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jeudi 5 décembre 2013

Nelson Mandela est mort (1918-2013)

Nelson Mandela, héros de la lutte contre le régime raciste d'Apartheid et premier président noir de l'Afrique du Sud démocratique, est mort jeudi 5 décembre 2013 à l'âge de 95 ans, a annoncé le chef de l'Etat Jacob Zuma à la télévision.
"Madiba" Nelson Mandela.
"L'ex-président Nelson Mandela nous a quittés (...) il est maintenant en paix. La Nation a perdu son fils le plus illustre", a déclaré le président Zuma lors d'une intervention en direct peu après 21h30 GMT.
Nelson Mandela avait été hospitalisé pendant trois mois en milieu d'année suite à une rechute d'une infection pulmonaire notamment. Il avait ensuite été ramené chez lui, dans sa maison de Johannesbourg qui avait été équipée médicalement.
Leader de l'ANC et du combat des Noirs contre la ségrégation de l'Apartheid qui régna entre 1948 et 1994, luttant en faveur de la liberté du peuple, Nelson Mandela a passé 27 ans de sa vie en détention, dont 18 ans dans l'enfer de la prison de Robben Island à casser des cailloux.
Libéré en 1990, le plus célèbre prisonnier politique du monde devint quatre ans plus tard le premier président noir démocratiquement élu d'Afrique du Sud.
Le décès de Nelson Mandela a suscité une grande émotion dans le monde entier tant ce qu'il représente touche aux aspirations de tous les hommes et aux fondements même de notre société.

Le peuple sud-africain n'oubliera jamais qu'il doit sa liberté à Madiba. Document AFP.
Rappelons-nous le combat de Nelson Mandela. Retournons sur les traces de cet homme hors du commun qui lutta toute sa vie contre toutes les formes d'injustices et d'oppressions pour comprendre combien son parcours fut exemplaire et une source d'inspiration.



Au terme de son mandat politique et son droit à une retraite bien méritée, Nelson Mandela rappelle que son action se poursuit à travers les trois fondations qu'il créa afin de continuer à combattre toutes les formes de ségrégation, à encourager la lutte contre le Sida, venir en aide aux enfants orphelins et handicapés et aider les jeunes à acquérir les compétences nécessaires au développement de l'Afrique du Sud.

"Asimbonanga" (Nous ne l'avons pas vu) avec Nelson Mandela en 1999.

Dernières nouvelles
Un hommage public au cours duquel furent invités tous les chefs d'états et personnalités du monde eut lieu le 10 décembre 2013 au Soccer City Stadium de Soweto. Parmi les orateurs, on entendit Winnie Mandela, ses enfants, Andrew Mlangeni, le président Barack Obama et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon parmi d'autres personnalités qui ont souligné le combat et les valeurs de Nelson Mandela.
Nelson Mandela sera inhumé le 15 décembre 2013 à Qunu, le village de son enfance.
Pour plus d'informations
Ubuntu ou le combat de Nelson Mandela, (sur le site LUXORION)
Un long chemin vers la liberté, Nelson Mandela, 1994 (sa biographie)
Nelson Mandela Foundation

lundi 20 décembre 2010

Vacances et assurance voyage multirisque

L'hiver frappe à notre porte et la neige a déjà fortement perturbé le trafic. C'est vraiment pas de chances pour les touristes et les voyageurs qui n'ont pas souscrit d'assurance voyage et sont bloqués les uns à l'aéroport, les autres sur le lieu de leur vacance...
Etes-vous par exemple certain que votre assurance voyage vous rembourse votre réservation (avion, hôtel) si les intempéries et notamment la neige vous empêche de vous présenter à l'aéroport ?
N'y pensez même pas si vous avez réservé un vol low-cost à 25€; l'assurance que propose la compagnie aérienne, bien que pouvant être utile, risque de vous coûter plus cher que le vol ! Soyons sérieux.
L'assurance voyage est un service généralement proposé par les compagnies aériennes mais de plus en plus d'organismes de voyages et de compagnies d'assurances proposent ce service à leurs clients (les tours operators).
Bien que payante une telle option offre de nombreux avantages auxquels il est important de songer quand on voyage à titre privé ou professionnel.
L'assurance voyage
L'assurance voyage standard dite classique ne couvre pas le risque d'annulation et ne vous remboursera donc pas votre voyage !
En fait vous devez souscrire une assurance voyage tout risque ou multirisque pour obtenir ce remboursement. Elle coûte au moins deux fois plus cher que l'assurance classique mais vous êtes assuré d'être remboursé en cas de problème.
Seule condition, prouver à l'assureur que vous avez essayé d'arriver à l'aéroport mais en avez été empêché (appel GSM, témoins, photos, PV, etc).
L'assurance multirisque annuelle de Mondiale Assistance par exemple ne coûte que 19€. Elle couvre les événements suivants :
- L'annulation jusque 5000€
- Les dommages aux bagages jusque 1000€
- L'assistance au voyageur (accident, maladie et imprévu, assistance juridique, etc)
- Les frais médicaux et d'hospitalisation d'urgence à l'étranger jusqu'à 75000€
- La responsabilité civile à l'étranger jusqu'à 4500000€
- L'interruption de séjour jusqu'à 5000€
American Express propose un Pack Multirisque Médical+Annulation couvrant des montants bien plus élevés pour 60€ (assurance temporaire) ou 218€ (assurance annuelle) par personne.
L'assurance Visa Premier couvre des risques similaires de même que MasterCard (paiment par carte Gold ou Platinum).
Enfin Europ Assistance ne propose pas d'assurance annulation mais offre toutes les autres prestations dans des situations d'urgence (médicale, hospitalisation, juridique, chauffeur, assistance neige, etc).
Remboursements
L'assurance voyage tire ses effets en fonction des prestations et des prestataires. Ainsi le remboursement des frais sur le lieu de séjour peut être immédiat alors que le remboursement du ticket d'avion survient au plus tôt dans la semaine qui suit l'incident.
Vous prolongez votre séjour ? Prolongez votre assurance !
Note importante sur laquelle évidemment les assureurs et voyagistes ne s'étendent pas, si vous prolongez votre séjour à l'étranger au-delà de 90 jours, vous devez demander à votre assureur une prolongation de votre assurance hospitalisation et rapatriement. Si vous ne le faites pas, vous ne serez plus protégé et en cas d'accident TOUS les frais (médicaux et rapatriement) seront à votre charge.
Pour information, un séjour de plusieurs semaines dans un hôpital et un rapatriement par avion saintaire depuis l'Asie vers l'Europe par exemple revient entre 50000 et 70000 € par personne.
Ceci dit, passez un bon séjour !

mardi 29 juin 2010

Création du délit de "violence psychologique"

Le Parlement français a adopté à l'unanimité début juin 2010 une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes qui prévoit notamment la création d'un délit de "violence psychologique".
La proposition de loi des députés Danielle Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP) est définitivement adoptée.
Malgré cette loi se pose le problème de la définition et de la preuve.
Le délit de violence psychologique est défini par "des actes répétés, qui peuvent être constitués de paroles et/ou d'autres agissements, d'une dégradation des conditions de vie entraînant une altération de la santé physique ou mentale".
La preuve peut être constituée de documents électroniques (message sur répondeur, vidéo, SMS, e-mails, etc) bien que la preuve la plus probante reste le certificat médical.
La peine maximale encourue est de trois ans d'emprisonnement et 75000 € d'amende.
En France, sur les 80000 appels reçus tous les ans par le numéro d’écoute sur les violences conjugales (le 3919), 84% concernent des violences psychologiques.
Selon le gouvernement français, 675000 femmes ont été victimes de violences entre 2009 et 2010, 166 femmes sont décédées en 2007 et 156 en 2008. Les meurtres au sein du couple représentent près de 20% de l'ensemble des homicides.
Les tribunaux français ont traité 59427 dossiers concernant la violence congugale tandis que le nombre de personnes condamnées pour ce motif est passé de 10684 à 16773 entre 2005 et 2008.
Pour plus d'information consultez l'article La violence conjugale, un mal de société.

dimanche 15 mars 2009

La Déclaration universelle pour le bien-être animal

Les médias n'en parlent pas souvent mais il est toujours nécessaire de soutenir la Déclaration universelle pour le bien-être animal.

