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dimanche 26 juillet 2015

VOACAP online s'enrichit de DX Charts

Le logiciel VOACAP de prédiction des conditions de propagation dans les bandes HF (3-30 MHz) s'enrichit régulièrement de nouvelles fonctionnalités.
Après la prédiction "Point-to-point", la carte globale "Coverage Area", le "Propagation Planner v2" et le blog, l'équipe de développement vient de sortir le module "DX Charts" qui fera plaisir aux DXers.

DX Charts calculé depuis LX pour différents entités DX actuellement actives (extrait).
Avec cet ensemble de modules graphiques très élaborés et très simples à utiliser, la version en ligne de VOACAP devient un incontournable pour tous les fans de propagation. A utiliser sans modération.
Rappelons que les prédictions de VOACAP sont également disponibles sur le cluster "DX Summit" lorsque vous sélectionnez un indicatif et choisissez "Show VOACAP Predictions".
Félicitations à Jari Perkiömäki, OH6BG/OG6G et son équipe qui supportent cette nouvelle version de l'un des logiciels de prédiction de propagation les plus avancés !

Module Point-to-Point Prediction calculé pour un circuit de LX en VK en HF (extrait sur 10m).
Module Coverage Area Map calculé pour LX et un dipole à 30m de hauteur pour 14.1 MHz.
Module "Propagation Planner" calculé pour LX et la bande des 20m (extrait).
Pour plus d'information
Consultez également l'article sur la version classique de VOACAP sur le site LUXORION qui décrit l'historique de ce logiciel inventé en 1993 pour les besoins de la chaîne de radio américaine "Voice of America" et chacun des paramètres utilisés, ses performances et ses limitations.

jeudi 30 août 2012

La NASA a lancé la mission RBSP

Après plusieurs jours de retard pour des raisons techniques et météos, la NASA a finalement lancé avec succès le 30 août 2012 les sondes spatiales jumelles de la mission "Radiation Belt Storm Probes (RBSP) du programme "Living With A Star" (LWS).
La mission des deux sondes spatiales consiste à explorer les conditions météorologiques spatiales extrêmes et leurs effets sur notre planète et d'étudier les Ceintures de Van Allen.
Les résultats de ces observations devraient permettent aux scientifiques de mieux comprendre l'influence du Soleil sur la Terre et l'espace proche, des connaissance qui seront sans nul doute vitales pour les futures astronautes et le bon fonctionnement des vaisseaux spatiaux qui devront tolérer un bombardement corpusculaire constant et des rayonnements intenses au cours de leurs missions spatiales de longues durées.
Lors d'une grande tempête géomagnétique faisant généralement suite à l'émission de matière coronale du Soleil (CME), la météorologie spatiale peut perturber très sévèrement notre vie quotidienne au point d'endommager les circuits électroniques des satellites, de désactiver les satellites de télécommunication, de parasiter les images satellites, d'interrompre les réseaux cellulaires par satellite et les communications en ondes-courtes (blackout), de perturber les satellites GPS, de générer du statique sur les pipelines et les gazoducs ou des surtensions voire des coupures de courant parmi d'autres problèmes.
La mission RBSP devrait permettre de mieux comprendre ces processus et mieux prévenir leur occurrence.
Notons que c'est le laboratoire de Physique appliquée de l'université Johns Hopkins de Laurel, Md., qui a construit les deux sondes spatiales RBSP et gère cette mission pour le compte de la NASA.
Pour plus d'information
Consultez sur mon site l'article sur les défaillances des satellites, celui sur les aurores et écoutez le son des aurores (lien également référencé par Sky & Telescope).
Consultez également le site Spaceweather.

mardi 31 juillet 2012

HamSphere : la station radioamateur virtuelle

HamSphere est un programme simulant le fonctionnement d’un émetteur-récepteur (transceiver) ondes-courtes ainsi que les conditions réalistes de propagation ionosphérique.

Interface graphique de HamSphere v3 (remplacé en 2014 par la v4).
HamSphere
HamSphère a été développé en 2008 par le radioamateur chypriote Kelly Lindman, 5B4AIT. La marque déposée est la propriété de la société RingJoeBing Ltd installée à Chypre.
HamSphere est une station radioamateur virtuelle exploitant la technologie VoIP, c'est-à-dire le transport de la voix par Internet.
L'interface est skeuomorphe, c'est-à-dire conçu pour ressembler à un autre objet, en l'occurrence au panneau avant d'un transceiver HF.
Le système exploite des composants digitaux : oscillateurs locaux numériques, filtres, mélangeurs, modulateurs, etc. Il exploite aussi des plugins pour simuler les différents "bruits" qu'on entend sur les bandes. Les modèles mathématiques permettent également de simuler de manière réaliste les conditions de propagation ionosphériques, y compris les trajectoires multiples des ondes-courtes et donc le fading (QSB) et les interférences (QRM, QRN).
Le programme exploite plusieurs serveurs installés en Europe (GB, Suède, Islande) et aux Etats-Unis pour générer le monde virtuel de HamSphere.
HamSphere couvre les bandes radioamateurs de 6m à 160m y compris la bande des 11m (CB). Il utilise la double modulation de bande latérale (DBS) et chaque bande présente une bande passante de 100 kHz. Le système supporte également les transmissions en mode CW (morse) et les modes digitaux (EasyPal, psk31, etc).
Sur les bandes de 10 et 6 mètres, la simulation des conditions de propagation réalistes peut être désactivée. Dans ce mode vous pouvez discuter avec votre interlocuteur en utilisant le support VoIP le plus fiable, sans la moindre interférence (un mode similaire à ce qu’utilise Skype ou Echolink par exemple).
HamSphere peut être utilisé par n'importe quel amateur - simple passionné de communication ou radioamateur licencié -. Le programme comprend un logbook développé par Victor, VE3JAR, ainsi qu’un gestionnaire de cartes eQSL que vous pouvez créer, recevoir et envoyer par l'intermédiaire du programme.
Versions et support
Vous trouverez sur le site de HamSphere toutes les informations utiles, notamment la dernière version du programme, les actualités, un forum, des statistiques concernant votre logbook et la possibilité de gagner des certificats ou awards si vous contactez suffisamment de pays (25, 50, 100 ou plus).
La version démo (trial) de HamSphere fonctionne 5 jours, ce qui est à mon avis beaucoup trop court. Une semaine, comprenant donc un weekend, ou 30 jours d'essai aurait été plus intéressant.
Si vous souhaitez utiliser la version complète de HamSphere, nous devez souscrire un abonnement de 30€ par an. Il faut en effet savoir que derrière ce programme il faut assurer la maintenance des serveurs, la mise à jour du programme, l'allocation de la bande passante Internet et les services offerts par le système.
En téléchargeant la version démo vous recevez un indicatif provisoire (par ex. 12HS345) dont le préfixe est propre à chaque pays (code ISO2). Si vous achetez la version complète et êtes titulaire d’une licence radioamateur, vous avez la possibilité d’utiliser votre propre indicatif (dans mon cas LX4SKY) et en option de créer un blog sur HamSphere.Net.
Si vous devez contacter les administrateurs de HamSphere, les emails de contacts sont celle-ci et celle-ci. Vous pouvez également poster votre question sur le forum du site.
HamSphere fonctionne sur toutes les plates-formes Windows 32 et 64 bits, Linux et Mac OS ou tout système supportant Java, y compris sur les smartphones (iPhone et Android).
Les seuls accessoires qu'il vous faut en plus d'un ordinateur sont un accès à Internet (ligne fixe, 3G ou Wi-Fi), un haut-parleur et un micro (il peut s'agir d'une webcam ou d'un micro-casque) qu'il soit filaire ou USB.
Bonne nouvelle, HamSphere est toujours en développement. Cela veut dire que Kelly et son équipe de développeurs améliorent continuellement l'application, ajoutant notamment des modules optionnels payants à la version 4 (antennes filaires, directionnelles, verticales, oscilloscope, s-mètre, panneau, etc, dont le prix varie de 5 à 35€ par module).

