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samedi 14 décembre 2013

Google a acheté Boston Dynamics et ses robots

Le New York Times a annoncé le 14 décembre 2013 que Google vient d'acheter la société américaine de robotique Boston Dynamics connue pour ses fameux robots intelligents BigDog, WildCat et autre Petman.
C'est la huitième société de robotique dont Google fait l'acquisition en l'espace de six mois.
Le géant de l'Internet semble se diversifier et s'intéresser de plus en plus aux systèmes robotiques autonomes.
Boston Dynamics avait été fondée en 1992 par Marc Raibert, un ancien professeur du MIT. Il n'a pas encore commercialisé de robots qui comptent parmi les plus performants existants mais ses projets intéressent beaucoup le DARPA qui les finance pour le Pentagone et notamment pour l'US Army.
Boston Dynamics a également été consultant pour aider Sony à créer son petit chien robot Aibo.
Voici le genre de robot que Boston Dynamics est capable de fabriquer :

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Que peut donc fabriquer le Google Developer Group en s'intéressant tout à la fois à Internet, en développant un réseau de câbles sous-marins en fibre optique, Google Earth, des androïdes et toute la suite de produits destinés à la communauté des internautes et des journalistes ?
Certainement un projet important touchant à la fois à la gestion de données et à l'intelligence artificielle. Le monopole de Google est quasiment établi et son savoir-faire devient incontournable.
La société californienne vendra ses licences à toutes les sociétés d'informatique, en commençant par Microsoft, IBM, Apple et autre Samsung, et pourquoi pas à l'armée qui par la force des choses est déjà son principal client. 
Il ne serait donc pas étonnant que les appareils électroniques des années à venir, qu'ils soient utilisés à domicile, dans les bureaux ou dans les véhicules, incorporent de plus en plus d'intelligence artificielle, deviennent interactifs et soient par exemple automatiquement reliés à Internet et au service après-vente du constructeur.
Après ça, nous entrerons dans l'Internet des objets où chaque appareil disposera d'une adresse IP. Internet sera omniprésent et les logiciels non plus installés sur des ordinateurs mais seront accessibles depuis le web; ils seront partout et deviendront donc transparents.
Ce jour là les robots domestiques feront leur entrée et plus personne ne s'en étonnera.
A lire : Les robots au service des hommes.

mardi 19 novembre 2013

M-Block, le micro-robot qui s'auto-assemble

Voici un prototype de micro-robot capable de s'auto-assembler : M-Block. C'est l'une des premières inventions de ce type. 
Muni d'un système interne de rotation et d'aimants, ce robot cubique peut se déplacer en roulant et en sautant mais aussi former des structures modulaires.
Dans cette démonstration de faisabilité, les M-Blocks démontrent à quel point ils sont autonomes et capables de s'organiser.



Le réveil des robots
Ces robots qui rappellent les Transformers et autre entités cybernétiques ont été développés par John Romanishin et son professeur Daniela Rus du laboratoire CSAIL du MIT en 2011. Ils furent présentés pour la première fois aux chercheurs lors de la Conférence Internationale de l'IEEE/RSJ sur les Systèmes et Robots Intelligents qui s'est tenue du 3 au 7 novembre 2013, à Tokyo, au Japon (IROS 2013).
Au coeur de chaque robot se trouve un moteur rotatif miniature capable d'effectuer 20000 tours/minute qui assure "l'envol" et le déplacement du M-Block. Chaque face dispose également de deux anneaux aimantés permettant aux robots de s'aligner et de se maintenir parfaitement l'un contre l'autre. Chaque face dispose en plus de quatre mini-aimants (patins) pour augmenter leur stabilité.
Lorsqu'un M-Block se fixe sur un autre, les patins fixés sur ses arêtes entrent en action : "Il y a un moment où le cube vole entièrement dans les airs et où il est dépendant des patins pour l'amener à s'aligner quand il atterrit. C'est quelque chose qui est totalement unique dans ce système", explique Kyle Gilpin, membre de l'équipe de recherche.


Les chercheurs souhaitent à présent miniaturiser les composants internes afin de pouvoir créer des structures beaucoup plus grandes, un peu à l'image des Transformers (et qui sait un jour en faire un T1000 comme dans le film Terminator 2 !).
A terme, ce genre de projet peut intéresser les militaires comme les ingénieurs. En effet, des robots capables de s'auto-assembler peuvent rendre des services ponctuellement, par exemple lors d'un désastre ou dans une situation d'urgence, ou plus simplement pour reconfigurer un projet : "Nous souhaitons que des centaines de cubes, éparpillés de façon aléatoire par terre, puissent s'identifier entre eux, s'unir et se transformer en chaise, en échelle, ou en bureau de façon autonome et à la demande", explique Romanishin.


Vous trouverez plus d'informations sur le site web du MIT.

vendredi 23 mars 2012

Robojelly, le robot méduse

Un robot méduse à la rescousse des sous-marins en perdition ? Non, ce n'est plus tout à fait de la science-fiction ! En effet, Yonas Tadesse et des chercheurs américains de l'Institut Polytechnique de Virginie (IOP) ont inventé un robot inspiré de cette créature.
Baptisé "Robojelly", l'engin expérimental est constitué de matériaux dits intelligents, capables de changer de forme et de taille pour reproduire les mouvements naturels de la nage d'une méduse ainsi que le montre la vidéo suivante.


Le robot est alimenté en énergie par des réactions chimiques; l'oxygène et l'hydrogène dissous dans l'eau réagissent avec le platine déposé à la surface du robot pour produire de la chaleur. Celle-ci est ensuite transmise aux "muscles" artificiels de Robojelly qui l'utilisent comme source d'énergie. « A notre connaissance, c'est la première fois qu'on réussit à alimenter un robot sous-marin avec de l'hydrogène ambiant comme source d'énergie », estime Yonas.
Robojelly doit encore être perfectionné avant de pouvoir être utilisé dans l'exploration sous-marine ou des opérations de sauvetage, reconnaissent ses concepteurs.
Dans sa version actuelle, les huit segments de l'ombrelle du robot méduse se contractent simultanément, ce qui lui permet de progresser en ligne droite, mais pas de se diriger avec précision. Pour cela, il faudrait pouvoir contrôler chacun des segments indépendamment des autres, une solution autour de laquelle les ingénieurs nagent encore.

mercredi 25 janvier 2012

L'US Army va transformer ses soldats en télépathes

Le chercheur américain d’origine autrichienne Gerwin Schalk est ingénieur en électronique et informatique, expert dans l’interfaçage cerveau-ordinateur au College Medical d’Albany à l'Université d'Etat de New-York.