Vous pouvez aider la Société Mondiale pour la Protection des Animaux (WSPA) à faire reconnaître l’importance des animaux et à les protéger partout dans le monde en devenant l’un des 10 millions de signataires de cette campagne qui est toujours ouverte.
Actuellement cette pétition n'a recueilli qu'environ 2 millions de signatures. Il manque sans doute la vôtre. Pourquoi ?
Car les animaux et le traitement qui leur est réservé ou infligé sont importants aux yeux de tous, des vôtres aussi si vous avez pitié des animaux qui subissent des traitements cruels par simple plaisir (pour préserver la "tradition" disent certains, pour tuer le temps disent les autres) ou pour de soi-disant recherches en cosmétologie, en zoologie voire "artistiques" quand il ne s'agit pas de les amener plus rapidement à l'abattoir ou dans votre assiette !
Il existe aujourd'hui des méthodes alternatives, informatiques ou chimiques. Il reste bien entendu des progrès à faire, mais on peut éviter bien des souffrances aux animaux.
Quant aux "charcutiers" dans le sens péjoratif du terme et tous ceux qui prennent plaisir à martyriser les animaux, le législateur leur a déjà réservé une place... dans la cage d'une prison !
Inventaire de la cruauté envers les animaux
A l'inverse de la Chine où la violation des droits et la cruauté sont encore localement érigés en "style de vie", ne nous voilons pas la face.
N'oublions pas qu'il existe toujours des actes de cruauté envers les animaux domestiques en Europe : en Bulgarie, en Espagne, en France, en Hongrie, en Moldavie, au Portugal, en Roumanie, en Serbie, en Turquie sans parler de réglementations bafouées en Suisse ou en Belgique concernant le trafic de fourrure, d'ivoire ou d'animaux exotiques protégés.
Dans certains pays de l'Est, des enfants n'hésitent pas à crever les yeux des chiens ou des chats ou à leur enfoncer des clous dans la peau pour passer le temps le jour de Noël. Ailleurs, ils écartèlent parfois des grenouilles à vif ou les gonflent avec une paille dans l'anus jusqu'à ce qu'elles explosent.
En Europe centrale, une tradition purement ludique et sportive permet de lancer des chiens comme des sacs de sable. Dans le sud de la France et en Espagne, certains maires tolèrent les corridas et que l'on blesse à mort des taureaux à coups de piques en acier.
Sur certains marchers provinciaux de Belgique et d'ailleurs, des fermiers sadiques n'hésitent pas à blesser à mort des bovins ou des chevaux épuisés pour les conduire à l'abattoir.
Ailleurs dans le monde, à l'abri des regards indiscrets, des chasseurs brûlent la fourrure du gibier ou déplument des oies à vifs.L'expérimentation animale.
Enfin en Asie du Sud-Est, certains parient sur des combats de coqs où les pauvres gallinacés sont munis d'éperons en acier.
Pire encore, certains marchands asiatiques brisent les pattes des animaux pour éviter qu'ils ne s'échappent ou pour soi-disant rendre leur viande plus suave, ils placent une boîte de conserve sur le museau des chiens en guise de muselière quand ils ne les dépecent pas vivants !
Sans parler de l'expérimentation animale qui est toujours pratiquée en Europe et qui concerne plus de 12 millions d'animaux (chats, chiens, chevaux, singes, lapins, oiseaux, ovins, caprins, souris, poissons,...) auxquels on inflige des souffrances inutiles allant parfois jusqu'à la vivisection.
Trois pays réalisent 50% des tests sur animaux : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
En 2007, on estimait que 800 millions d'animaux dans le monde mouraient chaque année dans les laboratoires.
Au vu de cet insoutenable inventaire de la cruauté humaine envers les animaux, on ne peut que réagir sous le coup de l'émotion bien légitime et exiger la fin de ces pratiques sadiques et barbares.
Aidez votre gouvernement à reconnaître l’importance des animaux. Montrez lui à quel point les animaux sont importants à vos yeux et méritent plus de respect.
Rappel de quelques scandales à ce sujet

lundi 31 mars 2008

Vargas : "l'art" de faire crever les chiens (rappel)

En 2007, un homme qui se dit "artiste" a fait crever un chien dans une salle d'exposition et compte réitirer son geste lors d'une Biennale culturelle qui se déroulera en 2008 au Honduras !
N'oubliez pas de signer la pétition contre l'exposition de ce malade nommé Guillermo Vargas Habacuc. A ce jour la pétition compte déjà plus de 1.6 millions de signatures et se complète de dizaines de signatures chaque seconde.
Plus d'information dans cet article.

jeudi 13 décembre 2007

Moulinsart accusée de ne pas payer le droit d'auteur

Alors que la société Moulinsart gère d'une main de fer les droits d'exploitation des oeuvres d'Hergé et est très à cheval sur le droit d'auteur, elle vient une nouvelle fois de se faire remarquer en ne respectant pas elle-même la législation sur le droit d'auteur, a annoncé la télévision belge "La Une" dans son journal télévisé du 13 décembre 2007.
Un photographe qui détient de nombreux clichés d'Hergé a vu à sa grande surprise l'une de ses photographies reproduite sans sa permission et sans versement de droit d'auteur dans un livre biographique consacré au dessinateur belge publié récemment par la société Moulinsart.
Le photographe s'est également étonné que le portrait en question correspondait exactement à l'image qu'il avait publiée dans un livre, à la seule différence que l'image originale en couleurs a été reproduite en noir et blanc et visiblement scannée de son livre.
En effet, la photographie originale s'étend sur une double page alors que la photographie utilisée par Moulinsart ne reprend que la partie droite, coupée à l'endroit exact de la reliure centrale.
Le photographe reconnaît qu'il a bien donné certaines diapositives originales à la société Moulinsart mais rappelle que cela ne retire nullement l'obligation de la société de respecter le droit d'auteur et de demander la permission avant d'utiliser des documents qui ne lui appartiennent pas.
Interrogé à ce sujet, le représentant de Moulinsart a prétendu que le cliché incriminé n'a pas été scanné du livre. La photographie en question serait en leur possession et aurait été classée "par erreur" parmi celles appartenant au domaine public et libres de droits.
Moulinsart a précisé qu'il allait corriger cette "erreur" et payer le droit d'auteur conformément à la loi. Quant à la permission, visiblement Moulinsart la considère sans doute comme acquise !
Le photographe se demande maintenant ce qui va advenir de la photographie publiée. Affaire à suivre.
Notons que la biographie en question contient des photographies appartenant également à d'autres photographes qui ne se sont pas (encore) manifestés.
Il est tout de même curieux que Moulinsart ne commette jamais "d'erreur" en faveur des auteurs... Sapristi ! Cette société semble décidément avoir une bien curieuse interprétation de la loi.

dimanche 25 novembre 2007

Lutter contre les violences à l'égard des femmes

Nous commémorons ce 25 novembre 2007, la Journée mondiale de lutte contre les violences à l'encontre des femmes, symbolisée par un "Ruban banc" que portent les hommes.
La campagne du "Ruban blanc" est née à l'initiative d'hommes de l'Ontario et du Québec, au Canada, suite à un drame survenu le 6 décembre 1989 où un misogyne armé d'un révolver s'était introduit à l'Ecole Polytechnique de l'Université de Montréal et avait tiré sur 14 femmes en criant "Je hais les féministes", avant de se donner la mort.
Depuis cet événement, chaque année, les hommes du monde entier célèbrent ce triste anniversaire en arborant publiquement un ruban blanc symbolisant leur désir de mettre fin à la violence à l'encontre des femmes.
Porter un ruban blanc, c’est s’engager publiquement à :
- ne jamais se rendre coupable de violence à l’égard des femmes
- ne jamais fermer les yeux sur ou cautionner cette violence
- ne pas chercher d’excuses aux agresseurs
- ne jamais se dire "les femmes l’ont bien cherché"
- convaincre les hommes violents de chercher de l'aide.
La douleur silencieuse des femmes
A travers les ONG, les personnes sensibilisées par ce problème veulent attirer l’attention des hommes violents et des autorités sur la violence envers les femmes, un phénomène que trop de gouvernements ne considèrent pas encore comme une affaire publique mais strictement privée, qui se règle "en famille" et à l'abri des regards !
Cette violence à l'encontre des femmes est en effet un phénomène généralisé voire banalisé qui touche une large proportion de femmes dans le monde.
S'il est surprenant qu'Amnesty International ne soutienne pas directement cette journée, en Belgique, l'ONG dénonce les violences et les viols en particulier contre les femmes en République démocratique du Congo.
Il faut également dénoncer les violences physiques et psychologiques dont sont victimes les femmes dans les pays animistes, musulmans et hindous (excision, viol, lapidation, réclusion, immolation, brûlures au vitriol, etc) et les atteintes à leurs libertés.
Plus près de chez nous, citons également le traitement scandaleux dont sont victimes les domestiques dans les ambassades et autres lieux privés du chef de patrons sans scrupules, conduisant ces femmes à l'état d'esclaves modernes.
Sans oublier la traite des êtres humains et des femmes en particulier à des fins sexuelles, une autre forme d'esclavage et de violence qui se pratique partout dans le monde.
Enfin, dans nos démocraties soi-disant respectueuses des droits de l'homme, la violence conjugale concerne une femme européenne sur cinq !
Heureusement, dans plusieurs pays cette violence gratuite n'est plus considérée comme du domaine privé et les affaires ne sont plus classées sans suite. Mais parfois, comme en Belgique, cette décision n'a été prise que très récemment. Quand les femmes osent dire "non" à leur partenaire et portent plainte, les auteurs sont poursuivis au pénal.
Ainsi, en Belgique 3700 dossiers sont ouverts chaque année pour des faits de violence conjugale. En France, tous les 3 jours une femme meurt sous les coups de son partenaire !
Charia et démocratie
Le Coran.
Non seulement il faut changer les mentalités des hommes envers les femmes en éduquant notamment les plus jeunes au respect de l'autre (la violence commence déjà chez les enfants), mais il faut également créer les lois adéquates et les faire respecter.
Or ce second principe est inapplicable dans les pays musulmans. Il existe environ 1.3 milliards de musulmans dans le monde dont 15 millions en Europe.
Dans les pays musulmans, la femme n'a pas d'existence légale en raison de l'application de la Charia, la "loi coranique" - qui n'a rien d'une loi mais d'un ensemble d'interprétations juridiques et éthiques - qui prime sur toute loi civile.
La Charia, c'est ce que dit le Coran, le prophète, et son interprétation n'est jamais transcrite sous forme de texte juridique, ce qui ajoute à la difficulté d'obtenir des jugements impartiaux ou basés sur la jurisprudence.
Dans ces conditions, un pays musulman ne peut pas devenir démocratique et respecter les droits humains fondamentaux. Pour y parvenir il doit devenir un Etat laïque, ce qu'une majorité de pays ont compris - 120 pays en l'an 2000, soit 62.5% des pays représentés à l'ONU - notamment la Turquie, mais chacun sait que cela ne garantit pas le respect des droits de l'homme.
Le symbole du Taj Mahal
Mais même dans les pays musulmans, on peut changer les mentalités et éduquer les gens. Ainsi, en Egypte (90% de musulmans) et en Zambie (24-49% de musulmans et hindous), plus de 90% des femmes considèrent qu'il est normal qu'elles soient battues pour au moins une raison.Le Taj Mahal
C'est donc aux ONG de sensibiliser la population et les autorités sur l'importance de lutter contre cette violence à l'égard des femmes et à chacun de nous de dénoncer les abus, comme par exemple ce commentaire déplacé publié sur le site Extreme center.
Les musulmans violents à l'égard de leur femme et tous ceux qui considèrent que la femme n'a aucun droit et leur doit obéissance, devraient prendre exemple sur Mumtaz Mahal, ce musulman indien du 17e siècle qui aimait tellement son épouse Shah Jahan, qu'à la mort de celle-ci, il lui rendit hommage en construisant le palais du Taj Mahal, l'une des Sept merveilles du monde.