Interface graphique de HamSphere v4 (depuis 2014).
Si vous migrez de la version 3 à la version 4, sachez que la base de données de vos QSL ainsi que votre logbook ne seront pas compatibles du fait du nouvel algorithme de propagation utilisé dans la v4.
En migrant vers la nouvelle version, vous perdez donc toutes vos QSL reçues et envoyées, votre logbook, vos awards et vous devez créer une nouvelle QSL. C'est vraiment dommage. Dans la vie, si je change de transceiver ou d'antenne ou déménage vers un site offrant une meilleure propagation, ce n'est pas pour autant que mon logbook et mes QSL deviennent subitement sans valeur...
Statistiques
A ce jour (2012) HamSphere est utilisé par plus de 8100 amateurs dans plus de 245 entités ou pays DXCC. Près de la moitié des membres sont radioamateurs. Des dizaines de nouveaux amateurs s'inscrivent chaque jour et utilisent HamSphere, ce qui représente d'une année à l'autre une progression rapide que l'on doit à la qualité du produit.
Depuis que le produit existe, plus de 800000 cartes eQSL ont été échangées.
L'amateur le plus actif est VE3JAR qui compte à son actif 162 pays confirmés.
Trafic sur les bandes
Après votre inscription à Hamsphere (30€/an) et serez en possession de votre indicatif, prenez connaissance du code de bonne conduite (en anglais) et mémoriser le code Q. Il va de soi qu'un minimum de règles doivent être respectées pour lancer appel ou répondre à un appel mais il faut également faire preuve de fair-play et de savoir-vivre quand plusieurs amateurs essayent de contacter le même correspondant.
La meilleure manière de comprendre comment se déroule un dialogue ou QSO entre (radio)amateurs est de se connecter à HamSphere et d'écouter des bandes.
Lancez le programme, loguez-vous au système et passez les bandes en revue à la recherche d'amateurs en train de lancer appel (CQ) ou de discuter. Vous pouvez facilement les repérer sur le band scope à l'endroit où le spectre affiche un pic.

Exemple de communication (QSO) établie avec HamSphere

Quand vous lancez HamSphere, vous avez l’impression d’utiliser un véritable transceiver HF : vous entendez du bruit (le bruit blanc) sur les bandes (QRN), des interférences artificielles (QRM) tandis que la force du signal fluctue (QSB) en fonction des conditions de propagation virtuellement rencontrées.
Bien que tout le trafic s'effectue par Internet, pour simuler le trafic réel, en fonction de votre adresse IP et du serveur sélectionné il vous sera plus ou moins facile ou difficile de contacter des stations situées à grande distance (DX).
Mieux encore, la DBS avec suppression de la porteuse génère la fameuse modulation dite « donald duck » (voix de canard) qui se manifeste quand vous tournez le bouton principal des fréquences (VFO).
A titre de comparaison, la vidéo suivante reprend des QSO entre radioamateurs sur un véritable transceiver HF. La ressemblance avec la vidéo précédente de HamSphere est bluffante.


