de vidéo et photo APF, des dizaines d'autres moines ont été frappés à coup de crosses, une femme a été blessée ainsi que 31 membres des Forces de sécurité. Ils s'ajoutent aux trois moines et au civil tués ainsi qu'à la centaine de blessés de la veille. "Les protestataires ont lancé des briques, des bâtons et des couteaux en direction des forces de sécurité, donc les forces de sécurité ont été acculées à procéder à des tirs de sommation", a affirmé la télévision officielle, contrôlée par la junte.
Les manifestants qui ne se sont pas enfuis ont été appréhendés et jetés en prison. La junte surveille également une dizaine de pagodes.
Les autorités ont décidé de mettre l'opposante Daw Aung San Suu Kyi en prison ainsi que le comédien Zanganar.
Les émeutes du 26 septembre 2007. Document Moemaka Media/EPA.
2 octobre 2007 : les manifestants ne courent plus les rues, faute de combattants. En effet, de sources officieuses, suite aux émeutes, le régime militaire détiendrait 1700 prisonniers dans un campus.
Il y aurait eu 200 morts et plus de 6000 arrestations. Beaucoup de personnes auraient été arrêtées suite aux photographies prises par les policiers durant les émeutes.
Les villes sont en état de siège. Les rues sont bouclées par la police, les commerçants continuant leur travail mais sous surveillance policière. Le CICR est interdit de séjour.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une déclaration exigeant un assouplissement du régime birman mais elle n'est pas accompagnée de sanctions. L'ONU a demandé à Than Shwe de faire preuve de "la plus grande retenue", de libérer toutes les personnes arrêtées lors de la répression des manifestations et de relâcher Aung San Suu Kyi ainsi que tous les prisonniers politiques.
Le Conseil des Droits de l’Homme a également demandé au régime militaire "d’assurer l’accès à l’information des médias pour le peuple du Myanmar". "Les autorités birmanes ne doivent plus croire que leur isolement auto-imposé les empêche de rendre des comptes", avait averti en ouverture de la session Louise Arbour, Haut commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme.
Quant au rôle de la société Total en Birmanie, selon une information belge, il serait loin de celui qu'on pense : Total joue le jeu de la dictature pour conserver ses parts de marché en redistribuant notamment une partie de ses bénéfices à la junte ! Plusieurs pays ont souhaité prendre des sanctions contre la société.
6 octobre 2007 : A l'initiative d'Amnesty International, plus de cent mille personnes ont manifesté contre le régime militaire birman dans plus de 30 capitales du monde, notamment à Wellington, Canberra, Bruxelles, Paris, Londres, New York,... Le régime détient toujours un bon millier d'opposants dont une majorité de moines bouddhistes.
12 octobre 2007 : Quatre dissidents pro-démocrates dont une femme ayant un jeune enfant ont été emprisonnés par la junte. Des témoins exilés à Bankgok, en Thaïlande, pays frontalier avec la Birmanie, déclarent que les prisonniers feraient l'objet de maltraitance, de torture et de privation de sommeil.
Entre-temps, l'ONU et l'Europe continuent leurs actions diplomatiques, alors que nous savons bien qu'il ne sert à rien de discuter avec Than Shwe qui prétend toujours conduire son pays vers la démocratie...
On peut déjà s'attendre à ce que les sanctions occidentales aient peu d'effet si ce n'est d'agacer encore un peu plus Than Shwe et ses sanguinaires acolytes.
L'Europe n'a plus investi en Birmanie depuis plusieurs années, tandis que l'Inde et la Chine ont tout intérêt à garder le contact avec leur voisin pour des raisons économiques mais aussi géopolitiques. S'il y avait une nation avec laquelle l'ONU devrait discuter, c'est bien la Chine.
De gros nuages noirs planent donc toujours au-dessus du Myanmar qui ne demande qu'à vivre en paix et en toute liberté.
Pour plus d'information, vous trouverez sur le site du "Nouvel Obs" un compte-rendu heure par heure (plus ou moins à jour et complet) des manifestations en Birmanie. Consultez également les blogs Burma et Burma Digest.