mercredi 17 octobre 2007

La liberté et la publicité de la qualité de Franc-Maçon

Il y a quelques jours, le blog Hiram faisait état du commentaire d'un journaliste du quotidien Libération, qui se sentait obligé de préciser la qualité maçonnique d'un élu français nommé à la tête de la Fédération Socialiste de Seine Saint Denis.
Certes, bien que les mentalités évoluent, cela n'avait rien d'étonnant de la part d'un journal de gauche socialisant, qui fut même d'extrême-gauche à une époque, mais l'auteur se demandait pourquoi on précisait cette qualité dans ce cas ci alors qu'on ne la cite jamais pour les autres élus (membre du club de pétanque, membre de Mensa, etc).
Certaines personnes (certains journalistes, magistrats, employeurs, nationalistes, évêques, etc) conservent donc des préjugés sur certaines sociétés civiles.
En 2007, cette intolérance devient intolérable et mérite quelques commentaires qui ne viendront que s'ajouter à ceux déjà publiés à propos d'une condamnation de l'Italie voici quelques mois justement au sujet de son intolérance vis-à-vis des fonctionnaires Franc-Maçons. A se demander ce que ces journalistes et autres magistrats extrémistes ont retenu de leur cours de déontologie et s'il n'ont pas obtenu leur diplôme par procuration ! Mise au point.
La Franc-Maçonnerie : rumeur et réalité
Certaines personnes portent leur discrédit sur la Franc-Maçonnerie soit a priori en se fondant sur des rumeurs soit sur base de quelques "affaires" portées en justice avec raison, mais qui malheureusement généralisent quelques dizaines de cas particuliers jusqu'à porter l'opprobe sur des millions de membres d'une confrérie tout à fait intègre. Là il y a amalgame et un danger pour le respect des valeurs démocratiques.
Le fond du problème est qu'en réalité le public confond l'institution et ses membres. Ce sont les rumeurs, l'actualité (les "affaires" de la loge P2, de Pierre Dassault, etc) et le devoir de discrétion des obédiences qui ont alimenté cette image d'antichambre du Pouvoir, tout à la fois scandaleuse, mystérieuse et empreinte de jalousie qui entoure cet Ordre séculaire.
La Franc-Maçonnerie n'a rien d'une secte, les gens n'y sont pas endocrinés ou harcelés et sont libres de partir, ce n'est pas une religion ou une mafia et dans la plupart des loges on ne discute pas politique ni religion, des idées propres à chacun.
La Franc-Maçonnerie est une société civile, philosophique et intellectuelle, certe discrète par tradition, secrète sur le parcours initiatique (spirituel) de ses membres, mais surtout honnête et humaniste : les Grands Maîtres pourront vous certifier qu'ils veillent au respect des libertés démocratiques, la probité, la liberté de conscience et d'examen notamment. C'est également valable pour chacun des Maçons
Contrairement au passé, la Franc-Maçonnerie s'est extériorisée et s'est ouverte au monde. Ses Grands Maîtres tiennent aujourd'hui des conférences, recoivent des journalistes, participent à des expositions, bref la Franc-Maçonnerie parle de ses motivations tout en conservant une certaine discrétion.
Rappelons que les loges maçonniques comptent parmi leurs membres des jeunes de 21 ans comme des retraités, des salariés comme des chômeurs, des fonctionnaires civils et militaires, des avocats, des chercheurs, des artistes, des commerçants, des mères au foyer, bref un éventail représentatif de la société.
Dire que la Franc-Maçonnerie est une société occulte et secrète et donc a priori "dangereuse" est un gros mensonge orchestré et entretenu par les profanes anti-maçonnistes comme l'on dit.
Pratiquement depuis sa création il y a près de 300 ans, ses rites et ses symboles ont été décrits publiquement et les bibliothèques regorgent de documents à son sujet. Les secrets, s'il y a, sont éventés depuis longtemps et en fait ne sont pas là où on les imagine.
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Quand un Maçon est nommé au titre de Grand Maître comme c'est le cas de cet élu français, il sait que son nom sera rendu public et doit en assumer les conséquences dans sa vie professionnelle. S'il est avocat ou magistrat, le barreau l'apprendra. Même chose s'il est fonctionnaire ou directeur de société.
Mais si cette personne est intègre, quel risque court-elle ? Aucun, si ce n'est celui de devoir supporter la critique des extrémistes et des intolérants comme dans le cas présent.
Pour plus d'information et une revue détaillée de ce sujet, consultez l'article sur la Franc-Maçonnerie qui contient également de nombreux liens externes.