De l'intérêt d'utiliser HamSphere
On peut se demander quel intérêt y a-t-il d'utiliser un tel produit quand il existe d'autres moyens de communications par Internet et sachant que les radioamateurs ont la possibilité de communiquer directement entre eux par ondes-courtes ?
Comparé aux autres programmes de communications pour radioamateurs (par ex. Echolink), HamSphere a l'avantage d'être accessible à tous; vous n'avez pas besoin de prouver que vous êtes titulaire d'une licence radioamateur. Tout passionné de communication et d'ondes-courtes peut donc l'utiliser à condition de disposer d'un ordinateur relié à Internet, d'un haut-parleur et d'un micro.
Autre avantage par rapport aux autres logiciels exploitant la technologie VoIP, HamSphere simule les conditions réelles de trafic, ce qui en fait tout l'intérêt.
Pour les radioamateurs et SWL, de nos jours certains règlements communaux et de copropriétés ne leur permettent pas toujours d'installer une antenne sur le toit de leur habitation. Cela les oblige à travailler en extérieur (avec une station portable ou mobile) et donc souvent avec des moyens moins performants que s'ils disposaient d'une installation fixe avec une bonne antenne.
Ce greffe sur ce problème le fait qu'en soirée, la nuit ou en hiver, ces mêmes amateurs préfèrent rester chez eux que de sortir leur voiture pour aller émettre depuis un coin dégagé en pleine nature.
De plus, certains passionnés ont essayé de passer la licence radioamateur mais ont échoué à l'examen. Déçus ou trop âgés pour le représenter et manquant d'espace pour ériger une antenne, certains sont démotivés et ont abandonné cette activité.
Enfin, grâce à HamSphere la propagation sur les bandes virtuelles est globalement stable tout au long de la journée, en toute saison et tout au long de l'année. En effet, à l'inverse du trafic en ondes-courtes, Internet n'est pas affecté par l'activité solaire ni par les aurores qui peuvent empêcher toute communication en ondes-courtes (bande fermée ou blackout).
Aussi pour toutes ces raisons, il n'est pas étonnant que de plus en plus de radioamateurs, de SWL et le grand public s'intéressent à HamSphere qui leur offre l'opportunité de contacter d'autres amateurs passionnés par la même activité dans des conditions de trafic qui se rapprochent très fort du monde réel, y compris des contests (concours).
Pour ses détracteurs, bien sûr avec HamSphere il ne s'agit plus de véritable trafic radioamateur en ondes-courtes mais uniquement de contacts par Internet. Nous ne sommes plus dans le monde réel du radioamateurisme avec tout ce qu'il signifie sur le plan technique et en fait tout l'intérêt pour les puristes. HamSphere compte également un nombre réduit d'utilisateurs comparé à la communauté des radioamateurs (il y a plus d'un million de radioamateurs actifs dans le monde).
HamSphere n'aspire pas à remplacer le monde réel du radioamateurisme mais le complète. Ce programme est séduisant, efficace et plaisant à utiliser. Vu le nombre croissant de nouveaux amateurs s'inscrivant chaque jour sur HamSphere, il ne fait aucun doute que ce programme a un bel avenir et fera plaisir à de nombreux amateurs en quête d'une nouvelle activité.
Pour plus d'informations
Consultez le site HamSphere et l'article sur le radioamateurisme.
Ecoutez également les bandes radioamateurs en streaming grâce au logiciel WebSDR, par exemple via le site weert.websdr.nl.
73 de Thierry, LX4SKY
Cet article a été consulté par plus de 2300 internautes. Merci à tous.

lundi 10 janvier 2011

Ted Williams, l'homme à la voix en or

Un jour de novembre 2010, un reporter du journal local de Columbus en Ohio s'est arrêté à un feu rouge et découvrit un sans-abri qui faisait l'aumône à quelques pas de lui. L'homme portait une pancarte disant qu'il avait une voix en or et demandait un peu d'aide. Cet homme c'est Ted Williams.
Le reporter lui demanda de lui montrer son talent. Il le filma, fut surpris par la qualité et la tessiture de sa voix puis s'en alla.
L'actualité en cette fin d'année fut telle que le reporter oublia la vidéo qu'il avait prise pendant deux mois.
Début 2011, l'activité journaliste étant plus calme le reporter repris la vidéo de Ted Williams et la diffusa sur la chaîne locale de TV.
Grâce à ce reportage, en l'espace de trois jours Ted Williams devint la coqueluche des Etats-Unis.



Une voix en or
Agé de 53 ans, Ted Williams fut commentateur et "steady voice" pour une chaîne de radio américaine avant de perdre son emploi il y a 17 ans. Il sombra dans l'alcoolisme. Il fut arrêté à de nombreuses reprises par la police, fit de la prison pour vol et usage de faux et comparut au tribunal pour des infractions touchant la consommation de drogue.
Ce n'est qu'en 2009 avec l'aide des services sociaux que Ted sortit de cette spirale mais il ne trouva pas d'emploi et fut contraint de vivre dans une tente.
Suite à ce reportage Ted fut invité sur les plus grands plateaux de TV dont ceux de CBS et NBC, il reçut une offre d'emploi du club de basket NBA des Cleveland Cavaliers, de MTV et des Films NFL parmi de nombreuses autres. Le club sportif lui offre un contrat de 2 ans et serait prêt à payer tous ses frais.
Voilà un homme qui en trois jours est passé du statut de sans-abri à celui de célébrité, une ascension fulgurante que nous aimerions tous connaître !

 

Dernières nouvelles
Grâce à sa voie en or, Ted Williams a finalement trouvé un emploi stable. Il a signé un contrat de publicité avec KRAFT Macaroni & Cheese. Il s'est racheté des costumes et s'est fait soigner les dents; c'est devenu un autre homme.
Mais ces quatre années, il s'est également fait avoir par des gens malhonnêtes et même s'il travaille, il est loin d'être riche.
Consultez cet interview publiée en octobre 2014.



La publicité de Ted Williams pour KRAFT Macaroni & Cheese :

samedi 13 juin 2009

SETI@home se perfectionne avec SERENDIP V

Alors que le projet SETI@home fête cette année son 10e anniversaire, l'astronome Dan Werthimer de l'UCB et 8 étudiants de l'Observatoire d'Arecibo ont profité de l'occasion pour annoncer la prochaine évolution du système : SERENDIP V.Le radiotélescope d'Arecibo (Porto Rico) au coeur de la recherche SETI.
Le but de ce projet est d'augmenter la couverte céleste de l'instrument, son étendue spectrale, sa sensibilité et les types de signaux détectables. Cela passera essentiellement par une évolution hardware.
Si le récepteur multi-beam ALFA ainsi que SETI@home seront conservés en l'état vu leurs performances inégalées à ce jour, en revanche la couverte spectrale est le point faible de SETI@home.
En effet, toutes les données se situent dans une bande large de 2.5 MHz seulement autour de la raie de l'hydrogène à 1420 MHz. Si quelqu'un émet en dehors de cette bande, aussi sophistiqué que ce soit SETI@home, il ne l'entendrait jamais. Il est donc primordial d'étendre cette bande passante.Le spectromètre de SERENDEP V. Document Dan Werthimer/UCB.
Ensuite, SERENDIP IV est capable de couvrir simultanément une bande de 100 MHz autour de la raie de l'hydrogène. Avec SERENDIP V cette bande sera élargie à 300 MHz. C'est 120 fois plus étendu que la bande couverte par SETI@home.
Le spectromètre de SERENDIP V a été installé début juin à l'Observatoire d'Arecibo et accroît la couverture spectrale de l'instrument d'un facteur 6.
Cela fait plus de 20 ans maintenant que le projet SERENDIP existe. Jamais un programme de recherche SETI n'aura duré aussi longtemps et ne fut aussi performant.
Pour plus d'information, consultez L'histoire du programme SETI.