vendredi 21 septembre 2007

La scientologie règle ses comptes avec la psychiatrie

La scientologie règle ses comptes avec la psychiatrie, au coeur de Bruxelles, par le biais d'une exposition organisée par une "Commission des citoyens pour les droits de l'homme" (CCDH) qu'elle a créée.
Si la secte cherche visiblement toujours à recruter des donateurs et des sympathisants, elle a en tout cas oublié de se présenter ouvertement... Rappelons-lui donc les bonnes manières et dévoilons par la même occasion les mensonges qu'elle propage.
Pourquoi la scientologie s'en prend-elle aux psychiatres ?
Sous le couvert d'un nom proche de celui de la Ligue des doits de l'homme, histoire de semer la confusion dans nos esprits - mais nous ne sommes pas dupes -, le CCDH s'attaque aux psychiatres (des psychologues soignant cliniquement les maladies mentales) parce que sont les seuls qui sont capables de décortiquer les pratiques peu louables des scientologues en mettant en évidence les dérives sectaires de cette "Eglise" mise au pilori dans plusieurs pays européens dont la Belgique et la France.
Une exposition "anti-psy" choquante
Examinons en détail cette exposition grand public et soi-disant "citoyenne", et déchiffrons le message qu'elle nous présente.
Le titre de l'exposition qui occupe, depuis le 12 septembre, un espace central au sous-sol de la "Galerie Louise", au coeur de Bruxelles (Ixelles), à 150 mètres du Palais de Justice, est beaucoup plus anodin que le contenu de ladite expo.
En effet, quand l'affiche évoque les "abus" de la psychiatrie, c'est en réalité à une attaque en règle que le CCDH se livre dans ses 14 "tableaux" télévisés (et dans d'autres, en carton).
Pour la scientologie, et pour résumer, la psychiatrie est une "fraude". Il faudrait admettre "l'horrible vérité" à son sujet, qu'elle n'existerait "que pour l'argent", qu'elle tuerait davantage que les guerres, aux Etats-Unis par exemple avec 1.1 millions de décès dans les hôpitaux psychiatriques - malgré un coût des soins de 69 milliards de dollars par an.
Cela va même jusqu'à mettre en scène le régime nazi (avec des photos d'Hitler) pour critiquer la psychiatrie moderne, jusqu'à l'affirmation de liens prétendument coupables entre cette science en général et l'industrie pharmaceutique, ("Industry of Death"), ou encore à la mise en cause virulente de médicaments (Serentil, Zyprexa, Ritalin, Xanax, etc.). Il est même question d'un "plan d'ensemble pour dominer la culture", quand ce ne sont pas des "asiles d'aliénés" ayant pour rôle "d'assujettir le malade mental".
Vraiment, on en passe et des meilleures, car il faut des dizaines de minutes pour recevoir tous les messages délivrés par la CCDH, avant d'en arriver au 14e écran de TV, qui présente cette "commission" et indique comment on peut agir (contre la psychiatrie s'entend).
Ensuite, la sortie... où le visiteur peut encore répondre à un questionnaire apparemment anodin, mais où il est invité à livrer ses coordonnées, avec acceptation éventuelle qu'elles figurent dans le fichier de la CCDH ! Mais où donc est le problème, hormis une opposition viscérale à la psychiatrie, me direz-vous ?
Eh bien, comme c'est dit très brièvement dans le même dernier tableau 14, c'est que la CCDH a en réalité été créée par l'Eglise de scientologie, restant ensuite son satellite (elle avait d'ailleurs été perquisitionnée en même temps que la scientologie par le juge Van Espen, en 1999, en Belgique).
Une organisation criminelle ayant pignon sur rue
Or cette "Eglise" est tenue dans plusieurs pays pour une secte. Le Parlement belge l'avait évoquée comme telle, lors d'une commission parlementaire en 1997.
Plus proche dans le temps : on avait appris voilà peu (La Libre Belgique du 4 sept.) que 14 personnes (morales et physiques) appartenant à la scientologie belge ou la constituant (y compris l'ASBL "Scientologie de Belgique") étaient poursuivies pour plusieurs faits relevant du droit commun.
Le Parquet fédéral venait de tracer son réquisitoire en demandant que ces 14 inculpés "présumés innocents" soient jugés pour (en tout ou en partie) extorsion, escroquerie, exercice illégal de la médecine, entrave à la pratique de la médecine, non-assistance à personne en danger, infractions à la loi sur le commerce, infractions à la loi sur le respect de la vie privée, association de malfaiteurs et, enfin, organisation criminelle, excusez du peu.
On est donc surpris qu'une exposition, haineuse à dire vrai et mise en place sinon par l'"Eglise", du moins par une de ses émanations, trouve place à Bruxelles sans susciter de réactions. Après tout, les "psys" y sont insultés et la santé des gens, mise en danger. On peut en tout cas le craindre, puisqu'il y a appel au boycott d'une branche majeure de la médecine et que cet appel vise aussi des personnes fragilisées, plus concernées par la psychiatrie. Soyons donc vigilants et dénonçons ces dérives sectaires.
Pour plus d'information consultez l'article publié sur le site du quotidien La Libre Belgique le 18 septembre et la suite donnée à cette affaire publiée le 21 septembre 2007, dont une proposition de loi.