mardi 16 octobre 2007

Situation des Droits de l'Homme en Chine

Pour un pays comme la Chine qui ne veut pas perdre la face aux yeux du monde, qui nous présente un éternel sourire aux lèvres et un discours flatteur, il a en tous cas perdu ce qui lui restait d'honneur, de tolérance, de probité et d'humanité si on en juge par le dernier rapport d'Amnesty International à propos de la situation des Droits de l'Homme en Chine. L'organisation de défense des droits humains a relevé 10 points en violation avec les Droits de l'Homme. Voici un résumé de ce rapport qui donne froid dans le dos.
Le mensonge des Jeux Olympiques
En avril 2001, le représentant du Comité de candidature chinoise aux JO de 2008, avait affirmé "En confiant à Pékin l’organisation des Jeux, vous contribuerez au développement des droits humains". Or, à ce jour, ces promesses ne sont toujours pas tenues, les violations des droits humains perdurent et s’aggravent : recours persistant à la peine de mort, à la rééducation par le travail et autres formes abusives de détention administrative, torture, harcèlement des défenseurs, censure des médias et d’Internet, expulsions forcées, répression des minorités ouïghoures et tibétaines, mouvements religieux et spirituels réprimés, en d'autres termes la Chine ne respecte par la charte des JO ni celle des Nations Unies. Voici le détail.
1. Peine de mort
La peine capitale vient d'être prononcée contre cette femme. Elle va être exécutée juste après le verdict, comme trois autres personnes accusées d'infractions à la législation sur les stupéfiants. Document AI.80 % des exécutions capitales dans le monde ont lieu en Chine. Officieusement, quelque 8000 personnes auraient été exécutées en 2006.
Il existe 68 "crimes" passibles de la peine de mort, dont 28 pour raisons économiques (la fraude fiscale par exemple), la pratique d'une religion non officielle, etc.
Les autorités chinoises admettent que les organes transplantés provient des condamnés à mort exécutés. Le magazine économique Caijing a précisé que 5% seulement des organes greffés viennent de dons libres et 95% de criminels exécutés.
2. Les internautes sous le contrôle de l’Etat
Des internautes continuent d’être surveillés, arrêtés et emprisonnés. Depuis 2000, le projet "bouclier d’or", dont le but était de promouvoir l’adoption des technologies de l’information et des communications de pointe pour renforcer le contrôle policier, permet d’établir un système de surveillance globale fonctionnant à partir de base de données donnant accès aux dossiers d’enregistrement de chaque citoyen. Des entreprises occidentales ont fourni des technologies permettant aux autorités chinoises de censurer Internet.
3. Torture et mauvais traitements
Malgré la ratification en 1992 de la Convention contre la torture, les mauvais traitements et la torture sont largement répandus en Chine. D’ailleurs, la plupart des aveux sont arrachés sous la torture et son utilisation généralisée a conduit à des erreurs judiciaires graves et inquiétantes.
4. Détention administrative
Des centaines de milliers de Chinois sont détenus dans des camps de rééducation par le travail ou dans des hôpitaux psychiatriques sans jamais avoir été jugés ou condamnés pour des peines dites mineures et dont la gravité est insuffisante pour qu’elles soient punies aux termes du code pénal. La durée de ces peines peut aller d’un an à trois ans et peut être prolongée d’un an. Ces peines sont fixées par la police sans inculpation, sans procès ni contrôle d’une autorité judiciaire. La police a un pouvoir illimité dans ce domaine.
5. Répression des mouvements religieux et philosophiques
Les membres d’organisations religieuses qui refusent de s’enregistrer officiellement dans les associations gouvernementales ou les membres de mouvements comme le Falungong, interdit depuis 1999, et autres mouvements décrétés hérétiques, font l’objet de détentions arbitraires, de tortures et de mauvais traitements. Parfois leurs membres sont exécutés.
6. Prisonniers d’opinion et défenseurs des droits humains
Les intellectuels et le slibre penseurs sont arrêtés et détenus pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et d’association.
Les chefs d’inculpation liés aux violations des secrets d’Etat et à la subversion, sont largement utilisés par les autorités chinoises.
Des manifestants du mouvement de Tiananmen de 1989 sont toujours en prison et les familles des disparus continuent à être harcelées par les forces de police.
Les membres du Parti démocratique chinois, interdit, ont été condamnés à de lourdes peines et sont toujours en prison.
7. Syndicalisme et droits des travailleurs
Le développement économique de la Chine et son entrée dans l’OMC, entraînent la reconversion de nombreux sites de production, la fermeture d’usines d’Etat et la multiplication d’usines privées peu soucieuses des conditions de travail.
Les syndicats libres et indépendants n’existent pas et les leaders ouvriers et ceux qui les aident, sont emprisonnés après des procès inéquitables et font l’objet de mauvais traitements en prison comme c’est le cas pour Yao Fuxin dont la santé s’est terriblement dégradée
8. Répression au Tibet
La répression contre la dissidence politique et le droit à la liberté de religion se poursuit dans la région autonome du Tibet. Plus de 130 Tibétains, principalement des moines et des moniales seraient toujours détenus en violation de leurs droits fondamentaux dont plus de la moitié à la prison de Drapchi à Lhassa.
Amnesty International ne dispose d’aucune information concernant la situation de Gendhun Choekyi Nyima, enlevé le 17 mai 1995 à l’âge de 6 ans avec sa famille par les autorités de Pékin, après sa désignation par le Dalaï Lama pour être le 11e Panchen Lama.
Récemment, les autorités chinoises ont reconnu que l’armée avait tiré le 30 septembre 2006 sur un groupe de 70 Tibétains qui tentait de gagner le Népal en faisant plusieurs morts.
9. Répression au Xinjiang
Depuis le 11 septembre 2001, la Chine continue de se réfugier derrière le prétexte de la "guerre internationale contre le terrorisme", pour justifier la répression menée contre des individus qualifiés de "séparatistes, terroristes et extrémistes religieux" appartenant à la communauté ouïghoure de la région autonome du Xinjiang à majorité musulmane.
Des milliers de personnes ont été emprisonnées, d’autres exécutées. La torture y est largement répandue.
En mai 2005, les autorités chinoises ont relancé au Xinjiang la campagne "Frapper fort" , permettant l’arrestation, la mise en accusation et la détention de personnes qui exercent pacifiquement leurs droits humains sous prétexte de crime de "mise en danger de la sûreté de l’Etat".
10. Situation des femmes
La situation des femmes est dramatique, notamment au Tibet et au Xinjiang. Des mesures de contrôle des naissances sont imposées par contrainte ou par force, les conditions d’avortement (jusqu’au neuvième mois) les mettent en danger.
La politique de l’enfant unique a conduit aux avortements sélectifs et à un déficit de la natalité féminine ; selon les régions, on compte entre 120 et 130 garçons pour 100 filles. La vente de femmes et la prostitution ne cessent de croître.
Le taux de suicide des femmes en Chine est le plus élevé du monde et touche une population essentiellement rurale (500 cas recensés par jour selon l’Expansion de novembre 2003) .
La question qui fâche
Que font nos gouvernements pour remédier à cette situation intolérable ? Sous le prétexte qu'il s'agit d'une Grande Puissance, de non ingérence ou par intérêt économique, on peut laisser les autorités d'un pays martyriser son peuple et violer les droits humains fondamentaux ?
Mais dans ces conditions, autant dire que l'Europe, l'ONU et l'OMC, sans parler des entreprises occidentales implantées en Chine, jouent le jeu de Beijing et participent implicitement à ces répressions et autres massacres ! Et après cela, vous voudriez que je vote dans mon pays pour des gens qui soi-disant me représentent ? Où est leur humanisme ? Réveillez-vous messieurs et mesdames les ronds-de-cuir !
Pour plus d'information, consultez également les autres articles dans la rubrique "Chine" de ce blog.
Si vous voulez agir et défendre les droits humains, consultez le site d'Amnesty International.

jeudi 13 septembre 2007

Dailymotion et MySpace condamnés en justice

Les sites Internet permettant de consulter des vidéos en streaming (en ligne) sont de plus en plus nombreux, pour citer au premier rang YouTube, Dailymotion, MySpace, Peekvid, Joox ou encore Youtbe.
Chacune de ces plate-formes permet aux utilisateurs de diffuser des vidéos sur Internet. Mais le système ne se cantonne pas à des vidéos amateurs et des milliers d’œuvres protégées par la propriété intellectuelle sont diffusées par ce biais.
C'est ainsi que pratiquement tous les jours des vidéos sous copyright sont retirées du site parce que les internautes ne respectent pas la législation. Mais sont-ils les seuls responsables ?
Tout comme avec le peer to peer (Cf les actions en justice de la Sabam en Belgique), la question de la responsabilité des plate-formes de streaming se pose : s’agit-il simplement de prestataires techniques d'un service Internet ou sont-ils au contraire de véritables éditeurs personnellement responsables du contenu mis en ligne ?
Les condamnations en France de deux sites emblématiques, Dailymotion et MySpace, apportent les premiers éléments de réponse.
Affaire Dailymotion
La responsabilité de Dailymotion est retenue en tant qu’hébergeur de contenus (TGI Paris, 13 juillet 2007, Christian C, Nord Ouest Production c/o Dailymotion).
Dans cette affaire, les producteurs du film "Joyeux Noël" poursuivaient la société Dailymotion pour la diffusion non autorisée de ce film sur leur plate-forme.
Le TGI de Paris ne tient pas compte de l'argument publicitaire mais privilégie une responsabilité des hébergeurs de contenus définis par la LCEN (Loi du 21 juin 2004, article 6-1-7).
Selon le tribunal, Dailymotion ne pouvait ignorer que le service qu’elle offrait serait utilisé principalement pour diffuser des œuvres protégées par le droit d’auteur et que le succès de l’entreprise supposait nécessairement la diffusion d’œuvres connues du public "afin d’accroître l’audience et les recettes publicitaires." En conséquence, la société Dailymotion est responsable et ne peut rejeter la faute sur les utilisateurs de son service "dès lors qu’elle leur fourni délibérément les moyens de la commettre."
Affaire MySpaceLa responsabilité de MySpace est retenue en tant qu’éditeur de contenus (TGI de Paris, Ordonnance de référé du 22 juin 2007, Lafesse c/o MySpace) .
Mais contrairement à l'affaire Dailymotion, dans son ordonnance, le juge des référés du TGI retient cette fois l'objectif publicitaire. "S’il est incontestable que la société défenderesse exerce les fonctions techniques d’hébergement, elle ne se limite pas à cette fonction technique ; qu’en effet, imposant une structure de présentation par cadres qu’elle met manifestement à la disposition des hébergés et diffusant à l’occasion de chaque consultation, des publicités dont elle tire manifestement profit, elle a le statut d’éditeur et doit en assumer les responsabilités".
Autrement dit, c’est parce que la société MySpace s’enrichit grâce aux publicités qu’elle diffuse sur chaque page de son site que sa responsabilité éditoriale est engagée, quand bien même elle n’est pas l’auteur de la page litigieuse.
En conséquence Myspace est condamné à verser à M. Lafesse 50000 € de dommage et intérêt pour son préjudice matériel, 3000 € pour le préjudice moral et 5000 € pour le dommage résultant lié à ses droits de la personnalité !
Conclusion
Selon le juriste Sulliman Omarjee, "Au final, ces deux décisions reviennent à sanctionner un modèle économique s’enrichissant sur les pratiques contrefaisantes d’autrui et à faire peser sur les exploitants de ces sites une véritable obligation de surveillance.
Cette dérive est regrettable car contraire à l’esprit de la loi : l’activité de ces plate-formes communautaires s’assimile à notre sens plus à un hébergement, l’éditeur demeurant l’auteur réel de chaque page. Dès lors, le critère de publicité ne devrait être utilisé que pour confondre l’hébergeur, qui mit en demeure d’empêcher l’accès à un contenu litigieux, n’obtempère pas et continue à engranger des recettes publicitaires. Dailymotion ayant fait appel de sa condamnation, osons espérer que les seconds juges corrigeront ce faux pas."
Pour plus d'information, consultez l'article "Streaming: Dailymotion et MySpace sont responsables !" publié sur le site juridique "Droit & Technologies" le 13 septembre 2007.