jeudi 14 mai 2009

Herschel et Planck ont été mis sur orbite

L'ESA annonce ce 14 mai 2009 le lancement de la fusée Ariane 5 ECA emportant deux télescopes spatiaux, Herschel et Planck.
Ces deux observatoires orbitaux, opérés indépendamment l’un de l’autre, vont à présent rejoindre leur orbite finale autour d’un point virtuel situé à environ 1.5 million de km de la Terre, sur le deuxième point de Lagrange, L2.

Suffisamment éloigné de la Terre et des variations de température induites par les radiations de notre planète, de la Lune et du Soleil, L2 constitue par sa stabilité gravitationnelle un point idéal pour l’observation de l’Univers.
Équipé d’un miroir de 3.5 m de diamètre, Herschel est le premier observatoire spatial à réaliser de l'imagerie photométrique et de la spectroscopie dans le domaine du spectre lointain infrarouge et submillimétrique
Planck quant à lui va "photographier" l'environnement cosmique microonde. Il va aider les scientifiques à répondre aux questions fondamentales telles que : Quel fut l'élément déclencheur du "Big Bang" et quand a-t-il eu lieu précisément ? L’expansion de l’Univers va-t-elle continuer indéfiniment ou, au contraire, l’Univers va-t-il s'effondrer dans un "Big Crunch", etc.
Pour plus d'information, consultez le dossier sur la Cosmologie.

dimanche 22 juin 2008

L'USAF s'intéresse aux métamatériaux

L'USAF a publié une offre publique portant sur des "Applied Metamaterials for Antennas". Le but est de démontrer que des métamatériaux pourraient améliorer les performances des antennes, et notamment en "améliorant la forme des beams et des lobes de rayonnement; en améliorant la gamme d'accord de la fréquence centrale; en améliorant la bande passante; en réduisant la taille, le poids et l'épaisseur des antennes et en fabriquant des antennes isogones flexibles. L'objectif technique global de cette recherche consiste à améliorer les métamatériaux afin qu'ils offrent de faibles pertes électriques tout en permettant de contrôler la permittivité et la perméabilité dans un spectre de fréquences compris entre 20 MHz et 10 GHz".
En langage clair, l'USAF souhaite fabriquer de meilleures antennes pour une même taille. En particulier, ils s'intéressent aux antennes isogones intégrables aux surfaces, plutôt que collées à celles-ci comme c'est le cas actuellement. Ce genre d'antenne s'utilise essentiellement dans les avions et les drônes (UAV). En complément, les antennes en métamateriaux peuvent améliorer les performances des radars et de toutes les télécommunications par ondes-courtes.
Qu'est-ce qu'un métamatériau ?
Le professeur Sir John Pendry fut le premier à mettre au point des fibres de carbone pouvant refléter les ondes micro-ondes de façon inhabituelle. D'autres matières offrent un indice de réfraction négatif. On appelle ces matières des métamatériaux. Ils tirent leurs propriétés particulières non pas de leur composition mais de leur structure. Pour être efficace, la structure doit avoir la même échelle que la longueur d'onde utilisée. Ainsi un métamatériau affectant la lumière doit exploiter la nanotechnologie tandis qu'il peut être à l'échelle du centimètre pour influencer les ondes radios et les micro-ondes. C'est dans cette gamme de fréquences que des applications verront bientôt le jour.
Des applications civilesIl y a également un immense potentiel commercial dans cette technologie. Une antenne faite de métamatériaux ne signifie pas simplement que la réception par radio sera améliorée pour les petites antennes. Ce projet signifie également que les GSM pourront tirer profit d'un signal plus faible et utiliser moins de puissance. Il en va de même pour les technologies Wi-Fi, Bluetooth et autres systèmes sans fil.
Grâce aux métamatériaux, c'est le futur paysage urbain qui pourrait être transformé le jour où les antennes de TV extérieures, les antennes paraboliques et les pylones des relais GSM seront remplacés par des antennes isogones.
L'offre publique de l'USAF propose le développement d'un programme qui s'étendra tout d'abord sur trois ans et qui étudiera également les métamatériaux optiques.
Propriétés optiques d'un métamatériau liquide (c).
Bien sûr personne n'envisage sérieusement de fabriquer un dispositif d'invisibilité, le fameux "cloaking device" de Star Trek. Le programme de recherche concerne des applications liées au pointage optique par faisceau IR, les systèmes optiques compacts, les miroirs, les circuits optiques, les interfaces, les filtres, les limiteurs, etc.
Ce genre de technologie pourrait conduire à la fabrication de systèmes offrant une capacité de stockage plus élevée et trouver par exemple des applications dans les supports optiques comme les DVD. En astronomie, un "objectif" en métamatériau plat (Cf U.Toronto) pourrait supprimer le problème de la diffraction qui limite le grossissement des télescopes et d'autres circuits optiques.
Ainsi qu'on le voit, le domaine des métamatériaux va rapidement se développer et personne aujourd'hui ne peut prévoir les découvertes qui se feront au-delà des trois prochaines années. L'avenir reste passionnant.
Pour plus d'information consultez l'article sur Les technologies du futur.

jeudi 3 janvier 2008

Le 24eme cycle solaire a commencé

Les astrophysiciens solaires du centre Marshall de la NASA (MSFC) ont annoncé ce 3 janvier 2008 l'apparition du premier groupe de taches solaires bipolaire offrant une polarité opposée, marquant le commencement d'un nouveau cycle solaire.

Groupe de taches solaires de polarité opposée apparu le 3 janvier 2008 à 30°N de latitude solaire, marquant le début du 24eme cycle solaire. Document Sungazer.