Avec ses collaborateurs il travaille sur un projet de l'armée américaine de 6.3 millions de dollars visant à établir les bases scientifiques nécessaires à l’élaboration d’un « casque à pensée » capable de détecter et transmettre des informations aux soldats sans qu’ils aient à faire le moindre geste ni prononcer le moindre mot.
La télépathie synthétique
Aussi improbable que cela paraisse, la « télépathie synthétique » ainsi que se nomme cette science est sur le point d’arriver sur le champ de bataille !
En effet, selon Schalk, dans une décennie les Forces spéciales pourront capturer leurs ennemis en communiquant et coordonnant leur opération sans faire le moindre signe et en silence. Un peloton d'infanterie pourrait par télépathie appeler un hélicoptère pour secourir des blessés au milieu d'un échange de tirs nourris, là où les ordres verbaux seraient impossibles à transmettre dans le vacarme des explosions.
Concrètement, Schalk travaille sur un programme de simulation et d’imagerie cérébrale avec des volontaires épileptiques. Des électrodes implantés à la surface de leur cortex permettent aux chercheurs d’observer en temps réel les aires du cerveau répondant aux sons des voyelles "aah" ou "ooh".
Le but de cette technique appelée électrocorticographie ou ECOG est d’identifier l’aire exacte du cerveau responsable des crises d’épilepsie afin que les chirurgiens puissent extraire les zones endommagées sans affecter les zones saines. Mais il y a un immense bénéfice à la clé : les patients épileptiques ont permis aux chercheurs d'obtenir parmi les images les plus détaillées de l'activité cérébrale associée à la prononciation audible des mots.
Dans un autre domaine, nous savons déjà qu'il est possible de déplacer un curseur sur l'écran d'un ordinateur par la pensée. Des personnes amputées peuvent également contrôler par la pensée leur membre robotisé, qu'il soit attaché à leur corps ou situé à des centaines de kilomètres de distance (expériences du MIT, DARPA, etc).
Au cours d'une autre expérience, 12 patients épileptiques ont écoutés 36 mots ayant une relativement simple structure consonne-voyelle-consonne tels que "bet", "bat", "beat" et "boot". On leur a demandé de prononcer clairement les mots puis de simplement s'imaginer les prononcer. Ces instructions furent communiquées visuellement (affichées sur l'écran de l'ordinateur) sans son puis à nouveau vocalement mais sans affichage. Les électrodes placés à la surface de leur cortex rendait une cartographie précise de l'activité neuronale.
Schalk fut intrigué par le résultat. Ainsi qu'on s'y attendait, lorsque les sujets prononçaient un mot, les données affichaient l'activité dans les zones du cortex moteur associées aux muscles qui produisaient la parole. Le cortex auditif ainsi que la zone alentour que l'on a longtemps crus associés à la parole, l'aire de Wernicke, étaient également actives.
Lorsque les sujets pensaient à des mots, le cortex moteur se désactivait tandis que le cortex auditif et l'aire de Wernicke restaient actifs.
Bien que la raison de l'activation de ces aires ne soient pas claires, ces résultats sont très importants. La prochaine étape est évidente : analyser les données du cerveau et essayer d'extraire suffisamment d'informations pour déterminer, au moins dans les grandes lignes, à quoi les sujets sont en train de penser.
C'est Elmar Schmeisser, un colonel de l'US Army en retraite et Docteur en médecine de la vision qui a eu l'idée du projet de casque à pensée et le présenta devant un comité d'expert militaires.
Le casque actuellement développé devrait fonctionner telle une interface portable entre la pensée et la machine. Lorsqu'ils sont activés, les capteurs placés à l'intérieur du casque devraient scanner les milliers d'ondes cérébrales oscillant dans la tête du soldat; un microprocesseur devrait appliquer un algorithme pour décoder ces ondes et les traduire en mots et phrases spécifiques tandis qu'une radio devrait émettre le message.
Elmar Schmeisser a également suggéré d'ajouter une seconde fonctionnalité au casque pour détecter la direction dans laquelle le soldat concentre son attention : cette fonction pourrait être utilisée pour guider les pensées vers un squad ou un peloton particulier juste en regardant dans sa direction.
Les mots ou les phrases pourraient atteindre un récepteur qui dicterait les mots dans l'oreillette du soldat ou dans un haut-parleur, y compris dans un poste de commandement distant. Les possibilités sont faciles à imaginer :
“Attention! Ennemi à droite!”
“Nous avons besoin d'une assistance médicale tout de suite!”
“L'ennemi est sur la crête. Feu!”
Toutes ces phrases pourraient épargner des vies.
Le comité militaire a approuvé le projet. Pour maximiser les chances de succès, Schmeisser a divisé le budget entre deux universités qui chacune ont une approche complémentaire du problème de la télépathie.
La première équipe, dirigée par Schalk, poursuit une approche plus invasive de l'ECOG en implentant des électrodes sur le cortex, tandis que l'équipe de Mike D’Zmura, un expert en sciences cognitives de l'Université de Californie à Irvine, utilise l'électroencéphalographie (EEG), une technique non invasive de scannage du cerveau qui est plus adaptée au casque à pensée car elle ne nécessite pas d'ouvrir la boîte crânienne.
Ce projet militaire établit un pont entre la médecine et la recherche en cybernétique. Il fait appel à l’expertise la plus innovante et n’a rien de moins que l’ambition d’aller lire la pensée pour la convertir en son ou en action !
Pour plus d'informations
Consultez la page du Dr.Gerwin Schalk et le site Synthetic Telepathy.

jeudi 24 février 2011

Le robonaute R2 embarque pour la station ISS

Après plusieurs reports, la mission spatiale STS-133 de la NASA a finalement été lancée ce 24 février 2011 à 21h50 GMT à destination de la Station Spatiale Internationale ISS. La fenêtre de tir n'était disponible que durant 10 minutes.
La mission des six astronautes durera 11 jours. Elle consiste à installer le Permanence Multipurpose Module, au transport du troisième des quatre blocs logistiques de transport express ainsi que d'apporter d'importantes pièces de rechange pour la station ISS.
Cette mission représente le 39eme et dernier vol de la navette spatiale Discovery qui vola pour la première fois en 1984 et passa 351 jours en orbite.
Le Robonaute
La mission STS-133 est également particulière car elle embarque pour la première fois dans l'histoire de l'astronautique un robot humanoïde.
Baptisé R2, le robonaute a été fabriqué conjointement par le centre JSC de la NASA et General Motors, le DARPA ayant participé à la fabrication de la première génération (R1).
R2 est quatre fois plus rapide que l'ancien modèle R1, il est aussi plus compact et plus habile. Il est capable de déplacer ses bras jusqu'à 2m/s, de supporter une charge de 20 kg et d'exercer une pression d'environ 2 kg par doigt. Sa main dispose de 14 degrés de liberté. R2 est équipé de 350 capteurs.
Le robonaute a pour fonction d'aider les astronautes lors des activités extravéhiculaires (EVA), notamment lors de la maintenance externe de la station spatiale. Il peut par exemple être fixé au bout du bras robotique et effectuer les mêmes tâches qu'un astronaute, sans pour autant mettre leur vie en danger.
En d'autres lieux, sur la Lune ou sur Mars par exemple, le robonaute peut être fixé à l'avant d'une Rover et explorer le sol à "mains nues", etc.
Voici le Robonaute R2 en action.