lundi 27 août 2007

De nouvelles caricatures "scandaleuses" du Prophète

L'Iran a convoqué ce 27 août 2007 Gunilla von Bahr, chargée d'affaires suédoise en Iran, pour protester contre la publication dans un journal suédois d'une caricature du prophète Mahomet avec un corps de chien, a indiqué Anna Björkander, porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères.
Les autorités iraniennes ont dit à Mme von Bahr que ce dessin était "une offense au prophète Mahomet", a précisé la porte-parole en refusant de donner d'autres détails de la rencontre.
La caricature de Mahomet représenté avec un corps de chien par l'artiste suédois Lars Vilks dans le journal Nerikes Allehanda, la semaine dernière.Cette caricature, présentée à droite, réalisée par l'artiste suédois Lars Vilks avait été publiée le 18 août dernier dans le journal suédois "Nerikes Allehanda" de Örebro, après que plusieurs galeries d'art suédoises eurent refusé de présenter cette série du prophète avec un corps de chien, de peur des protestations de la communauté musulmane.
Le journal avait utilisé ce dessin pour accompagner un éditorial sur l'autocensure et la liberté de religion. "L'éditorial critiquait le fait que les dessins de Vilks avaient été rejetés de peur des réactions qu'ils pourraient provoquer", a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du Nerikes Allehanda, Ulf Johansson.
Deux jours plus tôt, une semaine après la publication, un groupe d'environ 60 musulmans avaient manifesté contre la publication de cette caricature.
Commentaires
On conçoit que certains musulmans puissent être choqués par cette caricature, et je serais tout aussi choqué de voir une croix du Christ, un Bouddha ou tout autre signe religieux endommagé. Mais, en Europe, nous vivons en démocratie et chacun a le droit de s'exprimer !
En fait, tous les jours je suis encore plus choqué de voir les centaines de sans-abris ou de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans les rues de nos villes, quand en parallèle, à tous les niveaux de pouvoir, des profiteurs détournent l'argent public !
Ceci dit, il est tout de même triste de constater que les démocraties se font intimidées par des musulmans extrémistes, quand ces derniers n'instrumentalisent pas la presse occidentale !
En aucun cas il ne faut céder au chantage, d'aucune sorte. Nous vivons dans des pays démocratiques qui ont payé cher le droit de s'exprimer librement. Bientôt si ça continue, la liberté d'expression fera des victimes en Occident !
Rappelons que mercredi s’ouvre le procès de "Charlie hebdo" au tribunal correctionnel de Paris. Le magazine est attaqué pour "injure publique à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion" par la Grande Mosquée de Paris.

lundi 6 août 2007

Hommage à Mgr Jean-Marie Lustiger (1926-2007)