Le groupe bipolaire est apparu à 30°N de latitude solaire et présente une polarité magnétique opposée à celle des taches sombres du cycle précédent, confirmant le début d'un nouveau cycle solaire.
Pour être précis, un noeud magnétique avait déjà percé la surface solaire le 11 décembre 2007, phénomène qui marqua réellement le début du 24eme cycle solaire.
Le cycle solaire
Un cycle d'activité solaire complet s'étend en moyenne sur 11.2 ans, allant d'un minima (dans lequel nous sommes aujourd'hui) vers un maxima ou paroxysme attendu pour 2011 ou 2012 pour ensuite redescendre vers un nouveau minima 5 ou 6 ans plus tard.
Au cours des périodes de minima de l'activité solaire, le Soleil est dit "calme". Son champ magnétique est peu entremêlé, le Soleil émet peu de matière coronale (CME), peu de vent solaire et présente peu de sursauts radioélectriques. De ce fait, nous observons relativement peu de perturbations magnétiques dans l'environnement terrestre, il y a peu de tempêtes géomagnétiques, peu d'aurores polaires et les satellites en orbite autour de la Terre, dont ceux du réseau GPS et de télécommunications, accusent peu de malfonctions.

En revanche, en raison de la faible densité des couches ionosphériques à cette époque, les communications à longue distance par ondes-courtes sont plus difficiles voire impossible à établir.
Aussi tous les astronomes attendent avec impatience le retour d'une activité solaire plus soutenue, ce qui leur permettra non seulement d'observer le retour des grandes taches solaires (plus grandes que la Terre et parfois visibles à l'oeil nu), des éruptions et autres CME, mais également d'observer des aurores, tandis que les radioamateurs pourront plus aisément contacter leurs amis résidents aux antipodes. Cette fois, nous sommes sur la bonne voie !
Pour plus d'information, consultez le dossier consacré au Soleil.

lundi 10 décembre 2007

L'USAF lève une partie du voile sur HAARP

Pendant des années, les militaires américains ont laissé courir les bruits les plus fantasques sur les activités qui se déroulaient dans le laboratoire scientifique du High Frequency Active Auroral Research Program, le fameux HAARP.
HAARP
Le HAARP est installé près de Gakona, en Alaska (62.23° N, 145.09° O) et dépend de la base aérienne de Kirtland AFB.
Pendant des années, le Pentagone a refusé d'admettre que la gigantesque installation constituée d'émetteurs, de radars et magnétomètres était une sorte de superarme. Mais il se pourrait que la théorie de la conspiration évoquée si souvent ait finalement un fond de vérité.Vue générale des installations du HAARP.
Depuis le début, beaucoup d'encre a coulé sur la mission du HAARP et ses possibilités potentielles.
On a écrit qu'il s'agissait d'un gigantesque système de contrôle de la pensée, de contremesures antimissiles, d'un système de contrôle du climat jusqu'à un laboratoire de scientifiques fous qui voulaient faire bouillir l'ionosphère du fait que les ondes hertziennes pouvaient réchauffer l'atmosphère... Ceux là oublient que les milliers d'orages qui se produisent sur Terre chaque jour y contribuent bien plus, et plus encore depuis que l'on a découvert qu'ils émettaient des jets de plasma dans la stratosphère !
Aujourd'hui, l'Armée nous dit qu'il s'agit d'un système électronique aux effets beaucoup plus bénins. "Le but du HAARP est de produire des ondes radios pour sonder l'ionosphère", a déclaré en octobre dernier un officiel du Laboratoire de Recherche de l'USAF.
Par recoupement avec d'autres informations recueillies par des journalistes d'investigation, nous savons que ce militaire dit la vérité, du moins jusqu'à un certain point. Car on constate qu'une fois de plus les militaires nous cachent quelque chose à propos du programme HAARP. Jugez par vous-même.
HAARP, le rapport de l'armée
Un rapport publié par l'USAF en 1998 et intitulé HAARP: Research and Applications Joint Program Report a été rendu public dernièrement dans le cadre du Freedom of Information Act (FOIA) et a été publié sous forme d'un fichier PDF sur le forum du site Above Top Secret qui débusque notamment les fraudes dans les notifications d'OVNI et autres supercheries.
Ce rapport de 19 pages est fascinant. Il a été rédigé conjointement par des ingénieurs du Laboratoire de Recherche de l'USAF (AFRL) et du Bureau de Recherche de la Navy (ONR) et décrit les usages militaires potentiels du programme HAARP, des informations sensibles rendues publiques qui ne doivent pas plaire au Pentagone.

Document HAARP.