vendredi 31 août 2007

La liberté d’expression n'est pas garantie sur Internet

Si Internet semble synonyme de "conversation mondiale sans fin", selon la Cour suprême des Etats-Unis, le web devrait servir la cause de la liberté d’expression. Or cet outil de communication ne fait pas exception à la nécessité de l’encadrer, voire de la limiter.
Document T.Lombry
Apparaît alors la difficulté majeure dès qu’il s’agit de réguler les droits et libertés : trouver le juste compromis entre de multiples principes ayant chacun leur propre légitimité (sécurité et autonomie de l’individu par exemple).
Si l’équilibre est trouvé entre l’exercice de la liberté d’expression et sa régulation sur Internet, l’on pourra alors affirmer que la liberté d'expression y est garantie.
En revanche, dans l’hypothèse où la censure prendrait le pas sur la régulation, il faudra alors lever les boucliers car, à la question "la liberté d’expression est-elle garantie sur Internet ? " la réponse sera "non ! ".
Sachant cela, que constate-t-on en pratique ? Même dans nos démocraties, où nous avons durement combattu pour préserver nos libertés, la liberté d'expression n'est pas garantie. Comme le disent certains, "la lutte continue".
Pour plus d'information, le portail Juriscom a mis en ligne un fichier PDF de 6 pages abordant cette problématique. Cet essai fut réalisé pour le cours de droit de la responsabilité du Master II "Droit des technologies de l'information" de l'Université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ).

dimanche 26 août 2007

Voici comment Google censure les ONG en Chine

Voici comment Google censure ou dissuade l'accès au site des ONG défendant les Droits de l'Homme en Chine.
Si vous recherchez par exemple le site Internet du CHRD, la Chinese Human Rights Defenders, une ONG de défense des Droits de l'Homme en Chine, Google va rapidement localiser le site de l'organisation mais vous affichera d'abord le message suivant (ou cliquer sur l'image pour y accéder sur Internet, c'est sans danger) :
Google dans ses basses oeuvres en Chine.
Notons que le même message apparaît sur google.fr ou google.com; il est général.
Le message de Google est clair : "Attention - visiter ce site web peut être dangereux pour votre ordinateur ! Pour en savoir plus...", etc. Et Google vous arrête à cette étape.
Pour un internaute novice, ce genre de message d'alerte le déstabilise tout de suite et la majorité des gens ne vont pas insister, croyant sans discuter ce qu'on leur dit. Ils n'iront donc pas consulter le site concerné, dont ils recherchaient pourtant l'URL, à moins qu'ils soient sensibilisés aux problèmes des Droits de l'Homme, ou prennent la peine de réfléchir au sens de ce message.
Notons que le site StopBadware.org indiqué va dans le même sens que Google en censurant l'information, où plus exactement en publiant de la désinformation, comme on le voit très bien dans le lien indiqué à propos du CHRD.
Certains répondront que Google nous prévient simplement du fait que la page concernée contient des "objets asp" (des scripts pour élaborer des pages web dynamiques). Or des milliers d'autres sites et notamment les sites d'actualité les utilisent, et Google ne nous prévient pas...
Mais je vous invite à prendre "à vos risques" ainsi que le dit Google, la décision de cliquer sur le lien du crd-net.org mentionné à la fin du message (lien tout aussi inoffensif) pour savoir qui se cache derrière ce soi-disant site "dangereux" : c'est le CHRD ! Cette ONG défend notamment les cyberdissidents chinois et dénonce les arrestations arbitraires. Son site est également traduit en anglais.
Le même filtrage s'applique à tous les mots-clés que Pékin juge "subversif", et Google s'aligne...
Mais peu importe le filtrage et les intimidations de Google ou les prétendus motifs qu'invoque leur direction, l'action des dissidents chinois et du CHRD est répercutée sur le site Boxun et bien sûr par les agences de presse occidentales.
En revanche, Yahoo vous conduit directement sur le site du CHRD. C'est donc une action délibérée de Google.
Est-ce légal ?
Ce constat soulève une question de fond : dans nos démocraties, censées respecter à la lettre les chartes édictées par l'ONU concernant les libertés, et les directives du Parlement européen notamment qui les renforcent, Google peut-il effectuer ce genre de censure même sous le couvert d'une soi-disant mise en garde ? Car le message est trompeur.
Google n'a pas à filtrer l'information ni à la commenter, c'est un moteur de recherche. Il n'est là que pour nous proposer l'information, à nous de décider ce que nous voulons en faire, à personne d'autre. C'est ça la liberté.
Qu'en pense les avocats spécialisés en droits transversaux, la Ligue des droits de l'homme et les représentants du BEUC ? La question leur a été posée. J'attends leur réponse.
Rappelons que si vous souhaitez aider les cyberdissidents chinois à s'exprimer librement et sans risque, vous pouvez installer le logiciel Psiphon sur votre PC.

vendredi 24 août 2007

La répression des cyberdissidents continue en Chine

La répression politique des dissidents chinois s'accentue à l'approche du congrès du Parti Communiste, qui se tiendra en octobre 2008. Il n'y pas une semaine où des activistes, des écrivains et des journalistes ne sont pas emprisonnés. Même des femmes sont exécutées parce qu'elles défendent les Droits de l'Homme !
Document Reporters Sans Frontières.Il est décevant de constater que les autorités de Pékin ne respectent pas leurs promesses d'améliorer la situation des Droits de l'Homme avant les jeux olympiques qui doivent débuter le 8 août 2008.
La répression chinoise se cache derrière l'image d'une grande Chine accueillante, organisatrice des JO. Or un des principes au coeur de la charte olympique est "la préservation de la dignité humaine" et "le respect des principes éthiques fondamentaux universels" (également repris par l'OIT). On peut franchement renvoyer cet extrait pour action au Comité International Olympique et à son antenne en Chine, ce que des activistes n'ont pas hésité à faire.
Ne prenons que trois exemples récents, révélateurs de cette oppression omniprésente en Chine.
Arrestation de Lu Gengsong
L'ONG de défense des Droits de l'Homme, Chinese Human Rights Defenders (CHRD) a dénoncé l'arrestation, le 24 août 2007, du cyberdissident chinois Lu Gengsong à son domicile de Hangzhou (dans la province du Zhejiang, Sud-Est) par la police politique.
Comme les autres ONG préoccupées par le sort des dissidents et des activistes, Reporters Sans Frontières (RSF) a également dénoncé l'arrestation de Lu Gengsong. RSF a publié ce mois ci un rapport recensant 50 cyberdissidents et 30 journalistes emprisonnés en Chine.
M. Lu est âgé de 51 ans. Ce n'est pas un criminel. C'est un ancien maître de conférence. Il est l'auteur de nombreux écrits publiés sur Internet prônant la démocratie en Chine. Pour ces faits, est accusé du crime d’ "incitation à la subversion de l’Etat" et de "détention illégale de documents secrets" (les termes sont classiques). Il est actuellement détenu à la prison du district Xihu, près de Hangzhou. La fille du dissident, contactée par des journalistes du quotidien Boxun, a expliqué les conditions de l'arrestation de son père : "la police est venue chez nous ce matin à 8 heures. Ils ont demandé à parler à mon père, puis ils l’ont emmené et il n’est jamais revenu. [...] Par la suite, une dizaine de membres de la Sécurité d’Etat ont fouillé notre domicile. Ils ne sont partis qu’à 3 heures de l’après-midi, avec l’ordinateur de mon père.[...] Ils ont également pris mon ordinateur car mon père y avait enregistré des articles, ils ont tout fouillé. [...] Ils ont emmené avec eux ma mère pour l’interroger. [...] Lorsqu’ils l’ont interrogée, elle n’a pas été coopérative. Ils ont alors déclaré qu’elle aussi était suspecte [...]. Lorsqu’ils l’ont ramenée, ils nous ont remis l’ordre d’arrestation de mon père." La femme fut détenue pendant trois heures avant d'être relâchée. "Nous avons connaissance de la persécution exercée par le gouvernement à l'approche du congrès (du parti communiste) et des jeux Olympiques de l'année prochaine, et nous prêtons attention à cela", a souligné le CHRD.
Arrestation de Chi Jianwei
Lu Gengsong est en fait l'ami de l'écrivain indépendant Chi Jianwei, un membre du Parti Démocratique Zhejiang (ZDP), qui fut arrêté le 27 mars 2007 et jugé couplable "d'utiliser un culte pour saper le renforcement de la loi", selon les termes du tribunal du District de Shangcheng, à Hangzhou (province de Zhejiang).
Zhu Yufu, la maman de Chi Jianwei et Lu Gengsong. Document The Epoch Times.
Chi Jianwei a été condamné à 3 ans de prison. A l'annonce de cette nouvelle, sa maman, âgé de 85 ans, que l'on voit à gauche en compagnie de Zhu Yufu et de Lu Gengsong, a tenté de se suicider en sautant de son appartement. Heureusement, les amis de Chi l'ont arrêtée à temps.
Lors d'une interview au journal Epoch Times, elle a dit : "Je ne peux plus vivre... je pouvais difficilement respirer après avoir entendu la nouvelle. Il est mon unique enfant et je l'ai éduqué pour qu'il soit l'homme bon qu'il est, et à présent le voilà enfermé comme ça ! Je pourrais aussi bien aller en prison avec lui !"
Les amis de Chi et son avocat ont été outragés par le verdict, une condamnation jugée absurde, révélant un flagrant abus de pouvoir du système judiciaire chinois.
Plus d'une centaine d'activistes démocrates comprenant Wang Donghai, Lu Gengsong, Xu Guang, Ren Weiren, Zhu Yufu et Yang Zaixin, ont rédigé une pétition le 28 mars pour protester contre le verdict et récolter des dons pour aider la famille de Chi, à présent sans aucun revenu.
En octobre 2006, Chi avait déjà été arrêté par la police durant une manifestation pour les Droits de l'Homme, en compagnie de Zhu Yufu. Il fut libéré, mais la police fouilla son domicile. Pour réunir des preuves de ses activités subversives, la police politique convoqua plusieurs activistes démocrates dont Jin Biao, Xu Guang, Yang Jianming et Wu Yuanming. Suite à ces interpellations, le 21 novembre Chi fut accusé de soupçon et d'agir contre l'Etat.
Selon Zhu, Chi est une victime de la persécution politique, d'autant plus que toute la procédure pénale a violé la loi, le verdict ayant déjà été déterminé avant son procès !
Au tour des avocats
Si cela ne suffisait pas, RSF rapporte que le 31 juillet 2007, les autorités judiciaires chinoises ont décidé de ne pas renouveler la licence d'avocat de Li Jianqiang, l'un des rares à défendre les journalistes et les dissidents...
La Chine occupe le 163e rang (sur 167) dans le classement mondial de la liberté de la presse et d'opinion.
Rappelons que si vous souhaitez aider les cyberdissidents chinois à s'exprimer librement et sans risque, vous pouvez installer le logiciel Psiphon sur votre PC.
Pour plus d'information, consultez Amnesty International, le rapport annuel 2007 de RSF sur la Chine et le Comité Chine JO 2008.
Pour avoir une idée de la répression en Chine, consultez notamment les sites de l'Agence de presse Xinhua, Aujourd'hui la Chine, Study Times, ainsi que la version française du Quotidien du Peuple. Leurs propos sont édifiants !
Read an extract on this article in Chinese.