Le cardinal Jean-Marie Lustiger est décédé le 5 août 2007 à Paris, à 80 ans, des suites d'un cancer. Mgr Jean-Marie Lustiger le 5 août 2007. Document Reuters.
L'archevêque de Lyon Philippe Barbarin a rendu "grâce à l'extraordinaire énergie spirituelle" du cardinal Lustiger. "Je rends grâce à l'extraordinaire énergie spirituelle qu'il avait", a déclaré le Primat des Gaules sur RTL ce lundi, qui a salué en Mgr Lustiger "une intelligence vaste, luimmense, mettons même hors du commun (...) une belle culture".
Pour Mgr Barbarin, le "feu spirituel [qui brûlait] à l'intérieur" de l'ancien archevêque de Paris brûlait aussi parfois "ceux qui sont alentour." "Ce n'était pas toujours facile, dit-on, la collaboration avec lui. Mais la beauté de ce qu'il mettait en place se voyait assez rapidement et ensuite entraînait l'adhésion des autres", a-t-il témoigné.
"C'était à la fois un homme de dieu et un pasteur, c'est-à-dire un homme qui savait agir", a souligné l'archevêque de Lyon. "Il a touché la société française, il avait une manière d'entrer dans les débats de société (...) avec beaucoup de clarté et de simplicité, mais aussi de force.(...) On peut dire qu'il a touché avec les mots des hommes d'aujourd'hui les grandes questions de notre société." De cette action, nous sommes aujourd'hui bénéficiaires", a conclu Mgr Barbarin.
Un immigré juif converti devenu cardinal
Mgr Lustiger se présentait comme "un enfant juif immigré converti devenu cardinal". Aaron Lustiger est né le 17 septembre 1926, à Paris, de parents juifs pratiquants polonais, qui avaient fui la persécution. Il s'est converti au catholicisme à l'âge de 14 ans, durant la Deuxième Guerre mondiale.
Il fit ses études secondaires au lycée Montaigne à Paris, et au lycée Pothier à Orléans avant de poursuivre des études supérieures de lettres à la Sorbonne.
Elève au séminaire des Carmes de l'Institut catholique de Paris, il sera ordonné prêtre le 17 avril 1954. Jean-Marie Lustiger sera aumônier de la Sorbonne et des grandes écoles (E.N.S. de Saint-Cloud, Fontenay, École des chartes, École spéciale d'architecture) durant 15 ans.
Directeur du Centre Richelieu en 1959 (qui deviendra le C.E.P.), il sera responsable des aumôneries des nouvelles universités de la région parisienne.
Mgr Lustinger voit la révolte de "Mai 68" comme une "foire d'empoigne". En 1969, il devient curé de la paroisse du XVIeme, Sainte-Jeanne de Chantal, dans un quartier huppé de la capitale.
En 1979, Jean Paul II fait de lui l'évêque d'Orléans.
Mgr Lustiger.Le 27 février 1981, il devient archevêque de Paris, le diocèse le plus important de France. A ses yeux, tout y est à refaire. Il y restera durant 24 ans et ne quittera ses fonctions qu'en février 2005, à l'âge de 78 ans.
Sa route suivra celle du "pape polonais", qui le fait cardinal en 1983, et avec qui il partage le goût de la philosophie, l'intransigeance doctrinale et liturgique.
A la demande de Jean-Paul II, avec lequel il parlait yddish, le cardinal Lustiger se rendit à Auschwitz, pour obtenir le départ des Carmélites en août 1989. Il avoua que ce rendez-vous avec l'Histoire en "ce lieu de mort" fut très dur pour lui, sa maman étant morte à Auschwitz. Il se rendit également en URSS, en Afrique, en Israël, aux Etats-Unis, pour des missions ecclésiales, et non diplomatiques.
Mgr Lustiger reçut les insignes de docteur honoris causa des universités d’Augsbourg et de Melbourne, ainsi que de l’Université Loyola de Chicago. Rappelons que ce titre honorifique est attribué sur proposition d'un Conseil scientifique à une personnalité dont l'engagement et les oeuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'Université.
Élu à l'Académie française le 15 juin 1995, Mgr Lustiger sera titulaire du 4eme fauteuil, celui occupé antérieurement par le cardinal Albert Decourtray.