Le côté visible de HAARP
HAARP n'est pas du tout une base militaire secrète entourée de fils barbelés et surveillée par des gardiers taciturnes et armés... Comme l'indique la pancarte placée à l'entrée du bâtiment situé sur la route qui relie Anchorage à Fairbanks, HAARP est un laboratoire de recherche sur l'ionosphère. On y étudie la propagation d'ondes longues modulées en amplitude (ELF) ainsi que des ondes-courtes comprises entre 2.8 et 10 MHz (HF).
HAARP utilise un réseau de 180 antennes rayonnant verticalement afin d'effectuer des sondages verticaux ou obliques dans l'ionosphère. Il s'agit de dipoles croisés multi-bandes fonctionnant entre les bandes ELF et HF. Chaque antenne est capable d'émettre avec une puissance de 20 kW. La puissance totale rayonnée atteint 3.6 MW PEP (3.98 MW ERP) et peut atteindre 27 MW PEP ! Les scientifiques aimeraient la porter à 100 MW PEP. Occasionnellement les radioamateurs sont amenés à participer à ce projet en communiquant des rapports d'écoute lors de tests effectués sur 3.3, 3.39 et 6.99 MHz. Des sondages sont également effectués entre 100 et 350 km de distance pour mesurer l'épaisseur de l'ionosphère.
Parmi les projets avancés, nous savons depuis longtemps que HAARP peut ioniser l'ionosphère dans le cadre du programme IDS, étudier le relief caché par les sédiments, sans parler de l'étude propre de l'ionosphère (la dynamique des couches ionosphériques, la propagation des signaux et du bruit, les interactions terre-soleil, etc) afin d'améliorer la représentation du modèle IRI qui représente l'ionosphère de référence.
Le côté obscur de HAARP
Grâce au document de l'USAF, on apprend qu'aujourd'hui HAARP peut assurer d'importantes fonctions militaires, impliquant l'interaction des ondes radios avec la haute atmosphère, l'ionosphère et la magnétosphère.
Le document précise que "dans la partie très haute fréquence (V/UHF), la propagation transionosphérique est un élément omniprésent dans de nombreux systèmes de télécommunications civils et militaires, les systèmes de surveillance et de détection à distance". En d'autres termes, perturber l'ionosphère signifie pour l'Armée qu'elle peut interrompre les émissions radios VHF, les signaux TV et radar à volonté.
Ainsi que les radioamateurs le savent, la façon dont les ondes-courtes sont réfléchies dans l'ionosphère fait toute la différence dans le trafic à longue distance (DX) et HAARP dispose des moyens de l'influencer.
Le document décrit également la manière dont HAARP peut influencer le circuit électrodynamique auroral (le générateur MHD), c'est-à-dire le flux naturel d'électricité qui passe dans la magnétosphère et par les pôles, dont l'énergie varie entre 100 et 1000 GW (l'équivalent de 10 à 100 centrales nucléaires). A ce niveau d'énergie, le fait de perturber les propriétés électriques de l'ionosphère entraîne que de gigantesques flux d'énergie peuvent être modifiés en fermant simplement un interrupteur. Concrètement, le flux géomagnétosphérique naturel peut être modulé pour créer un gigantesque radio-émetteur basse-fréquence à l'échelle de la planète, excusez du peu !
Ce genre d'application intéresse beaucoup les militaires. Les fréquences ELF (Extremely low frequency) sont utilisées pour les communications sous-marines et pour sonder les planètes par radar. HAARP se sert des ELF car leur longueur d'onde permet de couvrir une partie significative de la Terre sans être perturber par les constructions urbaines notamment. Selon ce document, les ELF peuvent être utilisées pour sonder les fonds marins, pour localiser les mines sous-marines et même pour détecter des objectifs souterrains.
Ce que ne dit pas le document c'est qu'on se sert également des ELF dans les GSM digitaux aux fréquences de 8 Hz et de 217 Hz, où nous savons qu'elles sont dangereuses pour la santé.
A présent, asseyez-vous bien, HAARP peut également induire des "précipitations de particules énergétiques" dans l'ionosphère, ce qui peut "affecter le fonctionnement et la durée de vie des satellites artificiels". On se trouve en fait ici avec exactement les mêmes effets que ceux produits par les éruptions solaires (CME), les explosions nucléaires ou l'effet EMP en haute atmosphère.
Dans le spectre HF, HAARP est également capable "d'améliorer les liaisons par onde de sol (terre-terre) ou satellite-terre qui sont d'ordinaires marginales ou absentes." HAARP serait donc en mesure de créer une couche radioélectrique offrant des capacités de transmission transhorizon pour les systèmes radios et radars. Il pourrait même se transformer en émetteur radar HF.
Enfin, HAARP peut travailler dans le spectre optique et proche IR et créer des illuminations dans le ciel. Les scientifiques ont déjà créé des nuages de plasma dans l'ionosphère (Cfr le bouclier antimissile PASS et les études de l'ONR). HAARP peut produire des "lueurs d'une puissance de l'ordre du mégawatt [...] dans la partie infrarouge du spectre [offrant] des implications militaires significatives pour la détection IR et les contremesures." En pratique, HAARP est en mesure de créer une lueur infrarouge dans l'ionosphère capable d'aveugler (saturer) sélectivement les capteurs IR des satellites. Sachant que ces satellites peuvent détecter les missiles intercontinentaux (ICMB), avoir le moyen de les perturber offre un avantage considérable.
Si ces projets n'ont a priori rien à voir avec un système de modification du temps comme certains l'imaginent, il faut malgré tout se dire que ce n'est qu'un rapport préliminaire et qui ne présente que ce que l'Armée a bien voulu rendre public... Car vous pouvez être certain que s'il y a 19 pages, il en existe 100 fois plus qui ne seront jamais divulguées si elles concernent des secrets d'Etat touchant notamment la sécurité nationale.
Dernières nouvelles
L'ARRL a annoncé que le projet HAARP a été annulé en mai 2013 faute de budget. Les opérations furent transférées de l'USAF à l'Université d'Alaska à Fairbanks et ont repris le 11 août 2015.