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Pour plus d'information consultez le Press kit (PDF) de la NASA.

mercredi 3 novembre 2010

Le Robonaute bientôt à bord d'ISS

La mission spatiale STS-133 de la NASA à destination de la Station Spatiale Internationale ISS sera finalement postposée de quelques semaines.
Cette mission est très particulière car elle embarquera pour la première fois dans l'histoire de l'astronautique un robot humanoïde. Baptisé R2, le robonaute a pour fonction d'aider les astronautes lors des activités extravéhiculaires (EVA), notamment lors de la maintenance externe de la station spatiale.
On en reparlera lorsque le décollage de la navette spatiale sera confirmé.

mardi 24 août 2010

Renflouage virtuel du Titanic

Une équipe de scientifiques va tenter de renflouer le Titanic. Le projet est dirigé par RMS Titanic Inc, une société américaine qui a déjà monté plusieurs expéditions pour récupérer des objets sur l'épave.Document R.Ballard/Jason.
Le président de RMS Titanic, Christopher Davino, a déclaré que son objectif était de "créer l'image actuelle la plus détaillée du site de l'épave". Il a qualifié cette entreprise de "renflouage virtuel" pour "fixer à jamais son état actuel dans les esprits et les coeurs de l'humanité". Le projet consiste à modéliser l'épave en 2D et 3D.
Les scientifiques vont d'abord scruter l'épave du navire, afin d’évaluer son état.
Les internautes peuvent suivre leur exploration en temps réel, via Twitter et Facebook.
Avant de plonger dans le Grand Bleu, vous pouvez consulter des vidéos, des photos cartographiées et vous familiariser avec le sous-marin téléguidé (ROV) qui sera le seul à évoluer sur place via le site Expedition Titanic.
Pour rappel, le Titanic coulé dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 après avoir heurté un iceberg lors de sa traversée inaugurale de l'Atlantique, entraînant la mort de 1500 personnes. L'épave a été localisée en 1985 au large de Terre-Neuve par 41°45'4.04" N et 50°14'49.43" O, gisant par 3810 m de profondeur.
Pour plus d'information
Un document rédigé en anglais intitulé "The Titanic Tragedy, Sunk between CQD and SOS" relate l'accident et les appels au secours par les opérateurs morse.

samedi 31 juillet 2010

Test de la rover Tri-Athlete par le JPL

Depuis 2006, le Jet Propulsion Laboratory (JPL) travaille sur la conception de robots destinés à l'exploration de la Lune et de Mars.
En 2009, les ingénieurs ont testé sur le terrain deux rovers baptisées "Tri-Athlete" transportant la maquette d'un habitat. La vidéo suivante présente le robot quittant son dock après avoir déposé l'habitat. Quelle souplesse !
Il faudra à présent que les astronautes suivent le rythme ! Vous trouverez d'autres vidéos sur le site du JPL.

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Notons que depuis 2008, la NASA teste différents types de véhicules lunaires et leur pilotage dans les dunes de sable de Moses Lake, dans l'Etat de Washington. Sept centres de la NASA et une université collaborent à ce projet :

vendredi 14 novembre 2008

L'Inde a conquis la Lune

L’Organisation de Recherche Spatiale Indienne (ISRO) a annoncé le 14 novembre 2008 avoir déposé le drapeau tricolore indien sur la surface de la Lune.
L’impacteur lunaire "Moon Impact Probe" (MIP), l’une des 11 charges utiles de la sonde spatiale Chandrayaan-1 a été largué par la sonde à 100 km d'altitude à 20h06 IST (14h36 TU) et fut ralenti dans sa descente vers la Lune par des rétro-fusées.
Illustration artistiaue de l'impacteur lunaire indien. Document ISRO.
Au terme d’une chute libre qui dura 25 minutes au cours de laquelle l’impacteur transmis des données au centre de contrôle, il percuta la Lune assez durement à 20h31 IST (15h01 TU) et cessa de fonctionner.
Pour la première fois depuis le lancement du programme spatial indien en 1962, l’Inde a conquis la Lune.

mardi 11 décembre 2007

Honda a dévoilé la nouvelle version du robot Asimo

Après Toyota qui nous a présenté son robot violoniste il y a quelques jours, Honda a dévoilé la nouvelle version de son robot d'exhibition Asimo le 11 décembre 2007.Travail coordonné des deux nouveax robots ASIMO de Honda. Document Honda Motor Corp.
Asimo est un robot humanoïde qui peut pratiquement fonctionner de manière autonome. Il dispose néanmoins d'un système de contrôle décentralisé qui a permis de réduire son encombrement.
Asimo peut courir à 12 km/h, s'arrêter sur place et faire un demi tour sur lui-même, monter les escaliers, se reconnaître dans un miroir, prendre un plateau repas et servir du thé à ses invités ou recharger lui-même ses batteries lorsqu'elles tombent sous un certain seuil où quand il estime avoir trop travaillé.
Equipé d'une intelligence artificielle améliorée, la dernière version d'Asimo est également capable de choisir le sens de sa marche, de reculer ou de marcher tout en tenant compte de la vitesse d'approche des personnes.
Deux copies du nouveau robot ont été fabriquées. Honda a déclaré qu'ils testeront les nouveaux modèles jusque fin décembre dans leur quartier général de Tokyo où les robots assurent la fonction de réceptionniste. A terme, Honda souhaite que son robot aide concrètement les humains dans leur travail quotidien, notamment auprès des personnes âgées ou dans les hôpitaux.
Vous trouverez d'autres images du sympatique Asimo sur le site de Honda.

mercredi 28 novembre 2007

Des robots sensibles à la douleur chez les dentistes

Un robot humanoïde qui pousse des cris de douleur quand la roulette du dentiste touche un nerf a été présenté le 28 novembre 2007 par une équipe de roboticiens japonais, au cours du Salon de la robotique (IREX) qui se tient actuellement dans la banlieue de Tokyo, au Japon.Simroïd quelque peu inquiète dans le fauteuil du dentiste. Document NDU.
Le prototype baptisé "Simroïd" mesure 1.60 mètre et a les traits d'une jolie jeune femme aux cheveux longs, vêtue d'un pull rose et d'un pantalon blanc. Il peut bouger les mains et les yeux et évidemment la bouche pour exprimer la douleur, la détresse, l'inconfort ou l'insécurité et dire notamment "ça fait mal" et froncer les sourcils ou fermer les yeux lorsque le praticien fait un mauvais geste ou touche une zone sensible.
Selon Tatsuo Matsuzaki, l'un des responsables de la société Kokoro Company Ltd qui a mis au point ce robot - les mêmes qui ont fabriqué les robots DER2, Actroid ainsi que des animatroniques -, Simroïd avait initialement été conçu pour entraîner les étudiants en chirurgie dentaire. "Simroïd présente un tel réalisme que les apprentis dentistes vont pouvoir mesurer les réactions des patients et être ainsi capables d'améliorer leur technique en la considérant non comme un objet mais comme un être humain", a-t-il expliqué. "Cela permet de partager la souffrance du patient, sans blesser personne", a-t-il ajouté.

Simroïd entre les mains du dentiste. Document NDU.