Psiphon, un programme pour contourner la censure

Ainsi que nous l'avons déjà évoqué, la censure sur Internet et la répression policière des internautes sévissent dans quelque 25 pays dans le monde, notamment en Chine et certains pays musulmans, où les citoyens "subversifs" sont emprisonnés durant 10 ans ou condamnés aux travaux forcés à perpétuité.
Dans ces conditions, les blogueurs hésitent à parler de leur vie quotidienne ou de la répression dont ils font l'objet au quotidien, sur Internet.
Le programme Psiphon
Face à cette situation alarmante, un groupe de chercheurs du Citizen Lab de l'Université de Toronto, au Canada, a élaboré l'année passée un programme informatique baptisé Psiphon dans le but de contrer la censure sur Internet imposée par les autorités de ces pays.
Psiphon a pour but de permettre aux internautes habitant dans les pays libres d'aider les internautes résidants dans les pays d'oppression à contourner la censure sur Internet.
Il permet aux internautes de consulter Internet ou de mettre à jour leur blog ou leur site Internet. En revanche, Psiphon ne supporte pas l'instant messenger, le chat, VOIP ni Skype.
Le système mis en place à travers Psiphon ne laisse aucune trace sur l'ordinateur de celui qui l'utilise dans le pays censuré, afin de ne pas mettre cet internaute en danger. Le serveur Psiphon crée un "réseau social" à petite échelle, basé sur une relation de confiance entre l'administrateur habitant dans un pays non censurée et un ou plusieurs utilisateurs habitant dans un pays censuré.
Pour accéder librement à Internet ou mettre à jour son blog par exemple, l'ordinateur de l'internaute sous surveillance envoie une requête cryptée à un ordinateur intermédiaire situé dans un pays sûr, non censuré. L'ordinateur peut-être placé derrière un router ou un firewall. A part l'administration des comptes utilisateurs et des ressources système, la transaction est transparence pour la personne qui travaille sur cet ordinateur intermédiaire. Cet ordinateur renvoie l'information également de manière cryptée.
Les informations entrent dans l'ordinateur de l'internaute sous surveillance par le port 443. Vous le connaissez implicitement, c'est le port "https", celui qui sert au transfert des données sécurisées par Internet, notamment les données bancaires.
On suppose en effet que "le pays qui applique la censure ne va pas couper les transmissions sur les canaux réservés aux transactions financières", a expliqué Ronald Deibert, le directeur du Citizen Lab.
En revanche, pour être en mesure de bénéficier des services de ce programme, l'internaute résidant dans un pays où Internet est censuré doit obtenir un login et un mot de passe de la part d'une personne de confiance (un administrateur de psiphonode) qui va servir d'intermédiaire. Celle-ci devra également laisser son ordinateur allumer pour que cet internaute puisse entrer dans la "zone libre" quand bon lui semble, Psiphon faisant office de serveur d'authentification sur Internet, en d'autre terme de "proxy web".
L'ordinateur intermédiaire assurant quelques traitements en local (TCP, SSL, HTML, etc), si vous gérez plusieurs utilisateurs et l'utilisez simultanément à des fins personnelles, il est prudent d'utiliser une machine assez puissante (> 1 GHz et > 256 MB RAM) sous peine de rapidement saturer le processeur.
Les internautes vivant dans des pays censurés qui souhaitent obtenir un login/mot de passe publient leur demande sur le forum "More siphon Communities" de Psiphon. Il suffit de leur répondre.
Si les données personnelles ne sont pas rendues publiques (pas même sur le forum du site qui peut-être consulté par les autorités chinoises), le système est relativement sûr. Vous trouverez plus de détails dans la FAQ, le manuel ainsi que le forum du site Psiphon.
Le programme Psiphon est d'autant plus utile qu'aujourd'hui les principaux hébergeurs de blogs établis à Canton, dont Yahoo et MSN, viennent de signer un pacte d'auto-discipline avec les autorités chinoises, une politique très critiquée en Occident car elle conduit directement ces sociétés à dénoncer les dissidents et les activistes aux autorités ! "J'ai toujours été intéressé par l'idée d'utiliser les ordinateurs pour apporter des changements sociaux et politiques", a dit Nart Villeneuve, le responsable du programme Psiphon.
Grâce à ce logiciel qui est distribué gratuitement, espérons qu'un peu plus d'internautes seront libres de s'exprimer dans les pays non démocratiques.
Si votre ordinateur est assez puissant, généralement allumé et connecté à Internet, vous savez ce qu'il vous reste à faire : téléchargez Psiphon et installez-le. De nombreux internautes n'attendent plus que vous pour s'exprimer enfin librement.
Pour plus d'information, consultez le site Psiphon qui met à votre disposition le logiciel, une FAQ, un manuel, le code source et un forum multilingue.
Parmi les autres programmes contournant la censure, il existe également JonDonym.

mercredi 22 août 2007

Vargas : "l'art" de laisser crever les chiens !