Mgr Lustiger fut également un auteur prolifique qui écrivit 24 livres en 30 ans.
Homme d'Eglise pourfendeur des religions païennes
Mgr Lustiger était considéré comme "la voix" de Jean Paul II, marquant son diocèse par son autorité morale et spirituelle. Médiatique, proche de la société civile, à l'aise dans tous les milieux sociaux, intellectuel charmeur, il ne dédaignait pas les mondanités. Mais jamais il ne s'est écarté des directives pontificales, qui parfois prenaient à contre-pied l'Eglise de France, considérée comme indocile.
Mais quelquefois l'Eglise prit du recul vis-à-vis de son protégé. Cet homme d'Eglise, juif dans le coeur, catholique par la foi, s'inquiétait des dérives de la société, ancienne et moderne. Homme d'ouverture, il récusa par exemple l'"esprit des Lumières", qu'il estimait être une source de néo-paganisme. Or reconnaissons que c'est grâce à ces philosophes néo-classiques du XVIIIeme siècle que s'est développé l'esprit intellectuel à travers des hommes comme Newton, Kant, Voltaire, Diderot ou Rousseau.
Mgr Lustiger dira la même chose dans son livre "La Promesse" publié en 2002, à propos des chrétiens des siècles passés, les traitant de menteurs et d'assassins : "on peut dire que l'attitude concrète des pagano-chrétiens à l'égard du peuple d'Israël est le symptôme de leur infidélité réelle au Christ ou de leur mensonge dans la pseudo-fidélité au Christ. C'est l'aveu involontaire de leur paganisme et de leur péché".
En fait, Mgr Lustiger se sentait investi d'une mission universelle dans l'Eglise, n'hésitant pas à se comparer au prophète Elie et même à Jean-Baptiste, prêchant une "repentance" bien dans le goût de Jean-Paul II. Son livre reprend entre autres les conférences publiques prononcées entre 1995 et 2002 "à l'invitation des plus importantes organisations juives qui, avertit le cardinal, elles-mêmes prenaient acte de l'œuvre de Jean-Paul II et me demandèrent d'en témoigner" à Tel Aviv, Paris, Bruxelles et devant le comité juif américain, à Washington. Il va sans dire que ses propos ont reçu un accueil pour le moins réservé au Vatican.
Comme pour s'excuser, Mgr Lustiger reconnaissait toutefois en 4eme page de couverture que "certains passages étaint... excessifs ou parfois déconcertants", mettant cela sur le compte de sa bonne foi. Très discutable.
Un combattant
Homme de foi et de caractère, Mgr Lustiger s'est exprimé sur des sujets graves : la défense de l'école privée, l'avortement et l'euthanasie, trois thèmes où il épouse les positions traditionnelles de l'Eglise tout en souhaitant responsabiliser plus l'Etat. Mais il s'est aussi opposé aux discriminations sociales, au chômage et en faveur de la paix et de la justice internationale. C'était un "curé d'avant-garde", comme le fut Jean Paul II.
Mgr Lustiger cocélébrant les funérailles de l'abbé Pierre le 26 janvier 2007 en la cathédrale Notre-Dame de Paris.Bien qu'il fut très engagé dans la reconciliation des Eglises, il n'accéda jamais à la présidence de l'Eglise de France. Il sera considéré comme "papabile" à la mort de Jean Paul II, mais avait démenti la rumeur, estimant "avoir atteint les limites de (ses) capacités". Mais il avait ses raisons.
En octobre 2006, il avait expliqué dans une lettre aux prêtres parisiens souffrir d'une "grave maladie" au "traitement lourd", ce qui freinait son activité. Le 31 mai 2007, il passait pour la dernière fois à l'Académie française pour faire ses adieux aux "Immortels". "Vous ne me reverrez pas", leur avait-il lancé. Mgr Lustiger avait concélébré le 26 janvier la messe de funérailles de l'abbé Pierre en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Jusqu'à la veille de sa mort, il resta conscient et subit sa maladie avec dignité.
Aaron, Requiescat in Pace.