Le professeur Naotake Shibui utilise ce robot dans ses cours pratiques de dentisterie à l'Ecole de médecine de Tokyo depuis septembre 2007. Il estime que Simroïd peut aider les dentistes à "apprendre à communiquer avec les patients". "La technique des soins est importante mais il est également utile de ressentir ce que c'est que d'être un patient", a-t-il expliqué.
La dépêche de l'AFP précise que connaissant la propension des étudiants à la plaisanterie, les ingénieurs ont prévu de doter la jeune humanoïde d'un capteur placé sur la poitrine qui permet de détecter tout geste déplacé. Yuko Uchida montrant le mécanisme du robot Simroïd au cours du salon de la robotique le 28 novembre 2007.
Dorénavant les futurs dentistes japonais pourront s'entraîner à soigner des caries ou extraire des dents sans craindre de blesser leurs patients.
Ce Salon de la robotique, qui présente également des automates industriels, se tient tous les deux ans. Il doit se terminer en apothéose le 1er décembre 2007 par un combat de robots lutteurs.
Pour plus d'information, consultez le site de l'Université de Dentisterie Nippone de Tokyo (NDU) où d'autres images sont présentées ainsi que le site de Kokoro Co Ltd.

mercredi 21 novembre 2007

HITACHI présente son nouveau robot EMIEW 2

Le constructeur japonais d'électronique Hitachi a présenté son nouveau robot destiné à prêter assistance aux employés et à remplacer les hôtesses d'accueil dans les entreprises.
Baptisé "EMIEW 2", cet androïde rouge à roulettes, de 80 cm de hauteur, est le descendant d'EMIEW (Excellent Mobility and Interactive Existence as Workmate) présenté en mars 2005.
Le robot EMIEW 2. Document Hitachi.
Le nouveau modèle est nettement plus évolué. Il possède 27 degrés de liberté contre 6 dans l'ancien modèle et est beaucoup plus léger que son prédécesseur (13 kg au lieu de 70 kg).
Ce robot d'assistance est équipé d'un capteur gyroscopique pour se maintenir en équilibre et de batteries Li-ion d'une autonomie d'une heure.
Mis au point pour "cohabiter avec les humains", il est capable de se déplacer de façon autonome à une vitesse de 6 km/h. Il peut communiquer par reconnaissance vocale et se déplacer seul au sein d'une entreprise grâce à un radar pour contourner les obstacles et à une cartographie des lieux qu'il peut lui-même établir.
Notons que ces petites merveilles de technologie coûtent au moins 2000$. Comme tout système artificiel, ils ne sont pas non plus à l'abri d'une panne. Ainsi que l'explique cette dépêche d'Associated Press, au cours d'une présentation qui se déroulait au Mechanical Engineering Research Laboratory et qui s'étendait sur l'heure de midi, EMIEW 2 est tombé, son système de communication ayant été brouillé par les émissions Wi-Fi qui ont soudainement augmentées à l'heure de table ! Hitachi a été obligé d'interrompre sa présentation jusqu'en début d'après-midi.
Un marché en pleine croissance
Les robots d'assistance (domestique ou ludique) tels iRobo Q du Coréen Yujin Robot, Asimo de Honda et EMIEW 2 intéressent beaucoup les Japonais, tant à titre privé que professionnel.
En effet, encouragées par l'Etat (le Project for the Practical Application of Next-Generation Robots organisé par le NEDO) qui a fait de la robotique d'assistance une priorité, de nombreuses sociétés japonaises développent des robots capables de prêter assistance aux humains, à domicile ou au travail, du fait que le pays accuse une pénurie de main d'oeuvre en raison du vieillissement rapide de la population.

Comme les nouvelles mini-voitures développées au Japon, à terme certaines familles de robots assisteront les personnes âgées dans leurs déplacements ou à domicile. Des constructeurs automobiles comme Honda et Toyota, des groupes industriels comme Fuji Heavy Industries (FHI) et Mitsubishi Heavy Industries (MHI), des sociétés de sécurité comme Asok et Secom ou encore le groupe d'électronique NEC figurent parmi les entreprises les plus actives dans ce domaine, aux côtés des instituts de recherche publics et des universités. La Corée et la Chine sont également très présentes dans ce marché d'avenir. Pour plus d'informations, consultez l'article sur Les robots au service des hommes.

vendredi 19 octobre 2007

La société iRobot présente son robot Warrior X700

La société américaine de robotique iRobot Corp avait annoncé la semaine dernière la vente de 40 petits robots chenillés pour entraîner les troupes américaines.
Le robot Warrior X700 de iRobot.
Cette fois, le webzine DefenseNews & ArmyTimes annonce que iRobot a mis au point le robot "Warrior X700" présenté à droite, un engin chenillé à la "Johnny 5" mais militarisé à la OCP pour ceux qui ont vu le film Robocop.
Plus robuste que le "BackBot" vendu la semaine dernière et pesant 115 kg, le Warrior X700 est destiné au déploiement d'armes et d'équipements lourds en opération, y compris des obus pesant jusqu'à 70 kg.
Ce type d'engin qui pourra à terme se déplacer à 25 km/h en tout terrain peut également assurer des missions d'éclaireur, de sécurité (porte-lance de pompier, déminage, nettoyer un périmètre de sécurité, etc), seconder les soldats sur le théâtre des opérations (leur apporter des munitions, de l'eau, etc) mais il peut également appuyer les troupes lors d'une guerre urbaine ou ailleurs.
Selon le Vice Amiral de la Navy en retraite Joe Dyer, président de la division Gouvernement et Industrie chez iRobot, les soldats "vont découvrir le premier robot pouvant réellement porter leur pack et pas seulement un partenaire mais un partenaire plus fort et plus rapide." A l'inverse des autres robots armés, qui sont totalement contrôlés à distance, le Warrior x700 "utilise des logiciels avancés, lui donnant la capacité de réaliser de manière autonome des fonctions sur le champ de bataille", explique Dyer. "Le logiciel intelligent embarqué est capable de dire au robot 'Hé, robot, assure le backup des telecoms'".
En effet, si vous perdez vos moyens de communications sur un champ de bataille, vous êtes littéralement mort et toute votre chaîne de commandement devient aveugle.
C'est d'autant plus vrai de nos jours, et plus encore dans l'armée américaine qu'ailleurs, où les QG d'opérations et tous les engins mobiles sont équipés d'ordinateurs et de moyens vidéos et audios très sophistiqués.
Aussi, explique Dyer, "si le robot voit ses systèmes de communications interrompus, le Warrior a la capacité et l'ordre de revenir là où il avait établit le dernier contact et de rétablir lui-même les communications" avec les hommes. En même temps, "un élément clé du Warrior X700 est sa capacité de protéger les soldats contre les armes à feu comme les mitrailleuses ou les balles explosives de 40 mm".
"Le Warrior présente la stabilité et le degré de sophisticaton d'une plate-forme armée", explique Dyer. "Une variante du Warrior est équipée d'un système de tir électronique muni de 4 petits barillets capables de tirer ensemble jusqu'à 16 balles par seconde." Sa portée est de 800 mètres selon la société australienne Metal Storm, de Brisbane qui a fabriqué le système d'armement.
Un autre modèle de robot militarisé dit UGV de iRobot.Ce système est très sophistiqué. "Nous avons fabriqué un système induit de mise à feu dans lequel l'électronique crée un champ électrique qui déclenche l'amorce ou le capteur", explique le porte-parole de Metal Storm. "Le système est totalement électronique. Il ne contient aucune pièce mobile excepté les balles. Il peut être scellé afin de résister aux conditions météos" (pluie, neige, abrasion par le sable, etc).
"Actuellement nous étudions le 40 mm qui sera équipé soit de grenades hautement explosives soit de balles explosives. Nous avons également prévu des balles non létales et des balles disruptor", ajoute-t-il (il s'agirait de balles à explosion improvisée).
Les militaires apprécieront également le fait que si le Warrior X700 est piégé ou immobilisé, il peut s'auto-détruire grâce à une commande semi-automatique en faisant un maximum de dégâts autour de lui. Bref, la fiction devient réalité !
Aux dernières nouvelles, iRobot est en compétition avec la firme Foster-Miller qui a déjà envoyé trois robots armés en Iraq et a dévoilé un nouveau robot voici quelques semaines. De son côté iRobot a également tout un "bataillon" de modèles prêts pour la bataille.
Enfin, iRobot travaille en collaboration avec Taser International, la société tristement célèbre pour son pistolet électrique paralysant dont les policiers usent et abuses, pour fabriquer un robot équipé d'une arme paralysante à la Taser. Précisons que le Taser peut déjà se fixer sous le canon de certaines mitrailleuses.
Le jour où un fou militarisera les robots humanoïdes de Honda, on pourra bien se tenir !