dimanche 2 décembre 2007

Le Soleil ne présente plus aucune tache sombre

La surface du Soleil ne présente plus aucune tache sombre. Un astronome a rarement vu cela et le phénomène mérite d'être souligné. La surface solaire sans aucune tache sombre. Ce phénomène apparut déjà en septembre 2006 mais il fut temporaire. néanmoins, il indiquait un affaiblissement de l'activité du Soleil conforme aux prévisions.Cela témoigne d'une très faible activité de surface, conforme en fait aux prédictions selon lesquelles l'activité solaire et notamment des taches sombres suit un cycle d'environ 11.2 ans marqué par deux extrêmes : une phase dite de "Soleil actif" où sa surface présente jusqu'à 300 taches sombres et une phase dite de "Soleil calme" où sa surface est uniforme et ne présente aucune tache sombre, ce que nous observons actuellement.
Il peut néanmoins subsister une faible activité de surface pendant quelques jours ou quelques semaines, qui se manifeste par la présence d'un maximum de 10 ou 20 taches sombres mais relativement petites (d'un diamètre tout de même voisin ou supérieur à celui de la Terre) ainsi que quelques protubérances.
Durant cette période très calme, le Soleil présente également peu de trous coronaux à l'origine du vent solaire. On y reviendra.
Notez sur la photographie, l'assombrissement du limbe comparé à la région centrale qui paraît plus brillante, une preuve que le Soleil est bien une masse gazeuse (plasma).
Selon les relevés effectués par des moyens optiques (comptage des taches sombre en lumière blanche) et radioastronomiques (mesure de la densité de flux à 10.7 cm), nous assistons depuis décembre 2007 au minimum de l'activité solaire. En fait, le Soleil a connu une très faible activité en 2006 et en 2007. Selon les modèles, cette phase devrait perdurer jusqu'en mars 2008 pour redémarrer ensuite et culminer en 2011 ou 2012.
Origine des taches solaires
D'où proviennent les taches solaires ? Ces régions relativement plus froides qui émergent à la surface du Soleil suite à des mouvements convectifs sont liées à l'activité magnétique du Soleil.
Gros-plan sur une tache sombre (AR10805) photographié le 28 septembre 2005. Son diamètre était 2.5 fois supérieur à celui de la Terre ! Document NSO.
Les taches sombres, comme le magnifique spécimen qui figure à gauche, apparaissent lorsque les lignes de forces du champ magnétique solaire évoluant dans les couches profondes émergent dans la photosphère, formant par exemple une boucle lorsqu'il s'agit d'une tache bipolaire, mais en dire plus est hasardeux.
En effet, le Dr. Bernhard Fleck, responsable scientifique du projet SOHO me répondit à cette question : "si je connaissais la réponse je serais probablement l'astronome le plus célèbre..." Et de fait, aucun scientifique ne connaît à l'heure actuelle les mécanismes qui président à la formation des taches solaires et les processus qui dirigent le cycle de 11 ans.
Ce cycle trouve peut-être son origine dans un phénomène d'oscillation qui se produit dans les couches sous-jacentes de la photosphère et qui s'accompagne d'un champ magnétique très actif. C'est peut être aussi un effet dynamo qui est entretenu dans les basses couches convectives qui donnent naissance aux taches.
Conséquences sur Terre
Les taches solaires n'ont aucun impact dans l'environnement terrestre mais l'activité solaire en général perturbe notre environnement. Document SEC/NOAA.
Ainsi, du fait qu'ils transportent beaucoup d'énergie, le vent solaire (protons) et les éruptions de matière coronale (CME) perturbent le champ géomagnétique au point d'affecter le fonctionnement des satellites et d'altérer la densité et les propriétés de l'ionosphère et de la haute atmosphère.
Ainsi, en l'absence de trous coronaux visibles en lumière X, le Soleil émet peu de vent solaire et par conséquent on observe peu de perturbations géomagnétiques et notamment très peu d'aurores polaires sur Terre, contrairement à l'intense activité qui règne lorsque le Soleil est actif 5-6 ans plus tard.
Incidence sur le trafic radio
Dans le domaine de la propagation des ondes-courtes, lorsque le Soleil est au plus bas de son activité, à partir de 14 MHz (bande des 20 mètres), de nuit les radioamateurs ont très difficile d'entrer en communication avec des amateurs habitants dans des pays éloignés (DX) sans disposer d'une antenne très performante (beam ou quad) et d'un amplificateur de puissance car l'ionosphère n'est plus suffisamment dense pour réfléchir les ondes-courtes.
En revanche, de jour, cette bande fonctionne toujours très bien même si elle permet des contacts moins éloignés qu'en période de paroxysme de l'activité solaire.
Quant aux bandes supérieures de 15 m (21 MHz), 12 m (24 MHz) et 10 m (28-30 MHz), sans antenne performante, beam ou quad, en période d'activité solaire minimale, il est vain de les utiliser pour trafiquer à longue distance. Emetteur-récepteur onde-courte Yaesu FT1000MP Mark V calé dans la bande radioamateur des 20 m (14.200 MHz).
C'est ici que certains amateurs débutants se rendent compte que l'antenne qu'on leur vendit en période de Soleil actif et soi-disant performante, n'est finalement pas capable de tenir sa réputation en période de Soleil calme.
Les sociétés de radiodiffusion en ondes-courtes doivent également changer de fréquence durant cette période et choisir des fréquences plus courtes au risque de ne plus se faire entendre par leurs auditeurs.
Comme les professionnels de la radio mais dans un autre spectre de fréquences, les radioamateurs peuvent toutefois se reporter sur les bandes de 160, 80 et 40 m (1.6 à 7.1 MHz), alors qu'au paroxysme de l'activité solaire, ces bandes sont généralement délaissées pour le trafic à longue distance au profit des contacts locaux ou régionaux.
A propos des instruments d'observation
L'observation du Soleil dans de bonnes conditions requiert un petit télescope, en commençant par exemple par une lunette astronomique de 60 mm de diamètre et de 400 à 600 mm de focale, équipée de l'indispensable filtre solaire objectif et d'un oculaire grossissant de 50 à 150x. Les moins cher sont vendues à partir de 150 €. Une lunette astronomique s'achète toujours dans un magazin d'astronomie.
Pour plus d'information
A propos de l'activité solaire, consultez les prévisions du SEC (NOAA) et le dossier consacré au Soleil. Concernant la propagation, consultez mon dossier Radio amateur activities of LX4SKY.

mardi 13 novembre 2007

L'Irak sera de retour sur l'air à la fin du mois

Diya Sayah, YI1DZ, président de la Société Radioamateur Irakienne (IARS), a annoncé aujourd'hui qu'à partir du 20 novembre 2007 toutes les activités radioamateurs "reviendront à la normale" en Irak. QSL d'un militaire américain radio amateur en mission en Irak. "Tous les opérateurs radioamateurs titulaires d'une licence irakienne valide pourront utiliser leur radio conformément à la réglementation de l'IARU Région 1 et de l'IARS", a annoncé Sayah.
L'activité des radioamateurs a été suspendue au mois de mars dernier, décision qui toucha les citoyens irakiens et les étrangers émettant depuis ce pays - y compris le personnel militaire et les contractants - qui émettaient depuis l'Irak.
La demande de suspension avait été demandée par écrit par le Ministère de la Défense irakienne, le Premier ministre Nouri al-Maliki suite à un nouveau plan de sécurité, aujourd'hui levé.
Pour plus d'information sur le radioamateurisme, consultez l'article La passion des ondes-courtes.

lundi 5 novembre 2007

Motorola souhaite acheter Vertex Standard (Yaesu)

La société américaine Motorola, 34eme fortune mondiale a annoncé le 5 novembre 2007 son intention de lancer une offre publique pour acquérir le contrôle de la société nippone Vertex Standard Co, Ltd.