Le blog Analog relate qu'un homme qui se prétend un "artiste" a attaché un chien au mur d'une salle d'exposition dans une galerie d'art et l'a laissé mourir de faim devant les visiteurs insensibles à son agonie ! Vous avez bien lu, cet homme a laissé crever un chien volontairement !Photo G.Vargas
Cet homme s'appelle Guillermo Vargas Habacuc et vit au Costa Rica. Cela s'est produit fin 2007 dans la galerie d'art "Centro Nacional de la Cultura" (CENAC).
L'homme dit avoir demandé à des enfants de capturer un chien errant qu'il a baptisé sadiquement "Natividad" (Navitité). Il l'a ensuite attaché à un mur de la salle d'exposition jusqu'à ce que mort s'en suive.
Le comble, l'animal est mort de faim devant une enseigne écrite avec des croquettes pour chiens !
L'homme prétend avoir créé une oeuvre artistique sur la fragilité et la misère dans laquelle (sur)vivent tous les chiens en montrant ostensiblement un chien crever de faim dans la salle s'exposition, certains visiteurs ayant toutefois demandé futilement que le chien soit libéré.
Sur son blog, cruellement intitulé "El Perrito Vive" (le petit chien vivant), Vargas admet sans honte que le chien est mort le lendemain de sa présentation, que dis-je, de son sacrifice, mais prétend que le pauvre animal était "persécuté" (sic!) par les autres habitants et aurait de toute façon été tué. De plus, il était malade et ne s'alimentait plus. Photo G.Vargas.
Tout ce qu'il fit Vargas, confesse-t-il sur son blog, est de montrer publiquement comment crève un chien afin que tous sachent dans quelles conditions misérables ils vivent.
Voilà comment un soi-disant artiste lutte pour défendre les chiens !
Où est la notion d'art dans la mort d'un être vivant ? Il y a quelque chose qui m'échappe...
Comment peut-on pousser la cruauté si loin et obtenir le support d'une galerie d'art et même des visiteurs dans un pays soi-disant civilisé ? Comme les parents et les professeurs peuvent-ils prétendre éduquer leurs enfants et promouvoir des valeurs nobles comme l'amitié ou l'amour quand on présente de telles horreurs et un spectacle aussi terrifiant dans un "centre culturel" ? Comment dans ces conditions apprécier dans la même galerie d'art des oeuvres artistes de Michel Ange ou de Rembrandt ?
Photo G.Vargas.Ce malade n'a pas seulement tué un animal domestique mais il a organisé une démonstration sadique avec l'accord du centre culturel et du public ! N'aurait-il pas pu tout simplement publier un article sur le statut des chiens errants ou en parler avec une autorité concernée par le sujet ? De quel talent artistique se revendique Vargas ?
L'acte de cet "artiste" est doublement choquant quand on sait qu'il va renouveller son geste ! En effet, Guillermo Vargas Habacuc a été sélectionné pour représenter le Costa Rica à la prestigieuse "Bienal Centroamericana Honduras 2008" où il compte répéter son "expérience", qui n'est que torture, assassinat et humiliation dans le soi-disant intérêt de l'art !
Mais pour le responsable de la biénnale, "il est hors de question que la Biennale censure de quelque manière que ce soit un artiste". Et de préciser, ces artistes ont été choisis selon le jury sur base "d'oeuvres de grandes qualités et la cohérence excellente entre idée et sa représentation". A chacun de juger !
Signer la pétition
La voix du peuple consiste aussi à dénoncer la barbarie des êtres humains...
Voici le lien vers la pétition visant à s'opposer à la présence de Vargas à cette Biennale. Maintenant, laissez votre conscience décider si la cause le mérite ou non.
NB. Vous pouvez également porter plainte contre le contenu immoral du blog de G.Vargas en complétant un DMCA et en l'envoyant au service "Abuse" de Google (les gestionnaires du serveur Blogger sur lequel se trouve le blog de Vargas). Toutes les requêtes correctement complétées sont prises en compte.
Suite aux nombreuses plaintes, l'e-mail de la Biennale (bienalcostarica@gmail.com) n'est plus valide.
Dernières nouvelles
La pétition qui contenait en 2008 déjà plus de 2 millions de signatures a été envoyée au président du Costa Rica.
L'association italienne OIPA a annoncé que l'artiste a présenté des excuses publiques et promet qu'il ne parlera plus de la mort de cet animal comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art.
Sous la pression populaire Guillermo Vargas Habacuc a retiré les images faisant scandale de son blog "El Perrito Vive".
Les organisateurs de la Biennale, s'inquiétant de cette mauvaise publicité, ont demandé des explications à cet homme et ont remis en cause la légitimité de sa présence à l'exposition.
Franco Frattini, le vice président de la Commission Européenne a envoyé une lettre d'indignation aux médias, demandant entre autres que les portes de l'Europe restent close à ce soi-disant artiste.
L'histoire n'est pas terminée
Même en Europe, n'oublions pas qu'il existe toujours des actes de cruauté envers les animaux qu'il s'agisse de chiens, de chats, de chevaux, de vaches, de taureaux, de porcs ou encore d'ours maltraités : en Bulgarie, en Espagne, en Hongrie, en Moldavie, au Portugal, en Roumanie, en Serbie, en Turquie sans parler de réglementations bafouées en Suisse, en France, en Belgique ou ailleurs.

mardi 17 juillet 2007

De Godon à DADVSI : la lutte contre le piratage

Alors que la Sabam vient de mettre les principaux opérateurs belges de service Internet en garde contre le piratage peer-to-peer (P2P), on apprend que le groupe français de rock libre Godon continue de partager et diffuser librement ses morceaux musicaux.
Document EUCD et http://jmtrivial.info/ sous licence GPL.La loi DADVSI
Cela fait bientôt un an que la France a créé la loi DADVSI (Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information), adaptation française de l'EUCD (European Copyright Directive), le pendant européen du DMCA américain, dont le texte fut publié au Journal Officiel le 3 août 2006. Reste bien sûr à l'exécuter, à contrôler les citoyens qui seraient en contravention avec celle-ci.
Cette loi qui a fait couler beaucoup d'encre et qui rencontre toujours beaucoup d'opposition, tant de la part des entreprises que des associations de consommateurs, fait suite à la directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 mai 2001 proposant aux Etats membres d'harmoniser certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information.
La loi DADVSI est très mal perçue des Français qui voient en elle leurs libertés s'effilocher encore un peu plus plus dans un Etat soi-disant de droit, et notamment à propos de leur droit à la copie privée.
Lutter contre le piratage
La lutte contre le piratage, notamment la copie illégale de CD, DVD et le téléchargement de morceaux musicaux et vidéos par la technique P2P a conduit les autorités françaises à proposer plusieurs systèmes de contrôles des systèmes P2P, ainsi que le rappelle ce compte-rendu juridique publié en 2005 par Juriscom.
Mais en parallèle, la relaxe est envisageable lorsque le "téléchargement relève de l’exception pour copie privée", telle qu'en témoigne cette décision du Tribunal de grande instance de Paris en décembre 2005.
Mais la loi DADVSI n'est plus de cet avis et criminalise le peer-to-peer, remettant en question le droit à l'exception pour copie privée. En effet, le texte de loi punit de trois ans d'emprisonnement et de 300000 € d'amende le fait "d'éditer et de mettre sciemment et sous quelque forme que ce soit, un dispositif manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisée d'oeuvres ou d'objets protégés". Certes, les avocats de la défense soulèveront les ambiguïtés des adverbes "sciemment" et "manifestement", mais le texte expose clairement la préférence du Gouvernement français pour les offres de téléchargement légales proposées par les majors, ce que propose également la Sabam.
Du CD au baladeur : de peer en pire
Cela veut-il dire que nous ne pourrons même plus copier un CD à titre privé ? Reconnaissons que chacun aime écouter sur son ordinateur ou son baladeur quelques morceaux choisis "rippés" de ses CD. Mais cela ne sera peut-être bientôt plus possible !
Le GSM et baladeur Samsung X838.La loi DAVSI est claire : si la jurisprudence entrevoie bien une tolérance de copie privée, celle-ci peut s'effacer devant les "mesures techniques de protection" envisagées par les distributeurs de disques notamment. La loi DAVSI dispose : "Les titulaires de droits qui recourent aux mesures techniques de protection définies à l'article L. 331-5 peuvent leur assigner pour objectif de limiter le nombre de copies".
Si on écoute certains députés de l'Assemblée nationale, bientôt la France disposera d'un ministre ou d'une police chargée de contrôler les propriétaires de lecteur MP3 et plus probablement encore d'une Commission sur la copie privée ! Bref, il y aura encore un peu plus de censures et un peu moins de liberté dans l'Hexagone.
Au secours, reviens-nous Marianne, tes révolutionnaires s'embourgeoisent ! Marianne c'est la République, c'est l'attachement des citoyens à des valeurs telles que "Liberté, Egalité, Fraternité", du moins jusqu'à aujourd'hui.
Mais rassurez-vous, le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) ainsi que l'European Digital Rights (EDRI) ont déjà déclaré qu'ils ne partageaient pas l'enthousiasme des députés français ni celui des Eurocrates en cette matière.
Pour plus d'information sur le contrôle d'Internet et la cybercriminalité au niveau européen, consultez également l'article consacré au rôle de l'EDRI et du BEUC.

mardi 19 juin 2007

Arnaques.be au service des consommateurs

Vous avez été victime d'une arnaque ou vous recherchez des conseils pour éviter d'être escroqué(e). Je vous conseille de consulter le site Arnaque.be.
A travers différentes rubriques, des centaines d'arnaques (sur les promotions, sur Internet, en vacance, à l'emploi, au mariage, la contrefaçon, etc), ainsi que des escroqueries, incivilités, techniques de manipulation, malversations et autre abus de confiance sont présentés, analysés et décodés. Des conseils avisés expliquent comment réagir.
Le système vous propose également de recevoir par e-mail des alertes à l'arnaque. Vous en apprendrez plus sur ce sujet que les escrocs eux-mêmes et vous pourrez les attendre de pied ferme !
Ce site vous fait notamment découvrir comment un individu peut extorquer une décision à première vue anodine qui finit par empoisonner le quotidien des consommateurs.
N'hésitez pas à donner votre avis ou à signaler une arnaque, l'information sera transmise aux autres consommateurs. Ce site mérite toute votre attention. Inscrivez-vous, c'est gratuit, et faites passer le mot.

dimanche 17 juin 2007

Jacques Chirac va-t-il échapper au bras de la Justice ?