mardi 9 octobre 2007

Des robots-insectes dans le ciel de Washington

Le quotidien The Washington Post du 9 octobre 2007 rapporte que Vanessa Alarcon et des amis venus assister au mois de septembre dernier à un meeting anti-guerre à Washington ont observé de drôles d'insectes voler au dessus de l'assistance. "J'ai entendu quelqu'un dire, 'Oh mon dieu, regardez ça'", se rappelle la senior du collège de New York. "J'ai regardé et je me suis dit, 'Bon sang, qu'est-ce que c'est' ? Ca ressemblait à des sortes de libellules ou de petits hélicoptères. Mais je veux dire que ce n'était pas des insectes".
Robot-insecte volant comme une mouche développé par Robert Wood à l'Université d'Harvard. Bzz, bzz.A l'écart de la foule, Bernard Crane, un avocat de Washington les vit également. "Je n'ai jamais rien vu de tel de ma vie. Elles étaient grandes pour des libellules. Je me suis demandé, 'Est-ce mécanique, ou est-ce vivant ?'".
Avec ces observations insolites, l'idée que le gouvernement américain utilise des robots-insectes pour espionner les manifestants attise un peu plus la paranoïa parmi les adeptes de la conspiration.
Visiblement, le public n'a pas été victime d'une allucination collective. Ces témoins ont donc bien vu des objets inconnus - des OVNI au sens strict - voler dans le ciel.
Maintenant il faut essayer de déterminer s'il s'agissait de jouets téléguidés ou d'autre chose. Essayons de relier ces observations à ce que nous savons sur les recherches en cours et notamment sur certains projets civils et militaires pour tenter de les identifier.
Les robots-insectes et les drones
Nous savons à travers les publications scientifiques que les chercheurs des universités américaines dont David Erickson et Jane Wang de l'Université de Cornell étudient la façon dont volent les insectes et notamment les libellules. On sait par exemple que les insectes volant utilisent des moyens biomécaniques pour voler, un procédé longtemps jugé "théoriquement impossible".
La société BioRobots en collaboration avec des universités et l'USAF développe également des micro-drones (micro-UAV) bardés de capteurs tel le MMALV qui est autonome et ressemble plus ou moins à un papillon géant (voir bas de page).
Nous savons également que la CIA fut l'une des premières agences à étudier le sujet dès les années 1970. Son département R&D a développé un "insectothoptère" qui ressemblait à une libellule et qui contenait un minuscule moteur à essence pour actionner ses quatre ailes. Il vola mais il fut considéré comme un échec car il ne pouvait pas résister au vent de travers.
Un papillon de nuit cyborg... Il s'agit d'un Manduca Sexta après le stade pupa équipé d'un implant de silicium. Document David Erickson, Université de Cornell.
George Little, porte-parole de la CIA, a déclaré qu'il ne pouvait rien dire sur ce qu'avait fait la CIA depuis cette époque. La direction de l'Office of National Intelligence, le Department of Homeland Security et les Services Secrets ont également refusé d'aborder la question. Seul le FBI a officiellement démenti : "Nous n'avons rien de pareil", a déclaré un porte-parole.
Mais n'oublions pas l'existence des drones dont le MQ-5B/C Hunter a récemment fait l'actualité en tuant pour la première fois en Irak. Leur dimension vont de la maquette pour enfant au petit avion.
On sait également que des bestioles similaires furent déjà été utilisées au cours de la Seconde guerre mondiale et que les technologies actuelles les ont rendu très sophistiquées.
Ainsi, à titre privé, il est notoirement connu que l'association Ornithopter développe des robots volants allant de la taille d'un oiseau à celui d'un insecte (voir image ci-dessous).
Un danger potentiel pour le trafic aérien
A titre militaire, en consultant les archives du Département de la Défense (DoD), on découvre les descriptions de près de 100 modèles différents de robots-insectes (robobugs) et autres biorobots qui sont aujourd'hui opérationnels, certains aussi petits que des oiseaux, les autres de la taille d'un petit avion. Bref, on estbien là à l'échelle du drone conventionnel et cela n'est pas du ressort de la science-fiction !
Ces documents disent que cette flotte de robots d'un nouveau type comptabilisait déjà plus de 160000 heures de vol en 2006, quatre fois plus qu'en 2003. Un rapport récent de l'U.S. Army Command and General Staff College (CGSC) prévient que si les règles de trafic ne sont pas rapidement clarifiées, l'encombrement provoqué par ces véhicules autoguidés "pourrait rendre l'espace aérien militaire chaotique et potentiellement dangereux".
Un ornithoptère. Cet robot volant est grand comme un oiseau et bat des ailes. Document http://www.ornithopter.org/Seul problème, aucune agence n'a admis avoir envoyé cette escadrille de micro-drones espionner la population. Mais un certain nombre d'agences gouvernementales et de sociétés privées reconnaissent qu'elles essayent d'en fabriquer. Certains groupes ont financé des équipes qui élèvent des insectes porteurs d'une ordinateur sur le dos (on va pas dire qu'ils portent une puce!) dans le but de les utiliser comme agent espion. Le mouvement de leurs ailes seraient contrôler à distance. Ces "robobugs" pourraient suivre des suspects ou survoler des zones sinistrées à la recherche de survivants.
Le journaliste prétend même qu'ils pourraient suivre des missiles guidés jusqu'à leur objectif ! Mais dans ce cas, on ne parle plus de robots-insectes mais de drones. Rappelons qu'un missile Yakont ou Milan vole à 2.5 fois la vitesse du son, soit 860 m/s. Costaux le robot-insecte ! Et plus encore quand on sait que l'USAF pourrait élaborer des missiles à propulsion électromagnétique capables de voler à Mach 10 soit 12000 km/h (3350 m/s) et espère mettre au point des missiles volant à 7560 km/h soit 2100 m/s en 2015.
La technologie existe
Si certains amateurs prétendent que la technologie pour élaborer ces micro-drones ou micro-UAV "n'est pas encore au point", c'est mal connaître les activités du DARPA, le département R&D du DoD, qui a toujours une longueur d'avance.
Poster du FIR 2007."Rappelez-vous de Gandalf, le sympatique magicien du film "Le Seigneur des Anneaux" qui utilisait un papillon de nuit pour appeler à l'aide", faisait remarquer Amit Lal, program manager au DARPA, au cours du symposium international "Flying Insects and Robots" (FIR) qui s'est tenu au mois d'août dernier en Suisse. "Cette vision de science-fiction fait partie du royaume de la réalité".
Et de fait, à l'image de ce qu'à fait l'Université de Cornell, le DARPA a déjà monté un système informatique sur un papillon de nuit au stade pupa (stade intermédiaire entre la chenille et l'adulte volant), le transformant littéralement en cyborg.
Cette étude fait partie des projets "Hybrid Insect Micro-Electro-Mechanical Systems" du DARPA dont la finalité vise à élaborer des insectes artificiels porteurs de microchips. Ils ont également étudié des coléoptères cyborgs. Le DARPA a toutefois refusé que les journalistes interviewent Lal sur ces projets.
Mais ces créatures artificielles étant pourvues d'ailerons ne peuvent pas être confondues avec de véritables insectes.
Toutefois, en juillet dernier, Robert Wood et son équipe de roboticiens de l'Université d'Harvard ont réussi à fabriquer un robot-insecte volant comme une mouche (1ere image) dont les ailes synthétiques effectuent 120 battements par seconde.
Reste le problème de la taille. Les experts considèrent qu'étant donné la taille réduite des "appareils" observés par les témoins à Washington, la qualité des données récoltées serait inférieure à celle obtenue par les caméras et les microphones bas de gamme que vous pouvez acheter dans un magasin d'électronique grand public. Accessoirement, on invoque le fait que le gouvernement ne passerait pas son temps à les utiliser pour surveiller quelques pacifistes sur son territoire mais les enverraient plutôt sur les théâtres d'opérations en Iran ou en Irak.
Mais tempérons leur incrédulité car les chercheurs allemands du Fraunhofer Institut für Angewandte Optik und Feinmechanik (IOF) ont déjà développé la première caméra CCD à oeil composé. Certes, a elle seule elle est aussi grande qu'un scarabée, mais ce n'est que la première étape.
Paranoïa ou réalité ?
D'où certains arrivent à la conclusion qu'à l'image des OVNI ou des apparitions du Christ, les gens qui ont entendu parlé de robots-insectes auraient conclu un peu prématurément que les libellules qu'ils ont vues étaient des drones envoyés par le gouvernement. Le Morphing Micro Air/Land Vehicle ou MMALV est un micro-done (MAV) hybride bardé de capteurs qui peut voler en pliant des ailes et atterrir par ses propres moyens. Ce projet de micro-drone a été développé par BioRobots en collaboration avec le laboratoire Biologically Inspired Robotics Laboratory de l'Université  Case Western Reserve, l'Université de Floride et la Naval Postgraduate School pour le compte de l'USAF. Document Richard Bachmann/BioRobots.
Pour sa part, Jerry Louton, un entomologiste du Musée National d'Histoire Naturelle (NMNH), considère qu'il s'agissait de véritables libellules, rappelant que Washington abrite quelques très grands spécimens qui peuvent venir se cogner à vos jambes ou se prendre dans vos chaussettes. Mais en même temps, certains détails rendent cette explication caduque.
Certains témoins des événements ont décrit indépendamment les uns des autres avoir vu des rangées de sphères de la taille de petites baies, attachées le long de la queue de grandes libellules, un accoutrement que ne peut pas expliquer Louton. Et tous les témoins en ont vu au moins trois manoeuvrant à l'unisson. Louton confirme que "les libellules ne volent jamais en groupe".
Mara Verheyden-Hilliard de l'association "Partnership for Civil Justice" enquête sur les rapports des témoins et a ouvert une requête dans le cadre du Freedom of Information Act (FOIA, la loi sur l'accès à l'information) auprès de différentes agences férédales. Si de tels appareils sont utilisés pour espionner des activistes politiques, elle considère qu'"il s'agirait d'une violation flagrante des droits civils du peuple".
Pour de nombreux roboticiens, ce combat et le rôle technologique potentiel de ces objets paraît superflu, citant le fait que les caméras cellulaires de surveillance sont déjà partout, et que ce n'est pas très différent.
Notons que l'Europe n'est pas en reste si on en croit cet article de LCI révélant que des micro-drones ont également été utilisés à Paris pour surveiller des manifestations. Evidemment, les autorités démentent.
Vous trouverez quelques vidéos et modèles de robots volants allant de la taille d'un oiseau à celui d'un insecte sur le site Ornithopter.