Vertex Standard est la société parente Yaesu qui fabrique notamment du matériel d'émission radio pour les radioamateurs, les services maritimes et l'aéronautique (avionique).
Les radioamateurs connaissent très bien Yaesu qui construit depuis plusieurs décennies des transceivers HF très performants tel le Yaesu FT 1000MP Mark-V présenté ci-dessus et leur dernier modèle haut de gamme, le Yaesu FT-DX9000 présenté ci-dessous qui vaut le prix d'une petite voiture !

Si l'offre est acceptée, Motorola détiendra 80% des parts de Vertex Standard, laissant 20% à Tokogiken, formant un joint venture.
La valeur de rachat est estimée à environ 12.3 milliards de yens soit environ 108 millions de dollars, une bagatelle pour Motorola qui a vendu pour 42.8 milliards de dollars en 2007 !
L'offre qui a débuté le 6 novembre, s'achèvera le 26 décembre 2007. Si le marché se conclut, le titre de Vertex sera retiré du marché japonais de la Jasdaq. Cet accord permettra à Motorola comme à Vertex de diversifier leur offre et de s'attaquer à de nouveaux marchés, notamment à la Chine où Motorola est déjà implanté.

vendredi 14 septembre 2007

Ecouter le trafic aérien en direct d'Atlanta Airport

Les amateurs de Flight Simulator et les pilotes privés connaissent probablement l'interface ATC Monitor qui permet de suivre en direct les commentaires entre les pilotes d'avions civils et les contrôleurs aériens de l'aéroport d'Atlanta Center Northeast.ATC Monitor.
A l'intention des novices, rappelons que l'application requiert Windows Media Player 10. Ne vous étonnez pas qu'il y ait des interruptions, c'est qu'il n'y a tout simplement pas de communication en cours.
Le programme dispose de deux modes graphiques : Center Radar et TRACON Radar qui affichent la position de tous les avions dans le secteur surveillé. Les statuts sont rafraîchis toutes les 2 minutes. Cela peut vous aider à comprendre ce qui se passe. Vous pouvez également écouter les rotations quand il y en a au programme.
Vous pouvez également écouter le trafic aérien local sur un récepteur ondes-courtes disposant de la bande VHF réservée à l'aviation entre 118 et 137 MHz relié à une antenne rudimentaire (une antenne verticale de 2 m ou un long fil de 10m tendu à l'extérieur suffit). Ce sera plus difficile mais pas impossible avec une radio VHF portative.
Le travail des contrôleurs aériens
Avec une moyenne de 50000 avions au départ ou à l'arrivée des différents aéroports des Etats-Unis chaque jour (contre à peine 680 mouvements par jour à Bruxelles et 2000 à Paris), vous seriez étonné de la manière dont les 20000 contrôleurs aériens gèrent tout ce trafic tout en maintenant un niveau de sécurité exceptionnellement élevé.
Un contrôleur aérien américain gagne l'équivalent de plus de 10000 € par mois (100000$/an), une somme très enviable, mais qui s'impose par les exigences du métier qui requièrent notamment une capacité à travailler dans des situations très stressantes, y compris la nuit.
Le principal travail des contrôleurs aériens consiste à maintenir et à surveiller la distance de sécurité entre les avions en vol.
La Federal Aviation Regulations (FAR) impose à tout avion volant cap (heading) au sud et/ou à l'ouest de voler aux altitudes paires (par ex. 28000 pieds, 30000 pieds, etc) tandis que les avions volant cap au nord et/ou à l'est doivent voler aux altitudes impaires (par ex. 29000 pieds, 31000 pieds, etc.), ce qui garantit une séparation de 1000 pieds (env. 330 mètres) suffisante pour garantir leur sécurité.
Tout changement d'altitude ou de cap fait l'objet d'un contrôle pour éviter les "airmiss" et autres surprises.
Si les pilotes disposent d'un dossier météo et de divers moyens de navigation manuels ou automatiques, ils leur arrrivent de demander des confirmations aux contrôleurs à propos des conditions de vol, la météo d'arrivée et évidemment pour obtenir l'autorisation d'atterrir notamment. B-747 de la KLM volant 1000 pieds plus bas. Document J.Willems, http://www.joe-photo.com/
Les pilotes contactent également les contrôleurs aériens pour avertir le personnel au sol lorsqu'un passager tombe subitement malade et doit être pris en charge dès son arrivée, en cas d'avarie ou de problème en route.
Toutefois, les communications d'ATC Monitor ne concernent que les manoeuvres d'approche ou au départ de l'aéroport d'Atlanta. Le site propose également des liens vers d'autres aéroports civils.
Ce sont tous ces commentaires que l'interface ATC Monitor vous permet de suivre en direct.
Encore faut-il comprendre ce qu'on entend, tout jargon technique imposant un apprentissage. Dans ce cas ci beaucoup de termes sont abrégés, tels que "Flight Level 300", "1-3-thousand", "QTH 1-0-1-3", etc. Pour saisir le sens de ces mots, des guides de trafic aérien ou de pilotage peuvent vous aider, contacter éventuellement un club d'aviation, un pilote amateur ou un forum sur l'aviation pour en savoir plus.
Quant à l'accent américain, à force de l'entendre, on s'y habitue. Du reste, rassurez-vous, il m'arrive parfois de ne rien comprendre quand l'interlocuteur est volubile.
Notons que les logiciels "ProController" (PC), "Macradarscope" (Mac) ainsi que "Flight Simulator X Pro Edition" sont agrémentés de communications avec les contrôleurs aériens. Consultez également l'excellent site VATSIM.
Densité du trafic aérien mondial
Pour les spécialistes ou celui qui s'intéresse aux questions de réglementation aéronautique, le détail des procédures, le comment et le pourquoi du contrôle aérien sont documentés dans l'ouvrage "Fundamentals of Air Traffic Control", une brique de 600 pages écrite par Michael S. Nolan, publiée aux éditions Thomson Brooks/Cole en 2003.