Depuis le 16 juin 2007 à minuit, soit aujourd'hui, Jacques Chirac a cessé de bénéficier de l’immunité attachée à son ancienne fonction de Président. Depuis 12 ans, Chirac est dans le collimateur de la Justice. Il est cité dans plusieurs affaires judiciaires instruites par des juges à Paris et à Nanterre qui souhaiteraient aujourd’hui l'entendre.
Les dossiers à charge
Jacques Chirac et Dominique de Villepin (alors Premier Ministre) en 2004.Il y a tout d'abord le dossier des emplois fictifs au RPR pour lequel Alain Juppé fut condamné en 2004. Ce dossier remonte à l'époque où Chirac était maire de Paris (1977-1995). Il demanda notamment la promotion d’une employée payée par la Mairie. Ce dossier comprend également l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement. Ensuite, il y a le dossier des chargés de missions de la Ville de Paris; des rémunérations frauduleuses ont été accordées à des cadres du RPR par la Ville de Paris et par des entreprises de BTP dans les années 1990. Ces trois affaires sont antérieures à sa prise de fonction en 1995. Mais ce n'est pas le cas de l'affaire Clearstream (2004) que Chirac qualifie de "dénonciation calomnieuse", qui se situe durant la période de son mandat présidentiel.
Une convocation discrète
Chirac est prêt en revanche à s'expliquer sur les dossiers "antérieurs à sa prise de fonction en 1995". Il sera défendu par Me Jean Veil.
Le quotidien “Aujourd'hui en France - Le Parisien” dénonce que le fait que Chirac a été convoqué "discrètement" par le juge chargé de l'affaire des emplois fictifs du RPR. Selon le quotidien, Chirac n’a pas reçu de convocation écrite au Tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) mais a simplement négocié une réunion par téléphone. L’entretien aura lieu loin du Palais de justice. La date et le lieu de la convocation ont été fixés mais restent secrets "pour préserver la confidentialité". Les chances que Chirac passe de témoin assisté à mis en examen sont plutôt faibles.
Concernant l’affaire Clearstream, selon Europe 1, plusieurs coups de téléphone auraient été échangés en juin 2007 entre des membres de l'entourage de Jacques Chirac et les juges d'Huy et Pons qui auraient souhaité entendre l'ancien Président dans les derniers jours de juillet. Bien que les magistrats aient fixés plusieurs dates de convocation, Chirac n'accepterait aucun calendrier, pas plus qu'il n'accepterait de répondre à leurs questions dans ce dossier pour des raisons purement légales que nous allons décrire.
L'interprétation des textes
L'affaire Clearstream est beaucoup plus confuse et complexe car son principal corbeau, le général Rondot, ne cesse de se contredire. Dans tous les cas, Jacques Chirac fait pression sur la magistrature en rappellant qu'"aux termes de l'article 67 alinéa 1er de la Constitution de 1958, le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité" et cite également l'article 16 de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen" (traitant de la séparation des pouvoirs) du... 26 août 1789 !
Ces dispositions "excluent qu'un ancien chef de l'Etat puisse être contraint à fournir un témoignage sur des faits accomplis ou connus durant son mandat et dans l'exercice de ses fonctions". Cette position de principe, déjà soutenue par le Président Mitterrand, n'autoriserait pas l'ancien Président Chirac à répondre favorablement à la démarche des juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, et bien sûr Chirac use de ce droit.
Sur le plan légal, plusieurs constitutionnalistes avaient déjà estimé qu'une convocation de Chirac dans cette affaire était improbable du fait de son statut de chef d'Etat à l’époque des faits.
Mais l'affaire est peut-être plus subtile que ne le pense Chirac. En effet, les avocats de Clearstream interprètent différemment ce texte de loi. Est-ce en tant que Président de la République qu'il ne veut pas entrer dans cette affaire ou du fait qu'il y a des intérêts partisans, politiques ou personnels... ? Bien conscient des enjeux, Jacques Chirac présentait ces derniers jours son visage le plus sombre face à la presse. Mais il avait a priori quelques motifs d'inquiétude en voyant la tournure des événements.
L'affaire Clearstream
En 2004, des listings comptables de la chambre de compensation de l'institution financière luxembourgeoise Clearstream sont envoyés anonymement au juge Renaud van Ruymbeke. Ils reprennent les noms de dizaines de personnalités industrielles et politiques, dont celui de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, qui se portera partie civile en janvier 2006.
Le Journal du Dimanche du 14 mai 2006.
C'est le témoignage du général Philippe Rondot en mars 2006, publié ensuite dans "Le Monde", qui portera le scandale sur la place publique.
Le général Rondot était officier du Renseignement, conseiller de madame Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense (2002-2007), et aurait enquêté à la demande de Dominique de Villepin sur les fameux listings. Rondot avait cité le nom du Président Jacques Chirac comme celui qui aurait donné des "instructions" à Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères (2002-2004), sur les vérifications à effectuer sur les listings comptables.
Au cours de sa première audition du 28 mars 2006, Rondot avoua que ces documents comportaient des noms de personnalités du gouvernement ainsi que des magistrats.
Le général Rondot dénonçait également le fait que l’ancien Président Chirac aurait eu un compte au Japon. Une mention manuscrite "affaire japonaise" aurait été trouvée sur une petite fiche de 2003 du général, à côté du nom de Gilbert Flam, un magistrat qui était détaché à la DGSE et aurait enquêté sur le fameux compte japonais deux ans plus tôt. A l'époque, Jacques Chirac soupçonnait un coup-monté de la DGSE pour le compte du Parti Socialiste.
Rondot indiquait également que Dominique de Villepin n’avait pas jugé bon d’arrêter les enquêtes en cours après qu’il lui eut fait part de son sentiment que les listings était un "montage", car Jean-Louis Gergorin, le vice-président du groupe aéronautique EADS, l’aurait persuadé que c’était Sarkozy qui avait transmis les listings falsifiés.
Audition du général Rondot le 22 mai 2006 sous la contrainte. Convoqué une seconde fois devant les juges d’Huy et Pons le 22 mai 2006, Rondot s'y refusa et dût être conduit de force dans leurs bureaux après réquisition du Parquet. Interrogé, Rondot se borna à réclamer le statut de "témoin assisté".
Par la suite Rondot démentit avoir reçu l’ordre d’enquêter sur "Nicolas Sarkozy ou les autres hommes politiques mentionnés sur les listings". Il nia également avoir impliqué de Villepin et blanchit Gergorin.
Depuis les devoirs d’enquêtes menés par la Justice, il s’est avéré que ces documents étaint faux et le "Président Nicolas Sarkozy dément catégoriquement avoir demandé la moindre enquête visant des personnalités politiques dont le nom a pu être mentionné", indique le communiqué publié par le Gouvernement en juin 2007.
Une audition sans précédent
Chirac devrait être convoqué comme témoin assisté le 19 juillet 2007 par le juge Alain Philibeaux du tribunal de grande instance de Nanterre. Cette convocation n'empêche pas une procédure de mise en examen ultérieure, qui entraînerait un procès en correctionnelle. Cette audition constituera un événement sans précédent dans l'histoire politique française.
La France viole les principes de la démocratie
Qui dit vrai qui dit faux, les juges en décideront. Est-ce que toutes ces affaires vont échapper à la Justice parce que monsieur Chirac se considère ou serait un priviliégié du régime ? C'est malheureusement fort à craindre. Si c'est avéré dans les semaines qui viennent, ceci démontrera une fois de plus que le chef d'Etat français se moque bien de respecter les lois ou plutôt les tire à son avantage quand il sent que sa liberté va lui échapper.
Même en politique, la France n'abrite pas que des citoyens au-dessus de tout soupçon. Décidemment la France devient de plus en plus la terre d'asile des despotes et autres profiteurs.
Tout cela est mauvais pour l'image de la démocratie qui prône certes le respect des libertés mais également celle de l'égalité des citoyens devant la Loi. Or dans ce cas d'espèce, les politiciens ont voté habilement des lois qui protègent leurs privilèges et les mettent à l'abri de toute poursuite judiciaire. Et après cela vous voulez me faire croire qu'il y a une justice et que nous sommes tous égaux... Mais si c'est ainsi que l'autorité suprême de la Nation montre l'exemple, il n'est pas étonnant que les escrocs courent les rues ! Mais ne vendons pas encore la peau de l'ours. Affaire à suivre comme l'on dit.
Pour plus d'information sur les textes fondamentaux de la Constitution française, consultez le site de l'Assemblée Nationale ou celui du Ministère de la Justice.