L'armée américaine a acheté 40 iRobot PackBot

Le constructeur américain de robots iRobot Corp installé au Massachusetts a révélé qu'il avait reçu une commande de 8.8 millions de dollars de l'armée pour des machines robots et les équipements assortis.Un robot iRobot appuyant les soldats en Irak.
Johnny 5 is alive...
La commande comprend 40 robots de la série "PackBot" semblables à celui présenté à droite qui iront servir le "Program Executive Office for Simulation, Training, and Instrumentation", c'est-à-dire le programme de simulation PEOSTRI de l'armée de terre américaine.
Le PackBot est un robot non armé destiné à l'entraînement des troupes, une sorte de "Johnny 5" amélioré.
Tous modèles confondus, la commande de l'armée représente à ce jour un contrat de 45 millions de dollars pour iRobot.
L'armée fait vivre !

mercredi 26 septembre 2007

Décuplez votre force avec la "Muscle Suit"

Rappelez-vous le film "Alien" de Ridley Scott (1979) et l'exosquelette que portait Replay (Sigourney Weaver) pour combattre l'alien d'égal à égal. Et bien cela existe dans une version disons, un peu moins hollywodienne !
N'avez-vous jamais été frustré de ne pas pouvoir déplacer un objet massif du fait que vous n'étiez pas assez costaud ? Aujourd'hui il existe une voire même plusieurs solutions pour y parvenir et notamment la combinaison "Muscle Suit" développée par le Dr. Hiroshi Kobayashi et ses collègues du Koba Lab de l'Université des Sciences de Tokyo. La Muscle Suit du Koba Lab.
Cette combinaison décuple la force musculaire, offrant aux pauvres humains que nous sommes une force pratiquement herculéenne.
La combinaison qui se porte comme un harnais fixé sur les épaules, les bras et les avant-bras ne pèse que 3 kg mais elle n'est pas autonome ni portable. Elle doit être alimentée par un compresseur externe et un régulateur d'air afin d'activer les pneumatiques.
Peut-être pas aussi puissante et spectaculaire que l'exosquelette HAL-5 du professeur Sankai du Cybernics Lab de l'Université de Tsukuba et président de l'entreprise Cyberdyne ou le BLEEX (Berkeley Lower Extremity Exoskeleto) développé par le DARPA à l'intention des militaires, la "Muscle Suit" est loin d'être un gadget. La puissance de la combinaison permet de soulever ou de déplacer des objets que ne permet pas la force humaine, ce qui la rend très utile aux personnes effectuant des travaux lourds manuels.
La combinaison n'est pas encore commercialisée donc son prix n'est pas encore connu, mais il peut exister un marché pour ce genre de produit, notamment dans l'industrie lourde, y compris dans les usines et les fabriques où les ouvriers doivent souvent déplacer des objets lourds et encombrants (métallurgie, construction, garage, confection, débardage, etc).
Ainsi qu'on le constate, l'électromécanique alliée à la robotique, sans parler de la bionique, nous rappellent tous les jours que la technologie progresse pour améliorer notre confort.

mercredi 19 septembre 2007

Un robot reproduit les mouvements de la bouche

Les progrès dans le domaine des prothèses et de la médecine bionique nous surprendront toujours. Terminator.
Après l'affreux "Morgui" de l'Université de Reading, à qui on interdit de cotoyer les enfants du fait de l'aspect patibulaire de son crâne, et la mise au point des premiers mécanismes de prononciation des voyelles et des consommes par des chercheurs japonais en 2003, cette fois il semble bien que nous approchions d'une solution robotique intégrée à la "Terminator" (ou C3PO si vous préférez la diplomatie).
I 'll be back...
Selon le webzine japonais Nikkei, des chercheurs de l'Université des Sciences de Tokyo (TUS) en collaboration avec l'Hôpital Musashino de la Croix Rouge de Tokyo ont fabriqué un robot ayant la particularité d'avoir une bouche articulée reproduisant les mouvements de la langue et dont la mâchoire inférieure est capable de reproduire les mouvements et le son des voyelles nécessaires à la parole. Sans doute peut-il déjà dire "I-e-a"... (I'll be back). Malheureusement, aucune image du robot n'est encore disponible.
Le robot utilise une langue en silicium supportée par trois vérins en aluminium reliés par cable à huit muscles pneumatiques, la mâchoire inférieure pivotant sur un axe. Cette "bouche" peut être programmée sur base de données extraites d'images obtenues par résonance magnétique nucléaire (RMN), une technique que la société Supertech par exemple utilise déjà pour fabriquer des modèles anthropomorphiques 3D.
Les chercheurs du TUS annoncent que leur prochaine étape sera de créer une bouche artificielle capable de reproduire tous les mouvements, y compris les consonnes, et de l'utiliser à des fins thérapeutiques ou pour l'apprentissage des langues étrangères.
Et qui sait, un jour, on l'utilisera peut-être pour fabriquer le premier Terminator ou C3P0.
La résonance magnétique nucléaire
Notons que la RMN ou IRM (imagerie par résonance magnétique) utilise une approche différente des rayons X.
Document Hapi-naples.La RMN combine des champs magnétiques et des ondes radios ultra-courtes pour exciter les noyaux d'hydrogène présents dans les tissus de l'organisme pour générer des images des organes, des systèmes vasculaire et neurologique ainsi accessoirement du squelette, un logiciel de traitement de signal (DSP) fondé sur des transformées de Fourier permettant ensuite d'extraire les variations d'intensité et de localiser les signaux radio induits pour créer une image. Cette technologie peut également s'appliquer au domaine de la réalité virtuelle et servir notamment de base à l'entraînement des chirurgiens.
Pour plus d'information, consultez l'article sur le site de Nikkei (moyennant souscription) ainsi que l'article sur la médecine à l'ère numérique et sur les robots au service des hommes.

mardi 7 août 2007

La nouvelle génération de bras bionique

Un pas de plus vient d'être franchi dans la médecine bionique. En moins d'une génération, la robotique a fait d'énormes progrès dans ce domaine et propose depuis quelques années des prothèses révolutionnaires aux victimes d'accident ou aux vétérans de la guerre.
L'armée américaine révèle par le biais de son contractant, le Laboratoire de Physique Appliquée (APL) de l'Université Johns Hopkins, qu'elle vient de fabriquer le deuxième prototype de bras bionique. Le prototype a été présenté au cours de la conférence DARPATech 2007, le symposium sur la technologie et les systèmes développés par le DARPA, qui se tient à Anaheim, en Californie, du 7 au 9 août 2007.
Ce bras bionique est destiné à remplacer l'avant-bras droit de l'ingénieur Jonathan Kuniholm, qu'il perdit en 2005 alors qu'il servait dans le corps des Marines en Irak.
Ainsi qu'on le voit sur l'image présentée ci-dessus, sa main est en acier inoxydable et comprend 5 doigts dont un pouce opposable. Jonathan, que l'on voit ci-dessous, peut bouger ses doigts en envoyant des signaux nerveux aux muscles de son avant-bras grâce à des électrodes fixés dans sa poitrine qui relayent ensuite les commandes à l'appareillage électronique et vice-versa.
Toutefois le système n'est pas encore parfait car les électrodes sont encore un peu volumineux, les mouvements ne sont pas encore assez fluides et le bras dépend d'une alimentation externe.
Un projet international
Ce bras bionique est le résultat d'un ambitieux projet international. L'ingénieur Jonathan Kuniholm en train de paramétrer son avant-bras droit bionique. Document Michael Belfiore.Pour créer ce prototype unique en son genre, le DARPA (où fut inventé ARPANET en son temps, l'ancêtre d'Internet) a fait appel au savoir-faire des ingénieurs de 28 instituts de recherches de six pays.
Ils ont cherché la meilleure manière d'intégrer le logiciel d'interprétation des signaux, les processeurs fabriqués sur mesure, les moteurs électriques et autres systèmes d'actuateurs dans un bras aussi compact que possible, afin que son propriétaire puisse accomplir normalement les tâches de la vie quotidienne, comme lier ses lacets, utiliser un clavier d'ordinateur, jeter une balle et même jouer du piano, uniquement en transmettant ses ordres à son bras, par la pensée.
Les limites des systèmes myoélectriques
Ce projet révolutionnaire qui vise à fabriquer la meilleure prothèse possible avec la technologie actuelle, est chapeauté par Deka Research & Development, une companie établie à Manchester, dans le New Hampshire, dirigée par Dean Kamen, l'inventeur du Segway et de nombreuses autres inventions comme en témoignent ses 83 brevets déposés à ce jour.
Deka souhaitait révéler son invention plus tard cette année, mais l'APL a insisté pour le révéler dès à présent pour inciter la recherche à avancer.
Jusqu'à présent, le système bionique développé par Deka et l'APL exploitait des systèmes de contrôles myoélectriques inventés par Todd Kuiken de l'Institut de Réhabilitation de Chicago (RIC).
Jesse Sullivan portant la première génération de prothèse bionique fabriquée notamment par l'APL.Les systèmes de commandes myoélectriques conventionnels utilisent des électrodes fixés sur la surface de la peau pour lire les signaux musculaires sur la partie du corps non amputée, dans le dos par exemple, et transportent le signal jusqu'au membre artificiel. L'amputé doit accomplir un mouvement de l'épaule ou des omoplates pour que son bras se déplace en réponse au signal.
Cette procédure n'étant pas intuitive, en 2002, Kuiken améliora son système et redirigea chirurgicalement les nerfs du moignon du bras de l'amputé Jesse Sullivan, aux muscles de sa poitrine. Ces derniers ainsi réinervés permettent à Jesse de déplacer plus naturellement son bras artificiel, les électrodes placés en surface capturant son activité musculaire pour contrôler l'intensité du signal. Kuiken a également réussi à rediriger avec succès les nerfs sensitifs pour donner au membre artificiel un certain degré de sensation tactile.
Mais les électrodes de surface manquent de résolution pour permettre à un bras artificiel de se plier ou tourner le poignet. Pour y parvenir, jusqu'ici l'utilisateur devrait accomplir des mouvements grossiers pour activer des actions préprogrammées.
La révolution des IMES
Le nouveau défi est donc ambitieux. Les ingénieurs ont utilisé des capteurs myoélectriques de la taille d'un grain de riz, des IMES (Injectable MyoElectric Sensors), développés par Robert Weir du RIC afin de rendre le bras plus compact.
Reste également à résoudre le problème de l'alimentation du bras qui est actuellement tributaire d'un système de câblage et d'une alimentation externes. La version finale du bras disposera d'une alimentation intégrée, sans augmenter pour autant le poids de la prothèse. Pour y parvenir, les ingénieurs de l'Université Vanderbilt travaillent sur des systèmes d'actuateurs pneumatiques alimentés par du gaz produit par une réaction du peroxyde d'hydrogène avec un catalyste à base d'iridium.
Ce genre de prothèse reste néanmoins très cher. Le prototype de Jesse a coûté 100000$, sans compter les frais de chirurgie et la maintenance régulière.
Ce projet devrait aboutir en 2009 à un troisième prototype de bras bionique qui devrait recevoir directement les signaux électriques des terminaisons nerveuses ou du cerveau de la personne amputée. Selon le DARPA, ce "bras mécanique sera capable d'imiter les propriétés et les perceptions tactiles d'un organe biologique". Ce jour là, Jesse et Jonathan pourront réellement ressentir ce qu'ils touchent.

samedi 21 juillet 2007

Les robots au service de l'homme

Si les hommes créent des automates et des robots depuis plusieurs siècles, ainsi que l'explique cet article, ce n'est que depuis une génération à peine que les chercheurs sont en mesure de fabriquer des robots autonomes, dotés d'intelligence artificielle et capables d'épauler les hommes dans leurs activités.
Le robot Asimo de Honda. Ils ne sont pas encore aussi sophistiqués que C-3PO de "Star Wars", Data de "Star Trek" ou encore du Terminator, qui n'étaient finalement que des androïdes factices, mais nos ingénieurs commencent à créer des machines qui ressemblent véritablement à des androïdes fonctionnels.
Il existe deux types de robots : les robots destinés à la recherche scientifique, comprenant également les simulateurs, et les robots domestiques ou ludiques.
Les robots de recherche
Parmi les robots de recherche, il y eut par exemple COG construit par Rodney Brooks du MIT en 1991. C'était le robot le plus intelligent de sa génération, capable d'appréhender son environnement et de s'identifier dans un miroir.
Ensuite, il y eut les différentes générations de robots construits par Honda à partir de 1986 jusqu'à aujourd'hui : P1, P2, P3, et le célèbre Asimo. Ce dernier est tellement perfectionné qu'il est capable de monter les escaliers, de courir à 12 km/h ou d'être bousculé sans tomber, des actions encore impossible au début des années 1990.
En 2001, la NASA et plusieurs instituts mirent au point le "robonaute" qui devrait un jour seconder les astronautes lors des sorties extravéhiculaires.
Le robot CB2 simulant les comportements d'un bébé.Citons enfin parmi d'autres, HRP-2 Promet, un robot humanoïde au look de Goldorak construit en 2006 par l'Institut japonais de science et de technologie avancée (AIST) de Tsukuba.
En 2007, les chercheurs japonais Minoru Asada et Hiroshi Ishiguro ont mis au point CB2, un robot bardé de capteurs et recouvert d'une peau artificielle grise, capable de simuler les comportements d'un bébé commme on le voit sur ce reportage publié sur YouTube.
CB2 réagit aux bruits, il balbutie, vous regarde, roule sur le dos, bat des bras et des jambes, et peut même faire quelques pas si vous l'encouragez. Mais c'est un gros bébé : il mesure 1.30m et pèse 33 kg et ne vous donnera jamais d'affection.
En revanche, les chercheurs n'ont pas été insensibles à l'intérêt du public pour les nouvelles technologies et ont développé des robots à usage domestique ou ludique.
Les robots domestiques ou ludiques
Les robots ludiques QRIO et AIBO de Sony.A côté des Tamagoshi (oeufs), Furby (oiseaux) et autres Nabaztag (lapins) venus du Japon, le premier robot domestique commercialisé fut AIBO, le chien artificiel créé par Sony en 1999 suivi par l'humanoïde QRIO. Leur production fut interrompue en 2006.
Puis il y eut iRobi Q de Yujin Robot, le premier robot baby-sitter vendu en 2004. Il est capable d'alerter son propriétaire, de chanter, de lire les informations ou de surveiller la maison.
Les robots domestiques restent à ce jour très peu répandus. Beaucoup même, ressemblent plus à des gadgets qu'à de véritables aides à domicile et coûtent encore très cher (2000$).
Les simulateurs
Les centres informatiques des hôpitaux universitaires s'intéressent également à un genre particulier de robots, les simulateurs. Ainsi, les étudiants en médecine de l'Université de Stanford s'entraîneront dorénavant sur Noelle, un mannequin électronique simulant le travail d'une femme enceinte et la naissance d'un bébé.
Le mannequin d'entraînement Noelle utilisé par les étudiants en médecine dans plus de 30 universités américaines.Ce genre de simulateur existait déjà depuis les années 1990 pour l'entraînement des anesthésistes. Le modèle a depuis été adapté à différents autres métiers, y compris aux techniques vétérinaires, où les étudiants travaillent sur des chiens mannequins.
La première version de Noelle a été adoptée en 2006 par une trentaine d'universités américaines, y compris pour former les infirmières en Afghanistan, à la maternité de Kabul.
Noelle est actuellement utilisée au Centre de Simulation Médicale de l'Université d'Harvard. Selon les chercheurs, ce mannequin de 35000$ fait à peu près tout sauf diriger les caméras. Equipé d'un dispositif simulant le col de l'utérus, ce dernier se dilate tandis que le mannequin effectue une poussée interne pour libérer le bébé mannequin dans les règles de l'art. Ce système est déjà un standard.
Que nous réserve l'avenir ? De surprenantes choses !
Pour plus d'information, consultez les reportages vidéos publiés sur YouTube à propos des performances étonnantes des robots Asimo et CB2 ainsi que l'article sur les robots au service des hommes.